Mathématiques pour les RT Modules M1, M2 et M3 Cyrille SICLET, [email protected] Cléo BARAS, [email protected] Luc GERBAUX, [email protected] IUT Département Réseaux & Télécommunications Version 2012b Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 1 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles Module 1 Fondamentaux d’algèbre et de trigonométrie Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 1 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. - Les Maths en RT Objectif Maitriser les outils mathématiques utiles pour les réseaux et les télécoms. Les modules M1 (S1) : Fondamentaux d’algèbre et de trigonométrie M2 (S1) : Fondamentaux d’analyse M3 (S1) : Calcul intégral et équations différentielles M4 (S2) : Transformations de Laplace et de Fourier M5 (S2) : Séries et séries de Fourier M6 (S3) : Mathématiques pour le traitement du signal numérique MC1 (S4) : Algèbre linéaire (PE) MC2 (S4) : Probabilités (PE) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 1 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. - Module M1, Fondamentaux d’algèbre et de trigonométrie Volume horaire : 27 heures 17 séances de cours-td (17 × 1h30), 1 DS (1 × 1h30) Évaluation Contrôle continu : coeff 1 + 1 à 2 contrôles courts par semaine portant sur des exercices-types corrigés lors des séances précédentes + 8 contrôles sur 2,5 points Devoir surveillé final : coeff 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 1 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles 1 Les nombres complexes Un peu d’histoire Algèbre des nombres complexes Application à la géométrie : interprétation géométrique Application à la géométrie : transformations du plan et lieu géométrique Application à la trigonométrie Application à l’électricité 2 Polynômes 3 Fractions rationnelles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 2 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.1. - Un peu d’histoire école italienne (Cardan, Bombelli), autour de 1570 ; introduits pour résoudre les équations du troisième degré x 3 + px + q = 0 s s r r 3 3 q q2 p3 q q2 p3 x= − + + + − − + 2 4 27 2 4 27 Exemple 1 (Équation x3 − x = 0 (avec p = −1 et q = 0)) Solution évidente : 0, pourtant la formule précédente ne marche pas : √ p3 q2 −1, on retrouve 4 + 27 = −1/27 < 0, mais si on admet l’existence de bien x = 0 : sr s r 1 −1 3 3 x= − + − 27 27 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 2 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.1. - Ensemble des complexes C Définition 2 (Ensemble des complexes C) C est l’ensemble des couples (x, y ) ∈ R × R muni de deux lois de composition internes (notées + et ·) définies par : loi d’addition sur C : ∀(x, y ) ∈ C et ∀(x 0 , y 0 ) ∈ C, (x, y ) + (x 0 , y 0 ) = (x + x 0 , y + y 0 ) ; loi de multiplication sur C : ∀(x, y ) ∈ C et ∀(x 0 , y 0 ) ∈ C, (x, y ) · (x 0 , y 0 ) = (xx 0 − y y 0 , xy 0 + y x 0 ) ⇒ en particulier, (0, 1) · (0, 1) = (−1, 0) ; x est appelé partie réelle et y est appelé partie imaginaire. On utilise en général l’écriture commune : z = x + jy où j est le complexe défini par j = (0, 1) ; on peut alors parler de z comme un nombre complexe. On note : x = Re{z} et y = Im{z}. Remarques : Les réels sont des cas particuliers des complexes Les nombres complexes de la forme (0, y ) avec y quelconque sont appelés des imaginaires purs Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 3 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.1. - C, un corps commutatif Propriété 3 (Addition dans C) Soient (x, y ), (x 0 , y 0 ), (x 00 , y 00 ) trois complexes. L’addition : 1 est commutative : (x, y ) + (x 0 , y 0 ) = (x 0 , y 0 ) + (x, y ) ; 2 est associative : (x, y ) + (x 0 , y 0 ) + (x 00 , y 00 ) = (x, y ) + (x 0 , y 0 ) + (x 00 , y 00 ) ; 3 possède un élément neutre (0, 0) ; 4 définit l’opposé de (x, y ) comme étant (−x, −y ). Remarques : Soient (a, b) et (α, β) deux complexes. On dit que (a, b) est un élément neutre de l’addition si pour tout complexe (x, y ), on a (a, b) + (x, y ) = (x, y ). L’addition possède un unique élément neutre (a, b) = (0, 0). On dit que (α, β) est un opposé du complexe (x, y ) lorsque (α, β) + (x, y ) = (a, b) où (a, b) est l’élément neutre de la loi d’addition (c’est-à-dire (0, 0)). Tout nombre complexe possède un opposé unique. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 4 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.1. - C, un corps commutatif Propriété 4 (Multiplication dans C) Soient (x, y ), (x 0 , y 0 ), (x 00 , y 00 ) trois complexes. La multiplication : 2 est commutative : (x, y ) · (x 0 , y 0 ) = (x 0 , y 0 ) · (x, y ) ; est associative : (x, y ) · (x 0 , y 0 ) · (x 00 , y 00 ) = (x, y ) · (x 0 , y 0 ) · (x 00 , y 00 ) ; 3 possède un élément neutre (1, 0) ; 4 définit l’inverse de (x, y ) comme étant ( 5 est distributive sur l’addition : (x, y ) · ((x 0 , y 0 ) + (x 00 , y 00 )) = ((x, y )·(x 0 , y 0 )) + ((x, y )·(x 00 , y 00 )). 1 x y ,− 2 ); x2 + y2 x + y2 Remarques : Toutes ces propriétés font de C un corps commutatif. On dit que (α, β) est l’inverse du complexe (x, y ) lorsque (α, β).(x, y ) = (1, 0) où (1, 0) est l’élément neutre de la loi de multiplication. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 5 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.1. - Module et conjugué Définition 5 (Module) Soit zp = (x, y ) un complexe. Le module de z, noté |z|, est défini par : |z| = x 2 + y 2 . Remarque : lorsque z est un réel, le module est la valeur absolue. Définition 6 (Conjugué) Le conjugué de z est le nombre complexe noté z ou z ∗ défini par z = z ∗ = x − jy = (x, −y ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 6 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.1. - Module et conjugué Propriété 7 (Module et conjugué) Soient z = (x, y ), z1 = (x1 , y1 ) et z2 = (x2 , y2 ) trois nombres complexes. Alors : 1 2 z1 |z1 | |z1 z2 | = |z1 ||z2 | et = z2 |z2 | Inégalité triangulaire : |z1 | − |z2 | ≤ |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 | 3 x = Re{z} = Re{z ∗ } = 4 zz ∗ = |z|2 5 1 z∗ = z |z|2 6 (z1 + z2 )∗ = z1∗ + z2∗ 7 8 z + z∗ z − z∗ et y = Im{z} = − Im{z ∗ } = 2 2j (z1 z2 )∗ = z1∗ z2∗ ∗ z1 z∗ = 1∗ z2 z2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 7 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.2. - Exercices-types Exercice 1.1. Exercice-type : (1 + 2j)(2 − j) Soit z = . 1−j 1 Calculer z, c’est-à-dire écrire z sous la forme x + jy où l’on identifiera clairement la partie réelle x et la partie imaginaire y de z. Donner le module et le conjugué du complexe précédent. (1 − j)(1 + j) Mêmes questions pour z = . 2−j 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 8 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.2. - Exercices-types Exercice 1.2. Manipulations de complexe : Écrire les complexes suivants sous la forme x + jy : 1 2 3 4 5 6 7 z1 = (1 + 2j)2 , z1∗ et |z1 | ; (résultats : z1 = −3 + 4j, z1∗ = −3 − 4j et |z1 | = 5) ; z2 = j 7 , z2∗ et |z2 | ; (résultats : z2 = −j, z2∗ = j et |z2 | = 1) ; z3 = (2√− 3j)(1 − j), z3∗ et |z3 | ; (résultats : z3 = −1 − 5j, z3∗ = −1 + 5j et |z3 | = 26) ; 2 − 3j ∗ z4 = , z4 et |z4 | ; (résultats : z4 = 2, 5 − 0, 5j, z4∗ = 2, 5 + 0, 5j et 1√− j |z4 | = 226 ) ; z5 = (4 + 3j)3 , z5∗ et |z5 | ; 1 z6 = , z ∗ et |z6 | ; 5 + 3j 6 3 + 2j ∗ z7 = , z et |z7 |. 3 − 2j 7 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 9 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.2.2. - Exercices de TD Exercice 1.3. Démonstration de propriétés de cours : Démontrer toutes les assertions de la propriété 7. Par la suite, elles pourront être utilisées sans les redémontrer. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 10 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.2.2. - Exercices de TD Exercice 1.4. Puissance de complexe : Soient n ∈ N et z = x + jy ∈ C. n/2 X p n−2p 2p Montrer que Re{z n } = C2p y et n (−1) x p=0 (n−1)/2 Im{z n } = X C2p+1 (−1)p x n−2p−1 y 2p+1 . n p=0 On rappelle la formule du binôme de Newton : pour tous complexes a et b, n k X Y n! (a + b)n = Ckn ak b n−k avec Ckn = et k! = l = 1 × 2 × . . . × k. k!(n − k)! k=0 l=1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 11 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3. - Interprétation géométrique Soit z = x + jy un complexe de partie réelle x et de partie imaginaire y . Interprétation affine : on peut définir le point M(z) du plan avec z l’affixe du point M comme le point de coordonnées cartésiennes (x, y ) ; Interprétation vectorielle : on peut définir le vecteur ~u (z) du plan avec z l’affixe du vecteur comme le vecteur reliant l’origine au point de coordonnées (x, y ) −−→ Le module de z s’interprète alors comme : r = |z| = ||OM|| = ||~u || L’argument de z est l’angle avec l’axe (O, x) : − → −−→ − → → \ \ θ = arg{z} = (Ox, OM) = (Ox, − u) Le module et l’argument de z vont servir de coordonnées polaires au point M ou au vecteur ~u du plan : (r , θ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 12 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.3. - Argument d’un nombre complexe Définition 8 (Argument d’un complexe non nul) Soit z = x + jy un complexe non nul. Alors : ∃!θ ∈] − π, π] tel que z = |z| (cos θ + j sin θ). Ce nombre (réel), noté arg{z}, est appelé y argument de z. Il est tel que tan(θ) = avec : x si x > 0, θ ∈ − π2 , π2 et θ = arctan yx si x < 0 et y ≥ 0, θ ∈ π2 , π et θ = arctan yx + π si x < 0 et y < 0, θ ∈ −π, − π2 et θ = arctan yx − π si x = 0, θ = π 2 si y > 0 et θ = − π2 si y < 0 Remarque : arctan yx + π et arctan yx − π désignent le même angle, à 2π près. Par commodité, on pourra alors simplement utiliser θ = arctan yx + π lorsque x < 0 sans se préoccuper du signe de y . Définition 9 (Notation exponentielle d’un complexe) Soit z un complexe de module |z| et d’argument θ. Alors z se note sous la forme exponentielle z = |z|e jθ . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 13 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3. - Propriétés de l’argument Propriété 10 (Argument d’un nombre complexe) Soient z1 et z2 deux nombres complexes. Alors, à 2π près : arg{z1 z2 } = arg{z1 } + arg{z2 } ; arg{z1 /z2 } = arg{z1 } − arg{z2 } ; arg{1/z1 } = − arg{z1 } ; arg{z1∗ } = − arg{z1 }. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 14 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3. - Rappel : Repérage d’un point du plan y Un point M du plan se repère par : ses coordonnées cartésiennes (x, y ) ses coordonnées polaires (r , θ) y M(z) r θ x x Le changement de coordonnées s’effectue de la façon suivante : Coordonnées polaires −→ cartésiennes : x = r cos(θ) et y = r sin(θ) p Coordonnées cartésiennes −→ polaires : r = x 2 + y 2 et arctan yx si x > 0; arctan y + π si x < 0; x θ= π si x = 0 et y > 0; 2 π −2 si x = 0 et y < 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 15 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3.1. - Exercices-types Exercice 1.5. Exercice type : Soit z = 2 − j. 1 Représenter z graphiquement ; 2 Donner la forme polaire de z. Même questions pour z = −5 + 3j. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 16 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3.1. - Exercices-types Exercice 1.6. Exercice-type : Déterminer le module et l’argument (en degrés et en radians) des nombres complexes suivants, et représentez-les graphiquement : 1 z1 = −1 − j 2 z2 = 3 − j 3 z3 = −2 + 4j √ 5 z5 = −2 + j 12 6 z6 = −4 + 4j 7 z7 = 3 − 3j 4 z4 = √ 3+j √ Éléments de réponse : |z1 | = 2, arg(z1 ) = −135 degrés = − 3π radians ; 4 √ √ 1 1 |z2 | = 10, arg(z2 ) = − 180 arctan( ) degrés = − arctan( ) rad ; |z3 | = 2 5, π 3 3 arg(z3 ) = 180 − 180 arctan(2) degrés = π − arctan(2) radians π Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 17 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.3.1. - Exercices de TD Exercice 1.7. Notation exponentielle : Déterminer la notation exponentielle des nombres complexes suivants : 1 z8 = (−j)18√ 1+j 3 4 z11 = √ 3+j 2 z9 = (1 + j)−23 √ 3 z10 = (− 3 + j)51 5 z12 = 1 + cos ϕ + j sin ϕ 6 z13 = (1 + j tan ϕ)2 Exercice 1.8. Résolution d’équation : Résoudre dans C les équations : 1 z5 + 1 − j = 0 2 z 5 − (−1 + j)−1 = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 18 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.3.1. - Exercices de TD Exercice 1.9. Module et argument : Déterminer le module et l’argument du complexe z tel que z = (1 + j)n + (1 − j)n , avec n ∈ Z. Exercice 1.10. Module et argument : Soit z = e jθ . Déterminer le module et l’argument du complexe Z défini par : Z = z 2 + z. Exercice 1.11. Résolution d’équation : Résoudre dans πC l’équation π √ et sin . z 2 = 3 + j, en déduire l’expression exacte de cos 12 12 Exercice 1.12. Résolution d’équation : Résoudre dans C l’équation z 2 − (8 + 6j)z + 15 + 30j = 0, la méthode de résolution des équations du second degré à coefficients réels restant valable pour les coefficients complexes. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 19 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.4.1. - Transformations du plan Théorème 11 (Translation) Soit z1 (respectivement z2 ) l’affixe du vecteur u~1 (respectivement u~2 ) et du point M1 (respectivement M2 ) du plan. Alors : Le vecteur ~u = ~u1 + ~u2 est d’affixe z = z1 + z2 ; −−→ −−→ −−→ Le point M tel que OM = OM1 + OM2 est d’affixe z = z1 + z2 ; Plus généralement le point A(a), translaté du point B(b) par la translation de vecteur ~u (u), est d’affixe a = b + u ; y u~1 ( z1 ) u~2 ~u (z ) (z 2 ) x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 20 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.4.1. - Transformations du plan Théorème 12 (Symétries) Soit z un complexe, affixe du point M. Alors : Le point M 0 (z 0 ), symétrique de M par rapport à l’axe des abscisses (O, x), est d’affixe z 0 = z ∗ ; Le point M 00 (z 00 ), symétrique de M par rapport à l’origine, est d’affixe z 00 = −z. y • M(z) \ x \ M 00 (−z) • • M 0 (z∗) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 20 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.4.2. - Produit scalaire Définition 13 (Produit scalaire) Soient u~1 et u~2 deux vecteurs du plan, d’affixes respectives z1 = x1 + jy1 et z2 = x2 + jy2 . Alors le produit scalaire de u~1 et u~2 , noté indifféremment h~u1 , ~u2 i ou ~u1 .~u2 , est le nombre réel défini par : \ Définition géométrique : h~u1 , ~u2 i = ||~u1 || ||~u2 || cos (~u u2 ) . 1, ~ Définition analytique : h~u1 , ~u2 i = x1 x2 + y1 y2 ; Définition avec les nombres complexes : hu~1 , u~2 i = Re{z1∗ z2 }. Rappels : Deux vecteurs ~u et ~v sont dits colinéaires s’ils existent un réel λ non nul tel que ~u = λ~v Deux vecteurs ~u et ~v sont dits orthogonaux si h~u , ~v i = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 21 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.4.3. - Lieu géométrique Définition 14 (Lieu géométrique) Le lieu géométrique est l’ensemble des points (ou de manière équivalente leurs affixes complexes) satisfaisant une condition donnée. Exemple 15 (Des lieux géométriques : les droites, les cercles, les disques, ...) Soient a, b et u trois nombres complexes. Alors : 1 La droite passant par le point A(a) et de vecteur directeur ~u (u) est d’équation paramétrique D = {z ∈ C/z = a + λu, λ ∈ R} ; 2 La droite passant par le point A(a) et de vecteur normal ~u (u) est d’équation D = {z ∈ C/ Re{(z − a)∗ u} = 0} ; 3 La droite passant par les points A(a) et B(b) est d’équation paramétrique D = {z ∈ C/z = a + λ(b − a), λ ∈ R} ; 4 Le cercle de centre A(a) et de rayon R est : C = {z ∈ C/|z − a| = R} ; 5 Le disque ouvert de centre A(a) et de rayon R est : D = {z ∈ C/|z − a| < R}. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 22 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.4.4. - Exercices-types du CC3 Exercice 1.13. Équation de droite : Déterminer l’équation de la droite D : 1 passant par le point M(1, 2) et de vecteur directeur ~u (1, −1). 2 passant par le point M(1, 2) et de vecteur normal ~u (1, −1). 3 passant par les points M(1, 2) et N(−1, 1). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 23 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.4.4. - Exercices-types du CC3 Exercice 1.14. Équation de droite : Déterminer les équations des droites : 1 passant par les points A(1, 2) et B(−1, 0) ; (solution : x − y + 1 = 0) ; 2 passant par M(1, 1) et de vecteur normal ~u (1, 2) ; (solution : x + 2y − 3 = 0) 3 passant par M(1, 1) et de vecteur directeur ~u (1, 2) ; (solution : 2x − y − 1 = 0) ; 4 médiatrice du segment [AB] avec A(1, 2) et B(−1, 0) (rappel : la médiatrice de [AB] est la droite orthogonale à la droite (AB) passant par le milieu du segment [AB]) ; 5 passant par A(1, 2) et perpendiculaire à la droite (AB) avec B(−1, 0). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 24 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.4.4. - Exercices de TD Exercice 1.15. Équations de droite dans le plan : Soient M1 (x1 , y1 ) et M2 (x2 , y2 ) deux points du plan et soit ~u (α, β) un vecteur. Déterminer l’équation de la droite : 1 passant par M1 et de vecteur directeur ~u ; 2 passant par M1 et de vecteur normal ~u ; 3 passant par M1 et M2 ; 4 médiatrice du segment [M1 M2 ] ; 5 passant par M1 et perpendiculaire à la droite (M1 M2 ). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 25 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.4.4. - Exercices de TD Exercice 1.16. Droites dans le plan : Soient D et D0 deux droites d’équations cartésiennes respectives ax + by + c = 0 et a0 x + b 0 y + c 0 = 0 et soit P(xP , yP ) un point du plan. 1 À quelle condition D et D0 sont-elles parallèles ? 2 À quelle condition D et D0 sont-elles orthogonales ? 3 Quelle est la distance de P à la droite D ? Exercice 1.17. Lieu géométrique : Déterminer l’ensemble des affixes satisfaisant les relations : 1 Im(z) > 1 2 Re(z) ≥ 1 2 3 0 ≤ arg(z) ≤ π 4 4 |2z − 3| > 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 26 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.1. - Exponentielle d’un complexe Notation : exp(jθ) pour exp(jθ) = cos θ + j sin θ Origine : développement en série entière (cf. M5 ) de exp(x) donné par +∞ n X x3 xp x x2 + + ... + + ... = ex = 1 + x + 2! 3! p! n! n=0 Écriture sous forme polaire : z = r . exp(jθ) = r cos θ + jr sin θ Théorème 16 (Formules d’Euler) Soit θ ∈ R. Alors : cos θ = e jθ + e −jθ e jθ − e −jθ et sin θ = 2 2j Cas général : exp(x + jy ) = exp(x) (cos y + j sin y ) Les propriétés de l’exponentielle restent vraies dans C notamment exp(z1 + z2 ) = exp(z1 ) exp(z2 ) et exp(nz) = (exp(z))n Théorème 17 (Formule de Moivre) n Soient θ ∈ R et n ∈ Z. Alors (cos θ + j sin θ) = cos nθ + j sin nθ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 27 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.2. - Rotations Théorème 18 (Rotations) Soit B le point du plan d’affixe b = xb + jyb = rb exp(jθb ). La rotation de centre 0 et d’angle θ transforme le point B en le point B 0 d’affixe b 0 = xb0 + jyb0 = rb exp(j(θb + θ)) avec b 0 = b exp(jθ), xb0 = xb cos(θ) − yb sin(θ) et yb0 = xb sin(θ) + yb cos(θ). −→ La rotation de centre A(a) et d’angle θ transforme le vecteur AB(b − a) −−→0 0 en le vecteur AB (b − a) avec b 0 − a = (b − a). exp(jθ)), autrement dit b 0 = a + (b − a) exp(jθ), xb0 = xa + (xb − xa ) cos(θ) − (yb − ya ) sin(θ) et yb0 = ya + (xb − xa ) sin(θ) + (yb − ya ) cos(θ) y rb A(a) • θ r b • B(b) θb x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 28 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) sin x (cos x, sin x) Soit x un réel. Relation fondamentale : cos2 x + sin2 x = 1 x cos x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) (cos x, sin x) Soit x un réel. sin(−x) = − sin x ; cos(−x) = cos x ; tan(−x) = − tan x x −x (cos x, − sin x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) Soit x un réel. (sin x, cos x) π 2 − x (cos x, sin x) x sin(π/2 − x) = cos x ; cos(π/2 − x) = sin x ; tan(π/2 − x) = 1/ tan x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) Soit x un réel. (− sin x, cos x) π 2 +x x (cos x, sin x) π + x = cos x ; 2π + x = − sin x ; cos 2 π 1 tan +x =− 2 tan x sin Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) sin(π + x) = − sin x ; cos(π + x) = − cos x ; tan(π + x) = tan x (cos x, sin x) π+x Soit x un réel. x (− cos x, − sin x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) Soit x un réel. (− cos x, sin x) π−x (cos x, sin x) x sin(π − x) = sin x ; cos(π − x) = − cos x ; tan(π − x) = − tan x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.3. - Rappels de trigonométrie : cercle trigonométrique et propriétés de base Propriété 19 (Trigonométrie de base ) Soit x un réel. Pour tout entier relatif n, cos(nπ + x) = (−1)n cos x ; sin(nπ + x) = (−1)n sin x ; tan(nπ + x) = tan x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 29 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.4. - Rappels de trigonométrie : angles remarquables y (0, 1) Angle θ sin(θ) 0 0 cos(θ) 1 tan(θ) 0 π (30◦ ) 6 1 2 √ 3 2 √ 3 3 π (45◦ ) 4 √ 2 2 √ 2 2 1 π (60◦ ) 3 √ 3 2 π (90◦ ) 2 √ 3 2 √ 2 2 2 , 2 3 1 2 , 2 1 √ 2 2 2 , 2 π 3 90 0 √ +∞ 180 30◦ ◦ 11π 6 300◦ 4π 3 √ 2 2 2 ,− 2 − 21 , − 3 2 3 1 2 , −2 5π 3 √ √ 2 2 2 ,− 2 3π 2 √ √ 7π 4 270◦ √ − x 2π 330◦ 240◦ 5π 4 (1, 0) 360 0◦ ◦ 210◦ 3 1 2 , −2 π 6 7π 6 √ − 3 1 2 , 2 60◦ 150◦ √ π 4 ◦ 120◦ (−1, 0) π √ 3π 4 5π 6 1 2 3 √ 3 1 2, 2 π 2 2π 3 √ − − 12 , √ − √ 1 3 2, − 2 (0, −1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 30 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.5. - Formules d’addition, de soustraction et de duplication Théorème 20 (Addition et soustraction en trigonométrie) Soient a, b ∈ R. Alors : cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b tan a + tan b tan(a + b) = 1 − tan a tan b tan a − tan b tan(a − b) = 1 + tan a tan b Théorème 21 (Duplication en trigonométrie) Soit a ∈ R. Alors : cos 2a = cos2 a − sin2 a = 2 cos2 a − 1 = 1 − 2 sin2 a sin(2a) = 2 sin a cos a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 31 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.6. - Formules de linéarisation et de factorisation Théorème 22 (Linéarisation en trigonométrique) Soient a, b ∈ R. Alors : 1 + cos(2a) 1 1 ; cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) 2 2 2 1 − cos(2a) 1 1 sin2 a = ; sin a cos b = sin(a + b) + sin(a − b) 2 2 2 cos2 a = Théorème 23 (Factorisation en trigonométrie) Soient a, b ∈ R. Alors : a+b a−b cos ; 2 2 a+b a−b cos sin a − sin b = 2 sin 2 2 a+b a−b cos a + cos b = 2 cos cos ; 2 2 a+b a − bMathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 cos a − cos b = −2 sin sin 2 2 sin a + sin b = 2 sin 32 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.7. - Définitions des fonctions trigonométriques réciproques Définition 24 (Arc cosinus) Soit x ∈ [−1, 1]. Il existe un unique angle θ ∈ [0, π] tel que cos(θ) = x. On l’appelle l’arc cosinus du nombre x : θ = arccos(x). Définition 25 (Arc sinus) Soit x ∈ [−1, 1]. Il existe un unique angle θ ∈ [−π/2, π/2] tel que sin(θ) = x. On l’appelle l’arc sinus du nombre x : θ = arcsin(x). Définition 26 (Arc tangente) Soit x ∈ R. Il existe un unique angle θ ∈] − π/2, π/2[ tel que tan(θ) = x. On l’appelle l’arc tangente du nombre x : θ = arctan(x). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 33 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.7. - Propriétés des fonctions trigonométriques réciproques Théorème 27 (Fonctions trigonométriques réciproques) Soit x ∈ R. Alors : sin(arcsin(x)) = x si x ∈ [−1, 1] ; cos(arccos(x)) = x si x ∈ [−1, 1] ; tan(arctan(x)) = x ; sin(arccos x) = cos(arcsin x) = arcsin x + arccos x = π 2 p 1 − x 2 si x ∈ [−1, 1] ; si x ∈ [−1, 1] ; 1 π arctan(x) + arctan( ) = si x 6= 0 ; x 2 x sin(arctan x) = √ ; 1 + x2 1 cos(arctan x) = √ . 1 + x2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 34 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.8. - Exercices-types Exercice 1.18. Exercice-type : Soit z = 2 exp(j( π2 + π )). 3 1 Représenter graphiquement z. 2 Donner la partie réelle et la partie imaginaire de z. Mêmes questions pour z = − exp(j( π2 − π )), 6 puis pour z = 3 exp(j( π4 − π)). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 35 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.5.8. - Exercices de TD Exercice 1.19. : Exprimer cos(3θ) et sin(3θ) en fonction de cos θ et sin θ. Exercice 1.20. : Exprimer cos4 (θ) et sin4 (θ) en fonction de cos(nθ) et sin(nθ), avec n ∈ N. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 36 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.8. - Exercices de TD Exercice 1.21. Démonstration de propriétés : Démontrer en utilisant les formules d’Euler que : 1 sin(−x) = − sin x 4 sin(π + x) = − sin x n 7 sin(nπ + x) = (−1) sin x 2 cos(π/2 − x) = sin x 3 sin(π/2 + x) = cos x 5 cos(π − x) = − cos x 6 cos(nπ + x) = (−1)n cos x 8 tan(nπ + x) = tan x Exercice 1.22. Démonstration de formules trigonométriques : Démontrer que : 1 cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b 2 sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b Exercice 1.23. : Soit M le point du plan de coordonnées polaires (r , θ). Quelle est la longueur de l’arc de cercle AM avec A de coordonnées polaires (r , 0) ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 37 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 1.5.8. - Exercices de TD Démontrer que (cos x + sin x)2 + (cos x − sin x)2 = 2. Exercice 1.24. : Exercice 1.25. : Soit f (x) = 2 sin2 x − 3 sin x + 2. Montrer que f (x) = f (π − x). Exercice 1.26. : Soit f (x) = 3 cos2 x − 5 cos x + 7. Montrer que f (x) = f (−x). Exercice 1.27. : Soit f (x) = a cos2 x + b cos x sin x + c sin2 x + d. Montrer que f (x) = f (π + x). Exercice 1.28. : Soit f (x) = sin3 x + cos3 x − sin x − cos x. Montrer que f (x) = f ( π2 − x). Exercice 1.29. : 1 sin x = Résoudre les équations suivantes : 1 2 2 sin 5x = sin 3x 3 sin x = sin π 4 − 2x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 38 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 1.6. - Application à l’électricité : circuits RLC en régime harmonique Dans un problème d’électricité, on a généralement affaire avec : une tension : u(t) = U0 cos(ωt + ϕu ) = Re{U0 e jϕu e jωt } une intensité : i(t) = I0 cos(ωt + ϕi ) = Re{I0 e jϕi e jωt } En utilisant les complexes, on peut définir : Tension/intensité complexe U = U0 e jϕu et I = I0 e jϕi amplitudes complexes de la tension et de l’intensité U impédance complexe : Z = = R + jX avec R la résistance et X la I réactance di bobine, inductance L : u = L ⇒ u(t) = −LωI0 sin(ωt + ϕi ) et U = Z I dt avec Z = jLω du condensateur, capacité C : i = C ⇒ i(t) = −C ωU0 sin(ωt + ϕu ) et dt 1 U = Z I avec Z = jC ω Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 39 / 354 Les nombres complexes 1 Les nombres complexes 2 Polynômes Algèbre polynomiale Équations algébriques 3 Fractions rationnelles Polynômes Fractions rationnelles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 40 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.1.1. - Définitions Définition 28 (Polynôme) Un polynôme est une fonction de la variable complexe x à valeurs dans C de la forme : C → C n X P: n x → 7 p + p x + . . . + p x = pk x k 0 1 n k=0 n On le note P = p0 + p1 X + . . . + pn X = n X pk X k k=0 Notation : C[X ] est l’ensemble des polynômes complexes à une variable. Remarque : Tous les termes de la forme pk X k dont appelé monôme de puissance k. Définition 29 (Degré d’un polynôme) Le degré d’un polynôme P est le nombre noté deg(P) défini par : si P = 0, deg(P) = −∞ ; Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 40 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.1.2. - Addition de polynômes Définition 30 (Addition de polynômes) L’addition est la transformation définie par : C[X ] × C[X ] → C[X ] +∞ X (P, Q) → 7 P + Q = (pk + qk )X k k=0 Propriété 31 (Addition de polynômes) Soient P, Q ∈ C[X ]. deg(P + Q) ≤ max(deg(P), deg(Q)) (C[X ], +) est un groupe a commutatif a. Un groupe est un ensemble muni d’une loi de composition interne associative admettant un élément neutre et, pour chaque élément de l’ensemble, un élément symétrique. