et vérifions en considérant, B étant cette dernière
(B−ln λI)2= 0 ⇒eB=eln λhI+ (B−ln λI)+(B−ln λI)2/2i
soit
eB=λhI+1
λ(A−λI)−1
λ2(A−λI)2+1
λ2(A−λI)2i=A
3. Supposons λstrictement positif et encore p=3. On peut poser avec x→√x
√A=√λI +1
2√λ(A−λI)−1
4√λ3(A−λI)2
et on vérifie : (√A)2=A.
1.2 Conséquences algébriques
Bases de l’algèbre engendrée par A
Le polynôme minimal de A étant de degré p, l’algèbre Alg(A) est de dimension p, car si P
est le polynôme correspondant à un élément de cette algèbre, R étant le reste dans la division
euclidienne de P par le polynôme minimal M de A, alors P(A)=R(A).
Ainsi B= (I, A, A2,···, Ap−1)est base de l’algèbre.
Et B0= (I, A −λI, (A−λI)2,···,(A−λI)p−1)en est une autre.
Base de Jordan de l’endomorphisme dont A la matrice
La matrice A est celle d’un endomorphisme ϕde Rn.étant l’identité sur Rn: (ϕ−)p= 0,
et la matrice (A−λI)kpour k ∈Nest celle de (ϕ−)k.
Notons ck
rle vecteur de Rndont les composantes sont les cœfficients de la r-ième colonne de
(A−λI)k; ainsi ck
r= (ϕ−)ck−1
r. Notons aussi Vkle sous-espace engendré par les (ck
1,···, ck
n)
correspondant aux colonnes de (A−λI)k:Vk= Im(ϕ−)k. Puisque Vp={~
0}, les vecteurs non
nuls de Vp−1sont des vecteurs propres pour la valeur propre λ. Remarquons aussi que Vk+1 ⊂Vk.
On recherche une base de Rnoù ϕs’exprime matriciellement de manière la plus simple.
1. Supposons A nilpotente d’ordre maximum n. (A−λI)n−1n’étant pas nulle, soit cn
r0corres-
pondant à l’une de ses colonnes non nulle et (cn
r0, cn−1
r0,···, c0
r0)la chaîne d’origine cn
r0formée
des vecteurs correspondant aux colonnes de même rang des matrices (A−λI)k. On vérifie qu’ils
forment un système libre, donc une base de l’espace et que ϕs’y exprime par la matrice où les
termes diagonaux sont λ, ceux du dessus des 1 et les autres nuls (matrice de Jordan).
Exemple 1
A=
9−332
13 −454
−6 2 −1−1
6−324
,det(A−λ) = (λ−2)4
A−2I=
7−3 3 2
13 −6 5 4
−6 2 −3−1
6−3 2 2
,(A−2I)2=
4−3 1 3
7−5 2 5
−4 3 −1−3
3−2 1 2
,(A−2I)3=
1−1 0 1
2−2 0 2
−1 1 0 −1
1−1 0 1
Avec c4
1=
1
2
−1
1
:S=
1 4 7 1
2 7 13 0
−1−4−6 0
1 3 6 0
et S−1A S =
2 1 0 0
0 2 1 0
0 0 2 1
0 0 0 2
2. A étant nilpotente d’ordre p<n, on part d’une base de Vp−1extraite du système des (cp−1
r),
chaque vecteur (qui est vecteur propre) étant l’origine d’une chaîne (à p éléments), et l’ensemble
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