Chapitre 1
Vocabulaire
de la logique
et des ensembles
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Bertrand Russell
1872-1970
Objectifs
Les incontournables
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esum´edecours
Logique ´el´ementaire
efinition : Une assertion ou proposition est un ´enonc´e qui peut prendre la valeur vrai ou faux.
Remarque : Une proposition ne contient pas de variable, par exemple, {x<0}n’est pas une
proposition, tant qu’on ne connait pas la valeur de x.
Un ´enonc´equid´epend d’une ou plusieurs variables est une forme propositionnelle ou un pr´edicat.
efinition : Une tautologie est une proposition qui est toujours vraie.
Connecteurs logiques
Les connecteurs logiques permettent de combiner des propositions pour en construire de nouvelles ;
on en consid`ere cinq :
efinition : Soient Pet Qdeux propositions
La n´egation de Pse note nonP ,P,ou¬Pou encore P;
PQse lit : Pet Q;PQse lit : Pou Q;
PQse lit : Pimplique Q;P⇐⇒ Qse lit : P´equivaut `aQ.
Tables de v´erit´e
On regroupe dans un tableau, appel´etabledev´erit´eles valeurs de v´erit´e des propositions ci-dessus :
P Q P Q P Q P Q P Q
V V V V V V
V F F V F F
F V F V V F
F F F F V V
et
P¬P
V F
F V
Propri´et´es :
¬(¬P)=P(la double n´egation est une affirmation) ;
PQest ´equivalent `a(¬P)Q;
P⇐⇒ Qest ´equivalent `aPQPQ
Proposition 1.1.— Associativit´eduet ,duou —. Soient P, Q, R trois propositions :
PQR⇐⇒ PQR
PQR⇐⇒ PQR
Remarque : On peut supprimer les parenth`eses si l’on a que des ou que des :
PQR⇐⇒ PQR⇐⇒ PQRet PQR⇐⇒ PQR⇐⇒ PQR.
Proposition 1.2.— Distributivit´eduet par rapport `aou , distributivit´eduou par
rapport `aet —. Soient P, Q, R trois propositions :
PQR⇐⇒ PQPR
PQR⇐⇒ PQPR
VOCABULAIRE DE LA LOGIQUE ET DES ENSEMBLES 3
On ne peut pas supprimer les parenth`eses lorsqu’on a `alafoisdeset et des ou dans une mˆeme
expression.
Proposition 1.3.— N´egation d’un et ,n´egation d’un ou —.
Soient Pet Qdeux propositions :
¬PQ⇐⇒ (¬P)(¬Q)
¬PQ⇐⇒ (¬P)(¬Q)
Ces propri´et´es se en´eralisent `a un nombre quelconque de propositions; soit n2etP1,..., P
n
des propositions :
¬n
k=1
Pk⇐⇒
n
k=1
(¬Pk)
¬n
k=1
Pk⇐⇒
n
k=1
(¬Pk)
efinition : Contrapos´ee —. Soient Pet Qdeux propositions :
La contrapos´ee de l’implication P=Qest l’implication ¬Q=⇒¬P.
Proposition 1.4.— Une implication et sa contrapos´ee sont ´equivalentes.
Si Pet Qsont deux propositions, P=Qest ´equivalent `a¬Q=⇒¬P.
Exemple : Consid´erons la proposition : Il pleut =Il y a des nuages, c’est une tautologie. Sa
contrapos´ee est : Il n’y a pas de nuages =Il ne pleut pas,quiest´egalement toujours vraie.
efinition : eciproque —. Soient Pet Qdeux propositions :
La r´eciproque de P=Qest Q=P.
Remarque : P=QQ=Pest ´equivalente `aP⇐⇒ Q.
Th´eorie des ensembles
efinition : Soient Eet Fdeux ensembles. On dit que Eest inclus dans F,ouqueEest une
partie de F,sitouel´ement de Eest un ´el´ement de F.OnlenoteEF.SiEF,alors
xE, x F.
Remarque : Si Eet Fsont deux parties d’un eme ensemble de r´ef´erence Ω, on a EF⇐⇒
(xΩ,xE=xF).
efinition : Soient Eet Fdeux ensembles. On dit que Eet Fsont ´egaux s’ils ont les emes
´el´ements. On le note E=F.
Remarque : Deux ensembles Eet Fsont ´egaux si et seulement si EFet FE.
Notation : Pour tout ensemble E,onnoteP(E)l’ensemble des parties (ou des sous-ensembles)
de E.
efinition : Op´erations sur les parties d’un ensemble —. Si Aet Bsont deux parties d’un
ensemble E,alors:
la r´eunion de Aet B,not´ee AB, est l’ensemble des objets qui sont ´el´ements de Aou
de B.AB={xE/ x Aou xB};
4CHAPITRE 1
l’intersection de Aet B,not´ee AB, est l’ensemble des objets qui sont `alafoiel´ements
de Aet de B.AB={xE/ x Aet xB};
le compl´ementaire de Adans E,not´eEAest l’ensemble des ´elements de Equi n’ap-
partiennent pas `aA.EA={xE/ x /A};
la diff´erence de Aet B,not´ee A\B, est l’ensemble des ´el´ements de An’appartenant pas
`a B.A\B={xE/ x Aet x/B}.
Remarques :
Le compl´ementaire de Aepend de l’ensemble Edans lequel Aest inclus ; lorqu’il n’y a pas
ambig¨uit´e, on le note aussi A.
Si BA,alorsA\B=AB.
Proposition 1.5.— Distributivit´e—. Pour toutes parties A, B, C d’un ensemble E,ona:
A(BC)=(AB)(AC) (distributivit´e de l’intersection par rapport `alar´eunion) ;
A(BC)=(AB)(AC) (distributivit´e de l’union par rapport `a l’intersection).
Proposition 1.6.— Lois de Morgan —. Pour toutes parties A, B d’un ensemble E,ona:
AB=ABAB=AB.
Ces propri´et´es se en´eralisent ais´ement `a un nombre quelconque de sous-ensembles :
Proposition 1.7.— Pour toutes parties A1,...,A
n,B
1,...,B
nd’un ensemble E,ona:
An
i=1
Bi=
n
i=1
(ABi)An
i=1
Bi=
n
i=1
(ABi)
n
i=1
Ai=
n
i=1
Ai
n
i=1
Ai=
n
i=1
Ai
efinition : Partition d’un ensemble
Soit Eun ensemble. Une partition {E1,E
2,...,E
p}p1,deEerifie les trois conditions sui-
vantes :
(i) Tous les Eipour ivariant de 1 `apsont des parties non vides de E.
(ii) Les Eisont 2 `a 2 disjoints, c’est-`a-dire : (i, j)[[ 1 ,p]] 2,EiEj=.
(iii) La r´eunion de tous les Eiest ´egale `aE:
p
i=1
Ei=E.
efinition : Produit cart´esien
Soient Eet Fdeux ensembles. Le produit caresien de Eet F,not´eE×F, est l’ensemble
des couples (x, y),o`uxEet yF:
E×F={(x, y)/xEet yF}.
On g´en´eralise `akensembles E1,...,E
kpar r´ecurrence :
E1×···×Ek=(E1×···×Ek1)×Ek
VOCABULAIRE DE LA LOGIQUE ET DES ENSEMBLES 5
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