POLYNÔME DU SECOND DEGRÉ I. Résolution de l’équation du second degré ax2+ bx + c = 0 : 1°) Équation du second degré où le trinôme est incomplet : Définition : On appelle trinôme incomplet un trinôme dans lequel b = 0 ou c = 0. Exemples : 2x2 – 5, (a = 2, b = 0 et c = –5) et x2 + 3x (a = 1, b = 3 et c = 0) sont des trinômes incomplets. Méthode : Dans ces cas-là, on sait déjà résoudre : Cas 1 : b = 0 On se ramène à une équation de la forme x2 = d, où d est un nombre réel. On se souvient que si d > 0, il y a 2 solutions : √ d et – √ d . si d = 0, il y a une seule solution : 0 et si d < 0, il n’y a pas de solution dans ℝ. Cas 2 : c = 0 On factorise par x et on résout l’équation produit nul ainsi obtenue. Exemples : Cas 1 : 5 . L’équation a donc 2 solutions : 2 ● 2x2 – 5 = 0 revient à 2x2 = 5 revient à x2 = On écrit S = √ √ 5 5 et – . 2 2 {√ √ } 5 5 . ;− 2 2 ● 2x2 + 5 = 0 revient à 2x2 = –5 revient à x2 = – 5 . L’équation n’a donc pas de solution. 2 On écrit S = ∅. Cas 2 : ● 2x2 – 5x = 0 revient à x(2x – 5) = 0. Or un produit est nul si l’un au moins de ses facteurs est nul, donc x = 0 ou 2x – 5 = 0 soit x = 2,5.L’équation a donc 2 solutions : 0 et 2,5. On écrit S = {0 ; 2,5}. 2°) Cas général : Théorème : Lorsqu’on est en présence d’une équation du second degré ax2+ bx + c = 0, on commence par identifier a, b et c. On calcule ensuite le discriminant = b2 – 4ac. Si < 0 : l’équation n’a pas de solution réelle. Si = 0 : l’équation a une seule solution x0 = −b . On dit que cette solution est double. 2a Si > 0 : l’équation possède alors 2 solutions réelles : x1 = −b + √ Δ −b−√ Δ et x2 = . 2a 2a Remarque : Les formules obtenues pour > 0 s’étendent à = 0. Exemples 1 : x2 – 4x + 4 = 0. Ici a = 1, b = –4 et c = 4. Commençons donc par calculer le discriminant : = b2 – 4ac = (–4)2 – 4×1×4 = 0. = 0, donc cette équation a une solution qui est x0 = 4 −b = = 2. 2 2a Vérification : On remplace x par 2 dans x2 – 4x + 4 pour voir si on trouve bien 0 : 22 – 4×2 + 4 = 4 – 8 + 4 = 0. Exemples 2 : 3x2 – x – 4 = 0 Ici a = 3, b = –1 et c = –4. Commençons donc par calculer le discriminant : = b2 – 4ac = (–1)2 – 4×3×(–4) = 1 + 48 = 49. > 0, donc cette équation a deux solutions qui sont x 1 = −b−√ Δ 1−7 −b+√ Δ 1+7 4 = =−1 et x 2 = = = . 2a 6 2a 6 3 Vérification : On remplace x par –1 et 4 dans 3x2 – x – 4 pour voir si on trouve bien 0 : 3 3×(–1)2 – (–1) – 4 = 3 + 1 – 4 = 0 et 3× 4 3 2 () – 4 16 4 12 –4= – – = 0. 3 3 3 3 Exemples 3 : 5x2 + 6x + 2 0 Ici a = 5, b = 6 et c = 2. Commençons donc par calculer le discriminant : = b2 – 4ac = 62 – 4×5×2 = 36 – 40 = –4. < 0, donc cette équation n’a pas de solution réelle. II. Signe du trinôme f (x) = ax2 + bx + c avec a ≠ 0 : 1°) Forme de la courbe représentative de f (x) : Si < 0 Si a > 0 Si = 0 Si > 0 Si a > 0 Si a > 0 O O O = x0 Si a < 0 Si a < 0 x1 x2 O O O x1 Si a < 0 x2 Remarque : Ces représentations graphique permettent d’établir le tableau de signes de f en fonction du signe de a et des éventuelles solutions de f (x) = 0. Méthode : On commence par calculer le discriminant et les éventuelles solutions de f (x) = 0. Si < 0, P(x) est toujours du signe de a Si = 0, alors P(x) est { du signe de a si x ≠x0 = 0 si x=x 0 Si > 0, alors le signe de P(x) est défini par le tableau de signes suivant (où l’on suppose que x1 < x2) : x x1 –∞ x2 +∞ x – x1 – + + x – x2 – – + (x – x1)(x – x2) + – + f(x) Signe de –a Signe de a Autrement dit, un polynôme est : Signe de a - du signe de (–a) entre ses deux racines - du signe de (a) ailleurs Exemple : Soit le polynôme P(x) = 2x² – 3x – 9. On commence par calculer = 9 + 4×2×9 = 81. > 0, la courbe représentative de f coupe donc l’axe des abscisses deux fois : en x 1 = −b− √ Δ 3−9 2 −b+ √ Δ 3+9 = =− et en x2 = = =3 . 2a 4 3 2a 4 Donc, puisque a > 0, on obtient le tableau de signes suivant : x f (x) − –∞ + 2 3 0 3 – 0 + +∞