Dissociation immunovirologique Échec de la restauration immunitaire : Prise en charge et perspectives Françoise Borsa-Lebas – Rouen Colloque inter COREVIH Nord/Nord-Ouest 27-28 mars 2009 Définition de l’échec z Pb : définition quantitative z z z z z z Prévalence des NRI: z z z •Δ CD4 < +50/mm3 à 6 mois •Δ CD4 < +100/mm3 à12 mois •< 20-30% augmentation / BL à 6-12 mois •CD4 < 200/mm3 sous cART •CD4 < 500/mm3 sous cART 10-27% patients (7 à 55%) Mais pb de la définition de la réponse virologique (< 1000, < 1log, < 500, <50) Réponse immunologique: z z z Seuil de CD4 (200 ?) Pente de croissance des CD4 ? Quand (6,12, 24 mois) ? Les causes « classiques » z Sérotype viral z z Co-infection VHC z z Sérotypes non B (O, recombinants...) Controversé z Pas de différence dans la cohorte EUROSIDA z Cohorte Suisse: Moindre reconstitution dans la 1°année sous cART mais reconstitution identique VHC +/- à 4 ans de cART Sujets âgés Epidémiologie des dissociations immuno-virologiques Discordance N (%) Référence Définition Viro Immuno Piketty et al. CID 2001 Δ>100c/ml à M12 Δ>1log/ml à M12 Ou ARN VIH 1< 2.7 28/150 (19) 14/150 (9) Marimoutou et al. JAIDS 2001 Cohorte Aquitaine Δ>100c/ml à M6 ARN VIH 1< 2.7 115/478 (24) 77/478 (16) Grabar et al. Annals 2000 Δ>100c/ml à M12 ARN VIH 1< 3 424/2236 (19) 387/2236 (17) Dronda et al. CID 2002 Δ>100c/ml à M12 ARN< 50 cop/ml 0/288 76/288 (26) Facteurs prédictifs et causes d’échec (1) z z z z z Taux initial bas de CD4 Prolifération CD4 et production de cellules T CD4 naïves insuffisantes Persistance d’une activation du système immunitaire, Ê apoptose, destruction accrue z Ö réplication résiduelle (en périphérie et/ou dans certains compartiments) (Ostrowski, JID 2005) z Ö persistance d’une translocation microbienne (E. Coli, Klebsiella, Citrobacter, Proteus ) Moindre production thymique chez les NRI Expression sur les LT CD4 des marqueurs d’activation HLA-DR et de sénescence CD57 : prédictive des chiffres de CD4 atteints sous cART Facteurs prédictifs et causes d’échec (2) z z z Gain de lymphocytes T CD4 chez les patients traités avec CV ≤1000 copies/ml inversement corrélé à z l’activation CD8, z la proportion de CD4 naïves, z la durée suppression virale, z l’âge Stade de l’infection Patients naïfs ou pré-traités et type du traitement: controversé z z z effet anti-apoptotique propre des IP, effet immuno-modulateur de certains ARV ? Réplication résiduelle: virus X4 vs R5 chez les NRI, rôle des virus X4 sur l’activation résiduelle (cellules naïves) ? Conséquences (1) z z Ê des risques d’IO ou de complications tumorales Ê des risques cardiovasculaires z z Pas de différence significative entre homme et femme HIV+ vs HIV- en ce qui concerne la CIMT lésions carotidiennes CD4+ < 200 /mm3 chez les patients HIV+ est associé à une plus grande prévalence des lésions carotidiennes z L'analyse multivariée est ajustée aux caractéristiques des patients aussi bien qu’aux facteurs de risques métaboliques Adjusted Prevalence Ratio* (95% CI) P Value Women z > 500 cells/mm3 0.88 (0.53-1.45) .61 z 351-500 cells/mm3 1.17 (0.68-2.01) .57 z 200-350 cells/mm3 1.10 (0.64-1.86) .74 z < 200 cells/mm3 1.70 (1.00-2.89) .05 Athérosclérose (carotid artery intima-media thickness) et la prévalence des z CD4+ Cell Count Among HIVInfected Individuals Men z > 500 cells/mm3 1.24 (0.90-1.70) .18 z 351-500 