En pratique, nous aurons à considérer les deux cas :
a) si Xest discrète à valeurs dans {x0, x1, . . . , xn, . . .}alors
ϕX(t) =
∞
X
k=0
eitxkP(X=xk)
b) si Xadmet la densité fsur IR, on a
ϕX(t) = Z+∞
−∞
eitxf(x)dx
L’importance de la notion de fonction caractéristique vient du résultat suivant.
Proposition 2 Soient Xet Ydeux variables aléatoires. Si ∀t∈IR, ϕX(t) = ϕY(t)alors Xet Yont même
loi.
La proposition suivante donne les fonctions caractéristiques des principales lois.
Proposition 3 On a
(i) Si X∼ B(p), ϕX(t) = (1 −p) + peit
(ii) Si X∼ B(n, p), ϕX(t) = ((1 −p) + peit)n
(iii) Si X∼ P(λ), ϕX(t) = exp[λ(eit −1)]
(iv) Si X∼ G(p), ϕX(t) = peit
(1 −eit) + peit
(v) Si X∼ U([a, b]), ϕX(t) = 1
b−a
eitb −eita
it
(vi) Si X∼ E(λ), ϕX(t) = λ
λ−it
(vii) Si X∼ N (0,1), ϕX(t) = e
−t2
2
(viii) Si X∼ N (m, σ2), ϕX(t) = e
−σ2t2
2+itm
On a également le résultat fondamental suivant
Proposition 4 Si Xet Ysont deux variables aléatoires réelles indépendantes, on a
∀t∈IR, ϕX+Y(t) = ϕX(t)ϕY(t).
Application : Si X∼ N (m, s2)et Y∼ N (µ, σ2)sont deux variables indépendantes, alors X+Y∼
N(m+µ, s2+σ2).
On a aussi la propriété suivante
Proposition 5 Si la v.a.r. Xadmet un moment d’ordre n,ϕXest de classe Cnet on a le développement limité
suivant en 0
ϕX(t) = 1 + iE(X)t−E(X2)
2t2+. . . +inE(Xn)
n!tn+o(tn)
2