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 41 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.1.2. - Multiplication de polynômes Définition 32 (Multiplication de polynômes) La multiplication est la transformation définie par : C[X ] × C[X ] → C[X ] ! +∞ X k X (P, Q) 7→ P.Q = pl qk−l X k k=0 l=0 Propriété 33 (Multiplication de polynômes) Soient P, Q ∈ C[X ]. Alors deg P.Q = deg P + deg Q (C[X ], +, ·) est un anneau a commutatif a. Un anneau est un ensemble muni d’une addition et d’une multiplication qui se comportent comme suit : A muni de l’addition est un groupe commutatif, la multiplication est associative, distributive par rapport à l’addition, et elle possède un neutre. Exemple 34 (Un produit de polynômes) Soient P = X 2 + 2X + 3 et Q = X − 1. P.Q = X 3 + X 2 + X − 3. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 42 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.1.3. - Division polynomiale Théorème 35 (Division euclidienne (polynomiale)) Soient A ∈ C[X ] et B ∈ C[X ] \ {0}. Alors : ∃!(Q, R) ∈ C[X ] × C[X ] tel que A = BQ + R avec deg R < deg B. A est appelé dividente, B diviseur, Q quotient et R reste. Exemple 36 (Une division euclidienne) X 2 + 2X + 3 = (X − 1)(X + 3) + |{z} 6 car | {z } | {z } | {z } A B Q R X 2 + 2X + 3 = X (X − 1) + 3X + 3 et 3X + 3 = 3(X − 1) + 6 soit : X −1 X 2 + 2X + 3 −(X 2 − X ) X +3 3X + 3 −(3X − 3) 6 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 43 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.1.3. - Division suivant les puissances croissantes Théorème 37 (Division suivant les puissances croissantes à l’ordre p) Soient A ∈ C[X ] \ {0}, B ∈ C[X ] \ {0} avec B(0) 6= 0, et p ∈ N∗ . Alors ∃!(Q, R) ∈ C[X ] × C[X ] tel que A = BQ + X p+1 R avec deg Q ≤ p. Exemple 38 (Pour des polynômes de degré p = 2) 1 + 2X + 3X 2 = (1 − X )(1 + 3X + 6X 2 ) + |{z} 6 X 3 car | {z } | {z } | {z } A B 1 + 2X + 3X 2 3 −(1 − X ) 3X + 3X 2 −(3X − 3X 2 ) 6X 2 −(6X 2 − 6X 3 ) 6X 3 Q R 1−X 1 + 3X + 6X 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 44 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.1.4. - Exercices-types Exercice 1.30. Exercice-type : Donner le quotient Q et le reste R de la division euclidienne de 2X 3 − X 2 + X − 3 par X + 4. Exercice 1.31. Exercice-type : Donner le quotient Q et le reste R de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre 2 de X 4 + X 2 + 1 par X + 1. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 45 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.1.4. - Exercices-types Exercice 1.32. Exercice-type : Effectuer la division euclidienne de A par B, puis suivant les puissances croissantes à l’ordre 2 et à l’ordre 3, avec : 1 A = X 3 + X − 1 et B = X + 1 4 2 A = X 3 + X − 1 et B = 2X + 1 3 A = X − 1 et B = X − 1 4 A = X 2 + X + 1 et B = X − 1 5 A = X 2 + 2X + 1 et B = X + 1 6 A = X 3 + 3X 2 + 3X + 1 et B = X 2 + 2X + 1 4 7 A = X + X + 1 et B = X + 1 Réponses : 1 Q = X 2 − X + 2, R = −3, Q2 = −1 + 2X − 2X 2 , R2 = 3, Q3 = −1 + 2X − 2X 2 + 3X 3 , R3 = −3 ; 2 Q = X 2 /2 − X /4 + 5/8, R = −13/8, Q2 = −1 + 3X − 6X 2 , R2 = 13, Q3 = −1 + 3X − 6X 2 + 13X 3 , R3 = −26 ; 3 Q = X 3 + X 2 + X + 1, R = 0, Q2 = 1 + X + X 2 , R2 = −1 + X , Q3 = 1 + X + X 2 + X 3 , R3 = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 46 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.1.4. - Exercices de TD Exercice 1.33. : Effectuer la division euclidienne de A par B, puis suivant les puissances croissantes à l’ordre 2 et à l’ordre 3, avec : 1 A = X 5 − X 4 + X 3 + 1 et B = X 2 + 1 ; 2 A = X 7 − 5X 6 + 3X 4 + 2X 2 + X − 1 et B = X 3 + X + 1 ; 3 A = X 8 + 3X 6 − 2X 5 + 2X 3 − X + 2 et B = 2X 2 − X + 1. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 47 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.1.4. - Exercices de TD 1 par un 1−x polynôme au voisinage de x = 0. L’objet de cet exercice est de montrer comment le faire en utilisant la division suivant les puissance croissante. Exercice 1.34. : On cherche à approcher la fonction f (x) = 1 Déterminer le quotient et le reste de la division suivant les puissance croissante à l’ordre 2 de 1 divisé par 1 − X . 2 En déduire que f (x) peut se mettre sous la forme f (x) = 1 + x + x 2 + x 2 ε(x) avec ε(x) une fonction que l’on explicitera. 3 En déduire que f (x) peut être approximée au voisinage de x = 0 par un polynôme p(x) que l’on explicitera. 4 Déduire de 2 les valeurs des limites suivantes : lim x→0 lim x→0 f (x) − 1 − x f (x) − 1 − x ; lim . x→0 x3 3x 2 f (x) − 1 ; 2x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 48 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.1.4. - Exercices de TD Exercice 1.35. : Soit n ∈ N. Montrer que ! n X X n+1 − 1 = (X − 1) X k = (X − 1)(X n + . . . + 1). k=0 Soit p ∈ N. En déduire que X 2p+1 ! 2p X k k + 1 = (X + 1) (−1) X . k=0 Exercice 1.36. : X − 1. Soit n ∈ N. Calculer la division euclidienne de X n+1 + 1 par Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 49 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.2.1. - Équations algébriques Définition 39 (Équations algébriques, racine, ordre de multiplicité) Une équation algébrique est une équation du type P(x) = 0. On appelle zéro ou racine d’une équation algébrique tout élément x0 ∈ C tel que P(x0 ) = 0. Chaque zéro (ou racine) possède un ordre de multiplicité : cet ordre est le nombre l ∈ N∗ tel que : ∃Q ∈ C[X ] tel que P = (X − x0 )l Q ; ∀A ∈ C[X ], P 6= (X − x0 )k A pour k > l, k entier. Définition 40 (Dérivée) Soit P = p0 + p1 X + p2 X 2 + ... + pn X n . La dérivée du polynôme P est le polynôme P 0 donné par : P 0 = p1 + 2p2 X + ... + npn X n−1 . Propriété 41 (Racine d’un polynôme) x0 ∈ C est racine (ou zéro) d’ordre l du polynôme P ∈ C[X ] ssi x0 est racine (ou zéro) de P, P 0 ,..., P (l−1) , mais pas de P (l) . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 50 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.2.2. - Factorisation d’un polynôme Théorème 42 (Théorème de d’Alembert) Tout polynôme de C[X ] de degré supérieur ou égal à 1 admet au moins une racine (ou zéro) complexe (éventuellement réelle). Lemme 43 (Conséquences) Tout polynôme P de C[X ] de degré n ≥ 1 admet exactement n racines xp (ou zéro) complexes (en comptant autant de fois les racines que leur ordre de multiplicité). Factorisation d’un polynôme : soient xp les racines du polynôme P ayant chacune un ordre de multiplicité αp . Alors : P = pn (X − x1 )α1 ...(X − xp )αp . Factorisation d’un polynôme à coefficients réels : P = pn (X −x1 )α1 ...(X −xk )αk (X 2 −2r1 cos θ1 +r12 )β1 ...(X 2 −2rl cos θl +rl2 )βl . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 51 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.2.3. - Racine énième de l’unité Problème Chercher les racines énième de l’unité, c’est chercher les complexes z tels que z n = 1 Théorème 44 (Racine énième de l’unité) En posant z = r .exp(jθ), on a : z est solution du problème ssi r = 1 et 2kπ avec k ∈ Z. Il y a donc n solutions. θ= n Démonstration. Il suffit d’égalant les modules de z et de 1 et les arguments de z et de 1. Applications 1 Racine énième d’un nombre complexe a = % exp(jϕ) : les solutions sont ϕ + 2kπ √ n z = % exp j n Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 2 Racines de az 2 + bz + c = 0, avec a, b, c complexes : z est racine ssi 52 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.2.4. - Exercices-types Exercice 1.37. : Donner les racines cinquièmes de l’unité. Exercice 1.38. : Donner les racines cubiques de −1. Exercice 1.39. : Calculer les racines : 1 5ièmes de 1 2 4ièmes de -1 4 carrées de −j 5 5ièmes de 1 + j 3 cubiques de j √ 6 5ièmes de 3 + j Réponses : 1 ωk = exp(j 2kπ ), avec 0 ≤ k ≤ 4 ; 2 ωk = exp(j (2k+1)π ), avec 5 4 (2k+1/2)π 0 ≤ k ≤ 3 ; 3 ωk = exp(j ), avec 0 ≤ k ≤ 2 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 53 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 2.2.4. - Exercices de TD Exercice 1.40. : Exercice 1.41. : polynômes : Résoudre dans C : 1 (1 + z)n = (1 − z)n 2 z5 + 1 − j = 0 3 z 5 − (−1 + j)−1 = 0 4 1 + z + z2 + · · · + zn = 0 Déterminer les racines, éventuellement complexes, des 1 X4 − X2 − 1 = 0; 2 X4 + X3 − X − 1 = 0; 3 X 4 − 3X 3 + 4X 2 − 3X + 1 = 0 ; 4 X 5 + 4X 4 + 5X 3 + X 2 − 2X − 1 = 0 ; 5 X 5 − 2X 4 − X 3 + 3X 2 − 1 = 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 54 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 2.2.4. - Exercices de TD Exercice 1.42. : Un dromadaire hérita d’un terrain carré à brouter dont la surface était inférieure d’une seule longueur de bâton à celle de son côté. Il creva de faim... Pourquoi ? Exercice 1.43. : Le nombre d’or est la proportion, définie initialement en géométrie, comme l’unique rapport entre deux longueurs telles que le rapport de la somme des deux longueurs (a + b) sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b) c’est-à-dire lorsque (a + b)/a = a/b. Le découpage d’un segment en deux longueurs vérifiant cette propriété est appelé par Euclide découpage en extrême et moyenne raison. Le nombre d’or est maintenant souvent désigné par la lettre φ en l’honneur du sculpteur Phidias qui l’aurait utilisé pour concevoir le Parthénon. (source : wikipedia). Calculer le nombre d’or. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 55 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles 1 Les nombres complexes 2 Polynômes 3 Fractions rationnelles Algèbre des fractions rationnelles Décomposition en Éléments Simples (DES) de première espèce à pôles simples Décomposition en éléments simples de première espèce à pôles multiples Décomposition en éléments simples de seconde espèce Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 56 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.1.1. - Définitions Définition 45 (Fractions rationnelles) Une fraction rationnelle est une fonction de la variable complexe x à valeurs dans C de la forme : C → C P(x) p0 + p1 x + . . . + pn x n F : = x 7→ Q(x) q0 + q1 x + . . . + qk x k On la note F = p0 + p1 X + . . . + pn X n . q0 + q1 X + . . . + qk X k Notation : l’ensemble des fractions rationnelles est noté C(X ) Propriété 46 (Égalité de deux fractions rationnelles) Soient F1 = P1 /Q1 et F2 = P2 /Q2 deux fractions rationnelles. Alors : F1 = F2 lorsque P1 Q2 = P2 Q1 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 56 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.1.2. - Addition de fractions rationnelles Définition 47 (Addition de fractions rationnelles) L’addition de deux fractions rationnelles est une loi de composition interne sur C(X ) définie par : C(X ) → C(X ) ) × C(X P1 P2 P1 Q2 + Q1 P2 P1 P2 , 7→ + = Q1 Q2 Q1 Q2 Q1 Q2 Propriété 48 (Addition de fractions rationnelles) (C(X ), +) est un groupe commutatif. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 57 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.1.2. - Multiplication de fractions rationnelles Définition 49 (Multiplication de fractions rationnelles) La multiplication de deux fractions rationnelles est une loi de composition interne sur C(X ) définie par : C(X ) → C(X ) ) × C(X P1 P2 P1 P2 , 7→ Q1 Q2 Q1 Q2 Propriété 50 (Multiplication de fractions rationnelles) (C(X ), +, ·) est un corps commutatif. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 58 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.1.3. - Pôles et zéros Définition 51 (Fraction irréductible) P Soit F = Q ∈ C(X ). On dit que F est irréductible si les polynômes P et Q n’ont pas de racines communes. Définition 52 (Pôle) P Soit F = Q ∈ C(X ) une fraction irréductible. Les zéros (ou racines) de Q sont appelées les pôles de F . On dit qu’un pôle est d’ordre α si c’est une racine d’ordre α de Q. Définition 53 (Zéro) P Soit F = Q ∈ C(X ) une fraction irréductible. Les zéros (ou racines) de P sont appelées les zéros de F . On dit qu’un zéro est d’ordre α si c’est une racine d’ordre α de P. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 59 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.1. - Préambule : pourquoi décomposer en éléments simples ? Exemple de problème Question : Trouver une primitive d’une fonction f (x). Méthode : décomposer f (x) en une somme de fractions plus simples. Exemple 54 (Trouver une primitive de f(x) = 1 x2 +x ) 1 Comme f (x) = x1 − x+1 , on en déduit une primitive F (x) = ln |x| − ln |x + 1| Exemple 55 (Trouver une primitive de g(x) = x5 + 2x4 + x3 + 1 x3 + 2x2 + x ) 1 1 1 − − , alors une primitive est 2 x (x + 1) x +1 1 + ln |x| + x+1 − ln |x + 1|. Comme g (x) = x 2 + G (x) = x3 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 Ces fractions plus simples sont appelées éléments simples de première 60 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.2. - Partie entière d’une fraction rationnelle Théorème 56 (Partie entière d’une fraction rationnelle) Soit F = P Q ∈ C(X ). ∃!(E , R) ∈ C(X ) × C(X ) tel que F = E + R avec Q deg(R) < deg Q. E est appelé partie entière de F Exemple 57 (Des parties entières) 1 La partie entière de G = X 5 + 2X 4 + X 3 + 1 vaut X 2 et X 3 + 2X 2 + X 1 ; X 3 + 2X 2 + X 1 1 Celle de F = 2 vaut 0 et F = 0 + 2 . X +X X +X G = X2 + 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 61 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.2. - Partie entière d’une fraction rationnelle Démonstration. R Déterminons la partie entière E de F : F = E + ⇐⇒ Q P = EQ + R P F =Q Théorème 58 (Partie entière d’une fraction rationnelle) P La partie entière E de F = Q est le quotient de la division euclidienne de P (autrement dit le numérateur de F ) par Q (le dénominateur de F ). De plus, R est reste de la division euclidienne de P par Q. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 62 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Décomposition en éléments simples de première espèce à pôles simples Définition 59 (Eléments simples de première espèce simple) On appelle éléments simples de première espèce simple toute fraction du 1 type avec x0 ∈ C. (X − x0 ) Propriété 60 () P Soit F = Q ∈ C(X ) une fraction irréductible de partie entière E et de pôles simples x1 , ..., xp . Alors, F peut s’écrire de manière unique sous la forme : a1 a2 ap + + ··· + F =E+ X − x1 X − x2 X − xp Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 63 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Méthodes de décomposition Méthodologie 61 (Méthodes de Décomposition en Eléments Simples (DES) de première espèce simple) Soit F = P Q ∈ C(X ) la fraction à décomposer. 1 Calculer la partie entière (division euclidienne de P par Q) pour obtenir F = E + PQ1 2 Factoriser Q (calcul des zéros et de leur ordre de multiplicité) 3 Décomposer PQ1 en éléments simples de première espèce en utilisant l’une des méthodes 62, 64 ou 66 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 64 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Méthode par identification Méthodologie 62 (Méthode par identification) On identifie la fraction rationnelle de départ et sa DES en remettant les termes de la décomposition sur le même dénominateur. Exemple 63 (DES de F = 1 X2 + X ) 1 . Le X (X + 1) degré du numérateur est plus petit que celui du dénominateur, donc la partie entière est nulle (E = 0) et F peut s’écrire sous la forme : a b a(X + 1) + bX (a + b)X + a F = + . On a donc F = = . On X X +1 X (X + 1) X (X + 1) 1 1 en déduit que a + b = 0 et a = 1. D’où b = −1 et F = − . X X +1 F possède 2 pôles simples x1 = 0 et x2 = −1 donc F = Remarque : Avec cette méthode, on peut aboutir à la résolution d’un système d’équations linéaires qui peut être long à étudier. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 65 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Méthode par prise de valeurs Méthodologie 64 (Méthode par prise de valeurs) On évalue la fraction rationnelle et sa décomposition pour des valeurs simples (X = 0, X = 1, . . .) en nombre suffisant pour aboutir à un système d’équations linéaire à résoudre. Exemple 65 (DES de F = 1 X2 +X ) a b 1 b + . Comme F (1) = = a + et X X +1 2 2 1 a b F (2) = = + , d’où le résultat en résolvant un système de deux 6 2 3 équations à deux inconnues. On a F = Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 66 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Méthode pour des racines simples Méthodologie 66 (Méthode pour des racines simples) Si les racines de Q sont simples (c’est-à-dire d’ordre 1), alors : a1 ap F =E+ + ··· + . Pour obtenir le coefficient al avec X − x1 X − xp l ∈ J1, p K, il suffit de calculer F (x).(x − xl ) pour x = xl . Démonstration. F .(X − xl ) = al + (X − xl ) E + | X {z k6=l ak = al pour X = xl X − xk } =0 pour X =xl Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 67 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.3. - Exemple Exemple 67 (DES de F = 1 X2 + X ) a b + . Par cette méthode, on obtient immédiatement X X +1 que a = [F × X ]|X =0 = 1 et b = [F × (X + 1)]|X =−1 = −1. On a F = Remarque : si les racines de Q sont multiples : section suivante ! ! Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 68 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.4. - Exemple 1 Exemple 68 (DES de F = X3 − 2X + 1 ) X4 − 3X3 + X2 + 3X − 2 x0 = 1 est un pôle et un zéro de F , on peut donc simplifier F par X − 1 X2 + X − 1 (par la division euclidienne) et obtenir : F = 3 . Les X − 2X 2 − X + 2 valeurs 1, −1 et 2 sont des pôles de F , mais pas des zéros. On en déduit que F ainsi simplifiée est maintenant irréductible et que : X2 + X − 1 . Le numérateur de F est de degré F = (X − 1)(X + 1)(X − 2) strictement inférieur à celui de son dénominateur, donc la partie entière de F est nulle et F peut se décomposer en éléments simples de première a b c + + avec (méthode 64) espèce sous la forme : F = X −1 X +1 X −2 a = [F × (X − 1)]|X =1 = −1/2, b = [F × (X + 1)]|X =−1 = −1/6 et c = [F × (X − 2)]|X =2 = 5/3. Finalement : −1/2 −1/6 5/3 F = + + . X −1 X +1 X −2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 69 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.4. - Exemple 2 Exemple 69 (DES de F = X2 + X + 1 ) X2 − 3X + 2 Les pôles de F sont x0 = 1 et x1 = 2, mais ce ne sont pas des zéros de F . Donc F est irréductible. De plus le degré du numérateur est égal à celui du dénominateur, donc la partie entière de F est un polynôme de degré 0 (une constante non nulle). Pour la trouver, on peut effectuer la division euclidienne du numérateur par le dénominateur et constater que le quotient obtenu vaut 1 et que le reste vaut 4X − 1, d’où : 4X − 1 F =1+ . On en déduit que le DES de F est de la (X − 1)(X − 2) a b forme : F = 1 + + avec (méthode 64) X − 1 hX − 2 i −1 a = [F × (X − 1)]|X =1 = X − 1 + 4X = −3 et X −2 h i|X =1 −1 b = [F × (X − 2)]|X =2 = X − 2 + 4X = 7. X −1 |X =2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 70 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.4. - Exemple 3 Exemple 70 (DES de F = X3 + 1 ) X−1 Ici, F ne comporte qu’un seul pôle simple x0 = 1 qui n’est pas un zéro de F . Donc la fraction est irréductible et la décomposition s’obtient en faisant simplement la division euclidienne de X 3 + 1 par X − 1. Le quotient obtenu vaut X 2 + X + 1 et le reste vaut 2, d’où : 2 . F = X2 + X + 1 + X −1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 71 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.5. - Exercices-types Exercice 1.44. Exercice-type : Décomposer en éléments simples la fraction 1 . rationnelle F (X ) = (X + 2)(X − 1) Exercice 1.45. Exercice-type : Décomposer en éléments simples la fraction X . (X + 2)(X − 1) rationnelle F (X ) = Exercice 1.46. Exercice-type : Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes : 1 (X + 1)(X − 1) 3 X +1 5 X −1 1 Réponse : F1 = 1 (X + 1)(X − 2) 2 X +X +1 6 X 2 − 3X + 2 2 X (X + 1)(X − 2) X +1 7 X2 − 1 3 4 X2 + 1 X −3 −1/2 1/2 −1/3 1/3 1/3 2/3 + ; F2 = + ; F3 = + X +1 X −1 X +1 X −2 X +1 X −2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 72 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.2.5. - Exercices de TD Exercice 1.47. : Décomposer en éléments simples de première espèce les fractions rationnelles suivantes : 1 1 X3 + 1 3 X +1 (X − 1)(X + 2)(X + 3) 1 (X + 1)(X + 2)(X + 3)(X + 4) 1 4 (X − x1 )(X − x2 ) . . . (X − xn ) 2 Exercice 1.48. : 1 2 Trouver une primitive des fonctions suivantes : x f (x) = ; (x + 1)(x + 2) f (x) = x2 + x + 1 ; (x + 1)(x − 1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 73 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.5. - Exercices de TD Exercice 1.49. : Soit f la fonction définie par f (x) = 2x 2 3 − 2 −1 x +x −2 x2 1 Déterminer l’ensemble de définition de f ; 2 Factoriser les polynômes x 2 − 1 et x 2 + x − 2 ; 3 Déterminer un dénominateur commun aux fractions rationnelles 2x 2 et x2 − 1 3 puis écrire f (x) sous la forme d’une fraction rationnelle notée x2 + x − 2 g (x) ; h(x) 4 Déterminer une racine simple du polynôme g (x). 5 Simplifier l’écriture de f (x) et résoudre l’équation f (x) = 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 74 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.2.5. - Exercices de TD Exercice 1.50. : Quatre cubes ont respectivement pour arêtes, mesurées en centimètres, x, x + 1, x + 2 et x + 3, où x est un nombre entier naturel. Déterminer x pour que le contenu des trois cubes d’arêtes x, x + 1 et x + 2 remplisse exactement le cube d’arête x + 3 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 75 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.3. - Décomposition en éléments simples de première espèce générale Définition 71 (Éléments simples de première espèce générale) Ce sont les fractions du type 1 (X − x0 )n Propriété 72 () P ∈ C(X ) une fraction irréductible de partie entière E et de Soit F = Q pôles x1, ..., xp d’ordres respectifs α1 , ..., αp . Alors, F peut s’écrire de manière unique sous la forme : F = E + ··· a1,1 a1,2 a1,α1 + + ··· + X − x1 (X − x1 )2 (X − x1 )α1 a2,1 a2,2 a2,α2 + + + ··· + X − x2 (X − x2 )2 (X − x2 )α2 ap,αp ap,1 ap,2 + + + ··· + X − xp (X − xp )2 (X − xp )αp + Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 76 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.3. - Méthodes de décomposition efficaces générales... Méthodologie 73 (Méthodes de décomposition efficaces générales) 1 calculer la partie entière (division euclidienne de P par Q) ⇒ F = E + 2 factoriser Q (calcul des zéros et de leur ordre de multiplicité) 3 décomposer P1 Q P1 Q en éléments simples de première espèce en utilisant : si les racines de Q sont simples, la méthode 74 si les racines de Q sont multiples, la méthode 76 sinon, la méthode 78 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 77 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.3. - ... lorsque les racines de Q sont simples Méthodologie 74 (Méthodes de décomposition efficaces générales lorsque les racines de Q sont simples) Si les racines de Q sont simples (d’ordre 1), alors a1 ap F =E+ + ··· + . Il suffit de calculer F .(X − xl ) pour X − x1 X − xp X = xl pour obtenir al . Exemple 75 (DES de F = 1 X2 +X ) a b + . On obtient immédiatement que X X +1 = 1 et b = [F × (X + 1)]|X =−1 = −1. On a vu que F = a = [F × X ]|X =0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 78 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.3. - ... lorsque les racines de Q sont multiples Méthodologie 76 (Méthodes de décomposition efficaces générales lorsque les racines de Q sont multiples) Si les racines de Q sont multiples, on effectue une division suivant les puissances décroissantes. Exemple 77 (DES de F = 1 X2 (X + 1) ) a1 a2 b + 2+ et 1 = (a1 X + a2 )(X + 1) + X 2 b X X X +1 (multiplication par X 2 (X + 1)). Donc : On a F = Q = a1 X + a2 est le quotient de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre 1 de 1 par X + 1, R = b = reste il suffit donc de poser cette division pour obtenir les coefficients de la décomposition, soit a1 = −1, a2 = 1 et b = 1 : 1 = (1 − X )(1 + X ) + X 2 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 79 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.3. - ... dans le cas général Méthodologie 78 (Méthodes de décomposition efficaces générales dans le cas général) P On suppose que z0 est un pôle d’ordre n de la fraction rationnelle F = Q . a1 an P P1 =E+ + ··· + avec Q1 Alors F = + (X − z0 )n Q1 X − z0 (X − z0 )n Q1 un polynôme dont z0 n’est pas un zéro. Par multiplication de l’égalité précédente par (X − z0 )n Q1 , on obtient : P = a1 (X − z0 )n−1 + · · · + an Q1 + (X − z0 )n (EQ1 + P1 ). Posons maintenant Y = X − z0 , on obtient alors : P(Y ) = a1 Y n−1 + · · · + an Q1 (Y ) + Y n (E (Y )Q1 (Y ) + P1 (Y )). D’où a1 Y n−1 + · · · + an est le quotient de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre n − 1 de P(Y ) par Q1 (Y ). Il suffit de poser cette division pour calculer les coefficients al pour 1 ≤ l ≤ n. