6. On considère l’espace de probabilités ([0,1[,B[0,1[,Leb). Pour tout n≥1, on définit
une variable Xnà valeurs réelles en posant
∀x∈[0,1[, Xn(x) = b2{2n−1x}c.
a) Représenter le graphe de X1, X2, X3vues comme fonctions de [0,1[ dans R.
b) Déterminer la loi de Xnpour tout n≥1.
c) Soit n≥1un entier. Soient ε1, . . . , εn∈ {0,1}. On pose a=Pn
k=1 2−kεket b=
a+ 2−n. Montrer que
{x∈[0,1[: X1(x) = ε1, . . . , Xn(x) = εn}= [a, b[.
En déduire la loi de la variable aléatoire (X1, . . . , Xn)à valeurs dans {0,1}n.
La suite des variables aléatoires (Xn)n≥1, définie sur l’espace de probabilités ([0,1[,B[0,1[,Leb),
constitue donc un jeu de pile ou face infini.
7. Un chimpanzé tape à la machine à écrire en appuyant chaque seconde sur une touche
choisie au hasard. Quelle est la probabilité qu’il parvienne à écrire Hamlet, c’est-à-dire
qu’à un certain moment il écrive d’une traite le texte de cette pièce ?
8. Soit Ωun ensemble. Soit (Xn)n≥1une suite de fonctions à valeurs entières définies sur
Ω.
a. Décrire en français et sans utiliser les expressions "quelque soit" ni "il existe" les parties
suivantes de Ω:
A=[
a∈N[
b∈N\
n≥1
{ω∈Ω : a≤Xn(ω)≤b},
B=[
N≥1\
n≥N\
m≥n
{ω∈Ω : Xn(ω)−Xm(ω)≥0},
C=[
k≥1\
N≥1[
n≥N[
m≥Nω∈Ω : |Xn(ω)−Xm(ω)|>1
k.
b. Faire l’opération de traduction inverse pour les parties suivantes de Ω:
L’ensemble des ω∈Ωtels que la suite (Xn(ω))n≥1...
D... ne soit pas bornée supérieurement,
E... tende vers +∞,
9. Soit Ωun ensemble. Soit (An)n≥1une suite de parties de Ω. Déterminer les relations
d’inclusion qui existent toujours entre les parties suivantes de Ω:
[
N≥1\
n≥N
An,\
N≥1[
n≥N
An,[
n≥1
An,\
n≥1
An,Ω,∅.
Montrer par un exemple que ces six parties peuvent être deux à deux distinctes.
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