UNIVERSITÉ PARIS OUEST NANTERRE LA DÉFENSE U.F.R. SEGMI Année universitaire 2014 – 2015 L1 Économie Cours de M. Desgraupes Corrigé des exercices de mise à niveau en Mathématiques Séance 10 : Fonctions usuelles Corrigé ex. 1 : Domaine de définition √ La fonction√y = log(2− x) est définie à condition que x ≥ 0 (à cause de la racine carrée) et que x < 2 (à cause du logarithme). On trouve finalement le domaine de définition suivant : Df = [0, 4[ Corrigé ex. 2 : Dérivée On considère la fonction f (x) = log (x2 + 1)(x − 1) . u0 . u 2 3 2 0 On a ici u(x) = (x + 1)(x − 1) = x − x + x − 1, d’où f (x) = 3x2 − 2x + 1 et finalement 3x2 − 2x + 1 f 0 (x) = 2 (x + 1)(x − 1) On applique la formule de dérivation du logarithme log(u)0 = Corrigé ex. 3 : Limite 1 Pour calculer la limite lim exp − , on doit distinguer selon que x tend vers 0 x→0 x par la gauche ou par la droite. 1 Lorsque x → 0+ , alors tend vers +∞ et la limite est celle de e−x en +∞, x c’est-à-dire 0+ . 1 Lorsque x → 0− , alors tend vers −∞ et la limite est celle de e−x en −∞, x c’est-à-dire +∞. Corrigé ex. 4 : Dérivée d’une fonction puissance Par définition, la fonction s’écrit : f (x) = 2x = ex log(2) On en déduit la dérivée : f 0 (x) = log(2) × ex log(2) = log(2) × 2x Corrigé ex. 5 : Limites indéterminées 5-1) lim On procède par équivalents : x→+∞ 1 1 log(x) × log(x4 + x2 + 1) = lim × log(x4 ) = lim 4 =0 x→+∞ x x→+∞ x x car le monôme x l’emporte sur le logarithme. 5-2) lim x log(x) x→0 On a ici une forme indéterminée de la forme 0 × −∞, mais le monôme x l’emporte sur le logarithme et la limite est finalement 0. 5-3) Par équivalents, on a : 1 1 1 × log(2x + x) = lim × log(2x ) = lim × x log(2) = log(2) x→+∞ x x→+∞ x x→+∞ x lim 5-4) Encore par équivalents : log(x2 + 1) log(x2 ) 2 log(x) = lim = lim =2 x→+∞ x→+∞ log x x→+∞ log x log x lim Corrigé ex. 6 : Composée de fonctions homographiques Monter que la composée de deux fonctions homographiques est homographique. On considère deux fonctions homographiques f (x) = ax + b cx + d et g(x) = px + q rx + s Calculons la composée f ◦ g : (f ◦ g)(x) = f g(x) a g(x) + b c g(x) + d px + q +b a rx + s = px +q c +d rx + s a(px + q) + b(rx + s) = c(px + q) + d(rx + s) (ap + br)x + aq + bs = (cp + dr)x + cq + ds = Cette dernière expression est bien de la forme homographiques. 2 Ax + B qui caractérise les fonctions Cx + D Corrigé ex. 7 : Points fixes 7-1) On considère la fonction homographique f (x) = −1 . (x − 3)2 Représentation graphique : 3x − 8 . x−3 Sa dérivée est f 0 (x) = f(x) = 3x − 8 x−3 0 7-2) Pour trouver les points fixes, il faut résoudre l’équation f (x) = x. On en déduit 3x − 8 = x ⇒ 3x − 8 = x(x − 3) ⇔ x2 − 6x + 8 = 0 x−3 Ce dernier polynôme se factorise en x2 − 6x + 8 = (x − 2)(x − 4) Il y a donc deux racines qui sont x = 2 et x = 4 (les points sont représentés en noir sur le graphique). Corrigé ex. 8 : Théorème des gendarmes On considère la fonction f (x) = tan(x). 1 Sa dérivée est f 0 (x) = qui est toujours positive (pour les x qui n’annulent cos2 (x) pas le cosinus). La dérivée en 0 vaut f 0 (0) = 1. En l’origine, la fonction tan(x) est tangente à la première bissectrice (de pente 1) et, pour les valeurs positives de x, se situe au-dessus d’elle comme on peut le voir sur le graphique suivant : 8-1) 3 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 y = tan(x) y=x 0.0 0.5 1.0 1.5 On en déduit donc la relation 0 ≤ x ≤ tan(x) pour tout x ∈ [0, π [. 