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 80 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.3. - Exemple Exemple 79 (DES de F = (X2 + 1)2 (X − 1)6 ) Le degré du numérateur est 4 et du dénominateur 6, donc la partie entière de F est nulle. F possède un seul pôle x0 = 1 d’ordre 6 et est irréductible et F peut s’écrire sous la forme : F = a2 a3 a4 a5 a6 a1 + + + + + X − 1 (X − 1)2 (X − 1)3 (X − 1)4 (X − 1)5 (X − 1)6 On pose Y = X − 1. Alors, le polynôme a1 Y 5 + a2 Y 4 + a3 Y 3 + a4 Y 2 + a5 Y + a6 est égal au quotient de la division suivant les puissances croissantes à l’ordre 5 de F (Y ) × Y 6 = ((Y + 1)2 + 1)2 = Y 4 + 4Y 3 + 8Y 2 + 8Y + 4 par 1, c’est-à-dire Y 4 + 4Y 3 + 8Y 2 + 8Y + 4. On en déduit alors immédiatement que a1 = 0, a2 = 1, a3 = 4, a4 = 8, a5 = 8 et a6 = 4, d’où : F = 1 4 8 8 4 + + + + (X − 1)2 (X − 1)3 (X − 1)4 (X − 1)5 (X − 1)6 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 81 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.4. - Éléments simples de seconde espèce Problème Décomposition des fractions rationnelles dans R : dans R un polynôme se factorise sous la forme : P = a(X − x1 )α1 . . . (X − xk )αk (X 2 + p1 X + q1 )β1 . . . (X 2 + pl X + ql )βl avec x1 , . . . , xk les racines réelles d’ordre α1 , . . . , αk , respectivement, de 2 2 P, et pm − 4qm < 0 pour 1 ≤ m ≤ l et n = α1 + · · · + αk + 2(β1 + · · · + βl ). Donc la DES de première espèce pas toujours possibles dans R Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 82 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.4.1. - Éléments simples de seconde espèce Définition 80 (Éléments simples de seconde espèce) Ce sont les fractions de la forme : (X 2 aX + b + pX + q)n Définition 81 (DES de 1ère et 2de espèce) La décomposition en éléments simples de première et de seconde espèce d’une fraction F est de la forme : a1,α1 a1,1 + ··· + + X − x1 (X − x1 )α1 ak,αk c1,β X + d1,β1 ak,1 c1,1 X + d1,1 + +· · ·+ +· · ·+ 2 1 +· · · + + X − xk (X − zk )αk X 2 + p1 X + q1 (X + p1 X + q1 )β1 cl,βl X + dl,βl cl,1 X + dl,1 + ··· + X 2 + pl X + ql (X 2 + pl X + ql )βl F =E+ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 83 / 354 Les nombres complexes Polynômes Fractions rationnelles M1. 3.4.2. - Méthode de DES Méthodologie 82 (DES de 2de espèce) Les coefficients de la DES de seconde espèce sont calculés : comme pour la décomposition en éléments simples de première espèce, en procédant par identification ou par prise de valeurs d’une manière générale : il faut effectuer la décomposition dans C, puis regrouper les termes conjugués pour n’obtenir que des termes réels. On aboutit alors à la décomposition en éléments simples de deuxième espèce. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 84 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.4.3. - Exemple Exemple 83 (DES de F = 1 ) +1 La partie entière de F est nulle et F possède un pôle réel x0 = −1. La division euclidienne de X 3 + 1 par X + 1 donne : X 3 + 1 = (X + 1)(X 2 − X + 1). F possède donc deux autres pôles complexes z1 et z1∗ égaux à √ 1 3 2 ± j 2 mais aucun zéro. F peut donc se décomposer en éléments simples de 1ère espèce sur C, mais seulement de 2de espèce sur R : F = a b b∗ a cX + d + + = + X + 1 X − z1 X − z1∗ X + 1 X2 − X + 1 avec a = F .(X + 1)|X =−1 = √ 2 √ −3+3j 3 = X3 − 1+j6 3 . 1 3 et b = F .(X − z1 )|X =z1 = 1 (z1 +1)(z1 −z1∗ ) = Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 85 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.4.3. - Exemple Exemple 83 (DES de F = 1 X3 +1 ) D’où : √ √ 1/3 −(1 + j 3)/6 cX + d −(1 − j 3)/6 1/3 √ √ F = + + 2 + = X + 1 X − (1/2 + j 3/2)) X − (1/2 − j 3/2 X +1 X −X +1 Par identification, on obtient alors que c = b + b ∗ = 2 Re(b) et ∗ d = −(bz1∗ + b ∗√z1 =√ −2 c = −1/3 et Re(bz1 )), soit √finalement √ 1+j 3 1−j 3 1 d = −2 Re − 6 = 6 Re((1 + j 3)(1 − j 3)) = 23 . Et fi2 nalement : 1/3 (−1/3)X + 2/3 F = + X +1 X2 − X + 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 85 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.4.4. - Exercices-types Exercice 1.51. Exercices-types : Décomposer en éléments simples 1 F (X ) = . (X + 2)3 (X − 1) Exercice 1.52. Exercices-types : Décomposer en éléments simples X F (X ) = . (X + 2)3 (X − 1) Exercice 1.53. Exercices-types : Décomposer en éléments simples de première espèce les fractions rationnelles suivantes : 1 X (X − 1)2 X 4 (X − 2)2 1 1 Réponses : F1 = X1 + (X −1) 2 − 1 1 F3 = (X −1)3 + (X −1)2 ) ; 1 (X − 1)2 (X + 1) X +1 5 (X − 1)3 X (X − 1)3 1 6 (X − 1)4 2 1 X −1 ; F2 = 1/4 X +1 + 1/2 (X −1)2 3 − 1/4 X −1 ; Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 86 / 354 Polynômes Les nombres complexes Fractions rationnelles M1. 3.4.4. - Exercices de TD Exercice 1.54. DES : Décomposer en éléments simples de première et seconde espèce les fractions rationnelles suivantes : (X 2 + 1)2 (X − 1)6 1 5 (X − 1)(X 2 + 1)2 1 Exercice 1.55. : 1 (X − 1)2 X4 + 1 6 4 X + X2 + 1 2 X 3 − 2X + 1 X 4 − 3X 3 + X 2 + 3X − 2 X3 7 2 (X + 1)3 3 Trouver une primitive des fonctions suivantes : 1 x2 + x + 1 f (x) = 2 ; x (x + 1) 2 f (x) = x7 . (x + 1)2 (x − 1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 87 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Module 2 Fondamentaux d’analyse Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 87 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques 4 Généralités sur les fonctions Définitions Catalogue de fonctions Opérations sur les fonctions Exercices 5 Continuité 6 Dérivation 7 Comportements asymptotiques 8 Comportements locaux 9 Synthèse : Étude de fonctions Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 89 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.1. - Fonctions Définition 84 (Fonction réelle de la variable réelle) Une fonction f réelle de la variable réelle est une relation qui relie un réel x au plus un réel y . L’élément y se note f (x). On la note : R −→ R f : x 7−→ y = f (x) Définition 85 (Image et antécédent) • y = f (x) est l’image de x par f • x est un antécédent de y = f (x) par f Exemple 86 (La fonction carré) R −→ R f : avec y = f (x) = x 2 . x 7−→ x 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 89 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.2. - Ensembles Définition 87 (Ensemble de définition Df ) Df est le sous-ensemble de R constitué par les x qui ont une et une seule image par f : Df = {x ∈ R/f (x) existe } Définition 88 (Ensemble image If ) L’ensemble formé par les images de tous les éléments x de Df par f est appelé ensemble image If : If = {f (x) ∈ R/x ∈ Df } Définition 89 (Ensemble d’étude Ef ) Ef est l’ensemble des points en lesquels il convient d’étudier la fonction. C’est un sous-ensemble de Df . Exemple 90 (Fonction carré) R −→ R f : . Df = R, If = R+ car un carré est toujours ≥ 0 x 7−→ x 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 90 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.3. - Graphe géométrique Gcube y = f (x) Définition 91 (Graphe géométrique Gf de f) 2 Gf est l’ensemble des points M(x, y ) du plan P, d’abscisse x et d’ordonnée y = f (x) avec x variant dans Df . On le note Gf = {M (x, f (x)) ∈ P/x ∈ Df }. Exemple 92 (La fonction cube) R −→ R f : x 7−→ x 3 1 a x 1 M(a, a3 ) 2 a3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 91 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.4. - Règle de définition et variable muette Définition 93 (Règle de définition) La règle de définition de f est l’expression de l’image y de x par f en fonction de x, autrement dit l’expression de f (x) en fonction de x. Remarque : Dans la règle de définition, x est une variable muette Pour calculer l’image de n’importe quel réel toto, il suffit d’utiliser la règle de définition en remplaçant x par toto Exemple 94 (Une règle de définition) Si f (x) = x +2 toto + 2 , alors f (toto) = . 3x 2 − 5 3toto2 − 5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 92 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.4. - Fonction définie par morceaux Définition 95 (Fonction définie par morceaux) Une fonction f de la variable x peut être définie par plusieurs règles de définition, dépendantes des valeurs prises par x Gabs x y x − = = • |3| = 3 car 3 ≥ 0 y y Exemple 96 (Valeur absolue (abs)) x , si x ≥ 0 (Règle 1) |x| = −x , si x < 0 (Règle 2) avec : 1 • | − 4| = −(−4) car −4 < 0 (ce qui donne bien 4) x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 93 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.4. - Fonction paramétrée Définition 97 (Fonction paramétrée) Une fonction f peut être définie en fonction d’un paramètre P ; sa règle de définition est souvent notée fP (x). Par rapport à la variable x, P est constant ! Exemple 98 (Fonction porte ΠT (x) de paramètre T) ΠT (x) = T 0 , si x < − 2 1 T T , si − ≤x < T 2 2 T 0 ≤x , si 2 y G pour T = . 1 2 1 G pour T = 2 x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 94 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.5. - Parité Définition 99 (Fonction paire) Exemple 101 (Fonction carré) f (x) = x 2 est une fonction paire f est paire ssi pour tout x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = f (x) Corollaire 100 (Fonction paire) Le graphe d’une fonction f paire est symétrique, de symétrie axiale par rapport à la droite (Oy ) Ef = {x ∈ Df /x ≥ 0} y x2 f (x) M 0 (−x, f (x)) M(x, f (x)) 1 x −x 0 1 x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 95 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.5. - Impaire Définition 102 (Fonction impaire) f est impaire ssi pour tout x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = −f (x). Exemple 104 (Fonction cube) f (x) = x 3 est une fonction impaire L’ensemble d’étude devient Ef = {x ∈ Df /x ≥ 0} M(−x, −f (x)) f (x) Corollaire 103 (Fonction impaire) Le graphe d’une fonction impaire est symétrique, de symétrie centrale par rapport au point O(0, 0) Gcube y = f (x) 1 −x 0 M(−x, −f (x)) 1x x −f (x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 96 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.5. - t-périodicité et période T Exemple 108 (cos(x)) Définition 105 (Fonction t-périodique) Soit t ∈ R. f est t-périodique si et seulement si pour tout x ∈ Df , x + t ∈ Df et f (x + t) = f (x) Elle est périodique de période 2π et 2π-périodique, 4π-périodique, ..., 26π-périodique, ... y 1 M 0 (x + T , f (x)) M(x, f (x)) f (x) Définition 106 (Période d’une fonction) La période T de f est le plus petit réel positif non nul tel que, pour tout x ∈ Df , f (x + T ) = f (x) −3π −2π −π 0 x π 2π x x 3π Gcos T = 2π Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 97 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.5. - t-périodicité et période T Exemple 108 (cos(x)) Corollaire 107 (Fonction périodique) Le graphe d’une fonction périodique de période T présente un motif se répétant régulièrement le long de l’axe des abscisses à intervalle T L’ensemble d’étude Ef peut être tout intervalle de longueur égale à la période T Elle est périodique de période 2π et 2π-périodique, 4π-périodique, ..., 26π-périodique, ... y 1 M 0 (x + T , f (x)) M(x, f (x)) f (x) −3π −2π −π 0 x π 2π x x 3π Gcos T = 2π Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 97 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.6. - Exercices Exercice 2.1. Parité, Imparité : Déterminer si les fonctions suivantes sont paires, impaires, ou ni paires ni impaires ; préciser alors le domaine d’étude : 1 f (x) = p x2 + 1 2 f (x) = 1 x −1 3 f (x) = 3x 5 − 7x 3 + x 4x 2 + 1 Exercice 2.2. Calcul de période : Déterminer la période et le domaine d’étude des fonctions suivantes : 1 f (x) = sin(2x) 3πx 3 f (x) = cos 4 2 f (x) = sin2 (2x) 3x 4 f (x) = tan 4 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 98 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.1.6. - Exercices Exercice 2.3. Décomposition de fonctions en paire et impaire (pour les poursuites d’études longues) : Montrer que toute fonction f définie sur R peut se décomposer en la somme d’une fonction paire et d’une fonction impaire. On pourra étudier les deux fonctions g et h définies en fonction de f par : f (x) − f (−x) f (x) + f (−x) et h(x) = . g (x) = 2 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 99 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.1. - Catalogue des fonctions ”simples” Polynôme f Règle de définition f (x) Df If Symétrie Constante c R R paire Lycée Identité Id(x) = x R R impaire Lycée Affine ax + b R R Monôme xn R R Lycée paire si n pair M1 Fraction impaire si n impair Polynôme (iale) a0 + a1 x + ... + an x n Racine carrée √ Inverse 1 x Fraction rationnelle R R + x M b0 + b1 x + ... + bM x a0 + a1 x + .. + aN x N ( x ∈ R/ R R R∗ R∗ N X n=0 M1 + ) an x n 6= 0 Lycée impaire Lycée dépend M1 des pôles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 100 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Trigonométrie M2. 4.2.1. - Catalogue des fonctions ”simples” f Règle de définition f (x) Df If Symétrie Sinus sin(x) R [−1; 1] 2π-périodique M1 Cosinus cos(x) [−1; 1] 2π-périodique M1 Tangente sin(x) tan(x) = cos(x) R π-périodique M1 h π πi − ; 2 2 impaire M1 R R\ nπ 2 + kπ, k ∈ Z ArcSinus arcsin(x) = asin(x) [−1; 1] ArcCosinus arccos(x) = acos(x) [−1; 1] ArcTangente arctan(x) = atan(x) R o [0; π] i π πh − ; 2 2 M1 impaire M1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 100 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Racines n-ièmes y Définition 109 (Racines n-ième) Ce sont les fonctions définies par √ 1 f (x) = n x = x n avec n ∈ N∗ , autrement dit, f (x) est le réel dont la puissance n est x ; dans R, ce nombre est unique ! Leurs domaines sont : si n est : pair impair Df R+ R + If R R √ x (n = 2) 1 x 0 √ 5 1 x (n = 5) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 101 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Propriétés Théorème 110 (Manipulation des exposants et les opérandes) Soient x ∈ R+ et y ∈ R+ ∗. q √ 1 1 √ 1 n x = n m x ⇔ x n·m = x m p √ 1 m n n m x = (x m ) ⇔ x n = (x m ) n p √ √ 1 1 1 n (x · y ) = n x · n y ⇔ (x · y ) n = x n · y n 1 √ r 1 n xn x x x n n = √ ⇔ = 1 n y y y yn n·m Attention Soient x, y ∈ R+ . √ √ 1 1 1 x + m x ⇔ x n+m 6= x n + x m p √ 1 1 1 √ n (x + y ) 6= n x + n y ⇔ (x + y ) n 6= x n + y n n+m x 6= √ n Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 102 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Logarithme népérien (dit à base e) Définition 111 (Logarithme népérien) f (x) = ln(x) = loge (x), dont les domaines sont : Df = R∗+ , If = R. y ln(x) 1 x 0 1 e ≈ 2.71 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 103 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Propriétés Théorème 112 (Propriétés de calcul mathématiques) Soient x, y ∈ R+ ∗. ln(x.y ) = ln(x) + ln(y ) x ln = ln(x)− ln(y ) y ln (x y ) = y ln(x) Attention Soient x, y ∈ R+ ∗. ln (x + y ) 6= ln(x) + ln(y ) 1 6= − ln(x) ln(x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 104 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Logarithme à base 10 Définition 113 (Logarithme à base 10) Le logarithme à base 10 est le logarithme népérien amplifié du facteur 1 ln(x) constant : f (x) = log10 (x) = ln(10) ln(10) Propriétés Mêmes domaines que ln : Df = R∗+ , If = R Valeurs particulières : log10 (1) = 0, log10 (10) = 1, log10 (10n ) = n Mêmes propriétés de calcul que ln Même allure graphique que ln avec une courbe ”‘écrasée”’ d’un facteur 1 ln(10) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 105 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Applications Application 1 : l’échelle logarithmique Elle amplifie les variations proches de 0 et atténue les grandes variations ; en réduisant la dynamique des mesures, elle est très souvent utilisée en électronique et en télécoms. Exemple 114 (L’echelle logarithmique) . 01 10 Linéaire −∞ Logarithmique −∞ 100 1000 +∞ +∞ 0 1 2 3 4 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 106 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Applications Exemple 115 (Diagramme de Bode en électronique : Filtre passe-bas RC) Ce filtre a pour gain G 2 = f (w ) = q 1 2 1 + (w /RC ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 106 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Applications Application 2 : Puissance en décibel PdB = 10 log10 (Plineaire ) Exemple 116 () La puissance sonore Murmure Poids lourd Ratio PdB 40 dB 90 dB ≈2 P 104 109 ≈ 105 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 107 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Exponentielle (dite à base e) Définition 117 (Exponentielle (dite à base e)) C’est la fonction inverse de ln définie par f (x) = exp(x) = e x . Ses domaines sont : Df = R, If = R∗+ . y exp(x) e ≈ 2.71 1 x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 108 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Propriétés Théorème 118 (Propriété de calculs mathématiques) Soient x, y ∈ R. exp (x + y ) = exp(x).exp(y ) exp(x · y ) = (exp(x))y = (exp(y ))x 1 exp(−x) = exp(x) Attention Soient x, y ∈ R. exp(x) + exp(y ) 6= exp(x + y ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 109 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Exponentielle de base a Définition 119 (Exponentielle de base a) C’est une exponentielle dont l’abscisse x est dilatée d’un facteur ln(a) et définie par : f (x) = ax = e x ln(a) avec a ∈ R∗+ . Propriétés (2.3)x y Mêmes domaines que l’exponentielle Propriétés de calculs mathématiques déduites de celles de exp et de ln (1.2)x Cas particulier Lorsque a = 1, on retrouve la fonction constante x 7→ 1 1 (0.4)x x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 110 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.2. - Monômes de puissances réelles Définition 120 (Monômes de puissances réelles) f (x) = x α = exp α ln(x) = e α ln(x) avec α ∈ R, sur les domaines : Df = R∗+ , If = R∗+ . y Propriétés x 2.3 x 1.2 Propriétés de calculs mathématiques déduites de celles de exp et de ln Cas particuliers Lorsque α = 0, f est la fonction constante x 7→ 1 Lorsque α = 1, f est la fonction identité x 7→ x x 0.4 1 x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 111 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.2.3. - Exercices Exercice 2.4. Logarithme à base a : On considère la fonction logarithme à base a où a est un paramètre choisi dans R∗+ , notée fa et est définie pour tout ln(x) x ∈ R∗+ par fa (x) = . Calculer les images suivantes : ln(a) 1 fa (1) 2 fa (a.x) 3 fa (e x ) 4 fa (ax ) 5 f3 (x) 6 fa2 (x) 7 fa3 (a4 ) Exercice 2.5. Une fonction définie par morceaux : Soit la fonction R → R ( e 2x − e x , si x ≤ 0 . Calculer les images suivantes : f : 1 2 x 7→ x 3 − x 5 , si x > 0 1 1 f (0) 2 f 3 f (3) 4 f (ln(3)) 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 112 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3. - Assemblage usuel de fonctions Assemblage de fonctions En assemblant deux fonctions u et v , on peut construire une troisième fonction f , définie par 1 sa règle de définition f (x) qui dépendra de u(x) et v (x) 2 son domaine de définition Df qui dépendra des domaines de définition Du et Dv voire parfois des domaines image Iu et Iv 3 son domaine image If Le graphe Gf de f se déduit de transformation sur les graphes Gu et Gv . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 113 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.1. - Somme Définition 121 (Somme) La somme de u et v , notée f = u + v , est la fonction définie par ∀x ∈ Df , f (x) = u(x) + v (x) et dont le domaine de définition est D f = D u ∩ Dv . y Df Gcos+id If Du Iu u u(x) v v (x) x + Dv Gid Iv f (x) f x 2 Exemple 122 (f(x) = cos(x) + x) Somme de u(x) = cos(x) et v (x) = x cos(x) + x 1 1 2 Gcos x cos(x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 114 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.1. - Somme Cas particulier Lorsque l’une des fonctions est une fonction constante, la somme devient une translation verticale. Exemple 123 (f(x) = cos(x) + 2) Somme de u(x) = cos(x) et la fonction constante v (x) = 2 y 2 1 Gcos+2 cos(x) + 2 π x 2π Gcos cos(x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 115 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.2. - Produit Définition 124 (Produit) Le produit de u et v , noté f = u.v , est la fonction définie par ∀x ∈ Df , f (x) = u(x).v (x) et dont le domaine de définition est D f = D u ∩ Dv . y Df If Du x Dv Gid Iu u u(x) v v (x) Iv ∗ f (x) x f 2 Exemple 125 (f(x) = x cos(x)) Produit de u(x) = cos(x) et v (x) = x 1 x 1 2 Gcos Gcos∗id cos(x) x cos(x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 116 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.2. - Produit Cas particulier Lorsque l’une des fonctions est une fonction constante, le produit devient une amplification. Exemple 126 (f(x) = 2 cos(x)) Produit de u(x) = cos(x) et la fonction constante v (x) = 2 y 2 cos(x) 2 1 cos(x) π x Gcos 2π G3cos Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 117 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composée Définition 127 (Composée Terminale ) La composée de u par v , notée f = v ◦ u (lu ”‘v rond u”’ ou ”‘u suivie de v ”’), est la fonction définie par ∀x ∈ Df , f (x) = v ◦ u (x) = v u(x)). Son domaine de définition est : Df = {x ∈ Du /u(x) ∈ Dv }. Df If Du x Iu u u(x) = y Dv Iv v v (y ) f (x) f Exemple 128 (Fonction puissance f(x) = xα = eα ln(x) ) C’est la composée de u(x) = α ln(x) avec v (y ) = e y Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 118 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composées usuelles : Dilatation Cas particulier : Dilatation f : x 7→ v (λx) (avec λ ∈ R+ ) est la composée de u(x) = λx par v . C’est la dilatation de la fonction v par le facteur λ. Graphiquement, on étire Gv le long de l’axe des abscisses si 0 < λ < 1. on contracte Gv le long de l’axe des abscisses si 1 < λ. Exemple 129 (f(x) = cos(3x) et g(x) = cos x 3 ) y 1 cos(x) cos(3x) x π contraction 2π cos(x/3) dilatation Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 119 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composées usuelles : Retard et avance Cas particulier : Retard La fonction f : x 7→ v (x − r ) (avec r un paramètre réel positif) est la composée de u(x) = x − r par v . C’est la version retardée de la fonction v par r . Graphiquement, on translate horizontalement le graphe Gv de r vers la droite. Exemple 130 (f(x) = ΛT (x − 3) et g(x) = ΛT (x + 2)) y ΛT (x + 2) ΛT (x − 3) 1 ΛT (x) avance retard x −T /2 0 T /2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 120 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composées usuelles : Retard et avance Cas particulier : Avance La fonction f : x 7→ v (x + r ) (avec r un paramètre réel positif) est la composée de u(x) = x + r par v . C’est la version avancée de la fonction v par r . Graphiquement, on translate horizontalement le graphe Gv de r vers la gauche. Exemple 130 (f(x) = ΛT (x − 3) et g(x) = ΛT (x + 2)) y ΛT (x + 2) ΛT (x − 3) 1 ΛT (x) avance retard x −T /2 0 T /2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 120 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composées usuelles : Inverse, quotient Cas particulier : Inverse f = C’est la composée de u par la 1 fonction x 7→ . f est appelée x l’inverse de u et définie par 1 f (x) = sur u(x) Df = {x ∈ Du /u(x) 6= 0}. 1 u u v C’est le produit de la composée de 1 et de u. f est appelée quotient v de u par v et est définie par u(x) ∀f (x) = sur v (x) Df = {x ∈ Du ∩ Dv /v (x) 6= 0}. Cas particulier : Quotient f = Exemple 131 (Fraction rationnelle M1 ) Les fractions rationnelles telles que f (x) = quotients. 1 + x + 2x 2 sont des 1 − 3x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 121 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.3. - Composées usuelles : Réciproque Cas particulier : Composées de exp et ln On a exp(ln(x)) = ln(exp(x)) = x. Attention : exp(ln(x)) est définie sur R+ ∗ , tandis que ln(exp(x)) est définie sur R. Cas particulier : Composées de racine carré et carré p p √ 2 On a (x 2 ) = |x| et x = x. Attention : (x 2 ) est définie sur R, √ 2 tandis que x est définie sur R+ . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 122 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.3.4. - Résumé Fonction f Définition f (x) Somme f =u+v f (x) = u(x) + v (x) Différence f =u−v u(x) − v (x) Produit f = u.v u(x).v (x) f = λu f (x) = λu(x) 1 u u f = v 1 u(x) u(x) f (x) = v (x) f =v ◦u f (x) = v u(x) Df = {x ∈ Du /u(x) ∈ Dv } f (x) = u(λx) Df = Du Amplification Df Df = Du ∩Dv par λ (∈ R) Inverse Quotient Composée Dilatation f = f (x) = Df = {x ∈ Du /u(x) 6= 0} Df = {x ∈ Du ∩ Dv /v (x) 6= 0} par λ (∈ R) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 123 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.4.1. - Exercices type Méthodologie 132 (Calcul du domaine de définition) 1 Identifier les fonctions usuelles présentes et indiquer leur domaine de définition 2 Identifier le (ou les) assemblage(s) de fonctions et leur ordonnancement pour la construction de la fonction 3 Appliquer les règles d’assemblage pour les assemblages identifiés 1 . 