Prise en charge des patients pour PMO et

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Prise en charge des patients
pour PMO et aspects éthiques
L. Stecken
Urgences-Adultes/Coordination Hospitalière
Hôpital Pellegrin
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Historique
Aspects éthiques
Définitions
Diagnostic
Epidémiologie
Contre-indications
Prise en charge
Evaluation des organes
1- Historique
1906 : Jaboulay greffe un rein de chèvre au pli du
coude d’une femme sans succès.
1933 : Voronoy publie la première greffe rénale à
partir d'un rein de cadavre. Echec immédiat.
1947 : D. Hume greffe temporairement un rein avec
succès
1967: avènement des immunosuppresseurs, le 1ier
cœur est greffé avec succès par C.Barnard en
Afrique du Sud et le premier foie par T.Starzl à
Denver
2- Aspects éthiques
07/1949
Loi Lafay : autorise le prélèvement anatomique après décès en vue de la greffe de la
cornée chaque fois que la personne avait légué ses yeux à un établissement publique
ou une œuvre privée
1959
L’ école neurologique parisienne (Mollaret et Goulon) décrit l’ état de mort cérébrale
ouvrant ainsi le champ du prélèvement à cœur battant. L’ idée du don d'organes
apparait. « Ce qui est important pour la vie est l’ encéphale »
12/1976
Loi Cavaillet : «présomption du consentement aux prélèvements après le décès»
07/1994
Loi de Bioéthique, respect du corps humain, anonymat, gratuité
08/2004
Loi de Bioéthique révisée, « respect du corps humain », sécurité sanitaire
Décret d’aout 2016 en vigueur au 01/01/17
« donneur présumé », recherche du refus
2- Aspects éthiques :
Pénurie de greffon
• Croissante malgré augmentation du prélèvement
• Plus de nouveaux inscrits sur liste d’attente 12736 que
de greffes (5115)
• 400 décés par an en liste
• 500 sortie de liste
2- Aspects éthiques :
différents points de vue
Famille donneur
Donneur
Greffés
associations
société
Différents types de don
• Donneur décédé en état de mort
encéphalique
• Donneur vivant
• Donneur décédé après arrêt cardiaque (DDAC)
Classification Maastricht (DDAC)
Catégorie 1 : arrêt cardiaque en dehors de tout contexte de prise en charge
médicalisée et pour lesquelles le prélèvement d’organes ne pourra être
envisagé que si la mise en œuvre de gestes de réanimation de qualité a été
réalisée moins de 30’ après l’arrêt cardiaque.
Catégorie 2 : arrêt cardiaque en présence de secours qualifiés, aptes à
réaliser un massage cardiaque et une ventilation mécanique efficaces, mais
dont la réanimation ne permettra pas une récupération hémodynamique.
Catégorie 3 : Les personnes hospitalisées pour lesquelles une décision
d’un arrêt des traitements est prise
Catégorie 4 : Les personnes décédées en ME qui font un arrêt cardiaque
irréversible au cours de la prise en charge de réanimation.
3- Définition de la mort encéphalique (ME)
Destruction irréversible de l’ensemble des
fonctions cérébrales chez un sujet à cœur
battant.
Elle est la conséquence d’un arrêt complet de la
circulation cérébrale
4- Diagnostic
Le diagnostic clinique de mort encéphalique
1- Absence totale de conscience
et d’activité motrice
Absence de toux aux bronchoaspirations
Absence de réaction à la
manœuvre de Pierre-Marie et
Foix
2- Absence de réflexe du tronc
cérébral
3- Absence de ventilation
spontanée
4- Diagnostic
Les réflexes du tronc cérébral
Reflexe photomoteur: absence réacGvité́ aux
stimulations lumineuses
Reflexe cornéen: absence de mouvement
palpébral lors de la stimulation de la cornée avec
une compresse
Reflexe oculo-vestibulaire : absence de
mouvement oculaire lors de l’injection d’eau
froide dans le conduit auditif
Reflexe oculo-cardiaque: absence de
ralentissement de la fréquence cardiaque lors de
la compression des globes oculaires
4- Diagnostic
L’épreuve d’apnée
1- Préoxygénation en FiO2 100% pendant 15 minutes-GDS
2- Débranchement du respirateur et oxygénation 3 L/min
pendant 20 minutes-GDS
3- Vérifier l’absence de mouvements respiratoires
malgré PaCO2 > 60 mmHg
4- Diagnostic
Les examens paracliniques
Pour attester du caractère irréversible de la destruction
encéphalique il doit être recouru :
• Soit à deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs
effectués à un intervalle minimal de quatre heures, réalisés
avec amplification maximale sur une durée d'enregistrement
de 30 minutes et dont le résultat doit être immédiatement
consigné par le médecin qui en fait l'interprétation
• Soit à une angiographie objectivant l'arrêt de la circulation
encéphalique et dont le résultat doit être immédiatement
consigné par le radiologue qui en fait l'interprétation.
