1.3 Connecteurs logiques
On dispose de cinq connecteurs fondamentaux :
non, et, ou, ⇔,⇒,
Soient Pet Qdeux propositions logiques,
•non(P) est la n´egation de la proposition P
•P et Q est une proposition logique vraie seulement si Pet Qsont simul-
tan´ement vraies.
•P ou Q est une proposition logique vraie quand au-moins une des deux est
vraie.
•P⇔Qse lit “P´equivaut `a Q” ou bien “Psi et seulement si Q” (´equivalence
logique); elle est vraie seulement quand les deux propositions Pet Qont des
valeurs de v´erit´e identiques.
•P⇒Qse lit “Pimplique Q” (implication logique). Il s’agit l`a de l’´etape
´el´ementaire dans tout raisonnement logique et, paradoxalement, c’est le con-
necteur qui est le moins ´evident `a d´efinir... (voir plus loin). Si P⇒Qest
vraie, on dira que Qest une condition n´ecessaire pour Pet que Pest une
condition suffisante pour Q.
Plus g´en´eralement, un connecteur logique C`a narguments (n´etant un entier na-
turel) est une correspondance :
(P1, . . . , Pn)7−→ C(P1, . . . , Pn)
associant `a tout n-uplet de propositions logiques (P1, . . . , Pn) une nouvelle proposi-
tion logique Q:= C(P1, . . . , Pn). Autrement dit, les connecteurs logiques permettent
de fabriquer de nouvelles propositions logiques `a partir de propositions existantes,
un peu comme un jeu de Lego.
Par exemple, non est un connecteur `a un argument; et,ou,⇒et ⇔sont des
connecteurs `a deux arguments.
Un connecteur se d´efinit par la donn´ee de sa table de v´erit´e : il s’agit d’un tableau
`a 2ncolonnes et n+1 lignes donnant la valeur de v´erit´e de C(P1, . . . , Pn) pour chaque
configuration possible (ν(P1), . . . , ν(Pn)) (il y a autant de configurations possibles
que d’applications {1, . . . , n}→{V, F }).
Donnons donc les tables de v´erit´e de nos trois premiers connecteurs fondamen-
taux :
PV F
non(P) F V
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