1+x Donner l’expression de u ◦ v et v ◦ u en fonction de x et déterminer le domaine de définition de chacune. Exercice 2.6. Exercice type : Soient u(x) = 1 − x + x 2 et v (x) = Exercice 2.7. Exercice type : Déterminer l’ensemble de définition de p x −2 1 et g (x) = x 2 − 3x + 2 + . f (x) = 2 3x − 2x + 1 x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 124 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.4.2. - Exercices de TD Exercice 2.8. Ensemble de définition d’un produit : Déterminer l’ensemble de 1 + x2 définition de la fonction de la variable réelle x définie par f (x) = . x Réponse : Df = R∗ . Exercice 2.9. Ensemble de définition d’une composée : Déterminer l’ensemble √ de définition de la fonction de la variable réelle x définie par f (x) = 3 x − 5. Réponse : Df = [5; +∞[. Exercice 2.10. Composition : On considère les trois fonctions f , g et h de la variable réelle x définies par : a f (x) = 2x + 1, b g (x) = 1 − x 2 , x c h(x) = . Donner la règle de définition des fonctions composées x +1 suivantes (en fonction de x) : 1 f ◦g 2 g◦ 1 f 3 h◦g ◦f 4 g ◦h◦f Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 125 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.4.2. - Exercices de TD Exercice 2.11. Domaine de définition : Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes : 1 f (x) = 1 + 2x + x 4 x 2 + 2x − 3 1 4 f (x) = cotan(x) = tan(x) p 7 f (x) = (x − 2)(x + 1) 1 10 f (x) = p x4 − x2 2 f (x) = ln(x − 2) + 2 1 x −1 x +3 5 f (x) = 1 − |x| r x −2 8 f (x) = x +1 cos(x) 11 f (x) = 1 + sin(2x) 3 f (x) = tan(x) + cos(x) p 6 f (x) = x 2 + 2x + 3 1 9 f (x) = p x2 − x − 2 p 12 f (x) = 2 cos(x) − 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 126 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.4.2. - Exercices de TD Exercice 2.12. Du graphique à la règle de définition : Donner la règle de définition des fonctions suivantes, partant de leur graphe. Dans chaque cas, la fonction sera définie par morceaux et on se limitera aux morceaux indiqués sur le graphe. y 1 Dent de 1scie x −T 0 y T 2T 2 Signal triangulaire 1 x −T 0 T Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 127 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 4.4.2. - Exercices de TD Exercice 2.13. De la règle de définition aux graphiques : Tracer le graphe des fonctions suivantes en utilisant les règles d’assemblage de fonction : 1 f (x) = U(x) − U(x − T ) où T est un paramètre réel strictement positif 2 f (x) = xU(x) − 2(x − 1)U(x) + (x − 2)U(x − 2) Dans les deux cas, U désigne l’échelon unité. Exercice 2.14. Résolution d’équations avec des logarithmes : Résoudre les équations suivantes : 1 ln(3x 2 − x) = ln(x) + ln(2) 2 ln(|x − 1|) − 2 ln(|x + 1|) = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 128 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions 4 Généralités sur les fonctions 5 Continuité Définition Domaine de continuité (pour les poursuites d’études longues) Exercices (pour les poursuites d’études longues) 6 Dérivation 7 Comportements asymptotiques 8 Comportements locaux 9 Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 129 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.1.1. - Notion de continuité Notion de continuité La continuité est le fait de pouvoir ”tracer le graphe géométrique d’une fonction sans lever le stylo” ; la courbe représentative ”ne saute pas” d’un point à un autre. La continuité indique l’absence de discontinuité ou de rupture dans le graphe. Applications Pas d’applications directes Utile pour plusieurs théorèmes importants (existence d’une réciproque) Remarque Elle s’illustre principalement par son contraire : les discontinuités. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 129 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.1.3. - Exemples : Échelon unité Définition 136 (Échelon unité (ou Fonction de Heaviside) en électronique) si x > 0 1 1/2 si x = 0 . C’est est L’échelon unité est défini par : U(x) = 0 sinon une fonction non continue en 0 mais continue en tout point x 6= 0. y GU 1 • x 1 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 130 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.1.3. - Exemples : le sinus cardinal Définition 137 (Sinus cardinal) Le sinus cardinal note sinc est défini par : ( sin(x) si x 6= 0 . C’est une fonction prolongée par sinc (x) = x 1 si x = 0 continuité en 0. y 1 Gsinc −4π −3π −2π −π 0 π 2π 3π x 4π Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 131 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.3. - Exercices pour les poursuites d’études longues Exercice 2.15. Etude de continuité : On considère la fonction h définie par |x − a| f (x) = pour un paramètre a réel quelconque. x −a 1 Donner le domaine de continuité de h. 2 Peut-on prolonger la fonction f par continuité en a ? Exercice 2.16. Continuité en un point : cas de la valeur absolue : |x| On considère la fonction f définie sur R par f (x) = √ . Est-elle continue x2 + 4 en 0 ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 132 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.3. - Exercices pour les poursuites d’études longues Exercice 2.17. Ensemble de continuité d’une fonction produit : Soient f et g les fonctions définies par : f (x) = x + 2 si x ≥ 0 g (x) = 1 − x si x ≥ 0 et f (x) = 1 − x si x < 0 g (x) = x + 2 si x < 0 1 Étudier la continuité des fonctions f et g et représenter graphiquement chacune d’elles. 2 Déterminer la fonction h = fg . Représenter graphiquement h en traçant plusieurs points caractéristiques. 3 h est-elle continue en tout point de R ? Quelle conclusion peut-on en déduire ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 133 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 5.3. - Exercices pour les poursuites d’études longues Exercice 2.18. Ensemble de continuité : Donner l’ensemble de continuité des fonctions suivantes : 2x − 3 x +5 p p 3 f (x) = x 2 + 1 − x 2 − 1 1 f (x) = 2 f (x) = 2x + |2x + 5| 5x − 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 134 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux 4 Généralités sur les fonctions 5 Continuité 6 Dérivation Dérivation Différentielles (pour les poursuites d’études longues) Application : Sens de variation Application : Problème d’optimisation Application : Réciproque Dérivées à l’ordre n 7 Comportements asymptotiques 8 Comportements locaux 9 Synthèse : Étude de fonctions Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 135 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.1. - Dérivabilité en un point a Théorème 140 (Équation de la tangente en a) y = f 0 (a) (x − a) + f (a) B(b, f (b)) Sécante ) ∆f f (a A(a, f (a)) −a )+ 1 0 1 y= ∆ f ∆x ( x Le nombre dérivé d’une fonction f en a est le nombre réel noté f 0 (a) df (a) égal à la pente de la ou dx tangente à Gf au point M a, f (a) . Gf y Définition 139 (Nombre dérivé de f en a) x ∆x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 135 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.1. - Exemples de non dérivabilité Exemple 144 (Partie supérieure) C’est la fonction x 7→ dxe, où dxe est l’entier directement supérieur ou égal à x ; en informatique, elle s’appelle ceil. Elle n’est pas continue en tout point a entier (c’est à dire a = k avec k ∈ Z), donc n’est pas non plus dérivable. y • 2 • 1 • x 1 2 • • Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 136 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.1. - Exemples de non dérivabilité Exemple 145 (Non dérivabilité suite à une inflexion dans le graphe) La fonction f (x) = 1/3 ∗ |x| + x 2 est définie et continue en 0 mais n’est pas dérivable en 0, car elle présente une inflexion en 0 à cause de la valeur absolue : il y a donc une tangente à droite et une tangente à gauche. y Gf Tgte gauc he y= − 1x te droi Tgte 1x y= 3 x 1 3 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 137 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.1. - Exercices pour les poursuites d’études longues Exercice p 2.19. Dérivabilité en 0 : Montrer que la fonction définie sur R par f (x) = x |x| est dérivable en 0 et calculer son nombre dérivé en 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 138 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Ensemble de dérivabilité Définition 146 (Ensemble de dérivabilité Bf ) L’ensemble de dérivabilité Bf d’une fonction f est l’ensemble des points x de Df en lesquels f est dérivable. Théorème 147 (De la dérivabilité à la continuité) Une fonction dérivable sur l’ensemble Bf est forcément continue sur Bf , autrement dit Bf ⊂ Cf . Remarques La continuité n’implique pas nécessairement la dérivabilité (cf. exemple 145) Avant de calculer une dérivée, il faut systématiquement déterminer l’ensemble de dérivabilité Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 139 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Dérivée Définition 148 (Fonction dérivée ou Dérivée) df La dérivée de f , notée f 0 ou , est la fonction qui à tout x ∈ Bf dx associe le nombre dérivé en x. Elle est définie par : ( Bf → R df Bf → R 0 f : ou : df 0 x 7→ f (x) dx x 7→ (x) dx Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 140 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Polynôme M2. 6.1.2. - Fonctions dérivables usuelles f f (x) Bf Dérivée f 0 (x) Constante c R 0 Identité Id(x) = x R 1 Affine ax + b R a Monôme x n (n ∈ N∗ ) R nx n−1 Polynôme a0 + a1 x + ... + an x n R a1 + 2a2 x 1 + ... + nan x n−1 Racine carrée √ R+ ∗ 1 √ 2 x Inverse 1 x R∗ − x12 x ♥ ♥ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 141 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Trigonométrie M2. 6.1.2. - Fonctions dérivables usuelles f f (x) Bf Dérivée f 0 (x) Sinus sin(x) R cos(x) ♥ Cosinus cos(x) − sin(x) ♥ Tangente sin(x) tan(x) = cos(x) ArcSinus arcsin(x) = arcsin(x) ] − 1; 1[ ArcCosinus arccos(x) = arccos(x) ] − 1; 1[ ArcTangente arctan(x) = arctan(x) R R R\ nπ 2 + kπ, k ∈ Z o 1 = 1 + tan2 (x) cos2 (x) 1 √ 1 − x2 1 −√ 1 − x2 1 1 + x2 ♥ ♥ ♥ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 141 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Fonctions dérivables usuelles f f (x) √ n Bf Dérivée f 0 (x) Logarithme népérien ln(x) R+ ∗ Logarithme à base 10 log10 (x) R+ ∗ 1 1 −1 xn n 1 x 1 x ln(10) Exponentielle exp(x) = e x R exp(x) Exponentielle à base a ax R ln(a)ax Puissances réelles xα R∗+ αx α−1 Racine n-ième 1 x = x n (n ∈ N ∗ ) R+ ∗ ♥ ♥ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 141 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Domaine de dérivabilité et dérivée d’un assemblage de fonctions Fonction f f 0 (x) Bf Somme u+v Bu ∩ Bv Opposée −u Bu 0 u (x) + v 0 (x) −u 0 (x) 0 u (x) − v 0 (x) Différence u−v Amplification λu (λ ∈ R) Bu λu 0 (x) Produit u.v 1 u u v Bu ∩ Bv u 0 (x).v (x) + u(x).v 0 (x) u 0 (x) − u(x) 2 0 u (x).v (x) − u(x).v 0 (x) v (x) 2 Inverse Quotient n Puissance u Composée u◦v Bu ∩ Bv {x ∈ Bu /u(x) 6= 0} {x ∈ Bu ∩ Bv /v (x) 6= 0} 0 Bu nu (x)u {x ∈ Bu ∩ Bv /u(x) ∈ Bv } 0 0 n−1 (x) v (x)u v (x) Remarque Les règles pour déterminer l’ensemble de dérivabilité sont les mêmes que celles pour déterminer l’ensemble de définition. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 142 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Exercices type Méthodologie 149 (Calculer l’ensemble de dérivabilité et la dérivée de f) 1 Écrire l’assemblage de fonctions usuelles qui constitue f ; 2 Écrire l’ensemble de dérivabilité et la dérivée de chaque fonction usuelle identifiée ; 3 Utiliser les règles de calcul pour les ensembles de dérivabilités et la dérivée des assemblages identifiés. Exercice 2.20. Exercice type : Ensemble de dérivabilité et calcul de dérivée : Calculer l’ensemble de dérivabilité et la dérivée des fonctions suivantes : 1 x2 + 3 2 1−x 1 1 2 g (x) = + (x − 2)(x + 3) 41+x 3 h(x) = ln 1 − e −x 1 f (x) = Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 143 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Exercices de TD Exercice 2.21. Ensemble de dérivabilité et calcul de dérivée : Déterminer l’ensemble de dérivabilité puis calculer la dérivée des fonctions suivantes : x 1 − 4 3 1 f (x) = 4x 3 − 3x − 1 2 f (x) = 4 h(z) = (1 − z)3 (1 + 2z) 5 p(x) = 2x − 3 − 7 f (x) = x3 x −1 10 f (x) = 8 f (x) = 2 sin(x) − cos(x) sin(x) + cos(x) 13* f (x) = 2(2 − x) + 16 y (x) = x x 1 x 4x +2 3 φ(s) = 1 x q 3 x2 + 1 11 f (x) = tan sin(x) s 14 f (x) = 17 fa (x) = x x 1+x 1 − x2 a 3 s (t + 1)2 t2 + 1 r x +1 9 f (x) = x −1 6 s(t) = 12 f (x) = cos 1 √ x 15 f (x) = tan2 x 3 18 g (x) = ln (log10 (x)) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 144 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Exercices de TD Exercice 2.22. Ensemble de dérivabilité et calcul de dérivée : Calculer 1 l’ensemble de dérivabilité et dérivée de la fonction f : x 7−→ tan . x Exercice 2.23. Calcul de dérivées : Donner l’ensemble de dérivabilité et calculer les dérivées (ou les différentielles) des fonctions suivantes : 1 y (x) = arcsin (ln |2x|) 2 y (x) = arcsin 1−x 1+x 3 y (x) = arcsin x +a 1 − ax Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 145 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.1.2. - Exercices de TD Exercice 2.24. Tangenteren 0 : Donner l’équation de la tangente en 0 à la x3 courbe d’équation y = . x −1 Exercice 2.25. Systèmes dynamiques : L’étude des systèmes dynamiques du 1er ordre amène souvent à travailler avec la fonction de la variable réelle t : −t V (t) = V0 e τ , où τ est la constante de temps fixée. Montrer que la tangente à la courbe de V (t) en un point M0 d’abcisse t0 quelconque coupe l’axe des temps au point t0 + τ . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 146 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.1. - Sens de variation Définition 150 (Sens de variation) Soient deux réels a et b d’un intervalle I de Df avec a < b. f est : croissante sur I ssi f (a) ≤ f (b) strictement croissante sur I ssi f (a) < f (b) Exemple 151 (Dent de scie) y f (b) a cro issa nce 1 x 0 1 b f (a) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 147 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.1. - Sens de variation Définition 150 (Sens de variation) Soient deux réels a et b d’un intervalle I de Df avec a < b. f est : décroissante sur I ssi f (a) ≥ f (b) strictement décroissante sur I ssi f (a) > f (b) Exemple 151 (Dent de scie) y ce san rois déc 1 a b x f (a) 0 1 f (b) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 147 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.2. - Formule des accroissements finis Théorème 152 (Formule des accroissements finis) Soit f une fonction continue sur [a; b] et dérivable sur ]a; b[. Il existe au f (b) − f (a) = f 0 (c). moins un réel c ∈]a; b[ tel que b−a Corollaire 153 (Sens de variation et dérivée) Le sens de variation d’une fonction f est donné par signe de la dérivée : Si pour tout x ∈ I f 0 (x) ≥ 0 alors f est croissante sur I Si pour tout x ∈ I f 0 (x) ≤ 0, f est décroissante sur I Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 148 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.2. - Rappel : Étude de signe Tableau de signe L’étude du signe de la dérivée f 0 se fait (principalement) par un tableau de signe. Ce tableau suppose que f 0 soit écrite sous forme d’une expression factorisée ! ! ! Exemple 154 (Un tableau de signe) g (x) = (x − 3)(x − 1) v.s. g (x) = (x − 3) + (x − 1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 149 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.2. - Tableau de variation Tableau de variation Le sens de variation et l’étude de signe se résument dans un tableau de variation. Exemple 155 (Fonction f(x) = x2 − 6x + 1) de tableau de variation : x −∞ f 0 (x) +∞ 3 − 0 +∞ + +∞ f (x) −8 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 150 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.3. - Exercices type Méthodologie 156 (Analyse du sens de variation) 1 2 3 Déterminer l’ensemble de dérivabilité de f ; Calculer sa dérivée f 0 et étudier son signe en fonction de x sur son ensemble de dérivabilité ; Tracer le tableau de variation, en déduisant le sens de variation du signe de la dérivée. Exercice 2.27. Exercice type : Sens de variation : Étudier le sens de variation des fonctions suivantes : 1 1 f (x) = 2x − 1 − ln(x) 2 g (x) = 12(x − 6) exp − x 4 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 151 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.3.3. - Exercices Exercice 2.28. Sens de variation : Étudier le sens de variation de la fonction f (x) = (x − 2)3 . Exercice 2.29. Étude de fonctions : Étudier le sens de variation des fonctions de la variable réelle x définies par : p 3x 1 f (x) = |x 2 + 4x + 5| 2 g (x) = x +3 3 y (x) = x x 4 y (x) = x (x/a) Exercice 2.30. Bac S 1996, et oui ! : 1 2 x − ln(1 + x). 1+x + Montrer que φ est décroissante sur R . En déduire le signe de φ(x) pour tout x ≥ 0. Soit la fonction f définie par f (t) = e −t ln(1 + e t ). Étudier à l’aide de la fonction φ les variations de f . On considère la fonction φ définie sur R+ par : φ(x) = Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 152 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.1. - Problème d’optimisation Définition 157 (Problème d’optimisation) C’est un problème physique cherchant à déterminer les conditions/configurations d’un système qui sont optimales au sens d’une fonction f (x) (fonction de côut ou d’un critère de performance). L’optimisation recherche : la valeur maximum M ou minimum m de la fonction ; la valeur optimale xopt de x permettant de atteindre le maximum ou le minimum. Exemple 158 (Chiffre d’affaire C d’une appli Iphone en fonction du temps t de mise en vente) Ce chiffre d’affaire est donné par C (t) = 5t − 0.1t 3 ; c’est la fonction de coût. L’optimisation serait la recherche du chiffre maximum Cmax et le temps topt qui permet d’atteindre ce maximum Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 153 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.1. - Problème d’optimisation Définition 157 (Problème d’optimisation) C’est un problème physique cherchant à déterminer les conditions/configurations d’un système qui sont optimales au sens d’une fonction f (x) (fonction de côut ou d’un critère de performance). L’optimisation recherche : la valeur maximum M ou minimum m de la fonction ; la valeur optimale xopt de x permettant de atteindre le maximum ou le minimum. Exemple 159 (Accidents de la route A en fonction du nombre de radar r) Le nombre d’accident est donné par A(r ) = 20000 − 10r 2 ; c’est la fonction de coût. L’optimisation serait la recherche du nombre d’accident minimum Amin et le nombre de radar ropt qui permet d’atteindre ce minimum Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 153 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.2. - Extrêma Définition 160 (Extrêmum) Pour un intervalle I donné, la fonction f admet : un minimum m sur I ssi pour tout x de I , f (x) ≥ m ; un maximum M sur I ssi pour tout x de I , f (x) ≤ M. Définition 161 (Extrêmum absolu/local) Si I = Df , l’extrêmum est absolu ; y Mglobal 1 Mlocal Sinon, il est local. Gf mlocal Exemple 162 1 (f(x) = e−x ( + x3 )) 2 x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 154 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.2. - Recherche d’extrêma Théorème 163 (Extrêma) Une fonction f , dérivable au voisinage d’un point a, admet un extrêmum valable sur un voisinage de a si sa dérivée f 0 s’annule en a (c’est à dire f 0 (a) = 0) et change de signe au voisinage de a ; la nature de l’extrêmum dépend des sens de variation. Remarques Si f est décroissante pour x < a et f est croissante pour x > a, l’extrêmum est un minimum. Si f est croissante pour x < a et f est décroissante pour x > a, l’extrêmum est un maximum. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 155 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.3. - Exercice type Exercice 2.31. Exercice type : Optimisation : Déterminer l’optimum de la note N du DS de Maths en fonction du temps de révision t, donné par N(t) = 3t − 0.1t 3 . ”Toute ressemblance avec des situations réelles ou ayant existées serait fortuite” Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 156 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.3. - Exercices de TD Exercice 2.32. Deux nombres : On considère deux nombres a et b dont la somme vaut 12. Trouver ces deux nombres pour que : 1 la somme de leur carré soit minimale, 2 le produit de l’un et du carré de l’autre soit maximal, 3 le produit de l’un et du cube de l’autre soit maximal. Exercice 2.33. Proximité de deux voitures : Deux rues se coupent à angle droit en un point P. L’une a la direction !nord-sud, l’autre est-ouest. Une voiture venant de l’ouest passe en P à 10h à la vitesse constante de 20 km/h. Au même instant, une autre voiture, situé à 2 km au nord du croisement, se dirige vers le sud à 50 km/h. A quel moment ces deux voitures sont-elles les plus proches l’une de l’autre (à vol d’oiseau) et quelle est cette distance minimale ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 157 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.4.3. - Exercices de TD Exercice 2.34. Cuisine : On considère une boı̂te de conserve cylindrique de hauteur h et de rayon R. 1 On dispose d’une surface de métal S limitée pour construire la boı̂te de conserve de taille S = 400π cm2 . Comment choisir le rayon R et la hauteur h de la boı̂te pour que son volume V soit maximal ? On souhaite maintenant construire une boı̂te de volume V0 donné et fixé. Comment choisir le rayon R et la hauteur h pour que la surface de métal à h utiliser soit minimale ? On exprimera la solution en fonction du rapport . R Mêmes questions avec une casserole. 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 158 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.1. - Notion d’injection, de surjection, de bijection Injection : f est injective ssi les images de 2 éléments différents de Df sont différentes Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 159 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.1. - Notion d’injection, de surjection, de bijection Injection : f est injective ssi les images de 2 éléments différents de Df sont différentes Surjection : g est surjective ssi tout élément de l’ensemble image Ig possède au moins un antécédent par g (dans Dg ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 159 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.1. - Notion d’injection, de surjection, de bijection Injection : f est injective ssi les images de 2 éléments différents de Df sont différentes Surjection : g est surjective ssi tout élément de l’ensemble image Ig possède au moins un antécédent par g (dans Dg ) Bijection : h est bijective ssi tout élément de l’ensemble image Ih possède un unique antécédent par h ⇒ h admet une fonction réciproque h−1 Df Valla • Delnondedieu • Chollet • Vedel • If • Communication • Unix • Python • Réseaux Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 159 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.1. - Bijection Définition 164 (Bijection) Une fonction f est une bijection (ou est bijective) de l’intervalle I (sous-ensemble de Df ) vers l’intervalle J (sous-ensemble de If ) ssi pour tout y ∈ J, l’eq. y = f (x) admet une unique solution x. Cela signifie que : pour tout x ∈ I , il existe un unique élément y ∈ J ( ∃!y ∈ J) tel que y = f (x) Théorème 165 (Condition nécessaire et suffisante) Pour être une bijection sur l’intervalle I , f doit être dérivable a et strictement monotone sur I . a. en fait, continue Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 160 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.1. - Intervalle Théorème 166 (Image d’un intervalle par une fonction bijective) Si f est continue et strictement monotone sur un intervalle I , alors f est une bijection de I vers l’intervalle J = {f (x)/x ∈ I } = f (I ). En particulier, si f est strictement croissante, et I = [a, b] alors J = f ([a, b]) = [f (a), f (b)] ; si f est strictement décroissante, et I = [a, b] alors J = f ([a, b]) = [f (b), f (a)]. Exemple 167 (La fonction carré) La fonction carré f : x 7→ x 2 , continue sur R, est strct. & sur R− =] − ∞; 0] et strct. % sur R+ . Donc f est une bijection de R− vers f (R− ), avec f (R− ) = f (0), lim x−→−∞ f (x) = [0; +∞[ et f est une autre + + bijection de R vers f (R )avec f (R+ ) = f (0); lim f (x) = [0; +∞[. Il existe donc deux uniques x→+∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 solutions à l’équation f (x) = a (avec a un réel positif et non nul 160 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Fonction réciproque Définition 168 (Fonction réciproque) Soit f une fonction bijective d’un intervalle I dans un intervalle J. g est la fonction réciproque (ou inverse) de f ssi : 1 g est définie en tout point de J ; 2 pour tout x ∈ Df , y = f (x) ⇔ x = g (y ). La réciproque g de f sur I est unique. Elle est notée g = f −1 . Remarques Une fonction f dont le sens de variation change sur R admet une réciproque sur chaque intervalle de variation ! 1 Ne pas confondre f −1 et . f Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 161 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Propriétés de la réciproque Théorème 169 (Sens de variation) f −1 est strictement monotone sur f (I ) et de même sens de variation que la fonction f . Théorème 170 (Propriétés calculatoires) La composée de f −1 et de f est l’identité : (f −1 ◦ f )(x) = (f ◦ f −1 )(x) = x. La réciproque de la réciproque de f est f : f −1 −1 (x) = f (x). Exemple 171 (Des réciproques usuelles) exp et ln sur R∗+ . √ x → x n et x → n x sur R+ . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 162 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Propriétés de la réciproque Théorème 172 (Graphe) Dans un repère orthonormé, les graphes Gf (de f ) et Gf −1 (de f −1 ) sont symétriques par rapport à la 1ère bissectrice du plan, c’est à dire la droite d’équation y = x. y x4 Exemple 173 (Graphes de f et f −1 ) x M 0 (y , x) f (x) = x 4 et sa réciproque sur R+ f −1 (x) = x 1/4 1 x4 1 x4 M(x, y ) 0 1 x . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 163 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Cosinus et Arccosinus y Gacos π Gcos 1 −2π −π 0 π x 2π . Définition 174 (Fonction arccos) arccos (ou acos) est la fonction définie dans [−1; 1] et à valeurs dans [0; π] qui a tout x associe l’angle θ dont le cos vaut x (cos(θ) = x). C’est la réciproque de la fonction cos lorsque son domaine de définition est restreint à [0; π]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 164 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Sinus et Arcsinus y π/2 Gasin 1 Gsin −2π −π 0 π x 2π . Définition 175 (Fonction arcsin) arcsin (ou asin) est la fonction définie dans [−1; 1] et à valeurs dans [−π/2; π/2] qui a tout x associe l’angle θ dont le sin vaut x (sin(θ) = x). C’est la réciproque de la fonction sin lorsque son domaine de définition est restreint à [−π/2; π/2]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 165 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.2. - Tangente et Arctangente 5y 4 3 2 1 −2π −π Gtan Gatan π 0 2π x . Définition 176 (Fonction arctan) arctan (ou atan) est la fonction définie dans [−1; 1] et à valeurs dans ] − π/2; π/2[ qui a tout x associe l’angle θ dont le tan vaut x (sin(θ) = x). C’est la réciproque de la fonction tan lorsque son domaine de définition est restreint à ] − π/2; π/2[. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 166 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.3. - Exercices type Méthodologie 177 (Montrer qu’une fonction est la réciproque d’une autre) Montrer que g (f (x)) = f (g (x)) = x Exercice 2.35. Exercice type : Réciproque : Montrer que g (x) = 1 + x est la réciproque de f (x) = x − 1 sur R. Méthodologie 178 (Déterminer une réciproque) 1 Etudier la continuité et le (ou les) sens de variation de f . 