Chapitre 3 Généralités sur les fonctions 3.1 Fonctions Dénition 1 : Soit D une partie de R. Une fonction f de D vers R associe à tout élèment x de D un unique réel noté f (x). f (x) est appelé l'image de x par f x est des antécédants de f (x) − → → − Dans le plan muni d'un repère (O; i , j ), la courbe représentative de f , notée Cf , est l'ensemble des points M de coordonées (x; f (x)) Exemples : fonctions usuelles dites de référence. Nom Fonctions anes Fonction carré Fonction inverse Fonctions circulaires formule x 7−→ ax + b avec a et b ∈ R x 7−→ x2 1 x 7−→ x x 7−→ cos(x) et x 7−→ sin(x) Exemple : Déterminer un ensemble de dénition ensemble de dénition dénies sur R dénie sur R Repésentation graphique droites parabole dénie sur R∗ hyperbole dénies sur R sinusoïdes 1 . x+1 f n'est dénie que pour les réels x tels que x + 1 > 0 d'où l'ensemble de dénition Df de la fonction f est ] − 1; +∞[. Soit f la fonction dénie par f (x) = √ 1 3.2 Parité et éléments de symétrie Dénition 2 : Soit f une fonction dénie sur un intervalle I symétrique par rapport à 0. Dire que f est paire (respectivement impaire) signie que pour tout x ∈ I on a f (−x) = f (x) (respectivement f (−x) = −f (x)). Exemples : Montrer que la fonction g dénie sur R par g(x) = x2 + 1 est paire. 1 Montrer que la fonction h dénie sur R∗ par h(x) = est impaire x Remarque : il existe des fonctions qui ne sont ni paires, ni impaires. − − → Propriété 1 : Dans le plan muni d'un repère (O; → i , j ), si une fonction f est impaire alors sa courbe représentative Cf admet le point O comme centre de symétrie. y 1 O x 1 → → − Propriété 2 : Dans le plan muni d'un repère orthogonal (O; − i , j ), si une fonction f est paire alors sa courbe représentative Cf admet l'axe des ordonnées (Oy) comme axe de symétrie. 2 y 1 x 1 3.3 Périodicité Dénition 3 : Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et T un reél strictement positif. Dire que f est périodique de période T signie que pour tout x ∈ I on a f (x + T ) = f (x). → − → Propriété 3 : Dans le plan muni d'un repère orthogonal (O; − i , j ), si une fonction f est pério- dique de période T alors sa courbe représentative Cf est globalement invariante par translation de − → vecteur kT i où k est entier relatif. y T 1 x 1 3 3.4 Sens de variation et extremun Dénition 4 : Une fonction f est strictement croissante sur un intervalle I inclus dans son ensemble de dénition Df lorsque : pour tout couple (x1 ; x2 ) d'éléments de I , tels que x1 < x2 , on a f (x1 ) < f (x2 ) Une fonction f est strictement décroissante sur un intervalle I inclus dans son ensemble de dénition Df lorsque : pour tout couple (x1 ; x2 ) d'éléments de I , tels que x1 < x2 , on a f (x2 ) < f (x1 ) On dit qu'un fonction est monotone sur un intervalle I lorsque f est soit croissante sur I soit décroissante sur I . f (x1) f (x2) f (x1) O f (x2) x1 x2 O x1 x2 Autrement dit, une fonction croissante conserve l'ordre, tandis qu'une fonction décroissante inverse l'ordre. Dénition 5 Soit f une fonction et I un intervalle de Df . Dire que f atteint un maximun en x0 sur l'intervalle I signie que pour tout x ∈ I on a f (x) ≤ f (x0 ). Dire que f atteint un minimun en x1 sur l'intervalle I signie que pour tout x ∈ I on a f (x) ≥ f (x1 ). Exemple : Soit la fonction u dénie sur R par u(x) = 1 − (x − 2)2 . Montrer que f admet un maximun sur R. 4 3.5 Opérations et Comparaison de fonctions Comparaison Soient f et g deux fonctions dénies sur un même domaine D. On a : f = g si, et seulement si, pour tout x ∈ D on a f (x) = g(x) f ≤ g si, et seulement si, pour tout x ∈ D on a f (x) ≤ g(x) f ≥ g si, et seulement si, pour tout x ∈ D on a f (x) ≥ g(x) Interprétation graphique : f ≤ g signie que la courbe représentative Cf est "en dessous" de la courbe représentative Cg f ≥ g signie que la courbe représentative Cf est "au dessus" de la courbe représentative Cg Dénition 6 Une fonction f est dite : majorée sur I lorsqu'il existe un réel M tel que pour tout x ∈ I f (x) ≤ M . minorée sur I lorsqu'il existe un réel m tel que pour tout x ∈ I f (x) ≥ m. bornée sur I lorsqu'il existe des réels M et m tels que pour tout x ∈ I m ≤ f (x) ≤ M . Opérations Soient f et g deux fonctions d'ensembles de dénition respectifs Df et Dg . On dénit sur D = Df ∩ Dg les fonctions : f + g : x 7−→ f (x) + g(x). kf : x 7−→ k × f (x) avec k ∈ R. f × g : x 7−→ f (x) × g(x) et pour tout x de D, tel que g(x) 6= 0 : f f (x) : x 7−→ g g(x) Sens de variation Théorème 1 La somme de deux fonctions strictement croissantes (resp. décroissante) sur un intervalle I est une fonction strictement croissante (resp. décroissante) sur I . Théorème 2 Soient k un réel et f une fonction. Si k > 0, f et kf ont le même sens de variation. Si k < 0, f etkf varient en sens contraires sur I . 3.6 Composée de deux fonctions Soit f et g deux fonctions, et x un réel de Dg Si g(x) ∈ Df , on peut caculer f (g(x)). Dénition 7 Soit f et g deux fonctions, la fonction f ◦g (f rond g ) est la fonction dénie par (f ◦g)(x) = f (g(x)). 5 Le domaine de déntion de la fonction f ◦ g est D = {x ∈ Dg tels que g(x) ∈ Df } x+3 et a fonction g dénie sur R par x−3 2 g(x) = x − 5x + 6. La fonction f√◦ g est dénie pour les réels x tels que g(x) 6= 3 c'est-à-dire √ 5 − 13 5 + 13 x2 − 5x + 9 x2 − 5x + 6 − 3 6= 0 soit R − { ; } et dénie par (f ◦ g)(x) = 2 . 2 2 x − 5x + 3 Exemple : Soit la fonction f dénie sur R∗ par f (x) = Théorème 3 Soient f et g deux fonctions strictement monotones et I un intervalle sur lequel f , g et f ◦ g sont dénies. • Si f et g ont le même sens de variation, alors f ◦ g est croissante sur I . • Si f et g ont des sens de variation diérents, alors f ◦ g est décroissante sur I . 6