cells/mm3 1.01 (0.67-1.52) .97 z 200-350 cells/mm3 1.13 (0.70-1.83) .61 z < 200 cells/mm3 1.93 (1.12-3.32) .02 Conséquences (2) Taux bas de CD4+ associé à un risque d’ Hypertension Artérielle Pulmonaire Facteurs associés avec le taux d’HTAP, analyse FHDH depuis 1996 z Une HTAP (définie par les codes ICD-10) a été diagnostiquée chez 203 des 73 291 patients (0,28%) pendant un suivi médian de 64 mois z L’analyse multivariée montre une augmentation significative du risque d’HTAP corrélé à un taux de CD4+ < 350/mm3, à la survenue d’infections classantes, à l’usage de DIV, au sexe féminin, mais pas au HAART Incidence pour 100 000 PA* z 250 225.6 200 165.4 150 130.2 100 75.1 46.2 50 0 37.6 ≥ 500 100-200 200-350 350-500 CD4+/mm3 *Incidence ajustée à: sexe, âge, groupe de transmission, stade évolutif, traitement ARV, et période. < 50 50-100 Mary-Krause M, et al. Glasgow 2008. Abstract P299. Reproduced with permission. Existe-t-il une supériorité de certaines lignes thérapeutiques en terme de reconstitution immunitaire ? z Quelles IP/r ? z Pas de différence immunologique : z z z z LPVr versus FVPr KLEAN study, Eron et al, The Lancet 2006 LPVr versus ATZr CASTLE study, Molina et al, The Lancet 2008 LPVr versus DRVr ARTEMIS study, Ortiz et al, AIDS 2008 Quels INTI ? z Truvada versus Combivir z Essai GS934, Gallant et al, NEJM 2006 z z Pas de différence immunologique de Truvada versus Kivexa (+EFV) Heat Study, en association au LPVr, Smith KY, Intern AIDS Conf Mexico 2008 A discuter en fonction des résultats de l’essai ACTG A5202, Sax P, Intern AIDS Conf, Mexico 2008 (ABC+3TC vs TDF+FTC + EFV vs ATVr) La prise en charge : comment, quand ? Thymus Age jeune Thymus Age avancé microarray Profil génétique microarray Profil génétique Profil d’activation Profil d’activation CD38/DR CD38/DR Traitement précoce Traitement tardif Traitement puissant Traitement insuffisant A CV égale et Taux de Lymphocytes T CD4 équivalents, la reconstitution immunitaire n’est pas la même ! Plusieurs études récentes z Immunité et ARV: z z z z Traitements immuno-modulateurs z z z Raltégravir Maraviroc Enfuvirtide IL2 IL7 Quand initier un traitement ? Activation des marqueurs immunologiques sous Raltégravir z 51 patients, CV<50cop/ml depuis 1an sous HAART, RAL 400mg BID pendant 48 sem vs HAART. z Analyse CD4 naïves et mémoires et activation CD8 à J0, S2, S4,S12 et S24 z Résultats: z z z z Pas de modifications majeures des paramètres immunologiques CD4 à S 24 Chez les patients ayant une charge indétectable : Ì activation CD8 = bénéfice de l’intensification L’étude des marqueurs CD45RO+CD38+ et HLA-DR+CD38+CD8 peut être intéressante pour cibler les populations pouvant bénéficier d’une intensification 2LTR: ADN circulaire non intégré, non associé à l’activité intégrase Facteur d’apoptose ? Massanella Luna et al, CROI 2009 Poster 574 MARAVIROC: MOTIVATE 1 et 2 MOTIVATE 1 et 2 Inhibiteurs du CCR5 et gain en CD4 Méta-analyse chez les patients prétraités (1) 116 z Analyse de 16 essais cliniques récents évaluant des nouveaux ARV (maraviroc, vicriviroc, enfuvirtide, raltegravir, etravirine, darunavir, tipranavir) chez des patients pré-traités avec traitement optimisé z Recueil des données à l’inclusion (CD4, CV, % femmes, âge) et à S24 (gain en CD4, % CV < 50 c/ml) z Analyse multivariée (régression linéaire) des facteurs prédictifs de