2 Poser y = f (x) et inverser l’équation pour avoir x = g (y ). Alors g = f −1 . Exercice 2.36. Exercice type : Réciproque : Montrer que f (x) = (x + 1)1/3 + 2 admet une réciproque (sur un intervalle que l’on précisera) et donné l’expression de sa réciproque. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 167 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.3. - Exercices type Exercice 2.37. Composition de fonctions trigonométriques : Simplifier et représenter graphiquement les fonctions suivantes : 1 x 7→ arccos (cos(x)) 2 x 7→ cos (arccos x) 3 x 7→ arctan(tan(x)) Exercice 2.38. Réciproque : Déterminer la (ou les) réciproques de x −1 f (x) = . x +2 Exercice 2.39. Réciproque : On considèrepla fonction f de la variable x, définie sur l’intervalle [1; +∞[ par : f (x) = x + x 2 − 1. 1 Montrer que f admet une réciproque f −1 sur [1; +∞[. 2 Montrer que cette réciproque est la x2 + 1 fonction g (x) = . 2x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 168 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.5.3. - Exercices type Exercice 2.40. Réciproque : On considère les deux fonctions f et g de la √ x2 variable réelle x définies par : f (x) = et g (x) = x − 2 x + 1. Pour 1 + x2 chacune de ces fonctions, 1 montrer qu’elle possède deux intervalles de monotonie, puis 2 expliciter la fonction inverse relative à chacun de ces intervalles. Exercice 2.41. Résolution d’équations avec des fonctions puissances : x Déterminer les racines de l’équation : x (x ) = (x x )x . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 169 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.1. - Dérivées à l’ordre n Définition 179 (Dérivée seconde) Si f est dérivable sur Bf et si sa dérivée f 0 est elle-même dérivable sur Bf de dérivée (f 0 )0 , on dit que f est dérivable à l’ordre 2 sur Bf et (f 0 )0 est d2 f appelée la dérivée seconde. On la note f 00 ou f (2) ou . dx 2 En généralisant à l’ordre n : Définition 180 (Dérivabilité à l’ordre n (n ∈ N∗)) Une fonction f est dérivable à l’ordre n sur B si toutes ses dérivées d’ordre inférieur à n existent et nsont dérivables sur B. La dérivée à d f l’ordre n de f , notée f (n) ou , est alors : dx n n fois z }| { 0 0 (n) 0 0 f (x) = ... (f ) ... (x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 170 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.3. - Exercices type Exercice 2.42. Exercice type : Dérivée 3ième : Calculer la dérivée 3-ième de : 1 f (x) = ln(x) 2 g (x) = e x (1 + x 2 ) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 171 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.3. - Exercices de TD Exercice 2.43. Dérivée d’une solution classique d’équations différentielles : Soit y la fonction de la variable x définie par y (x) = a cos(ωx) + b sin(ωx) avec a, b et ω trois constantes. dy d 2y 1 . Calculer (si elles existent) les dérivées et dx dx 2 d 2y 2 indépendantes de a et de b. Former une relation entre y et dx 2 Exercice 2.44. Dérivées et différentielles n-ième : Soit la fonction y de la variable réelle x définie par y (x) = tan(x). Exprimer les 5 premières dérivées de y en fonction de y (x) et montrer que : dy 5 = 16 + 136y 2 (x) + 240y 4 (x) + 120y 6 (x) dx 5 Pour faciliter la lecture des équations, on pourra écrire y (x) sous la forme y . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 172 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.3. - Exercices de TD Exercice 2.45. Dérivée à l’ordre n de la fonction inverse (pour les poursuites d’études longues) : Montrer par récurrence que : 1 1 la fonction inverse f : x 7→ est dérivable une infinité de fois sur R∗ x n! 2 sa dérivée n-ième vaut f (n) (x) = (−1)n n+1 , où n! est la factorielle de n x définie pour tout entier naturel n ∈ N par : 1 , si n = 0 n! = 1 × 2 × ... × (n − 1) × n , si n > 0 (produit de tous les entiers de 1 à n . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 173 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.3. - Exercices de TD Exercice 2.46. Différentielles et équations différentielles : Pour une fonction y (x) définie pour tout x tel que |x| ≤ 1, on fait le changement de variable x = cos(t) avec 0 ≤ t ≤ π. dy dy en fonction de t et de . dx dt 1 Exprimer 2 En utilisant la méthode précédente, exprimer 3 dy d 2y en fonction de t, et dx 2 dt d 2y . dt 2 Que devient, par ce changement de variable, l’équation différentielle suivante : d 2y dy (1 − x 2 ) 2 − x + y = 0. dx dx Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 174 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 6.6.3. - Exercices de TD Exercice 2.47. Vers les équations différentielles : Résoudre l’équation différentielle x 2 y 00 + xy 0 + y = 0 portant sur la fonction y de la variable x, en faisant le changement de variable x = e t . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 175 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques 4 Généralités sur les fonctions 5 Continuité 6 Dérivation 7 Comportements asymptotiques Limites en l’infini Calcul de limites Application : Branches asymptotiques 8 Comportements locaux 9 Synthèse : Étude de fonctions Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 176 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Notion de comportements asymptotiques Exemple 184 (La fonction inverse) Table de valeurs 1 x f (x) = x 1 1 10 0.1 100 0.01 1000 0.001 ... ... 106 10−6 y 1 A x Ginv 1 lim f (x) = 0+ x→+∞ Plus x augmente (autrement dit x tend vers +∞), plus f (x) se rapproche de 0 par valeurs supérieures ; on dit que lim f (x) = 0+ x→+∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 176 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Limites Définitions 185 (Comportements asymptotiques) Le comportement asymptotique d’une fonction f de la variable x est la ”direction” de f lorsque x tend vers +∞ ou vers −∞ Elle prend la forme d’une limite L qui peut être un nombre ∈ R (et on parle de limite finie) ou un infini +∞ ou −∞ (et on parle de limite infinie) La limite L peut être atteinte ou approchée par la fonction, en arrivant par valeurs inférieures (L− ) ou supérieures (L+ ). On la note : lim f (x) = lim f = L ou x→+∞ +∞ lim f (x) = lim f = L x→−∞ −∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 177 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Limite finie en +∞ y Cas d’une limite L réelle finie en +∞ lim f (x) = lim f = L x→+∞ +∞ Exemple 186 (Fonction inverse) 1 lim =0 x→+∞ x 1 A x Ginv 1 lim f (x) = 0+ x→+∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 178 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Limite finie en −∞ y Cas d’une limite L réelle finie en −∞ exp(x) lim f (x) = lim f = L x→−∞ −∞ lim exp(x) = 0 x→−∞ 1 A Exemple 187 (Exponentielle) x 0 1 lim f (x) = 0 x→−∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 179 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Limite finie en ∞ par valeurs supérieures ou inférieures Cas d’une limite L par valeurs supérieures en ∞ Cas d’une limite L par valeurs inférieures en ∞ x→∞ x→∞ proche de ∞, f (x) tend vers L avec f (x) ≥ L proche de ∞, f (x) tend vers L avec f (x) ≤ L lim f (x) = L− signifie que pour x lim f (x) = L+ signifie que pour x y Exemple 188 (Fonction inverse) 1 lim = 0− et x→−∞ x 1 lim = 0+ x→+∞ x 1 A A 1 ( lim f (x) = 0− x→−∞ ( lim f (x) = 0+ Ginv x x→+∞ f (x) > 0 f (x) < 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 180 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.1.1. - Limite infinie en +∞ Cas d’une limite +∞ en +∞ lim f (x) = lim f = +∞, ce qui implique que f (x) > 0 pour x x→+∞ +∞ suffisamment grand lim f (x) = +∞ Exemple 189 (Valeur absolue) x→+∞ y Gabs B lim |x| = +∞ x→+∞ Remarque Idem pour une limite en −∞ et pour une limite −∞ A 1 x 0 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 181 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.1. - Limites des fonctions usuelles Œ Fonction f (x) Constante c x n (n ∈ N∗ ) √ n 1 x =xn Limite en −∞ Limite en +∞ c c +∞ si n pair +∞ −∞ si n impair n.d. 1 si n pair +∞ −∞ si n impair Inverse 1 x ln(x) 0− 0+ n.d. +∞ + exp(x) 0 +∞ sin(x), cos(x), tan(x) p.d.l. 2 π+ − 2 p.d.l. π− 2 arctan(x) 1. non défini 2. pas de limite Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 182 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.2. - Opérations algébriques sur les limites Pour λ ∈ R∗ et s un signe (égal à +1 ou −1), lim u Infinie-Infinie Finie-Infinie Finie-Finie +∞ lim v +∞ lim λu +∞ lim u + v +∞ lim u.v +∞ u v Lu Lv sign (Lu ) ∞ lim +∞ Lu Lv λLu Lu + Lv Lu Lv Lu 0+ λLu Lu 0 Lu 0− λLu Lu 0 −sign (Lu ) ∞ 0 0 0 0 0 FI si Lv = 0 FI s sign ∞ Lv sign(sLu )∞ si Lu 6= 0 0 s∞ Lu Lv s∞ sign(sλ)∞ λLu s∞ s∞ sign(sLv )∞ si Lv 6= 0 FI si Lu = 0 +∞ +∞ sign(λ)∞ +∞ +∞ FI −∞ −∞ −sign(λ)∞ −∞ +∞ FI +∞ −∞ sign(λ)∞ FI −∞ FI −∞ +∞ −sign(λ)∞ FI −∞ FI Remarque Résultats identiques lorsque la limite est asymptotique en −∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 183 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.2. - Limites et composées Théorème 193 (Limite d’une composée) Si lim u(x) = L (avec L un réel ou +∞ ou −∞) alors x→+∞ lim (v ◦ u)(x) = lim v (u(x)) = lim v (y ) x→+∞ x→+∞ y →L Remarque : Le résultat est identique lorsque x → −∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 184 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.2. - Bilan sur les formes indéterminées Théorème 194 (Les classiques Terminale ) ∞ 0 (+∞) + (−∞) 0.∞ ∞ 0 Théorème 195 (Les nouvelles) ∞ 0 1 ∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 185 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.2. - Exercices type Méthodologie 196 (Calcul de limites asymptotiques) 1 Identifier les fonctions usuelles et donner leurs limites ; 2 Identifier le (ou les) assemblages de fonctions usuelles puis calculer la limite de proche en proche en utilisant les règles sur les limites ; En cas de forme indéterminée : 3 Quelques astuces (cf TD) ; Utiliser des outils plus puissants, comme l’équivalence ou les développements limités. Exercice 2.48. Exercice type : Limites : Déterminer les limites suivantes : e −x 1 lim x 3 ln(x) 2 lim x→+∞ x→+∞ x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 186 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.2. - Exercices de TD Exercice 2.49. Limites : Calculer lim f (x) et x→+∞ lim f (x) pour les fonctions f x→−∞ suivantes : 1 f (x) = 2x 2 + x + 1 2 f (x) = arctan(x) |x − 3| 3 f (x) = x 2 − x 3 Exercice 2.50. Limites avec forme indéterminée de type ∞ - ∞ : Calculer lim f (x) et (si elle existe) lim f (x) pour les fonctions f suivantes : x→+∞ x→−∞ p p 1 f (x) = px 2 + 1 − px 2 − 1 |x| + 2 − |x| 3 f (x) = |x| 5 f (x) = ln(x 2 + 1) − 2 ln(x) 2 f (x) = p x 2 + 2x − x 4 f (x) = ln(x) − ln(x + 1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 187 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Équivalence en ∞ et limites Définition 200 (Équivalence en ∞) Deux fonctions f et g sont équivalentes au voisinage de a (avec a = +∞ ou a = −∞) ssi u(x) = g (x) (1 + (x)) avec lim (x) = 0. On x→a le note : f ∼ g ou f (x) ∼ g (x) a x→a Remarque : Deux fonctions équivalentes ont une même limite ! Théorème 201 (Équivalence et limite) Si f ∼ g alors lim f (x) = lim g (x) a x→a x→a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 188 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Équivalences usuelles en ±∞ Théorème 202 (Équivalent d’un polynôme) Un polynôme P(x) = an x n + ... + a1 x + a0 un polynôme de degré n (avec an 6= 0) est tel que P(x) ∼ an x n x→±∞ Exemple 203 (Équivalent de P(x) = 3x4 − 2x = 3x4 + 0x3 + 0x2 − 2x1 + 0) P(x) ∼ x→+∞ 3x 4 et P(x) ∼ x→−∞ 3x 4 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 189 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Équivalences usuelles en ±∞ Théorème 204 (Équivalent d’une fraction rationnelle) P(x) avec P(x) = an x n + ... + a1 x + a0 Q(x) de degré n et Q(x) = bm x m + ... + b1 x + b0 de degré m admet pour équivalent le quotient des équivalents de P(x) et Q(x). Une fraction rationnelle F (x) = Exemple 205 (Équivalent de P(x) 3x4 − 2x 3x4 + 0x3 + 0x2 − 2x1 + 0 F(x) = = 3 = ) Q(x) 6x + 4x2 + 1 6x3 + 4x2 + 0x + 1 F (x) ∼ x→±∞ 3x 4 6x 3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 189 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Opérations sur les équivalences Opérations sur les équivalents On peut multiplier, inverser, diviser des équivalents On ne peut pas ajouter, soustraire ou composer des équivalents, sauf cas très particulier Théorème 206 (Opérations sur les équivalences) Soient f1 , f2 , g1 et g2 quatre fonctions telles que f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 et λ ∈ R∗ . Alors : ∼ λf1 (x) x→+∞ 1 f1 (x) x→+∞ f1 (x) g1 (x) x→+∞ f1 (λx) Remarque +∞ λf2 (x) ∼ 1 f2 (x) ∼ f2 (x) g2 (x) ∼ g1 (λx) x→+∞ +∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 190 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Exercices types Exercice 2.52. Exercice type : Équivalents : Calculer lim 1 + x→+∞ x2 − 1 . 2x 2 + 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 191 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.4. - Exercices de TD Exercice 2.53. Limites de fractions rationnelles : Calculer les limites en +∞ et en −∞ des fonctions f suivantes : 1 f (x) = 7x + 3 4x 2 − 3x + 13 2 f (x) = 2x − 3 x +5 3 f (x) = 2x + |2x + 5| 5x − 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 192 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.5. - Croissance comparée Théorème 207 (Règles de croissance comparée) ln(x) ex = 0 et lim α = +∞ (avec α ∈ R∗+ ). On dit que : α x→+∞ x x→+∞ x ln << x α << e x en +∞ On a lim On dit que ln croit moins vite que les puissances, qui croissent moins vite que l’expo vers +∞ y 50 x 7→ e x 40 30 Exercice 2.54. Exercice type : Limites asymptotiques : Déterminer ex lim ln(x) 1 . x→+∞ x2 x 7→ x 2 20 10 0 1 2 3 4 x 7→ ln(x) x 5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 193 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.5. - Exercices de TD Exercice 2.55. Limites avec croissance comparée : Déterminer les limites quand x tend vers +∞ et lorsqu’elle existe, lorsque x tend vers −∞, des fonctions f suivantes : ex x2 + 1 e 2x − x 2 4 f (x) = e 2x+12 e 1+x 7 f (x) = 2 x ln(x) 1 f (x) = 3 f (x) = (x + 1)e −x √ 6 f (x) = x + 1e −3x 2 f (x) = x 3 − 2x 5 f (x) = 3x x4 8* f (x) = √ 10x x2 + 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 194 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.5. - Exercices de TD Exercice 2.56. Accroissements finis (pour les poursuites d’études longues) : Cet exercice utilise la formule des accroissements finis donnée par : pour toute fonction f continue sur [a, b], pour h = b − a, il existe un réel θ (avec 0 < θ < 1) tel que f (a + h) = f (a) + hf 0 (a + θh). Déterminer la valeur prise par θ lorsque la fonction f est définie par : 1 f (x) = αx 2 + βx + γ 2 f (x) = e x Calculer, dans chacun des cas, la limite de θ quand l’écart h tend vers 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 195 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.2.5. - Exercices de TD Exercice 2.57. Série harmonique (pour les poursuites d’études longues) : Cet exercice utilise la formule des accroissements finis donnée par : pour toute fonction f continue sur [a, b], pour h = b − a, il existe un réel θ (avec 0 < θ < 1) tel que f (a + h) = f (a) + hf 0 (a + θh). 1 Donner un encadrement de ln(a + h) et l’appliquer lorsque a = 1 et h = où n ∈ N∗ . 2 3 4 1 n En déduire un encadrement de ln(n + 1) − ln(n), ln(n) − ln(n − 1), et ainsi de suite jusqu’à ln(2) − ln(1). 1 1 1 Déduire aussi un encadrement de un = 1 + + + ... + . 2 3 n Quelle est la limite de un quand n tend vers l’infini. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 196 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.1. - Application : Asymptotes et branches paraboliques Objectifs Evaluer ”comment” une fonction f (x) tend vers +∞ lorsque x → +∞, autrement dit quelle est sa direction dominante parmi : 1 les droites (0x), (0y ) 2 les droites de la forme y = ax + b 3 les branches de la forme y = ax 2 guidées par une droite Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 197 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.1. - Application : Asymptotes et branches paraboliques Asymptotes Branches paraboliques y y 20 10 f (x) = x 2 + ln(x) 15 5 10 f (x) = 3 + x + 1 x Branche y = 0 5 2 4 6 x 2 8 x Asymptote y = x + 3 0 1 2 3 4 x −5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 197 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.2. - Méthodologie lim f (x) =? x→∞ L∈R ±∞ Asymptote horizontale y = L lim x→∞ Branche parabolique de direction (0x) lim f (x) − ax =? x→∞ Asymptote oblique y = ax + b ±∞ 0 a ∈ R∗ b∈R f (x) =? x Branche parabolique de direction (0y ) ±∞ Branche parabolique de direction y = ax Remarque Résultats identiques lorsque x → −∞ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 198 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.3. - Exercices type Exercice 2.58. Exercice type : Asymptotes : Déterminer la branche x 2 + 2x − 2 asymptotique en +∞ et en −∞ : g (x) = . x −2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 199 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.3. - Exercices de TD Exercice 2.59. Asymptotes : Déterminer le comportement asymptotique de 5x 2 + 3x − 2 f (x) = en +∞. x +2 Exercice 2.60. Branches asymptotiques : Déterminer les branches asymptotiques des fonctions suivantes : 1* f (x) = 1 x 2 + 3x − 1 2 x +3 2* f (x) = 2(2 − x) + 1 x 4x +2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 200 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 7.3.3. - Exercices de TD Exercice 2.61. Etude d’un schéma électronique : On considère le montage suivant : R1 ≡ x i1 R1 ≡ x R2 ≡ 3 i2 où R1 sont deux résistances de x Ohms et R2 une de 3 Ohms. 1 2 3 Exprimer la résistance équivalente du circuit, notée R, en fonction de x. Etudier les variations de R en fonction de x, ainsi que les branches infinies (on envisagera la possibilité d’une asymptote en l’infinie). Tracer la courbe C de R pour x variant entre 0 et 6 Ohms. 1 3 A partir de quelle valeur de x la différence R − x+ est-elle 2 4 inférieure à 1/100 ? En déduire une valeur approchée de R lorsque x = 120 Ohms. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 201 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques 4 Généralités sur les fonctions 5 Continuité 6 Dérivation 7 Comportements asymptotiques 8 Comportements locaux Limites en un point a Calcul de limites Développements limités 9 Synthèse : Étude de fonctions Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 202 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.1.1. - Notion de limites en un point a (avec a ∈ R Exemple 208 (Fonction inverse) y lim f (x) = +∞ x→0+ Table de valeurs 1 x f (x) = x 1 1 0.1 10 0.01 100 ... ... 1.10−6 106 B η 1 Ginv x 1 Lorsque x → 0 (par valeurs supérieures), f (x) croit indéfiniment ; on dit que lim+ f (x) = +∞ x→0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 202 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.1.1. - Définitions Définitions 209 (Comportement local) Le comportement local d’une fonction f de la variable x est la ”‘direction”’ de f lorsque x tend vers a, soit des deux côtés, soit par valeurs inférieures (a− ), soit par valeurs supérieures a+ . Elle prend la forme d’une limite L qui peut être un nombre ∈ R ou un infini ±∞. La limite L peut être atteinte ou approchée par la fonction, en arrivant par valeurs inférieures (L− ) ou supérieures (L+ ). On la note : lim f (x) = lim f = L x→a a Remarque Très souvent a = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 203 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.1.1. - Limite finie en un point a Cas d’une limite finie L ∈ R en a ∈ R lim f (x) = lim f = L x→a a Exemple 210 (Sinus cardinal) lim sinc (x) = lim x→0 x→0 sin(x) =1 x y 1 lim f (x) = 1 x→0 η −3π −2π −π 0 π 2π x 3π Gsinc Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 204 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.1.1. - Limite infinie en un point a y lim f (x) = +∞ x→0 Cas d’une limite +∞ en un point a ∈ R lim f (x) = lim f = +∞ x→a a Exemple 211 (f(x) = B 1 |x| ) η 1 G1/|x| de limite +∞ lorsque x → 0 x 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 205 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.1.1. - Limites par valeurs supérieures ou inférieures 1 Si x → a+ , alors x → a et x ≥ a 2 Si x → a− , alors x → a et x ≤ a De même, pour L ∈ R 1 lim f (x) = L+ , alors f (x) → L et f (x) ≥ L x→a 2 lim f (x) = L− , alors f (x) → L et f (x) ≤ L x→a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 206 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.1. - Limites en 0 des fonctions usuelles Fonction f (x) Limite en 0 Fonction f (x) Limite en 0 Constante c Puissance x n (n ∈ N∗ ) √ Racine carrée x c sin(x) 0 0 cos(x) 1 0+ tan(x) 0 arcsin(x) 0 +∞ si x → 0+ 1 Inverse x −∞ si x → 0− Log népérien ln(x) −∞ pour x → 0+ arccos(x) Exponentielle e x 1 arctan(x) π 2 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 207 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.2. - Opérations algébriques sur les limites Remarques Mêmes théorèmes que pour les comportements asymptotiques Mêmes formes indéterminées Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 208 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.2. - Exercices type Exercice 2.62. Exercice type : Limite locale : Calculer lim x→0 tan(x) . 2 + x1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 209 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.2. - Exercices de TD Exercice 2.63. Limites en 0 : Calculer les limites en 0 des fonctions f suivantes : p p arctan x 1 f (x) = 2 f (x) = x 2 + 1 − x 2 − 1 |x − 3| 2x + |2x + 5| 2x − 3 3 f (x) = 4 f (x) = x +5 5x − 1 |x(x − 1)| ln(x) 5 f (x) = x3 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 210 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.3. - Rappel sur la notion d’équivalence y Equivalence en 0 Deux fonctions f et g sont équivalentes au voisinage de 0 si elles sont égales au voisinage de 0 à un epsilon près. Leurs graphes se tangentent et elles ont la même limite en 0. On le note : f (x) ∼ g (x) 2 tan(x) x 0 x π/2 x→0 Exemple 213 (Equivalent de tan) tan(x) ∼ x x→0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 211 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.3. - Équivalences usuelles en 0 Pour tout x au voisinage de 0 et α ∈ R+∗ (1 + x)α ∼ 1 + αx x→0 1 ∼ 1 + αx (1 − x)α x→0 (1 − x)α ∼ 1 − αx x→0 1 ∼ 1 − αx (1 + x)α x→0 ln(1 + x) ∼ x ln(1 − x) ∼ −x sin(x) ∼ x cos(x) ∼ 1 tan(x) ∼ x ax ∼ 1 + x ln(a) arcsin(x) ∼ x arctan(x) ∼ x x→0 x→0 x→0 x→0 x→0 x→0 x→0 x→0 P(x) = an x n + an−1 x n−1 + ... + a0 ∼ le monôme ai x i de plus petit x→0 degré tel que ai soit non nul P(x) F (x) = ∼ le quotient des équivalents de P(x) et Q(x) Q(x) x→0 Remarque Même application au calcul de limites que pour les comportements asymptotiques, même opérations licites Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 212 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.3. - Exercices types Exercice 2.64. Exercice type : Limites via équivalences : Calculer : 1 1 tan(x) (1 + x) 3 − (1 − x) 3 1 lim 2 lim x→0 x→0 x x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 213 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.4. - Limites en a 6= 0 d’une fonction f Théorème 214 (Changement de variable (CV)) Etant donnée une variable x tendant vers a et une variable t choisie de sorte que x = u(t) et t = v (x) avec u et v deux fonctions, alors : lim f (x) = lim f (u(t)) avec b = lim v (x) x→a x→a t→b Méthodologie 215 (CV pour un calcul de lim f(x)) x→a 1 Poser le cv x = u(t) et inverser le cv pour obtenir t = v (x) ; 2 Réécrire l’expression de f (x) en fonction de t en remplaçant, dans la règle de définition de f , tous les x par v (t), pour obtenir f (v (t)) ; 3 Calculer b = lim v (x) ; 4 Conclure que lim f (x) = lim f (u(t)). x→a x→a t→b Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 214 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.4. - Exercices type Exercice 2.65. Exercice type : Changement de variable : Calculer les limites suivantes en utilisant les changements de variables proposés : x 1 1 1 x 1 lim 1+ y= 2 lim 2(2 − x) + y =x +2 x→+∞ x→−2 x 4x +2 x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 215 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.4. - Changements de variable usuels Théorème 216 (Changements de variable usuels) Les CV usuels sont : y =x −a x =y +a x→a y →0 lim f (x) = lim f (a − y ) y =a−x x =a−y x→a y →0 lim f (x) = lim f (y + a) 1 y 1 lim f (x) = lim f y →−∞ y x→0− lim f (x) = lim f x→0+ y →+∞ y= 1 1 x= x y y= 1 1 x= x y Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 216 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.2.4. - Exercices de TD Exercice 2.66. Changements de variable : Déterminer les limites suivantes en faisant les changements de variables proposés : x 2 + 3x − 4 2x 2 − x − 1 1 3 lim ln (x − 1) x −2 x→2− x +1 5 lim x 3 ln x→+∞ x 1 lim x→1 u = x − 1 u = 2 − x u= 1 x 1 1 ln 1 + x −2 x −2 1 4 lim x tan x→+∞ x x 1 6* lim 1+ x→+∞ x 2 lim x→2+ u =x −2 1 x 1 u= x u= Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 217 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Principe des Développements Limités (DLs) Principe Les DLs permettent d’approcher de plus en plus précisément et localement (pour x autour de a) l’image f (x) par un polynôme P(x). Un DL aura un ordre qui indique le degré d’approximation de la fonction f. Remarque En général, a = 0 ; sinon, on effectue un changement de variable pour se ramener en 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 218 / 354 Continuité Généralités sur les fonctions Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Principe des Développements Limités (DLs) Exemple 217 (DLs de tan en 0) tan(x) ∼ x : l’équivalent en 0 est aussi le DL à l’ordre 1 0 x3 + x 3 (x) : DL à l’ordre 3 avec un polynôme de degré 3 3 x3 2x 5 tan(x) = x + + + x 5 (x) : DL à l’ordre 5 avec un polynôme de 3 15 degré 5 tan(x) = x + Remarque Les DLs sont incrémentales avec l’ordre Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 218 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Développement limité (DL) à l’ordre n Définition 218 (DL à l’ordre n) Le développement limité à l’ordre n au voisinage de 0 d’une fonction f prend la forme d’un polynôme à coefficients réels Pn (x) = a0 + a1 x + ... + an x n de degré au plus égal à n, de sorte que pour tout x proche de 0, il existe une fonction telle que f (x) = Pn (x) + +x n (x) avec limx→0 (x) = 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 219 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Formule de Taylor-Young Théorème 219 (Formule de Taylor-Young pour les DLs en 0) Une fonction f dérivable n fois au voisinage de 0 admet un DL unique, donné par : f (x) = f (0) + f 0 (0)x + f 00 (0) 2 f (n) (0) n x + ... + x + x n (x) 2! n! où la factorielle de n est définie par : 1 × 2 × ... × (n − 1) × n , si n 6= 0 n! = et est une fonction telle 1 , si n = 0 que lim (x) = 0. x→0 Exercice 2.67. Exercice type : DL avec Taylor-Young : Donner le DL de e x à l’ordre 5. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 220 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Décrémenter l’ordre Théorème 220 (Décrémenter l’ordre d’un DL) Pour passer d’un DL à l’ordre n à un DL à un ordre m inférieur, il suffit de tronquer le polynôme à l’ordre m, c’est à dire d’effacer toutes les puissances de x de degré supérieur à m. Exemple 221 (DL à l’ordre 3 de ex ) x2 x3 x4 x5 + + + + x 5 (x) (DL à l’ordre 5), 2 6 24 120 x3 x2 + + +x 3 (x) à l’ordre 3 alors e x = 1 + x + 2 6 Sachant e x = 1 + x + Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 221 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Interprétation numérique Exemple 231 (DL de ex ) x x Valeur exacte e DL à l’ordre 1 1+x DL à l’ordre 2 DL à l’ordre 3 DL à l’ordre 4 x2 1+x + 2! x3 x2 + 1+x + 2! 3! x2 x3 x4 1+x + + + 2! 3! 4! 0.1 0.01 1.10517091 1.010050167 1.1 1.01 1.105 1.01005 1.105166 1.01005016 1.105170 1.0100501670 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 222 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.1. - Interprétation numérique et graphique Exemple 232 (f(x) = 1 1+x ) f (x) admet pour DL à l’ordre n : f (x) = Pn (x) = 1 − x + x 2 − x 3 + ... + (−1)n x n + x n (x) y y P3 (x) 1 f (x) = 1 1+x 1 x 0 1 P2 (x) f (x) = 1 1+x P1 (x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 223 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - Développements limités usuels f (x) ∼ Pn (x) du DL à l’ordre n (1 + x)α 1 + αx 1 + αx + ... + 1 1+x 1−x 1 − x + x 2 − x 3 + . . . + (−1)n x n + x n (x) ln(1 + x) x x− ex 1+x sin(x) x cos(x) 1 tan(x) x arcsin(x) x arctan(x) x 0 α(α − 1) . . . (α − n + 1) n x + x n (x) n! x2 x3 (−1)n+1 n + + ... + x + x n (x) 2 3 n x2 x3 xn + + ... + + x n (x) 1+x + 2 6 n! x3 x5 (−1)p 2p+1 x− + − ... + x + x 2p+1 (x) 6 120 (2p + 1)! x2 x4 (−1)p 2p 1− + − ... + x + x 2p (x) 2 24 (2p)! x3 2x 5 x+ + + x 5 (x) 3 15 x3 3x 5 x+ + + x 5 (x) 6 8 x3 x5 x− + + x 5 (x) 3 120 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 224 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - DL d’une somme Théorème 233 (DL d’une somme) Soient u(x) = Pn (x) + x n (x) et v (x) = Qn (x) + x n (x). Alors u(x) + v (x) = Sn (x) avec Sn (x) = Pn (x) + Qn (x) + x n (x) tronqué à l’ordre n. Exercice 2.68. Exercice type : DL d’une somme : Déterminer le DL à l’ordre 3 de f (x) = cos(x) + sin(x). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 225 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - DLs d’un produit Théorème 234 (DL d’un produit) Soient u(x) = Pn (x) + x n (x) et v (x) = Qn (x) + x n (x). Alors u(x).v (x) = Sn (x) + x n (x) avec Sn (x) = Pn (x).Qn (x) tronqué à l’ordre n. Exercice 2.69. Exercice type : DL d’un produit : Déterminer le DL à à l’ordre 2 de f (x) = e x . cos(x). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 226 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - DLs d’un quotient Théorème 235 (DL d’un quotient) Soient u(x) = Pn (x) + x n (x) et v (x) = Qn (x) + x n (x). Alors u(x) = Sn (x) + x n (x) avec Sn (x) obtenu par division polynomiale v (x) suivant les puissances croissantes de Pn (x) par Qn (x) tronqué à l’ordre n. Exercice 2.70. Exercice type : DL d’un quotient : Déterminer le DL à l’ordre 2 ln(1 + x) de f (x) = . cos(x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 227 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - DLs d’une composée Théorème 236 (DL d’une composée) Soient u(x) = Pn (x) + x n (x) et v (x) = Qn (x) + x n (x). Alors u v (x) = Sn (x) + x n (x) avec Sn (x) = Pn (Qn (x)) tronqué à l’ordre n. Exercice 2.71. Exercice type : DL d’une composée : Déterminer le DL à l’ordre 2 de : 1 f (x) = ln(1 + sin(x)) 2 g (x) = ln(1 + 3x) 3 h(x) = sin(−2x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 228 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.2. - Exercices de TD Exercice 2.72. DL d’une somme : Déterminer le DL à à l’ordre 3 de u(x) + v (x) lorsque u(x) = e x et v (x) = sin(x). Exercice 2.73. DL d’un produit : Déterminer le DL à l’ordre 2 de u(x).v (x) avec u(x) = e x et v (x) = sin(x). Exercice 2.74. Calcul de DLs : Donner le développement limité en 0 à l’ordre 2 des fonctions de la variable x suivantes : 1 sin(x) 1 + x2 6 sinc (x) = 2 sin(πx) πx 1 1 + sin(x) 7 xe x 3 tan2 (x) 8 4 ln(1 + x) 1+x x 1 − ex Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 229 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.3. - DL et limites Théorème 237 (DL et limite) Si une fonction f admet un DL en 0 à l’ordre n de la forme Pn (x) où Pn (x) est un polynôme de degré n, alors : lim f (x) = lim Pn (x) x→0 x→0 Exercice 2.75. Exercice type : Limite : Calculer la limite en 0 de ln(1 − x) f (x) = . x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 230 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.3. - Exercices de TD Exercice 2.76. Calcul de limites : Calculer les limites quand x tend vers 0 des fonctions suivantes, en utilisant les DLs usuels : x − arcsin(x) x − sin(x) 2 1 − e −x 4 f (x) = 1 − cos(x) 1 f (x) = x 2 sin(x) x − sin(x) ax − b x 5 f (x) = x 2 f (x) = √ √ 2x + 1 − x + 1 x ln (cos(ax)) 6 f (x) = ln (cos(bx)) 3 f (x) = où a et b sont deux paramètres réels strictement positifs. Exercice 2.77. Calcul de limites (DS 2008) : Calculez les limites suivantes : 1 lim x→+∞ p 3 1 + x 3 − (1 + x) 2 1 lim x 2 3(1+ x ) x→±∞ 3 lim x→0 1 ln x ex − 1 x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 231 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 8.3.3. - Exercices de TD Exercice 2.78. Limites (pour les poursuites d’études longues) : Calculer les limites suivantes : x +1 x→+∞ x −1 cos(πx/2) 4 lim x→1 x − 1 n n+1 7 lim n→+∞ n 1 lim x ln ln(x) 2 lim √ x→1 x −1 5 lim x 21/x − 1 x→±∞ cos( π2 x) 8 lim x→+∞ x − 1 x − (n + 1)x n+1 + x→1 (1 − x)2 1/x 6 lim x 2 − 1 3 lim x→0± 9 lim x→1 xn − 1 x −1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 232 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques 4 Généralités sur les fonctions 5 Continuité 6 Dérivation 7 Comportements asymptotiques 8 Comportements locaux 9 Synthèse : Étude de fonctions Techniques d’étude de fonctions Exercices Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 233 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 9. - Objectif Objectif de l’étude de fonction Tracer le graphe de la fonction sans calculatrice Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 233 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 9.1. - Méthodologie Méthodologie 238 (Étude d’une fonction) 1 Déterminer l’ensemble d’étude ; 2 Déterminer le tableau de variation sur l’ensemble d’étude ; 3 Étudier les branches asymptotiques de l’ensemble d’étude ; 4 Étudier quelques comportements locaux (dépendant du tableau de variation) ; 5 Tracer le graphe. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 234 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 9.2. - Problème de synthèse Exercice 2.79. Exercice type :Extrait du DS 2008-2009 : x2 − 1 . Etudier la fonction f (x) = x 6x 2 − 4 1 Ensemble de définition et de dérivabilité (1 pts). 2 Etude de la parité (0.5 pts) et ensemble d’étude (0.5 pts). 3 Dérivée de f (2 pts). 4 Sens de variation (on pourra au besoin poser u = x 2 ) (2 pts). 5 Limite de f en +∞ (1 pts) 6 √ 2 f (x) (2 pts) avec u = x − √ . lim f (x) et lim √ + √ − 2 2 3 √ √ x→ x→ 3 3 7 DL à l’ordre 1 de f (x) au voisinage du point x = 0 (1 pts). 8 Equation de l’asymptote au graphe de la fonction f en +∞ (1 pts). r 2 = 0.81) Graphe de f (sachant 3 9 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 235 / 354 Généralités sur les fonctions Continuité Dérivation Comportements asymptotiques Comportements locaux Synthèse : Étude de fonctions M2. 9.2. - Exercices de TD Exercice 2.80. Etude de fonction : (DS 2005) x +1 Soit la fonction f (x) = Arctan . Donner le domaine de définition de f . x Calculer sa dérivée et donner les limites quand x tend vers ±∞, 0− et 0+ . Tracer grossièrement son graphe. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 236 / 354 Équations différentielles Calcul intégral Module 3 Calcul intégral et équations différentielles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 236 / 354 Équations différentielles Calcul intégral 10 Calcul intégral Primitive Intégrales propres dites intégrales de Riemann Intégrales (impropres) généralisées 11 Équations différentielles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 237 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - Notion de primitive Définition 239 (Primitive) Soit f une fonction réelle de la variable réelle, définie et continue sur l’intervalle [a; b]. Une primitive de la fonction f est une fonction F de la variable x définie de [a; b] sur R tel que : pour tout x ∈ [a; b], F 0 (x) = f (x). Exemple 240 (Primitives de la fonction inverse) F (x) = − 1 1 est une primitive de f (x) = 2 x x Corollaire 241 () Une primitive F de f sur [a; b] est nécessairement dérivable sur [a; b] et de dérivée F 0 (x) = f (x) sur [a; b] Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 237 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - Primitive et dérivée, deux opérations inverses Exercice 3.1. Exercice type : Primitives : Soit f une fonction. Donner une primitive F de f 0 . Théorème 242 (Primitive et dérivée) Une primitive de la dérivée de f est f . La dérivée d’une primitive de f est f . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 238 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - Condition d’existence d’une primitive Théorème 243 (Th. de Darboux : CNS a d’existence d’une primitive) a. Condition nécessaire et suffisante Pour qu’une fonction f admette une primitive F sur l’intervalle [a; b], il faut qu’elle soit continue sur [a; b]. Rappel M2 Une fonction f dérivable sur [a; b] est nécessairement continue ; elle admettra donc une primitive sur [a; b]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 239 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - DES primitives ... Théorème 244 (Ensemble des primitives de f) f possède une infinité de primitives, toutes définies à une constante c près, appelée constante d’intégration. Les primitives de f forment donc un ensemble des fonctions noté x 7→ F (x) + c/c ∈ R . Démonstration. Soit F1 une primitive de f sur [a; b]. Alors la fonction F2 définie par F2 (x) = F1 (x) + c (avec c constante réelle quelconque) est aussi une primitive de f sur [a; b]. Exemple 245 (Primitives de l’exponentielle) Toutes les primitives de la fonction f (x) = e x sont les fonctions e x + c avec c une constante réelle quelconque. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 240 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - ... qui peuvent devenir LA primitive QUI Théorème 246 (Une seule primitive pour une condition de valeur donnée) Il n’existe qu’une seule et unique primitive de f dont la valeur en un point 0 x0 est y0 : c’est la fonction F qui satisfait au système d’équations : F =f . F (x0 ) = y0 Trouver LA primitive QUI Connaissant une primitive F1 de f , trouver l’unique primitive F2 de f dont la valeur en x0 est y0 consiste à trouver l’unique valeur de la constante d’intégration c telle que y0 = F1 (x0 ) + c. Cette unique valeur est copt = y0 − F1 (x0 ). F2 est donc définie pour tout x ∈ [a, b] par F2 (x) = F1 (x) + copt = F1 (x) + y0 − F1 (x0 ) . Exercice 3.2. Exercice type : La primitive : Trouver la primitive de e x qui s’annule en 2. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 241 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.1. - Une question de vocabulaire Une question de vocabulaire Attention donc au vocabulaire employé : Pour une fonction f , admettant une primitive F : Toutes les primitives de f sont toutes les fonctions de la forme F + c avec c la constante d’intégration La primitive de f qui vaut y0 en x0 est la seule fonction F + y0 − F (x0 ) Une primitive de f est par exemple F + 2 Ces primitives ne sont valables que sur un intervalle I où la fonction f est continue (ou au moins dérivable). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 242 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.2. - Primitives des fonctions usuelles Fonction f (x) Primitives F (x) Validité Constante k (avec k ∈ R) kx + c R Terminale Inverse 1 x ln |x| + c R∗ Terminale R Terminale x n (avec n ∈ N) Expo Puissance Monôme Racine n-ième Puissance d’inverse √ n 1 n x = x (avec n ∈ N∗ ) 1 = x −n (avec n ∈ N \ {0, 1}) xn α Puissance x (avec α ∈ R \ {−1}) Exponentielle x Expo. à base a e x a =e x ln(a) (avec a ∈ x n+1 F (x) = +c n+1 1 x n +1 +c 1 n +1 1 (1 − n)x n−1 α+1 x +c α+1 x R+ ∗) R+ R∗ Terminale ∗+ R e +c R ax +c ln(a) R Terminale Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 243 / 354 Équations différentielles Calcul intégral Trigonométrie M3. 10.1.2. - Primitives des fonctions usuelles Fonction f (x) Primitives F (x) Validité Cosinus cos(x) sin(x) + c R Terminale Sinus sin(x) − cos(x) + c R Terminale 1 + tan2 (x) tan(x) + c R M2 arccos(x) + c ] − 1; 1[ M2 arcsin(x) + c ] − 1; 1[ M2 F (x) = arctan(x) + c R M2 1 1 − x2 1 √ 1 − x2 1 1 + x2 −√ Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 243 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.2. - Opérations sur les fonctions Soient u une fonction de primitive U, v une fonction de primitive V et λ ∈ R∗ . Fonction f (x) Primitives Somme f (x) = u(x) + v (x) F (x) = U(x) + V (x) + c Difference f (x) = u(x) − v (x) F (x) = U(x) − V (x) + c Amplification f (x) = λu(x) F (x) = λU(x) + c Homothétie f (x) = u(λx) F (x) = 1 U(λx) + c λ Exercice 3.3. Exercice type : Primitives : Trouver toutes les primitives de : 1 f (x) = 2 + 3x x 2 g (x) = e 3x + 1 cos(2x) 5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 244 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.2. - Opérations sur les fonctions Si f peut s’écrire comme la dérivée d’un produit, d’un quotient ou d’une composée faisant intervenir les fonctions u et v , on peut aisément donner une primitive de f . Dérivée Fonction f (x) d’un produit f = (u.v )0 u 0 f = v f (x) = u 0 (x)v (x) + u(x)v 0 (x) d’un quotient d’une composée f = (u ◦ v )0 0 u(x) v (x) − u(x)v (x) v (x)2 f (x) = v 0 (x)u 0 v (x) f (x) = Primitives 0 F (x) = u(x).v (x) + c u(x) +c v (x) F (x) = u v (x) + c F (x) = Exercice 3.4. Exercice type : Primitive de fractions rationnelles : Donner toutes 2x + 2 les primitives de f (x) = 2 . x + 2x + 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 245 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Techniques d’intégration - Cas général Méthodologie 247 (Recherche de primitives de f dans le cas général) 1 Reconnaı̂tre les fonctions usuelles dans f et donner une de leur primitive 2 Reconnaı̂tre l’assemblage de fonctions utilisées (somme, dérivée, amplification, composée, ...) 3 Intégrer en utilisant les tables en n’oubliant pas la constante d’intégration Exercice 3.5. Exercice type : Primitives : Donner toutes les primitives de : 1 f (x) = 2x(1 + x 2 )2 2 P(x) = a0 + a1 x + a2 x 2 + a3 x 3 + a4 x 4 1 3 f (x) = 2 cos(3x) + 5 sin( x) 5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 246 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Techniques d’intégration - Cas particulier 1 Méthodologie 248 (Recherche des primitives de f lorsque f contient des fonctions trigonométriques) Linéariser la fonction en somme de cos et de sin (à la puissance 1) puis appliquer la méthodologie 247 (cas général) Exercice 3.6. Exercice type : Primitives : Donner toutes les primitives de : 1 f (x) = sin2 (x) 2 g (x) = cos2 (x) 3 h(x) = cos(3x) sin(2x) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 247 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Techniques d’intégration - Cas particulier 2 Méthodologie 249 (Recherche des primitives de f lorsque f est une fraction rationnelle ) 1 2 u0 , alors F (x) = ln |u(x)| + c u 0 u 1 1 Si f = n (avec n ∈ N∗ ), alors F (x) = +c u 1 − n u n−1 (x) Si f = u(x) u 0 v − uv 0 , alors F (x) = v2 v (x) 3 Si f = 4 Sinon, décomposer f en éléments simples M1 , pour obtenir A 2x + b f (x) = P(x) + +B 2 et intégrer : x −a x + bx + c le polynôme P(x) A ayant pour primitive A ln x − a les éléments x −a 2x + b les éléments B 2 ayant pour primitive B ln x 2 + bx + c x + bx + c puis ajouter toutes les primitives obtenues.Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 248 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Exercices type Exercice 3.7. Exercice type : Primitives : Donner toutes les primitives de : 1 f (x) = 5 x2 x −1 +x −6 2 g (x) = x3 + x + 1 x2 + 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 249 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Exercices de TD Exercice 3.8. Calcul de primitive : Pour chacune des fonctions f suivantes, donner toutes les primitives F (x) de f et l’ensemble de définition des primitives, en utilisant les règles d’opérations sur les fonctions : 1 f (x) = 2x 3 + 5x 2 − 4x + 1 2 3 f (x) = 2x x 2 + 1 5 f (x) = 1 (x + 1)5 7 f (x) = e x (x + 1) x +3 9 f (x) = √ x 2 + 6x + 7 cos(x) 11 f (x) = p 9 − sin2 (x) x +1 2 f (x) = √ x 3 2 4 f (x) = x + 1 6 f (x) = sin(x) cos2 (x) 8 f (x) = (x 2 + 1) sin(x 3 + 3x − 3) x 2 + 2x + 2 10 f (x) = √ x 3 + 3x 2 + 6x + 1 p 12 f (x) = x 1 + x 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 250 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.1.3. - Exercices de TD Exercice 3.9. Primitives de fractions rationnelles : Trouver une primitive des fractions rationnelles suivantes : x +1 x2 + 1 x3 + 1 3 f (x) = x −1 1 f (x) = 1 (x − 1)(x 2 + 1) 5x − 12 7 f (x) = x(x − 4) 5 f (x) = x2 + x + 1 x 2 − 3x + 2 1 4 f (x) = 2 2 x (x − 3x + 2) x +3 6 f (x) = x +2 2 f (x) = Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 251 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - L’intégrale comme aire algébrique Définition 250 (Intégrale de f de a à b) Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b]. L’intégrale de f de a à b est l’aire algébrique (signée) de la surface dite ”sous” le graphe géométrique Gf de f entre les droites d’équation x = a et x = b. Z b Z b f ou f (x)dx. f est alors On la note a appelé intégrande. y B2 (b, f (b)) A2 (a, f (a)) Z Gf b f (x)dx a a A1 (a, 0) B1 (b, 0) x Remarques dx désigne la différentielle de x, autrement dit une petite variation de x. x est la variable d’intégration. C’est une Mathématiques variable muette pour les RT, Modules M1, M2 et M3 252 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Approximation de l’intégrale par une somme de rectangle n mesures de la fonction : f (x0 ), f (x1 ), f (x2 ), ..., f (xn−1 ) aux points x0 , x1 , x2 , ..., xn−1 espacés d’une distance δx = x1 − x0 ≈ b−a n y f (xn−1 ) f (xn−1 )δx f (x3 )δx f (x1 )δx Gf f (x3 ) f (x2 )δx f (x1 ) f (x0 )δx f (x0 ) f (x2 ) ... x x0 a x1 x2 x3 xn−1 b δx δx δx δx δx f (x0 )δx + f (x1 )δx + f (x2 )δx + ... + f (xn−1 )δx ≈ Z b f (x)dx a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 253 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Approximation de l’intégrale par une somme de rectangle n−1 X i=0 f (xi )δx ≈ Z b f (x)dx a Lorsqu’on fait tendre n vers +∞ (et f intégrable), alors : Z b n−1 X lim f (xi )δx = f (x)dx n→+∞ i=0 a Conclusions Une intégrale est la somme de toutes les valeurs f (x) que prend la fonction f entre x = a et x = b pondérées par la quantité infiniment petite dx. Dans le calcul d’une intégrale, il faudra systématiquement prendre en compte la règle de définition qui s’applique pour f dans l’intervalle d’intégration [a; b]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 254 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Exercices type Exercice 3.10. Exercice type : Intégrale d’une porte : Calculer l’intégrale Z 5 Π2 (x)dx où ΠT désigne la fonction porte de la largeur T −5 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 255 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Intégrale (propre) Définition 252 (Intégrale (propre)) Soit f une fonction continue sur [a; b] ayant pour primitive la fonction F sur [a; b]. Alors f est intégrable sur [a; b] et son intégrale entre a et b est le nombre réel : Z b b f (x)dx = F (x) a = F (b) − F (a) a Remarques : b Z f (x)dx ne dépend pas de la constante d’intégration c choisie pour F a F (x) b a est une expression/notation mathématique cette intégrale (par définition) est aussi la ”somme” de toutes les valeurs f (x) prises par f lorsque x varie entre a et b. La règle de définition utilisée pour f (x) dans le calcul de l’intégrale est donc celle valable pour x ∈ [a; b]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 256 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Exercices type Exercice 3.11. Exercice type : Intégrales : Calculer : Z 2 Z −1 1 sign(x)dx 2 |x|dx −2 1 Exercice 3.12. Exercice type : Intégrales Z a : Montrer que pour toute fonction f continue au voisinage d’un réel a, f (t)dt = 0 a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 257 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.1. - Application de l’intégration à la physique Définition 253 (Grandeurs physiques en électronique) Soit une tension U(t) fonction du temps t. La valeur moyenne de U(t) entre l’instant t = a et l’instant t = b est : Z b 1 Umoy = U(t)dt b−a a a La valeur s efficace de U(t) entre l’instant t = a et l’instant t = b est : Z b 1 Ueff = U 2 (t)dt b−a a a. valeur de la tension continue qui provoquerait une même dissipation de puissance que U(t) si elle était appliquée aux bornes d’une résistance Exercice 3.13. Exercice type : Tension en électronique : Soit la tension 1 U(t) = U0 sin(2πωt) variable au cours du temps t avec T = et ω deux ω constantes réelles. Donner la valeur moyenne puis la valeur efficace de U(t) sur [0; T ]. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 258 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.2. - Propriétés des intégrales propres Théorème 257 (Relation de Chasles) Z b Z c Z b f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx a a c Théorème 258 (Inversion des bornes) Z b Z a f (x)dx = − f (x)dx a b Z Exercice 3.14. Exercice type : Chasles : Calculer 2 (Π2 (x) + x)dx. 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 259 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.2. - Propriétés de l’intégrale propre Théorème 259 (Intégrale et symétrie graphique) a Z a Z f (x)dx = 2 Si la fonction f est paire, alors −a Z f (x)dx. 0 a Si la fonction f est impaire, alors f (x)dx = 0. −a Si la fonction f est périodique de période T , alors Z a+T Z T Z T 2 f (x)dx = f (x)dx = f (x)dx. a 0 − T2 Z 5π Exercice 3.15. Exercice type : Période : Calculer cos(x)dx. 3π Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 260 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Techniques d’intégration Méthodologies 1 Rechercher une primitive F de f puis calculer F (b) − F (a). 2 Utiliser une intégration par partie pour se ramener à la méthodologie précédente. 3 Effectuer un changement de variable pour se ramener à la méthodologie précédente. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 261 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Méthodologie : Recherche de primitives Méthodologie 260 (Recherche de primitives) Z b f (x)dx se calcule en trouvant une primitive F de f puis en évaluant a b F (x) a = F (b) − F (a). F est recherchée avec les méthodologies 247, 248 et 249, déjà vues pour le calcul de primitive et qui se résument de la sorte : f = assemblage de fonctions usuelles ⇒ tables des primitives usuelles et opérations sur les fonctions f = fonctions trigonométriques ⇒ Linéarisation f = fraction rationnelle simple u0 u 0 v − uv 0 u0 , du n ou du puis intégrer u u v2 A 2x +b → sinon, faire une DES a de f puis intégrer les et 2 x −a x + bx + c → mettre f en relation avec du a. Décomposition en éléments simples Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 262 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices type Exercice 3.16. Exercice type : Intégrales : Calculer : Z 2 Z 2 dt 1 dx 1 2 2 2 (x + 1) 1 + t x 1 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 263 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.17. BTS Groupement B 2003 : Soit f la fonction définie par f (x) = (2x + 3)e −x . 1 Montrer que f admet une primitive sur R. 2 Montrer qu’une primitive de f sur R est la fonction F définie par : F (x) = −(2x + 5)e −x . Z 1 2 1 Montrer que f (x)dx = 5 − 6e − 2 . 3 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 264 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.18. Calcul d’intégrales : Calculer les intégrales suivantes : Z 1 Z 2 1 (6x 2 − 5)(2x 3 − 5x + 1)dx 2 |x 2 + 2x − 3|dx Z0 π/4 Z−2 π/4 3 tan(x)dx = 4 tan2 (x)dx Z0 2π Z0 e 2 1 5 | sin(t)|dt 6 dt t ln(t) −2π e Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 265 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.19. BTS Groupement E 2002 : Soit f et h deux fonctions définies 1 sur l’intervalle [0; 5] par : f (x) = (x 3 − 9x 2 + 24x) et h(x) = −x 2 + 6x. 4 1 Etudier et représenter graphiquement les fonctions f et h sur l’intervalle [0; 5]. 2 En notant Gf et Gh les graphes géométriques de f et h, intuitez la position relative de Gf et Gh dans le plan. Justifier ensuite votre réponse par le calcul. 3 Calculer l’aire S de la partie du plan comprise entre les deux graphes. On donnera une valeur exacte. