PCSI1SUITES RÉELLES - CONVERGENCE - DIVERGENCE (résumé) 2016-2017
II - Suites extraites
Définition : soit (𝑢𝑛), une suite réelle. On dit que (𝑣𝑛)est une suite extraite de la suite (𝑢𝑛)
s’il existe une application strictement croissante 𝜑:ℕ→ℕtelle que, pour tout 𝑛∈ℕ,𝑣𝑛=𝑢𝜑(𝑛).
Exemples :
∙𝑝𝑛=𝑢2𝑛(𝜑(𝑛) = 2𝑛) : 𝑝0=𝑢0,𝑝1=𝑢2,𝑝2=𝑢4,𝑝3=𝑢6, ... La suite (𝑝𝑛)est extraite de (𝑢𝑛).
∙𝑖𝑛=𝑢2𝑛+1 (𝜑(𝑛) = 2𝑛+ 1) : 𝑖0=𝑢1,𝑖1=𝑢3,𝑖2=𝑢5,𝑖3=𝑢7, ... (𝑖𝑛)est extraite de (𝑢𝑛).
∙𝑠𝑛=𝑢𝑛+1 (𝜑(𝑛) = 𝑛+ 1) : 𝑠0=𝑢1,𝑠1=𝑢2,𝑠2=𝑢3,𝑠3=𝑢4, ... (𝑠𝑛)est extraite de (𝑢𝑛).
∙𝑐𝑛=𝑢𝑛2(𝜑(𝑛) = 𝑛2) : 𝑐0=𝑢0,𝑐1=𝑢1,𝑐2=𝑢4,𝑐3=𝑢9, ... (𝑐𝑛)est extraite de (𝑢𝑛).
Proposition : si une suite (𝑢𝑛)possède une limite (finie ou infinie), alors toutes ses suites extraites
possèdent la même limite.
Conséquences : pour prouver qu’une suite (𝑢𝑛)n’a pas de limite, il suffit
∙soit de trouver une suite extraite de (𝑢𝑛)qui n’a pas de limite
∙soit de trouver deux suites extraites de (𝑢𝑛)qui ont des limites différentes.
Un résultat intéressant :si les deux suites extraites de (𝑢𝑛),(𝑢2𝑛)et (𝑢2𝑛+1), possèdent la même limite
ℓ∈ℝ(finie ou infinie), alors on a forcément 𝑢𝑛→ℓ.
Autrement dit : (lim(𝑢2𝑛) = lim(𝑢2𝑛+1) = ℓ)⇒(lim(𝑢𝑛)existe et lim(𝑢𝑛) = ℓ).
III - Suites récurrentes du type 𝑢𝑛+1 =𝑓(𝑢𝑛)
Proposition : soit 𝑓, une fonction définie sur un intervalle 𝐼telle que 𝐼est stable par 𝑓(i.e
∀𝑥∈𝐼,𝑓(𝑥)∈𝐼, qu’on note 𝑓(𝐼)⊂𝐼). On a donc 𝑓:𝐼→𝐼.
On définit une suite unique 𝑢par : 𝑢0∈𝐼et ∀𝑛∈ℕ,𝑢𝑛+1 =𝑓(𝑢𝑛). La suite 𝑢ainsi construite est à
valeurs dans l’intervalle 𝐼(∀𝑛∈ℕ,𝑢𝑛∈𝐼). On a les résultats suivants :
∙si 𝑓est une fonction croissante sur l’intervalle 𝐼: alors la suite (𝑢𝑛)est monotone (croissante
ou décroissante : la monotonie de 𝑢est alors fixée par la comparaison de 𝑢0et 𝑢1).
∙si 𝑓est une fonction décroissante sur l’intervalle 𝐼: alors les suites extraites (𝑢2𝑛)et (𝑢2𝑛+1)
sont monotones, et de monotonies contraires (l’une est croissante, l’autre est décroissante).
∙si 𝑓n’est pas une fonction monotone sur l’intervalle 𝐼: alors ... ça se complique !
IV - Suites complexes
Définition : soit (𝑧𝑛)𝑛∈ℕ, une suie à valeurs complexes. Ainsi, pour tout 𝑛∈ℕ,
𝑧𝑛=𝑥𝑛+𝑖𝑦𝑛∈ℂ, où 𝑥𝑛=Re(𝑧𝑛)∈ℝet 𝑦𝑛=Im(𝑧𝑛)∈ℝ.
On dit que la suite complexe 𝑧= (𝑧𝑛)converge vers le complexe ℓsi :
∀𝜀 > 0,∃𝑁∈ℕ,∀𝑛∈ℕ,(𝑛⩾𝑁⇒ ∣𝑧𝑛−ℓ∣⩽𝜀)
–5/6– Lycée Faidherbe, Lille