gain de CD4 à S24 z Les résultats sur chaque bras d’essai sont pondérés sur l’effectif de patients dans le bras Wilkin T, CROI 2008, Abs. 800 117 Inhibiteur du CCR5 et gain en CD4 Méta-analyse chez les patients pré-traités (2) Réponse immunologique avec les nouveaux ARVs : facteurs prédictifs Facteur prédictif de réponse immunologique Gain estimé de CD4/mm3 [IC 95 %] p Contrôle virologique (par 10 % supplémentaire de CV indétectable) 12 [9 ; 14] < 0,001 CV à l’inclusion (par log10 c/ml supplémentaire) 43 [14 ; 71] 0,003 Utilisation d’un inhibiteur de CCR5 32 [19 ; 54] < 0,001 z Le gain en CD4 n’est pas corrélé aux CD4 à l’inclusion ni au sexe z Conclusion : l’usage d’un inhibiteur de CCR5 est associé à un gain supplémentaire en CD4 par rapport aux autres nouveaux ARV indépendamment du degré de suppression virologique Wilkin T, CROI 2008, Abs. 800 Inhibiteur du CCR5 et gain en CD4 sous MARAVIROC z 5 études volontaires sains: marqueurs immunologiques z z z z 2 études de Phase I de 10 à 11 jours (n=87, MVC ≤ 600mg OAD) 1 étude de Phase I de 28 jours (n=48, MVC 100mgx2/j, 300mgx2/j) 2 études de Phase IIa en monothérapie (n= 82, MVC ≤ « 300mgx2/j) 8 études additionnelles patients VIH+, z doses multiples ≤ 1200mg/j OAD z Analyses: IgG, NFS, Populations lymphocytaires z Résultats: z z z z Aucun effet sur les paramètres hématologiques IgG, CD4, CD8 non modifiés Pas de différence significative sur la fréquence ou la gravité des IO rapportées Pas de tumeurs rapportées Ayoub et al , CROI 2009, Poster 509 Effet du Maraviroc sur le taux de CD4+ Analyse de l’étude MERIT[1] Median CD4+ , Δ / Baseline (cell/mm3) % Δ CD4+ 150 151 + 8.1% P = .004 pour la difference “over time” 122 + 9.5% 100 MVC + ZDV/3TC (n = 360) EFV + ZDV/3TC (n = 360) 50 0 0 2 4 8 12 16 20 24 Semaines 32 40 48 Dans une étude séparée, l’addition de MVC chez 9 patients avec CV HIV-1 indétectable, mais des CD4+ < 250/mm3 sous HAART n’augmente pas significativement le taux de CD4+ après 5 mois de suivi (P > 0.39)[2] 1. Lazzarin A, et al. ICAAC/IDSA 2008. Abstract 1248. 2. Paez S, et al. ICAAC/IDSA 2008. Abstract 1247. Bénéfices du blocage CCR5 z Le blocage du CCR5 n’est pas sélectif z Le récepteur CCR5 aide à : z z z Öinitier des réponses immunes Ö orienter les cellules immunes effectrices vers le site inflammatoire Gain en CD4 sous MARAVIROC discuté Enfuvirtide et réponse immune z Etude portant sur 18 patients pré-traités + TO z z z z Médiane de traitement : 6 mois (1 – 12) A baseline : CV : 4,40 +/- 1,59 log, CD4 290/mm3 A S 24 : Ê moyenne CD4 = 97/mm3 et à S 48 = 112/mm3 7/9 patients répondeurs: z Ê des CD4 naïves et mémoires et des CD8 z Ì apoptose (culture cellulaire, quantification: annexin-V/PI) z Ì niveau d’activation (Ì activation des marqueurs CD38 et HLA-DR) z Réponse virologique associée à une Ì des T CD4 exprimant CCR5, tandis que l’expression CXCR4 restait inchangée. H Carsenti-Dellamonica and al, CROI 2009, Poster 446 118 Essai ETOILE : réponse immunologique liée à ENF et non à l’IL-2 (1) z Essai ANRS123 : évaluation de l’addition d’IL-2 à un traitement optimisé chez des patients immunodéprimés (CD4 < 200/mm3) en échec virologique et avec options thérapeutiques réduites (score génotypique < 2) z Randomisation : TO (avec ENF si naïf) versus TO + IL-2 (8 cycles de S2 à S42) Caractéristiques à l’inclusion Bras TO (n = 28) TO + IL-2 (n = 28) 64 % 57 % CD4/mm3 [médiane ; IQR] 68 ; 25 -120 53 ; 9 - 108 CV (log10 c/ml) [médiane ; IQR] 4,9 ; 4,5 - 5,1 5,0 ; 4,4 - 5,4 39 % 46 % Stade SIDA Score génotypique = 0 z Evénement SIDA au cours de l’essai : 21 % (TO) versus 29 % (TO + IL-2) (NS) z Dans bras IL-2 : 15 patients (53 %) n’ont pas eu les 8 cures prévues (raisons = 8 échecs, 3 EIG, 4 décisions patient ou médecin) Viard JP, CROI 2008, Abs. 703 119 Essai ETOILE : réponse immunologique liée à ENF et non à l’IL-2 (2) Réponse à S52 Bras TO Bras TO + IL-2 p Objectif primaire : % de patients avec CD4 > 200/mm3 18 % 14 % NS Objectif secondaire : % de patients avec gain CD4 > 50/mm3 32 % 25 % NS z En analyse multivariée, l’usage de ENF est hautement associé à l’atteinte des objectifs primaire (OR : 49,3 ; p = 0,02) et secondaire (OR : 36 ; p = 0,002) Évolution des CD4 (/mm3) selon l’optimisation (avec ou sans ENF) ± IL-2 300 250 ENF + IL-2 ENF 200 150 100 Sans ENF + IL-2 Sans ENF 50 0 -4 0 6 12 18 24 30 Semaines 36 42 48 52 Viard JP, CROI 2008, Abs. 703 97 Essais SILCAAT et ESPRIT : effets de l’IL-2 chez des patients sous ARV (1) SILCAAT(1) : 1 971 patients sous ARV avec CD4 de 50 à 299/mm3 IL-2 (n = 849) ARV + • 6 cycles d’IL-2 (4,5 MIU 2 x/j pendant 5 jours toutes les 8 semaines) • Cycles additionnels encouragés pour maintenir une augmentation de CD4 moyenne de 150/mm3 z Témoin (n = 846) ARV sans IL-2 Clôture des données : 15 Nov. 2008 227 événements observés Médiane de suivi : 7,6 ans ESPRIT(2) : 4 141 patients sous ARV avec CD4 > 300/mm3 IL-2 (n = 2 071) ARV + • 3 cycles d’IL-2 (7,5 MIU 2 x/j pendant 5 jours toutes les 8 semaines) • Cycles additionnels pour maintenir CD4 > 2 BL ou > 1000/mm3 Témoin (n = 2 040) ARV sans IL-2 Clôture des données : 15 Nov. 2008 323 événements observés Médiane de suivi : 7 ans Critères d’évaluation : z z principal : maladies opportunistes ou décès secondaires : mortalité globale, événements cliniques grade 4, événements sida et non sida (1) Levy Y, CROI 2009, Abs. 90bLB ; (2) Losso M , CROI 2009, Abs. 90aLB 98 Essais SILCAAT et ESPRIT : effets de l’IL-2 chez des patients sous ARV (2) Caractéristiques des patients à l’inclusion SILCAAT ESPRIT Âge (ans) 40 41 Femmes 17 % 19 % Race non caucasienne 20 % 24 % 200 (151-255) 457 (372-584) 60 (25-108) 197 (91-306) CV < 500 c/ml 81 % 80 % Antécédents d’événements sida 32 % 26 % Nombre médian d’années sous ARV (IQR) 3,9 (1,8-7,2) 4,2 (2,2-6,4) Médiane CD4/mm3 (IQR) Nadir CD4/mm3, médiane (IQR) (1) Levy Y, CROI 2009, Abs. 90bLB ; (2) Losso M , CROI 2009, Abs. 90aLB 100 Essai SILCAAT : effet de l’IL-2 chez des patients sous ARV avec un taux de CD4 entre 50 et 299/mm3 Médiane des CD4/mm3 au cours du suivi Incidence cumulée (%) des maladies opportunistes et décès IL-2 Témoin 30 Différence moyenne : 59 CD4/mm3 ; p < 0,001 500 25 400 20 300 15 200 Temps passé sous : CD4 < 200/mm3 : CD4 > 350/mm3 : 100 IL-2 23 % 38 % 10 Contrôle 29 % 28 % 5 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 0 0 1 2 3 4 Années 849 845 577 753 636 678 622 665 640 631 5 6 7 8 685 654 497 495 257 249 Années 618 631 593 599 436 447 245 221 849 846 807 812 783 780 763 745 730 709 700 684 Le taux de CD4 est plus élevé de 59/mm3 dans le groupe IL-2 sans différence en termes de charge virale < 500 copies/ml. Levy Y, CROI 2009, Abs. 90bLB 101 Essai ESPRIT : effet de l’IL-2 