Lycée Jean Perrin Classe de TSI2 À rendre pour le Vendredi Corrigé du devoir en temps libre no8 de Mathématiques Exercice 1 Soit ϕ : R → R dénie par : t ∀t ∈ R, ϕ(t) = sin 2 1. Représentons la fonction ϕ sur [−2π, 2π] : 1 π 0 1 t 2. L'application ϕ sur R est composée des fonctions continues t 7→ |t| et t 7→ sin , 2 donc : ϕ est continue sur R. L'application ϕ est de classe C 1 sur ] − π, 0[∪]0, π[. De plus : t t ∀t ∈] − π, 0[, ϕ(t) = − sin et ∀t ∈]0, π[, ϕ(t) = sin 2 2 1 ∀t ∈] − π, 0[, ϕ (t) = − cos 2 0 t t 1 0 et ∀t ∈]0, π[, ϕ (t) = cos 2 2 2 On observe que ϕ0 a des limites nies en 0, π et −π , et ceci prouve que la restriction de ϕ à [0, 2π] est de classe C 1 par morceaux sur [0, 2π]. Ainsi, en remarquant que la fonction ϕ est 2π -périodique : ϕ est de classe C 1 par morceaux sur R. 1 2 1 2 En revanche, lim ϕ0 (t) = − 6= lim ϕ0 (t) = . t→0 t<0 t→0 t>0 ϕ n'est pas de classe C 1 sur R. 3. La fonction ϕ est paire, donc : ∀n ∈ N, bn = 0 1/6 Il reste à calculer an , pour n = 0 : a0 Z π Z 1 1 π = ϕ(t) dt = ϕ(t) dt 2π −π π 0 π Z 1 π t 2 t = sin dt = − cos π 0 2 π 2 0 a0 = 2 π et pour n > 1 : an = = = an = 1 π 2 π 1 π 1 π Z 2 π ϕ(t) cos(nt) dt = ϕ(t) cos(nt) dt π 0 −π Z π Z t 1 π (2n + 1)t (2n − 1)t sin cos(nt) dt = sin − sin dt 2 π 0 2 2 0 π 2 (2n − 1)t 2 (2n + 1)t − cos + cos 2n − 1 2 2n + 1 2 0 2 2 2 2n − 1 − (2n + 1) − = × 2n − 1 2n + 1 π (2n − 1)(2n + 1) Z π ∀n ∈ N, an = −4 π(4n2 − 1) La fonction ϕ est continue et de classe C 1 par morceaux, donc d'après le théorème de Dirichlet : La série de Fourier de f converge vers f en tout point. Autrement dit : +∞ 2 4X 1 ∀t ∈ R, f (t) = − cos(kt) 2 π π n=1 4n − 1 4. Les sommes ∞ X n=1 ∞ X 1 1 et convergent par équivalence de leurs 2 2 2 4n − 1 (4n − 1) n=1 termes généraux avec celui d'une série de Riemann. De plus : +∞ 2 4X 1 f (0) = 0 = − 2 π π n=1 4n − 1 En isolant la somme cherchée, on obtient : +∞ X n=1 1 1 = −1 2 4n2 2/6 Lycée Jean Perrin Classe de TSI2 À rendre pour le Vendredi Enn, le théorème de Parseval s'applique puisque la fonction ϕ est continue par morceaux et 2π -périodique : +∞ a20 1X 2 1 + ak = 2 k=1 2π Z π ϕ2 (t) dt −π avec : 1 2π d'où : Z π 1 ϕ (t) dt = π −π 2 Z π 0 1 sin (t/2) dt = 2π 2 Z π (1 − cos(t)) dt = 0 1 2 +∞ 4 1 8 X 1 = + π 2 π 2 n=1 (4n2 − 1)2 2 En isolant la somme cherchée, on obtient : +∞ X n=1 π2 1 1 = − (4n2 − 1)2 16 2 [DM8-1] Exercice 2 On dénit l'application ψ de R3 [X]2 dans R par : ∀P, Q ∈ R3 [X]2 ψ(P, Q) = 3 X P (i)Q(i). i=0 1. Il est clair que ψ est une application bilinéaire, symétrique et positive (à faire quand même !). Le seul point délicat est le caractère déni : Soit P ∈ R3 [X] tel que ψ(P, P ) = somme étant positif, on a donc : 3 X P (i)2 = 0. Chacun des éléments de cette i=0 ∀i ∈ [[0, 3]] , P (i)2 = 0 et donc P (0) = P (1) = P (2) = P (3) = 0, ce qui signie que P est un polynôme de degré inférieur ou égal à 3 qui a quatre racines distinctes : c'est donc le polynôme nul. On a ainsi prouvé que ψ est dénie, et donc : ψ est un produit scalaire sur R3 [X]. 2. Soit F = R2 [X] muni de sa base canonique B = (1, X, X 2 ). 