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 266 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - L’Intégration Par Partie (IPP) pour le produit de fonctions Théorème 261 (Intégration par partie) Si la fonction f à intégrer s’écrit f (x) = u 0 (x)v (x) avec u, v deux fonctions définies et dérivables sur [a; b] et de dérivées respectives u 0 et v 0 elles-même continues sur [a; b] alors la formule de l’intégration par partie consiste à écrire : Z b Z f (x)dx = a a b u(x) b u 0 (x) v (x) dx = u(x) · v (x) a − v 0 (x) Z b u(x)v 0 (x)dx a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 267 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Méthodologie : L’IPP Méthodologie 262 (IPP) 1 Chercher u 0 et v tels qu’on puisse écrire f (x) = u 0 (x)v (x) ; 2 Déterminer une primitive u de u 0 ; 3 Calculer la dérivée v 0 de v ; 4 Appliquer la formule de l’IPP Z Z b b b b f (x)dx = u(x) · v (x) a − u(x)v 0 (x)dx et calculer u(x) · v (x) a a a Z b 0 puis intégrer u(x)v (x)dx avec les différentes méthodologies. a Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 268 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Choix des fonctions de l’IPP Choix des fonctions u 0 et v de l’IPP Ce choix est arbitraire et requiert de la pratique et de l’intuition. Z b Cependant, l’idée principale est que u(x)v 0 (x)dx soit plus facile à a Z b u 0 (x)v (x)dx : on aura donc souvent tendance à choisir : calculer que a comme terme u 0 (x), les fonctions trigonométriques, les exponentielles ; comme terme v (x), les polynômes, les logarithmes. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 269 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices type Exercice 3.20. Exercice type : IPP : Calculer avec une IPP : Z 2 Z 3 (2x + 1)e x dx x cos(x)dx 1 2 1 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 270 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.21. IPP : Calculer les intégrales suivantes en faisant une intégration par partie : π Z b Z 1 x sin(x)dx Z0 1 p 3 ln x + x 2 + 1 dx x α ln(x)dx avec 0 < a < b et α > 1 2 Za 0 4 0 xe −x dx avec a ∈ R a Exercice 3.22. IPP : Soit t ∈ R+ ∗ fixé. Calculer les intégrales suivantes en utilisant une IPP : t Z e 2x (3x 2 + 1)dx 1 Z0 t 4 1 x 2 ln(x)dx t Z 2 e −x (x 3 + 5x 2 )dx Z0 t 5 t Z ln(x 2 + 1)dx 3 0 arctan(x)dx 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 271 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Méthodologie : le Changement de Variable (CV) Théorème 263 (Le changement de variable) Z b Soit f (x) une fonction intégrable sur [a; b] et I = f (x)dx. On pose a x=u(t) où u est une fonction de la variable t qui est : définie et dérivable sur [α; β] de dérivée telle que dx = u 0 (t)dt ; monotone sur [α; β] donc ayant une réciproque u −1 telle que t = u −1 (x) ; telle que u(α) = a et u(β) = b et donc telle que α = u −1 (a) et β = u −1 (b). Alors : Z I = b Z β f ( x ) dx = a f u(t) u 0 (t)dt α Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 272 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Méthodologie du CV par l’exemple Méthodologie 264 (CV) 1 Poser le CV x=u(t) et l’inverser pour avoir t = u −1 (x) ; 2 Règle de définition : réécrire la règle de définition de f (x) en remplaçant l’ancienne variable x par la nouvelle t ; 3 Calcul des bornes α et β : calculer ce que vaut t lorsque x = a, puis lorsque x = b ; 4 5 Calcul de la différentielle dx = u 0 (t)dt : en interprétant x comme une dx fonction de t, calculer u 0 (t) = autrement dit la dérivée x 0 de x par dt rapport à t ; en déduire dx en fonction de dt ; Appliquer la formule du CV, puis continuer le calcul de l’intégrale avec les méthodologies du cours. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 273 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices type 1 Z Exercice 3.23. Exercice type : CV : Calculer √ t= x . √ exp( x)dx en faisant le CV 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 274 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Choix du CV Choix du CV En général, le CV est suggéré par l’énoncé ; sinon f (x) de la forme p 1 − x2 1 x2 + 1 ex + α ex + β p a2 x + bx + c Changement de variable (CV) x = cos(t) ou x = sin(t) x = tan(t) x = ln(t) Ecrire a2 x + bx + c sous la forme a a2 (x + α)2 + β 2 puis t = (x + α) β Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 275 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices type Exercice 3.24. Exercice type : CV : Calculer à l’aide d’un CV les intégrales suivantes : Z 1p 1 1 − x 2 dx avec x = cos(t) Z0 1 1 x1 1 2 e dx avec t = 1 x3 x 2 Z 1 1 1 3 dx avec t = x + puis u = 2t 2 2 0 x + x + 1/2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 276 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.25. CV : Calculer les intégrales suivantes en faisant le changement de variable suggéré : arcsin(x) √ dx avec x = sin(u) 2 1−x Z0 1 3x − 1 1 dx avec u = 2 (x − 1) 2 − 2x + 5 x 0 Z 1 x e +1 x dx avec u = e e 2x + 1 Z0 1 √ x +1 √ dx avec u = x x Z1/4 a 1 x + dx avec u = e et a ∈ R∗ −x 0 3+e Z 1 3 5 7 9 1/2 q 1 dx avec u = 32 x 2 2 Z0 1 3x + x e √ 4 dx avec u = e x 2x Z0 1 e√ − 1 √ x 6 dx avec u = x 2 +x x Z1/4 3 1 dx avec u = ln x 8 2 x ln(x) Z √ a 1 √ 10 dx avec u = 1 + e x et a ∈ R+ ∗ x 1+e 0 Z 1 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 277 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Introduction aux intégrales impropres Z On cherche à calculer b f (x)dx lorsque : a 1 2 3 4 f n’est pas définie ou continue sur tous les points de [a; b] f n’est définie que sur ]a; b] avec f non définie en a f n’est définie que sur [a; b[ avec f non définie en b l’intervalle d’intégration est [a; +∞[ ou est ] − ∞; b] Exemple 265 (Des intégrales impropres) Z 1 sinc (x)dx alors que sinc n’est pas définie en 0 −1 Z 0 1 1 dx alors que tend vers l’infini lorsque t → 0 et donc que l’aire x x −1 sous la courbe est intuitivement infinie Z +∞ 1 x2 En Télécommunications, TEB = p exp − dx 2σb2 2πσb2 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 278 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Un exemple Exemple 266 (Banques) Vous empruntez 1 euro à un banquier avec le plan de remboursement suivant : 1er mois : 1 10 2ème mois : 3ème mois : euro 1 euro 100 1 euro 1000 ... x-ème mois : 1 10x euro Le banquier calcule combien de mois il vous faudrait pour rembourser ce 1 euro ; et vous donne sa réponse : accepte-t-il votre proposition ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 279 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Intégrale impropre Définition 267 (Intégrale impropre ou généralisée) Soient a un réel, b un réel ou un infini (+∞ ou −∞) et f une fonction définie et continue sur [a; b[. T Z Si lim f (x)dx existe et vaut une valeur réelle finie I (c’est à dire une T →b a valeur 6= ∞), on dit que la fonction f est intégrable de a à b. Alors Z b l’intégrale impropre (ou généralisée) notée f (x)dx existe et vaut I . a T Z Si lim T →b f (x)dx n’a pas de valeur réelle finie (par exemple vaut +∞), a alors on dit que f n’est pas intégrable. Alors l’intégrale impropre (ou Z b généralisée) notée f (x)dx n’existe pas et n’a pas de valeur. a b est appelé la borne à risque Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 280 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Bornes à risques Méthodologie 268 (Comment identifier la (ou les) borne(s) à risque ?) Z b Dans l’intégrale f (x)dx, a 1 Etudier la dérivabilité (continuité) de f sur l’intervalle d’intégration ([a; b]) : si f n’est pas dérivable (continue) en différents points de l’intervalle d’intégration, ces points sont des bornes à risque. 2 Si l’intervalle d’intégration inclut un infini (−∞, +∞), cet infini est une borne à risque. 3 Dans tous les autres cas, l’intégrale ne présente pas de borne à risque. Ce n’est pas une intégrale généralisée mais une intégrale propre. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 281 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Exercices type Exercice 3.26. Exercice type : Bornes à risque d’intégrales impropres : Identifier la ou les bornes à risques dans les intégrales suivantes : Z +∞ Z +∞ 1 x √ dx 1 2 dx 2 +x +1 x x 0 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 282 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.1. - Exercices de TD Exercice 3.27. Bornes à risques : Pour chacune des intégrales suivantes, préciser (si elles existent) les bornes à risques : Z +1 1 √ dx x 0 Z π π 2 3 tan − x dx π 2 Z 4+∞ 1 1 5 sin dt t t 1 Z +∞ x 8 dx avec n ∈ N∗ 2 + x + 1)n (x 0 1 Z +∞ 1 √ dx x +1 exp(arctan(x)) 4 dx x Z−1 +∞ t e 7 dt t2 0 2 Z1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 283 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.3. - Calcul de l’intégrale impropre Z Méthodologie 277 (Calcul d’une intégrale impropre f(x)dx) 2 Déterminer la (ou les) borne(s) à risques dans l’intervalle d’intégration Z b Découper l’intégrale en somme d’intégrales f (x)dx avec b une des 3 bornes à risques Z b f (x)dx en : Calculer 1 a a T Z f (x)dx Posant T un réel quelconque dans [a; b[, puis calculer F (T ) = a Calculant la limite quand T → b de F (T ) Z b La limite trouvée est f (x)dx : elle doit être réelle si l’intégrale existe, sinon elle sera ∞ a Z 4 Ajouter tous les résultats d’intégrales pour obtenir f (x)dx Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 284 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.3. - Exercices-type Exercice 3.31. Exercice type : Intégrales impropres : Calculer : Z +∞ Z +∞ 1 1 1 I = dx 2 dx x 10 x(x + 1) 1 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 285 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 10.3.3. - Exercices de TD Exercice 3.32. Calcul d’intégrales généralisées : Calculer en suivant les indications proposées : +∞ Z 1 Z1 +∞ 3 Z1 +∞ 5 Z−∞ +∞ 7 Z1 +∞ 9 0 1 dx x(x + 1) x ln(x) dx IPP 2 2 (1 + x ) 1 dx (|x| + 1)3 1 dx u = x + 1 2 x + 2x + 2 1 dx (x + 1)2 (x + 2)2 Z +∞ 1 dx 1 + x2 Z−∞ +∞ arctan(x) 4 dx IPP 2 x Z1 +∞ x5 6 6 dx u = x 12 Z0 +∞ x + 1 1 dx u = 8 x −x (e + 1)(e + 1) 0 Z +∞ ln(x) 10 dx IPP 3 (1 + x) 1 2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 286 / 354 Calcul intégral 10 Calcul intégral 11 Équations différentielles Généralités Équations différentielles du 1er ordre Équation différentielle du 2ème ordre Synthèse Équations différentielles Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 287 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.1. - Équations différentielles Définition 278 (Équation différentielle (équa diff, ED)) Une équation différentielle (ED) est : 1 une équation mathématique (E) ; 2 dont l’inconnue est une fonction y de la variable réelle t à valeurs réelles ; 3 liant l’inconnue y à ses dérivées y 0 , y 00 , ... y (n) (généralement notées avec d ny dy d 2 y , ..., ) et des fonctions connues de la la notation différentielle , dt dt 2 dt n variable t. Exemple 279 (Des équations différentielles) dy = 2y ou y 0 = 2y dt d 5y 1 1 + y = sin(t) ou y (5) + y = sin(t) dt 5 1 + t2 1 + t2 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 287 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.1. - Ordre d’une équation différentielle Définition 280 (Ordre d’une ED) L’ordre d’une ED de la fonction y est le rang de la dérivée de y de rang le plus élevé apparaissant dans l’ED. Exemple 281 (Des ED et leurs ordres) dy = 3 est une ED d’ordre 1 dt 2 d y m 2 + ky = mg est une ED d’ordre 2 dt ky = mg est une ED d’ordre 0 t Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 288 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.1. - Origine des ED Exemple 282 (Un problème de mécanique Terminale ) y designe la position d’un mobile de masse m en fonction du temps t P~ Loi de Newton : Fext = m~aG soit mg + ky = my 00 Objectif du problème : Trouver y (t) k ~ = −ky F m ~ = mg P Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 289 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.1. - Origine des ED Exemple 283 (Un problème d’électronique E1 ) UC désigne la tension du condensateur C en fonction du temps t dq L’intensité traversant C est i = où q est la charge et vaut q = CUC dt dUC Loi d’additivité des tensions : E = UR + UC donc E = RC + UC dt Objectif du problème : Trouver UC (t) R E UC (t) C i Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 290 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.2. - Être solution d’une ED Définition 284 (Une solution d’une ED) Pour être solution d’une ED (E), y doit être une fonction vérifiant l’équation différentielle. Exemple 285 () dy Pour être solution de = 2y , y doit être une fonction de t vérifiant dt l’ED c’est à dire que pour un réel t quelconque, l’évaluation de la partie gauche de l’égalité et de la partie droite de l’égalité donne le même résultat (souvent fonction de t). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 291 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.2. - Être ou ne pas être solution, c’est la question ! Exercice 3.36. Exercice type : Etre une solution : Soit l’ED (E) Nom mg + ky = m d 2y avec m, g et k trois constantes réelles. Montrer dt 2 Equation que 1 la fonction définie par y (t) = t 2!n’est pas solution, ! mais que 2 la r r k k mg fonction définie par y (t) = cos t + sin t + est solution. m m k Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 292 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.3. - Pas une mais des solutions à une ED Théorème 286 (L’espace vectoriel des solutions d’une ED) Soit une ED (E) de la fonction y et soient y1 et y2 deux fonctions solutions de (E). Alors, quel que soit le réel α, la fonction y1 + αy2 est aussi une solution de (E). On dit que les solutions d’une ED forment un espace vectoriel de fonctions (cf. MC1 ). Exercice 3.37. Exercice type : Des solutions : Soit l’ED dy (E) E = RC + y admettant pour solution les deux fonctions y1 et y2 . dt Nom Equation Soit α ∈ R. Montrer que y3 = y1 + αy2 est aussi solution de (E). Conclusion Une ED admet généralement une infinité de fonctions solutions. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 293 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.4. - Résoudre/Intégrer une ED Définition 287 (Résolution/Intégration d’une ED) Résoudre une ED , c’est trouver TOUTES les fonctions y solutions de l’ED. Théorème 288 (Famille de fonctions solutions) Les solutions d’une ED forment une famille de fonctions : c’est un ensemble de fonctions fλ (t) paramétrées par un (ou plusieurs) paramètres appelés degrés de liberté et notés ici λ pouvant prendre n’importe quelle valeur dans R. Cette famille est notée F = {y (t) = fλ (t)/λ ∈ R}. Définition 289 (Solution générale) les fonctions y (t) = fλ (t) solutions ont toutes la même règle de définition formant la solution générale de l’ED. Remarque : En général, les solutions d’une ED auront autant de degrés de liberté que l’ordre de l’ED. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 294 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.4. - Exemple de famille de fonctions Exemple 290 (Famille de fonctions exponentielles) y Cettefamille est : F= y (t) = e λt /λ ∈ R . Règle de def Elle est paramétrée par un degré de liberté λ. La règle de définition (paramétrée) des fonctions de cette famille est : y (t) = e λt . En traçant plusieurs de ces fonctions, on obtient un faisceau de courbes . exp(2t) exp(t) exp(t/3) 1 0 1 x Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 295 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.5. - Conditions limites Les EDs peuvent être associées avec un certain nombre de conditions, appelées Conditions Limites (CL), imposant que le graphe de la fonction passe par certains points particuliers. Exemple 291 (Des CL avec t0 , t1 , α, β ∈ R) y (t0 ) = α et y 0 (t1 ) = β y (t0 ) = α et y (t1 ) = β Définition 292 (Résoudre/intégrer l’ED avec des CL) Résoudre une ED (E) avec des CL consiste à résoudre un système d’équations formées par l’ED (E) et les CL. Il s’agit alors de trouver les fonctions y solutions de l’ED ET des CL. Exemple 293 (Une ED avec CL) (E) y 0 = 2y . (CL) y (2) = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 Méthodologie 294 (Résoudre une ED (E) avec les CL) 296 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.1.5. - Conditions limites : LA solution Théorème 295 (Th. de Cauchy : LA solution d’une ED et des CL) Lorsque les conditions limites (CL) sont fournies en nombre suffisant, on peut trouver parmi les fonctions solutions d’une ED, s’écrivant sous la forme paramétrée y (t) = fλ (t) avec λ ∈ R, LA ET LA SEULE fonction solution de l’ED et des CI. Ce problème revient à trouver la (les) valeurs du paramètre λ qui vérifie les CLs. Remarque : En général, il y aura autant de CL que l’ordre de l’ED, garantissant que le problème n’a qu’une et une seule fonction solution. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 297 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.1.6. - Exercice type Exercice 3.38. Exercice type : CL : 1 Soit une n ED (E) dont lesosolutions forment la famille F = y (t) = e λt /λ ∈ R . Trouver la fonction y solution de l’ED (E) et de la CL donnée par : y (0) = 1. 2 Soit maintenant une ED (E 0 )odont les solutions forment la famille n F = y (t) = αe λt /α, λ ∈ R . Trouver la fonction y solution de l’ED (E 0 ) et des CLs données par : y (0) = 1 et y 0 (1) = e. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 298 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.1. - ED du 1er ordre Définition 296 (ED du 1er ordre) Une équation différentielle du 1er ordre est une équation fonctionnelle dy comportant une fonction y inconnue de la variable t, sa dérivée (ou dt 0 y ), et des fonctions connues de t. Exemple 297 (Une ED du 1er ordre) 2 dy + 3y = ln(t) dt Remarques : Une solution y d’une ED du 1er ordre sur un intervalle I est nécessairement dérivable sur I . Parmi les ED du 1er ordre, on dénombre : 1/ Les ED à variables séparées, 2/ Les ED linéaires, 3/ Les ED affines Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 299 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.2. - Exercices de TD Exercice 3.39. ED du 1er ordre à variables séparées : Trouver toutes les solutions de l’ED impliquant la fonction y de la variable t donnée par : (E) y 0 + y 2 sin(t) ensuite la solution de l’ED (E) vérifiant la = 0. Donner condition limite y (0) = 1 . Exercice 3.40. ED à variables séparables : Résoudre y 0 = exp(x + y ) en séparant les variables. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 300 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.3. - ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants Définition 302 (ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants) Les ED linéaires du 1er ordre à coefficients non constants de la fonction yde la variable t sont les équations (E2 ) de la forme dy a(t) + b(t)y = 0 avec a(t) et b(t) deux fonctions de la variable t. dt dy Elles peuvent aussi s’écrire sous la forme = p(t)y avec dt b(t) une fonction de la variable t. p(t) = − a(t) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 301 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.3. - Exemples Exemple 303 (Des ED) √ t2 + 1 dy + dt a(t) t y = 0 est une ED linéaire du 1er ordre et peut se 0 b(t) réécrire sous la forme dy t = −√ y dt t2 + 1 p(t) dy = 0 est une ED du 1er ordre mais pas linéaire dt non linéaire y dy + ty = dt 2 est une ED du 1er ordre mais pas linéaire 6= 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 302 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.2.3. - Solutions Théorème 304 (Solution générale d’une ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants) Les solutions d’une ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants (E2 ) forment la famille de fonctions F = y (t) = λ exp P(t) /λ ∈ R où P(t) est une primitive de p(t). Remarque : λ pourra être déterminé dès lors qu’1 CL sera donnée. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 303 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.3. - Méthodologies de résolution Méthodologie 305 (Résoudre une ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants sans CL) dy = p(t)y ; dt 1 Vérifier le type de l’ED et l’écrire sous la forme 2 Identifier la fonction p(t) et déterminer une de ses primitives P(t) ; Déduire du th. que les solutions sont y (t) = λ exp P(t) avec λ un 3 degré de liberté réel quelconque. Méthodologie 306 ( Idem avec CL) 1 Trouver, avec la méthodologie 305, la solution générale de l’ED dépendante du degré de liberté λ indéterminé ; 2 Remplacer les données fournies par la CL dans la solution générale pour obtenir une équation dépendante de λ ; 3 Résoudre cette équation pour déterminer λ. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 304 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.3. - Exercices type Exercice 3.41. Exercice type : ED linéaire du 1er ordre à coefficients non constants : 1 Résoudre l’ED (E) de la fonction y (t) donnée par √ dy + y = 0. Donner ensuite 2 la solution de cette même ED vérifiant la t dt CL y (0) = 1 , puis 3 la solution vérifiant y (0) = 0 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 305 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.3. - Exercices de TD Exercice 3.42. ED linéaire : Donner l’ensemble des solutions des équations différentielles suivantes portant y de la variable t puis la solution sur la fonction vérifiant la condition limite y (0) = 1 . On pensera à chaque fois à spécifier le type de l’ED et à détailler les étapes de la méthodologie utilisée pour les résoudre. 1 (1 + t 2 )y 0 − ty = 0 2 (t + 1) dy + (t − 1)y = 0 dt 3 ty 0 + 2y = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 306 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.4. - ED linéaire du 1er ordre à coefficients constants Définition 307 (ED linéaire du 1ère ordre à coefficients constants) Les ED linéaires du 1er ordre à coefficients constants de la fonction y de dy la variable t sont les équations (E3 ) de la forme a + by = 0 avec a dt une constante réelle non nulle et b une constante réelle. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 307 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.4. - Exemples Exemple 308 (Des ED) dy 5 − y = 0 est une ED linéaire du 1er ordre à coefficients constants. a dt b 0 t dy − y = 0 est une ED linéaire du 1er ordre mais pas à dt 6 C te = coefficients constants. dy − y = 2 est une ED du 1er ordre à coefficients constants mais pas dt 6= 0 linéaire. Remarques : Les ED linéaires du 1er ordre à coefficients constants sont des cas particuliers des ED linéaires du 1er ordre à coefficients non constants Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 308 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.4. - Équation Caractéristique (EC) Définition 309 (Équation caractéristique) L’équation caractéristique (EC) associée à une ED linéaire à coefficients constants est une équation polynômiale de la variable x obtenu en remplaçant : 1 les dérivées de y (par exemple l’ordre de la dérivée (ici x n ) 2 d ny ) par le monôme de degré égal à dt n et y par 1 Exemple 310 (Des EC) d 1y d 3y + b + cy = 0 a pour EC ax 3 + bx 1 + c 1 = 0 dt 3 dt 1 d 1y L’ED a 1 + by = 0 a pour EC ax 1 + b 1 = 0 dt L’ED a Remarques : Les racines de l’EC vont intervenir dans les solutions de l’ED. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 309 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.2.4. - Solutions Théorème 311 (Solutions générales d’une ED linéaire du 1er ordre à coefficients constants) Une ED linéaire du 1er ordre à coefficients constants (E3 ) de la forme dy a + by = 0 admet une EC de la forme ax + b = 0 . dt Les de cette ED forment la famille solutions b F = y (t) = λ exp x0 t /λ ∈ R où x0 = − est la racine (réelle) de a l’EC associée à l’ED (E3 ). Remarques : en physique, x0 est appelé coefficient d’amortissement. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 310 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.4. - Méthodologies de résolution Méthodologie 312 (Résoudre une ED linéaire du 1er ordre à coeff. constants sans CL) dy + by = 0 ; dt 1 Vérifier le type de l’ED et l’écrire sous la forme a 2 Écrire l’EC associée et trouver sa racine x0 ; 3 Déduire les solutions sous forme y (t) = λ exp x0 t quelconque. avec λ réel Méthodologie 313 ( Idem avec CL) 1 Trouver, avec la méthodologie 312, la solution générale de l’ED dépendante du degré de liberté λ indéterminé ; 2 Remplacer les données fournies par la CL dans la solution générale pour obtenir une équation dépendante de λ ; 3 Résoudre cette équation pour déterminer λ. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 311 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.4. - Exercices type Exercice 3.43. Exercice type : ED linéaire du 1er ordre à coefficients constants : Résoudre l’ED (E) de la fonction y (t) donnéepar y 0 − y= 0. Donner ensuite la solution de cette même ED vérifiant la CL y (0) = 1 , puis la solution vérifiant y 0 (0) = 1 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 312 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - ED affine du 1er ordre Définition 314 (ED affine du 1er ordre) Les ED affines du 1er ordre de la fonction y de la variable t sont les dy + b(t)y = d(t) avec : équations (E4 ) de la forme a(t) dt a(t) et b(t) deux fonctions de la variable t ; d(t) une fonction de la variable t différente de la fonction nulle. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 313 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Exemples Exemple 315 (Des ED du 1er ordre) dy + t y = 2 − 4t 2 est une ED affine du 1er ordre 1 dt a(t) b(t) d(t) dy + ty = dt 0 n’est pas une ED affine mais une ED linéaire non 6= 0 dy = 2 − 4t 2 n’est pas une ED affine (ni linéaire) dt non linéaire y Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 314 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Solutions Théorème 316 (Solutions d’une ED affine du 1er ordre) Les solutions d’une ED affine du 1er ordre (E4 ) forment la famille F = {y (t) = yg ,λ (t) + yp (t)/λ ∈ R} où : 1 yg ,λ (t) est la solution générale de l’ED homogène associée à l’ED affine, également appelée ED sans second membre et notée (Ẽ4 ), définie dy par : a(t) + b(t)y = 0 . Elle se résout donc avec les méthodologies dt 305 et 312 suivant sa nature (linéaire à coeff. non constants, linéaire à coeff. constants ). yg ,λ (t) dépend du degré de liberté λ . 2 dy yp (t) est une solution particulière de l’ED affine a(t) + b(t)y = d(t) dt Remarques : Les solutions ne dépendent que d’un seul degré de liberté λ, éventuellement fixé par les CL. N’importe quelle fonction solution de l’ED affine fonctionne pour yp (t). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 315 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Comment trouver une solution particulière de l’ED ? Pour trouver la solution générale y (t) d’une ED affine, on a déjà vu comment trouver la solution générale yg ,λ (t) de l’ED homogène associée à l’ED affine ; reste à trouver une solution particulière yp (t) pour finir de dy résoudre l’ED affine a(t) + b(t)y = d(t) . Il y a 3 techniques : dt 1 Vérification d’une solution suggérée ou d’une solution évidente ; 2 Observation des fonctions coefficients ; 3 Méthode de Lagrange (dite méthode de variation de la constante). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 316 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Technique 1 : Vérification d’une solution suggérée Méthodologie 317 (Recherche d’une solution particulière à une ED affine par vérification d’une solution suggérée) Évaluer la partie gauche et droite de l’ED en remplaçant la fonction recherchée y par la solution suggérée et vérifier que l’égalité gauche/droite est obtenue. dy 1 + y = − 2 . On dt t 1 pourra montrer qu’une solution particulière de cette équation est yp (t) = . t Exercice 3.44. Exercice type : Résoudre l’équation (t + 1) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 317 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.2.5. - Technique 2 : Observation des coefficients Méthodologie 318 (Recherche d’une solution particulière à une ED affine par observations des fonctions coefficients) 1 Lorsque a(t), b(t) et d(t) sont la solution particulière des constantes, est une fonction constante yp (t) = C te , la valeur de la constante étant choisie pour que cette fonction soit solution de l’ED. 2 Lorsque d(t) est un polynôme, la solution particulière yp (t) est un polynôme. Le degré du polynôme est choisi pour être le maximum entre l’ordre de l’ED et le degré du plus haut monôme présent dans l’ED ; les coefficients du polynôme sont à déterminer pour que le polynôme recherché soit solution de l’ED. 3 Lorsque d(t) est défini par des fonctions trigonométriques, autrement dit, + β sin(ωt), la solution particulière est de la forme d(t) = α cos(ωt) yp (t) = θ cos(ωt) + µ sin(ωt) . La pulsation ω se lit directement sur la fonction-coefficient d(t), tandis que les coefficients θ et µ sont à déterminer pour que yp (t) soit solution de Mathématiques l’ED. pour les RT, Modules M1, M2 et M3 318 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Exercice type Exercice 3.45. Exercice type : Résoudre les ED suivantes : 1 dy + 2y = 3 dt 2 dy + 2y = 2 − 4t 2 dt 3 dy + 2y = − sin(t) dt Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 319 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.2.5. - Technique 3 : Méthode de variation de la constante ou de Lagrange Théorème 319 (Méthode de variation de la constante ou de Lagrange) Soit yg ,λ (t) = λ exp P(t) l’expression de l’ED la solution générale de dy homogène associée à l’ED affine (E4 ) a(t) + b(t)y = d(t) avec λ dt une constante réelle et P(t) une fonction (qu’on rappelle être une b(t) primitive de p(t) = − ). a(t) Alors l’ED (E4 ) admet une solution particulière de la forme yp (t) = λ(t) exp P(t) avec λ(t) est une fonction de la variable t dérivable. d(t) La fonction λ(t) est d’ailleurs une primitive de − exp − P(t) . a(t) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 320 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Méthodologie Méthodologie 320 (Recherche d’une solution particulière à une ED affine par la méthode de variation de la constante) Connaissant yg ,λ (t) = λ exp P(t) la solution générale de l’ED homogène associée à l’ED affine, 1 poser yp (t) = λ(t) exp P(t) en remplaçant λ par une fonction inconnue λ(t) ; 2 remplacer y (t) par yp (t) dans l’ED affine pour rechercher une seconde (autre) ED portant sur la fonction λ(t) ; 3 résoudre l’ED portant sur λ(t) ; 4 conclure sur la solution particulière. Exercice 3.46. Exercice type : Méthode de Lagrange : Résoudre l’ED dy + 2y = 2e −t . dt Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 321 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Conclusion : Résoudre une ED affine du 1er ordre Méthodologie 321 (Résoudre une ED affine du 1er ordre sans CL) 1 2 dy + b(t)y = 0 associée à l’ED affine ; dt identifier son type (parmi ED linéaire à coefficients constants, ED linéaire à coefficients non constants ) puis la résoudre en utilisant la méthodologie adéquate (312, 305 ) pour trouver la solution générale yg ,λ (t) = λ exp P(t) ; Introduire l’ED homogène a(t) Déterminer une solution particulière yp (t) de l’ED affine en utilisant : la méthodologie 317 de vérification d’une solution ; la méthodologie 318 d’observations des coefficients ; la méthodologie 320 de variation de la constante ; 3 Conclure sur toutes les solutions de l’ED en ajoutant les solutions obtenues en (1) et (2). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 322 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Conclusion : Résoudre une ED affine du 1er ordre Méthodologie 322 (Résoudre une ED affine du 1er ordre avec CL) 1 Trouver la solution générale de l’ED affine du 1er ordre en utilisant la méthodologie 321 et dépendante d’un degré de liberté λ variant dans R ; 2 Remplacer les données fournies par la CL dans la solution générale pour obtenir une équation dépendante de λ ; 3 Résoudre cette équation pour déterminer λ. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 323 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.5. - Exercices type dy Exercice 3.47. Exercice type : On considère l’ED (1 + t 2 ) − ty = 1. Trouver dt toutes les solutions de cette ED, puis la solution lorsqu’on impose la CL y (1) = 0 . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 324 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.48. ED affine : On considère l’équation différentielle (E) donnée par ty 0 − y = ln(t), où y désigne une fonction de la variable réelle, définie et dérivable sur un intervalle ]0; +∞[ : 1 Quel est le type de l’équation différentielle (E) ? 2 Donner et résoudre, sur l’intervalle ]0; +∞[, l’équation différentielle homogène. 3 Vérifier que la fonction h, définie pour tout réel t appartenant à l’intervalle ]0; +∞[ par h(t) = − ln(t) − 1 est une solution particulière de l’équation (E). 4 Déduire des questions précédentes l’ensemble des solutions de (E). 5 Donner finalement la solution y (t) de (E) telle que y (1) = 0. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 325 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.49. BTS 2005 : On considère l’équation différentielle (E) donnée 1 par (1 + t)y 0 + y = , où y est une fonction de la variable réelle t, définie 1+t et dérivable sur ] − 1; +∞[ et y 0 sa fonction dérivée. 1 2 Démontrer que les solutions de l’équation différentielle (E0 ) définies par k (1 + t)y 0 + y = 0 sont les fonctions définie par h(t) = où k est une 1+t constante réelle quelconque. ln(1 + t) Soit g la fonction définie sur ] − 1; +∞[ par : g (t) = . 1+t Démontrer que la fonction g est une solution particulière de l’équation différentielle (E). 3 En déduire l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E). 4 Déterminer la solution f de l’équation différentielle (E) qui vérifie la condition initiale f (0) = 2. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 326 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.50. ED affine : On considère l’équation différentielle (E) donnée par 1 0 où y est une fonction de la variable t, définie et (1 + t)y − y = ln 1+t + dérivable sur R . 1 Quel est le type de l’équation différentielle (E) ? 2 Déterminer les solutions de l’équation homogène associée à (E). 3 Soit h la fonction définie sur R+ par h(t) = ln(1 + t) + c où c est une constante réelle. Déterminer c pour que h soit une solution particulière de (E). 4 En déduire l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E). Tracer rapidement le graphe de quelques solutions. 5 Déterminer la solution de (E) dont la courbe représentative passe par l’origine du repère. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 327 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.51. ED affine avec recherche de solutions particulières par observation des coefficients : Résoudre les équations différentielles portant sur la fonction y de la variable t suivantes : 1 y 0 − 2y = t + 1 3 y 0 + y = t 2 + 3t − 1 2 y 0 − 2y = cos(3t) t 4 y 0 + y = 3 sin 2 Exercice 3.52. Autour de la variation de la constante : Dans cet exercice, y désigne une fonction de la variable réelle t. dy 1 + y = e 2t Résoudre dt dy 2 Résoudre + y = e −t dt dy 3 Résoudre + y = e 2t + e −t + 1 + t en utilisant le principe de linéarité dt des solutions Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 328 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.53. Un peu de mécanique : Un embrayage vient appliquer, à l’instant t = 0, un couple résistant constant sur un moteur dont la vitesse à vide est de 150 rad/s. On note ω(t) la vitesse de rotation du moteur à l’instant t. La fonction ω(t) est solution de l’équation différentielle 1 0 (E) y (t) + y (t) = 146, où y désigne une fonction dérivable de la variable 200 réelle positive t. 1 2 3 Déterminer la solution générale de l’ED (E). On cherchera une solution particulière constante. Sachant que ω(0) = 150, montrer que ω(t) = 146 + 4e −200t pour tout t ∈ [0, +∞[. On note ω∞ = lim ω(t). Déterminer la perte de vitesse ω(0) − ω∞ due t→+∞ au couple résistant. 4 On considère que la vitesse du moteur est stabilisée lorsque l’écart relatif ω(t) − ω∞ est inférieur à 1%. Calculer le temps mis par le moteur pour ω∞ stabiliser sa vitesse. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 329 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.54. BTS Groupement A 2000 : Un système physique est régi par dv 1 df l’équation différentielle (E1 ) donnée par + v= , où v est une dt RC dt fonction de la variable t à déterminer, R et C sont des constantes positives et f est la fonction de la variable t connue. Partie 1 : On suppose dans cette partie que la fonction f est définie pour tout 0 si t < 0 réel t par f (t) = où V0 est une constante réelle strictement V0 si t ≥ 0 positive (V0 > 0). df 1 Calculer pour t appartenant à ] − ∞; 0[ puis résoudre l’ED (E1 ) sur dt ] − ∞; 0[ avec la condition limite v (0− ) = lim v (t) = 0. t→0− 2 df Calculer pour t appartenant à ]0; +∞[ puis résoudre l’ED (E1 ) sur dt ]0; +∞[ avec la condition limite v (0+ ) = lim v (t) = V0 . t→0+ 3 Étudier sur ] − ∞; 0[∪]0; +∞[ les variations de la fonction v . Tracer la représentation graphique de v en fonction de t pour t réel non nul. On pourra prendre pour réaliser ce graphique RC = 1 et V0 = 2. Partie 2: La fonction échelon unité U est définie par Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 0 si t < 0 U(t) = . On suppose maintenant que la fonction f est définie 1 si t ≥ 0 330 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.2.6. - Exercices de TD Exercice 3.55. Changement de variable dans une ED : Résoudre les équations différentielles de la fonction y suivantes en faisant le changement de variable proposé (z(t) désignant une fonction de la variable t) : 1 ty 0 + t = 2t + 3 z(t) = ty (t) 2 ty 0 − y = t y (t) = tz(t) Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 331 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.1. - ED du 2ème ordre Définition 323 (ED du 2ème ordre) Une équation différentielle du 2ème ordre est une équation fonctionnelle comportant une fonction y inconnue de la variable t, sa dy d 2y dérivée y 0 = , sa dérivée seconde y 00 = 2 et des fonctions connues dt dt de t. Exemple 324 (Une ED de 2d ordre) t d 2y dy +3 + (1 − t)y = cos(t) dt 2 dt Remarques : Une solution y d’une ED du 2d ordre est nécessairement dérivable à l’ordre 2. Les solutions de l’ED auront 2 degrés de liberté λ et µ, qui pourront être fixés par 2 CLs. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 332 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.1. - Classification des ED du 2ème ordre Définition 325 (Catégories d’ED du 2ème ordre) On dénombre différentes catégories d’ED du 2ème ordre, parmi lesquelles : 1 2 les ED linéaires (du 2ème ordre), qui sont les équations de la forme d 2y dy a(t) 2 + b(t) + c(t)y = 0 ; dt dt les ED affines (du 2ème ordre), qui sont de la forme d 2y dy a(t) 2 + b(t) + c(t)y = d(t) ; dt dt avec a(t), b(t), c(t), d(t) 4 fonctions telles que a(t) et d(t) ne soient pas nulles. Remarque : Ici, on ne s’intéresse qu’aux ED linéaires et affines du 2ème ordre à coefficients constants. Ce sont les EDs pour lesquelles a(t) = a = C te (non le b(t) = b = C te , c(t) = c = C te mais d(t) une fonction (non nulle mais non nécessairement constante) de t. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 333 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - ED linéaire du 2ème ordre à coeffs constants Définition 326 (ED linéaire du 2ème ordre à coeffs constants) Les ED linéaires du 2ème ordre à coefficients constants sont les équations d 2y dy (E5 ) de la forme a 2 + b + c = 0 avec : dt dt a une constante réelle non nulle ; b et c deux constantes réelles. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 334 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Exemples Exemple 327 (Des ED) d 2y dy 1 + 2 −3 y = 0 est une ED linéaire à coefficients constants. 2 dt dt a c 0 b y dy d 2y +2 = 0 n’est pas linéaire. dt 2 dt non linéaire d 2y dy +2 + dt 2 dt t2 y = 0 n’est à coefficients constants. 6= C te dy d 2y +2 + 3y = dt 2 dt 2 n’est pas linéaire. 6= 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 335 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Équation caractéristique Définition 328 (Équation caractéristique (EC) associée à une ED linéaire du 2ème ordre à coefficients constants) L’équation caractéristique associée à une ED linéaire du 2ème ordre à coefficients constants (E5 ) est l’équation polynômiale de la variable x . définie par ax 2 + bx + c = 0 Remarque : Les solutions de l’ED (E5 ) sont dépendantes des solutions de l’EC (E6 ) (qui sont les racines d’un polynôme de degré 2) et donc du discriminant ∆ = b 2 − 4ac . Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 336 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Solutions Théorème 329 (Solutions d’une ED linéaire du 2ème ordre à coefficients constants lorsque ∆ > 0) 2 Lorsque l’EC est de discriminant > 0 et admet deux √ ∆ = b − 4ac √ −b − ∆ −b + ∆ racines réelles x1 = et x2 = , les solutions de l’ED 2a 2a linéaire du 2ème ordre (E ) forment la famille de fonctions 5 F = y (t) = λ exp (x1 t) + µ exp (x2 t) /λ, µ ∈ R . Remarque : Les solutions sont dépendantes de deux degrés de liberté λ et µ qui pourront être fixés à l’aide de 2 CLs. Exercice 3.58. Exercice type : ED linéaire du 2ème ordre : 1 Trouver toutes dy d 2y les solutions de l’ED +2 − 3y = 0. 2 Quelle est la solution de l’ED dt 2 dt lorsqu’on impose les 2 CL y (0) = 0 et y 0 (0) = 1 ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 337 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Solutions Théorème 330 (Solutions d’une ED linéaire du 2ème ordre à coeff. constants lorsque ∆ = 0) Lorsque l’EC est de discriminant ∆ = b 2 − 4ac = 0 et admet une unique −b , les solutions de l’ED linéaire du 2ème racine réelle double x0 = 2a ordre (E5 ) forment la famille de fonctions F = y (t) = (λ + µt) exp (x0 t) /λ, µ ∈ R . Exercice 3.59. Exercice type : ED linéaire du 2ème ordre : 1 Trouver toutes d 2y dy 1 + y = 0. 2 Quelle est la solution de l’ED les solutions de l’ED + dt 2 dt 4 lorsqu’on impose les 2 CL y (0) = 0 et y 0 (0) = 1 ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 338 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Solutions Théorème 331 (Solutions d’une ED linéaire du 2ème ordre à coefficients constants lorsque ∆ < 0) Lorsque l’EC est de discriminant p ∆ = b 2 − 4ac < 0 et p admet deux −b + i |∆| −b − i |∆| racines complexes x1 = et ρ2 = , les 2a 2a solutions de linéaire du 2ème ordre (E5 ) forment la famille de l’ED fonctions F = y (t) = exp (τ t) (λ cos(ωt) + µ sin(ωt)) /λ, µ ∈ R p |∆| b et ω = . Cette famille peut également s’écrire avec τ = − 2a 2a F = {y (t) = λ exp(τ t) cos (ωt + φ) /λ, φ ∈ R} . Exercice 3.60. Exercice type : ED linéaire du 2ème ordre : 1 Trouver toutes d 2y dy les solutions de l’ED + y = 0. 2 Quelle est la solution de l’ED + dt 2 dt lorsqu’on impose les 2 CL y (0) = 0 et y 0 (0) = 1 ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 339 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Méthodologies de résolution Méthodologie 332 (Résoudre une ED linéaire du 2ème ordre à coeffs constants sans CL) dy d 2y +b +c =0 ; 2 dt dt 1 Vérifier le type de l’ED et l’écrire de la forme a 2 Déterminer l’EC associé puis calculer son discriminant ∆ et ses racines ; Suivant le signe de ∆, déduire que les solutions générales de l’ED sont : 3 Si ∆ > 0, y (t) = λ exp (x1 t) + µ exp (x2 t) avec x1 , x2 racines de l’EC ; Si ∆ = 0, y (t) = (λ + µt) exp (x0 t) avec x0 racine de l’EC ; Si ∆ < 0, y (t) = exp (τ t) (λ cos(ωt) + µ sin(ωt)) avec τ ± iω racines de l’EC ; où les deux degrés de liberté λ et µ sont des réels quelconques. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 340 / 354 Calcul intégral Équations différentielles M3. 11.3.2. - Méthodologies de résolution Méthodologie 333 (Résoudre une ED linéaire du 2ème ordre à coeffs constants avec CL) 1 Trouver toutes les solutions de l’ED en utilisant la méthodologie 332 dépendantes des deux degrés de liberté λ et µ ; 2 Remplacer les données fournies par les 2 CLs dans la solution générale pour obtenir un système d’équations dont les inconnues sont λ et µ ; 3 Résoudre ce système pour trouver λ et µ et conclure sur la solution. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 341 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Exercices de TD Exercice 3.61. ED linéaires : Résoudre les ED suivantes, où y est une fonction de la variable réelle t : 1 3y 00 + y 0 − 4y = 0 2 y 00 + 2y 0 + y = 0 3 y 00 + y 0 + y = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 342 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.2. - Exercices de TD Exercice 3.62. ED linéaires : Résoudre les problèmes suivants, où y est une fonction de la variable réelle t : 00 00 0 0 −y − y + 2y = 0 y + 2y + y = 0 y (0) = 0 y (1) = −1 1 2 0 0 y (0) = 1 y 00(1) =2 0 y +ω y =0 00 0 4y + 4y + y = 0 y (0) =1 y (0) = 0 3 4 avec ω ∈ R 1 0 0 y (0) = 1 =0 y ω 00 0 y − y + 2y = 0 y (0) = 1 5 0 y (0) = 0 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 343 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - ED affine du 2ème ordre à coeff. constants Définition 334 (ED affine du 2ème ordre à coefficients constants) Les équations différentielles affines du 2ème ordre à coefficents constants sont les équations (E6 ) de la forme 2 dy d y + cy = d(t) avec : a 2 +b dt dt a une constante réelle non nulle ; b et c deux constantes réelles ; d(t) une fonction de la variable t différente de la fonction nulle. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 344 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exemples Exemple 335 (Des ED) d 2y dy 2 − + 6 y = t 2 − 1 est une ED affine du 2d ordre à coeffs 2 dt dt a c b d(t) constants. d 2y dy y −t + 6y = 0 n’est pas une ED affine du dt 2 dt te 6= 0 non linéaire 6= C 2ème ordre à coeffs constants. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 345 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Solutions Théorème 336 (Solutions d’une ED affine du 2ème ordre à coefficients constants) Les solutions d’uneED affine du 2ème ordre à coefficients constants (E6 ) forment la famille F = {y (t) = yg ,λ,µ (t) + yp (t)/λ, µ ∈ R} où : 1 2 yg ,λ,µ (t) est la solution générale de l’ED homogène associée à l’ED 2 d y dy affine notée (Ẽ6 ) et définie par a 2 + b + cy = 0 . Elle se résout dt dt à l’aide de la méthodologie 332. yg ,λ,µ (t) est dépendante de 2 degrés de liberté λ et µ (réels quelconques). y p (t) est une solution particulière de l’ED affine d 2y dy +b + cy = d(t) recherchée avec : 2 dt dt a Méthodologie 317 de vérification d’une solution suggérée ou d’une solution évidente. Méthodologie 318 d’observation des fonctions coefficients. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 346 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Méthodologies de résolution Méthodologie 337 (Résoudre une ED affine du 2ème ordre à coefficients constants sans CL) 1 Vérifier le type de l’ED et l’écrire sous la forme 2 d y dy a 2 +b + cy = d(t) ; dt dt 2 3 dy d 2y Introduire l’ED homogène a 2 + b + cy = 0 (associée à l’ED dt dt affine) puis la résoudre en utilisant la méthodologie 332 pour trouver la solution générale yg ,λ,µ (t) ; Déterminer une solution particulière yp (t) de l’ED affine en utilisant : la méthodologie 317 de vérification d’une solution ; la méthodologie 318 d’observations des coefficients ; 4 Conclure sur toutes les solutions de l’ED en ajoutant les solutions obtenues en (1) et (2). Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 347 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Méthodologies de résolution Méthodologie 338 (Résoudre une ED affine à coefficients constants du 2ème ordre avec CL) 1 Trouver la solution générale de l’ED affine du 2eme ordre en utilisant la méthodologie 321 et dépendante de deux degrés de liberté λ et µ variant dans R ; 2 Remplacer les données fournies par la CL dans la solution générale pour obtenir un système d’équations dont les inconnues sont λ et µ ; 3 Résoudre ce système pour déterminer λ et µ et trouver la solution. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 348 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exercice type Exercice 3.63. Exercice type : ED affine du 2ème ordre : 1 Trouver toutes les dy d 2y +2 solutions de l’ED − 3y = te t . On pourra rechercher une solution dt 2 dt particulière sous la forme P(t)e t avec P(t) un polynôme. 2 Quelle est la solution de l’ED lorsqu’on impose les 2 CL y (0) = 0 et y 0 (0) = 1 ? Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 349 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exercices de TD Exercice 3.64. BTS 2006 : On considère l’équation différentielle (E) donnée par y 00 − 3y 0 − 4y = −5e −t , où y est une fonction de sa variable t, définie et deux fois dérivable sur R, y 0 la fonction dérivée de y et y 00 la fonction dérivée seconde de y . 1 2 Donner l’équation homogène associée à (E) et déterminer ses solutions. Soit h la fonction définie sur par h(t) = te −t . Démontrer que la fonction h est une solution particulière de l’équation différentielle (E). 3 En déduire l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E). 4 Déterminer la solution f de l’équation différentielle (E) qui vérifie les conditions initiales f (0) = 2 et f 0 (0) = −1. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 350 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exercices de TD Exercice 3.65. ED du 2d ordre : Soit l’ED (E) y 00 + 2y 0 + 2y = sin(ωt) où y désigne une fonction de la variable réelle t et ω un réel non nul. 1 Écrire et résoudre l’équation homogène associée à (E). 2 Montrer que (E) admet une solution particulière de la forme y1 (t) = a cos(ωt) + b sin(ωt), en trouvant les valeurs de a et b en fonction de ω. 3 Donner la solution générale de (E). 4 Trouver une solution qui vérifie les conditions initiales suivantes : y (0) = 0 et y 0 (0) = 0. Tracer la représentation graphique de la fonction solution dans le cas particulier ω = 2. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 351 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exercices de TD Exercice 3.66. ED affines : Résoudre les problèmes suivants, où y est une fonction de la variable réelle t : 00 0 −y − y + 2y = 1 y (0) = 0 1 0 =1 y (0) 00 0 −t 4y + 4y + y = 2(t − 4)e y (0) = 1 3 0 y (0) = 0 00 y + y 0 − 6y = −6t 2 + 2t − 4 y (0) = 0 2 0 y (0) = 1 Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 352 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.3.3. - Exercices de TD Exercice 3.67. Une ED affine avec second membre exponentiel : Résoudre l’ED y 00 − 2y 0 + y = e t . On pourra rechercher une solution particulière sous la forme At 2 e t avec A une constante réelle à déterminer. Exercice 3.68. Changement de variable : Résoudre l’ED ty 00 + (t + 2)y 0 + (t + 1)y = 0 en faisant le changement de variable z(t) = ty (t) où z(t) est une fonction de la variable t. Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 353 / 354 Équations différentielles Calcul intégral M3. 11.4. - Synthèse Les ED du M3 ED du 2d ordre ED du 1er ordre dy avec y et dt avec y , dy d 2y et dt dt 2 ED à variables séparées (poursuites d’études) ED affine ED linéaire (à coeffs non constants) dy (E2 ) a(t) + b(t)y = 0 dt Solution gale avec méthod. 305 : y (t) = λ exp P(t) avec P(t) primitive de p(t) = b(t) − a(t) Solution avec CL avec méthod. 306 : solution de la méthod. 305 avec λ déterminé pour vérifier la CL ED linéaire à coeffs constants dy (E3 ) a + by = 0 dt Solution gale avec méthod. 312 : y (t) = λ exp x0 t avec x0 solution de l’EC ax + b=0 Solution avec CL avec méthod. 313 : solution de la méthod. 312 avec λ déterminé pour vérifier la CL (E4 ) a(t) dy + b(t)y = d(t) dt Solution gale avec méthod. 321 : y (t) = yg ,λ (t) + yp (t) avec : • yg ,λ (t) solution gale de l’ED homogène dy associée a(t) + b(t)y = 0 (via dt méthod. 305 ou 312) • yp (t) solution particulière de l’ED affine recherchée avec : Méthod. 317 : Vérification d’une solution proposée, Méthod. 318 : Observation des fonctionscoefficients, Méthod. 320 : Variation de la constante Solution avec CL avec méthod. 322 : solution de la méthod. 321 avec λ déterminé pour vérifier la CL ED linéaire à coeffs constants (E5 ) a d 2y dy +b +c =0 dt 2 dt Solution gale avec méthod. 332 : étant donnée l’EC associée ax 2 + bx + c = 0 de discriminant ∆, • Cas ∆ > 0 : y (t) = λ exp (x1 t) + µ exp (x2 t) avec x1 , x2 solutions réelles de l’EC • Cas ∆ = 0 : y (t) = (λ + µt) exp (x0 t) avec x0 solution de l’EC • Cas ∆ < 0 : y (t) = exp (τ t) (λ cos(ωt) + µ sin(ωt)) avec τ ± jω solutions complexes de l’EC Solution avec CL avec méthod. 333 : solution de la méthod. 332 avec λ et µ déterminés par un système d’équations pour vérifier les 2 CL ED affine (E6 ) a d 2y dy +b + cy = d(t) dt 2 dt Solution gale avec méthod. 337 : y (t) = yg ,λ,µ (t) + yp (t) avec • yg ,λ,µ (t) solution gale de l’ED homogène dy d 2y + cy = 0 associée a 2 + b dt dt • yp (t) solution particulière de l’ED affine recherchée avec : Méthod. 317 : Vérification d’une solution proposée, Méthod. 318 : Observation des fonctionscoefficients Solution avec CL avec méthod. 338 : solution de la méthod. 337 avec λ et µ déterminés par un système d’équations pour vérifier les 2 CL Mathématiques pour les RT, Modules M1, M2 et M3 354 / 354