2 8-2) De la même manière que précédemment, on montre que la courbe du sinus π sur l’intervalle [0, [ se trouve sous la première bissectrice. On a donc : 2 0 ≤ sin(x) ≤ x π [, le sinus et le cosinus sont positifs. En utilisant les en2 sin(x) cadrements trouvés aux deux questions précédentes et la définition tan(x) = , cos(x) on obtient : sin(x) cos(x) ≤ ≤1 x 8-3) Sur l’intervalle [0, 8-4) On applique le théorème des gendarmes à l’encadrement précédent en faisant tendre x vers 0+ . Le cosinus tend vers 1 et la fonction sin(x)/x est donc “prise en sandwich” entre le cosinus qui tend vers 1 et la borne supérieure 1. On en déduit que sin(x) =1 lim+ x x→0 La fonction sinus étant impaire, le résultat reste vrai si x → 0− . On énonce ce résultat en disant que la fonction sinus est équivalente à x au voisinage de 0. 4 Corrigé ex. 9 : Périodes On dit qu’une fonction f a pour période T si f (x + T ) = f (x) pour tout x. La période est le plus petit T non nul qui vérifie cette relation. Le sinus et le cosinus étant de période 2π, on voit facilement que la fonction 2π f (x) = cos(2x) a pour période π et la fonction f (x) = sin(3x) a pour période . 3 Par exemple : f (x + π) = cos 2(x + π) = cos(2x + 2π) = cos(2x) = f (x) C’est la plus petite valeur possible. La tangente étant de période π, on voit de même que la fonction f (x) = tan(4x) a π pour période . 4 Corrigé ex. 10 : Les formules de l’angle double ( cos(2x) = cos2 (x) − sin2 (x) sin(2x) = 2 sin(x) cos(x) peuvent s’écrire (en remplaçant x par x/2) sous la forme : ( cos(x) = cos2 (x/2) − sin2 (x/2) sin(x) = 2 sin(x/2) cos(x/2) On pose t = tan(x/2) = sin(x/2) . Calculons 1 − t2 et 1 + t2 : cos(x/2) sin2 (x/2) cos2 (x/2) − sin2 (x/2) cos(x) 2 = 1 − t = 1 − cos2 (x/2) = cos2 (x/2) cos2 (x/2) sin2 (x/2) cos2 (x/2) + sin2 (x/2) 1 = = 1 + t2 = 1 + 2 cos (x/2) cos2 (x/2) cos2 (x/2) En faisant les quotients membre à membre, on obtient : 1 − t2 = cos(x) 1 + t2 Calculons maintenant le quotient : 2t = 1 + t2 sin(x/2) cos(x/2) = 2 sin(x/2) cos(x/2) = sin(x) 1 cos2 (x/2) 2 En faisant le quotient des deux formules obtenues, on trouve : 2t 2 sin(x) 2t tan(x) = = 1 + t2 = cos(x) 1 − t2 1−t 2 1+t 5 Finalement, on a obtenu les formules dites “de l’angle moitié” : 1 − t2 cos(x) = 1 + t2 2t sin(x) = 1 + t2 tan(x) = 2t 1 − t2 Corrigé ex. 11 : Arc tangente de l’inverse On pose, pour x ∈ R∗+ : 1 f (x) = arctan + arctan(x) x On va dériver cette fonction. Sachant que la dérivée de la fonction arctan(x) est 1 , la formule de dérivation des fonctions composées donne : x2 + 1 0 1 u0 arctan(u) = 2 u +1 On obtient donc : 1 1 1 f 0 (x) = 2 × − 2 + 2 =0 x x +1 1 +1 x Puisque f 0 (x) = 0, on en déduit que f (x) = C. Pour trouver la constante C, il suffit de prendre la valeur de f (x) en n’importe quel point. Par exemple en x = 1, on π a arctan(1) = et on trouve : 4 C = f (1) = arctan(1) + arctan(1) = π π π + = 4 4 2 On a donc démontré la formule (pour x ∈ R∗+ ) : arctan π 1 + arctan x = x 2 6