3/6 (a) On calcule simplement : ψ(1, 1) = 3 X ψ(1, X) = 1=1+1+1+1=4 i=0 3 X i=0+1+2+3=6 2 ψ(X, X ) = 3 X i3 = 36 i=0 3 X ψ(X 2 , X 2 ) = i=0 i4 = 98 i=0 ψ(1, X 2 ) = ψ(X, X) = 3 X i2 = 14 i=0 (b) On note B0 = {P0 , P1 , P2 } la base orthonormale de F telle que : ∀k ∈ {0, 1, 2} Vect(P0 , . . . , Pk ) = Vect(1, . . . , X k ) et ψ(Pk , X k ) > 0. Les polynômes P0 , P1 et P2 sont obtenus à partir de la base canonique (1, X, X 2 ) par le procédé d'orthonormalisation de Schmidt. On procède d'abord en contruisant la base orthogonale (Q0 , Q1 , Q2 ) dénie comme suit : ? Q0 = 1. ? Q1 = X + λQ0 , avec : λ=− ψ(1, X) 6 3 ψ(Q0 , X) =− =− =− ψ(Q0 , Q0 ) ψ(1, 1) 4 2 3 2 ? Q2 = X 2 + αQ1 + βQ0 , avec : soit : Q1 = X − ψ(X, X 2 ) − 32 ψ(1, X 2 ) ψ(Q1 , X 2 ) 15 =− = − = −3 9 ψ(Q1 , Q1 ) 5 ψ(X, X) − 3ψ(1, X) + 4 ψ(1, 1) 2 2 ψ(Q0 , X ) ψ(1, X ) 14 7 β = − =− =− =− ψ(Q0 , Q0 ) ψ(1, 1) 4 2 3 7 soit : Q2 = X 2 − 3 X − − = X 2 − 3X + 1. 2 2 α = − Il reste à normer les vecteurs obtenus : Q0 1 = ? P0 = p 2 ψ(Q0 , Q0 ) √ 5 3 Q1 = X− ? P1 = p 5 2 ψ(Q1 , Q1 ) Q2 ? P2 = p avec : ψ(Q2 , Q2 ) ψ(Q2 , Q2 ) = ψ(Q2 , X 2 + αQ1 + βQ0 ) = ψ(Q2 , X 2 ) = ψ(X 2 , X 2 ) − 3ψ(X, X 2 ) + ψ(1, X 2 ) = 98 − 36 × 3 + 14 = 4 4/6 Lycée Jean Perrin Classe de TSI2 À rendre pour le Vendredi 1 2 D'où P2 = (X 2 − 3X + 1). En résumé : √ 5 1 3 1 P0 = ; P1 = X− ; P2 = (X 2 − 3X + 1) 2 5 2 2 3. Soit (x0 , x1 , x2 , x3 ) = (1, 3, 2, 3). On considère l'ensemble des sommes : ( 3 ) X 2 Σ= xi − P (i) , P ∈ F . i=0 (a) On peut justier l'existence et l'unicité du polynôme R de R3 [X] vériant ∀i ∈ {0, 1, 2, 3} R(i) = xi en prouvant que l'application : ϕ: R3 [X] → R4 P 7→ (P (0), P (1), P (2), P (3)) est un isomorphisme. Il est clair que celle-ci est linéaire. Prouvons qu'elle est injective : ϕ(P ) = 0 ⇒ P (0) = P (1) = P (2) = P (3) = 0 ⇒ P = 0 En eet un polynôme de degré inférieur ou égal à 3 qui a quatre racines distinctes est le polynôme nul. Donc ϕ est injective et, par égalité des dimensions des espaces de départ et d'arrivée, ϕ est bijective. Donc : Il existe un unique polynôme R de R3 [X] vériant ∀i ∈ {0, 1, 2, 3} R(i) = xi . 4. On sait que F étant de dimension nie, et (P0 , P1 , P2 ) une base orthonormée de F , le projeté orthogonal de R sur F s'écrit : p(R) = ψ(R, P0 )P0 + ψ(R, P1 )P1 + ψ(R, P2 )P2 Il ne reste qu'à calculer : 3 3 1X 1X 9 ψ(R, P0 ) = R(i) = xi = 2 i=0 2 i=0 2 ! √ √ √ 3 3 5 X 3X 5 27 5 ψ(R, P1 ) = iR(i) − R(i) = 16 − = 5 2 i=0 5 2 2 i=0 ! 3 3 3 X X 1 X 2 ψ(R, P2 ) = i R(i) − 3 iR(i) + R(i) 2 i=0 i=0 i=0 = 1 1 (38 − 48 + 9) = − 2 2 5/6 √ 9 5 1 9 1 3 1 D'où p(R) = P0 + P1 − P2 = + X− − (X 2 − 3X + 1). En 2 2 2 4 2 2 4 simpliant : 1 5 5 p(R) = − X 2 + X + 4 4 4 5. On remarque que la norme associée au produit scalaire ψ est : v u 3 uX p kP k = ψ(P, P ) = t P 2 (i) i=0 et que : ( 3 ) n o X 2 Σ= R(i) − P (i) , P ∈ F = kR − P k2 , P ∈ F i=0 Donc l'ensemble Σ est l'ensemble des distances du polynôme R à un polynôme P de F . Le minimum de Σ est par conséquent atteint lorsque P est le projeté orthogonal de R sur F , c'est à dire : 5 5 1 Σ possède un minimum m et un seul atteint pour S = − X 2 + X + ∈ F . 4 4 4 Le minimum peut alors se calculer : 3 X 2 5 2 9 2 11 2 11 m = xi − p(R)(i) = 1 − + 3− + 2− + 3 − ]2 4 4 4 4 i=0 = 1 9 9 1 + + + 16 16 16 16 Le minimum de Σ est 5/4. [DM8-2] 6/6