chez des patients sous ARV avec un taux de CD4 > 300/mm3 Médiane des CD4/mm3 au cours du suivi Incidence cumulée (%) des maladies opportunistes et décès IL-2 Témoin 15 800 600 10 400 5 Différence moyenne : 160 CD4/mm3 ; p < 0,001 200 0 0 0 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7 8 Années Années 2 071 1 846 1 829 1 797 1 757 1 721 1 410 2 040 1 928 1 861 1 803 1 739 1 648 1 350 0 878 824 2 071 2 030 1 997 1 947 1 909 1 552 1 552 971 2 040 2 003 1 962 1 918 1 883 1 483 1 483 910 322 272 Le taux de CD4 est plus élevé de 153/mm3 dans le groupe IL-2 sans différence en terme de charge virale < 500 copies/ml. Losso M, CROI 2009, Abs. 90aLB 102 Essais SILCAAT et ESPRIT : effets de l’IL-2 chez des patients sous ARV (4) Décès et événements de grade 4 Décès Événements grade 4 HR IL-2 vs témoin p IL-2 Témoin n/total n/total SILCAAT 81/849 77/846 1,06 NS ESPRIT 107/2071 116/2040 0,90 NS SILCAAT 204/849 185/846 1,11 NS z Pendant la 1ère année 38/849 19/846 2,02 0,01 z Événements digestifs 45/849 25/846 1,83 0,01 z Événements psychiatriques 20/849 8/846 2,52 0,03 466/2071 383/2040 1,23 0,003 ESPRIT Aucune différence en terme de décès n’a été observée et les effets secondaires de grade 4 ne sont pas plus fréquents dans l’étude SILCAAT si l’on compare à l’étude ESPRIT mais les effets secondaires de grade 4 sont plus fréquent / groupe témoin. (1) Levy Y, CROI 2009, Abs. 90bLB ; (2) Losso M, CROI 2009, Abs. 90aLB SILCAAT et ESPRIT z En conclusion, ces 2 études ne retrouvent aucun bénéfice clinique à l’ajout d’IL-2 au traitement antirétroviral et ont été arrêtées le 28 novembre 2008 IL-7 z Rôle majeur dans l’homéostasie des LT z z z Thymopoïèse Expansion et survie des LT naïfs et mémoires ↓ apoptose des LT CD4 et CD8 chez les patients infectés par le VIH Ê Durable jusqu’à S48, blips à dose forte Quand traiter ? Le moment de l’initiation du traitement a-t-il un impact sur la reconstitution immunitaire ? 46 Traitement dès la primo-infection à VIH : restauration immunitaire et diminution du compartiment proviral Comparaison de patients en succès virologique, traités dès la primo-infection (n = 22) ou lors de l’infection chronique (n = 135) z Evolution de l’ADN proviral (log/M PBMC) Evolution du taux de CD4 (/mm3) Primoinfection Infection chronique 4,0 * 2 500 3,5 3,0 2 000 * * 1 500 * * 1 000 2,5 * 1,5 * 500 2,0 1,0 * 0 0 0 1,5 à 4 0 à 1,5 >4 0 1,5 à 4 0 à 1,5 >4 Années avec CV plasmatique indétectable 2 4 6 8 10 12 Années avec CV plasmatique indétectable Hocqueloux L, CROI 2009, Abs. 515 Traitement précoce z Données de la cohorte APROCO/COPILOTE z 1281 patients, médiane de suivi: 57 mois z Réponse virologique: 870/1281 à M4 z IP>NNRTI z Ê CD4 jusqu’à 3 ans z => Traiter tôt ! z => Traitement puissant ! z Nombreuses études favorables à un traitement précoce (CROI 2009, Cohorte NA-ACCORD, ART-CC, 17th IAC, Mexico 2008) z Supériorité des IP/NNRTI : z Ì apoptose, Ì stimulation de Fas CONCLUSION z z Réponse CD4: phénomène dynamique Facteurs associés à l’intensité de la réponse CD4 sous cART: multiples z z z z âge, facteurs immunologiques et virologiques facteurs thérapeutiques En pratique ? z z z Discuter intensification des ARV si arguments en faveur d’une réplication virale résiduelle Traiter plus précocement (pente de décroissance, seuil de 500 CD4?) Place de l’immunothérapie reste à définir