4- Diagnostic
Les examens paracliniques : l’artériographie
4- Diagnostic
Les examens paracliniques : l’angioscanner
5- Epidémiologie
Causes de mort encéphalique
6- Les contre-indications
pour tous les organes
Encéphalopathie spongiforme bovine
VIH
VHC
+/- VHB
Cancer œsophage, pancréas, foie
Lymphome de bas grade
Cancer initialement métastatique
Mélanome malin
7- Prise en charge
Réanimation circulatoire : Maintien apport tissulaire en O2
• Maintien d’une pression de perfusion
• Correction d’une anémie
7- Prise en charge
Hémodynamique
7- Prise en charge
Réanimation métabolique : glycémie
Hyperglycémie fréquente liée à la décharge
catécholaminergique à corriger par des apports insuliniques au
mieux par voie IV pour éviter la glycosurie et la déshydratation
qui en résultent
Régulation thermique
Hypothermie fréquente, secondaire à la vasodilatation et à la
diminution de la thermogénèse (abolition du frisson)
Elle doit être corrigée afin que les troubles de l’hémostase ne
soient pas majorés
Réanimation respiratoire
But : éviter l’hypoxie tissulaire liée à :
- une baisse de transport en O2
- une altération des capacités d’utilisation de l’O2 par les tissus
Objectifs de la ventilation mécanique :
- Maintenir l’oxygénation fiO2, PEEP
PaO2 entre 80 et 100mmHg avec fiO2 minimale, PEEP min (5cmH20)
- Eviter les lésions volotraumatiques
VT≤8mL/kg
FR pour 35<PaCO2<40mmHg
Pmax<30cmH2O ou Pplat<25cmH2O
Régulation hémostase
Physiopathologie :
En cas de lésions cérébrales, le parenchyme détruit libère de grandes
quantités de thromboplastine et d’activateur du plasminogène.
Il en résulte une CIVD
Correction de l’hémostase
- Calcium
- PFC si TP<30% et/ou fibrinogène<1g/L
- CUP si plaquettes<30 000/mm3
- Correction d’une hypothermie
Prévention et traitement des infections
Prélèvements bactériologiques systématiques
Seule l’infection pulmonaire pose un réel problème.
Son incidence est liée à la durée de ventilation
mécanique.
En cas de transplantation pulmonaire la fibroscopie
bronchique avec prélèvements pulmonaires est
systématique
Evaluation du greffon
ATCD, ECG, écho (ETT, ETO)
Tropo, BNP
+/- coronaro
RP, Scanner, Fibro
ECBC
Durée de ventilation
Echo, Scanner
Biologie : ASAT, ALAT, GGT, PAL, Fact V
+/- biopsie
Tomodensitométrie
Amylasémie
Créat et clairance de la créat
ECBU
Etude du sédiment urinaire :
hématurie, protéinurie
Echo, Scanner
Evaluation du greffon
-
Cornées
Membranes amniotiques
Os massifs
Tissus mous de l’appareil locomoteur
Vaisseaux
Valves cardiaques
Peau
Déroulement
Diagnostic de ME
Bilan biologique et imagerie
Répartition des organes
Bloc opératoire
Dossier CRISTAL
Consulte du RNR
(registre national du refus
Réanimation du donneur
Entretien avec la famille :
Annonce de la mort
Recherche du refus
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