Correction DM 5 (CCP TSI 2016) gilbert.primet 13 Janvier 2017 L’énoncé étant très détaillé, je corrigerai succintement un certain nombre de questions 1 Problème 1 1.1 1.1.1 1. Calcul immédiat 2. On déduit du calcul précédent que x2 − x + 1 > 0 pour tout x réel donc f est bien définie sur R. On en déduit alors par récurrence que un est bien défini pour tout n ∈ N. 2 3. Si x ∈ [0, 1], alors x − 12 ∈ [− 12 , − 12 ], donc x − 12 ∈ [0, 14 ], d’où le résultat. 4. [0, 1] est stable par f , donc on obtient le résultat par récurrence sur n ∈ N puisque u0 ∈ [0, 1]. 1.1.2 1. La racine carrée est dérivable sur R∗+ , d’où le résultat par les théorèmes usuels puisque les fonctions polynômes sont dérivables. 2x − 1 ∀x ∈ R∗+ f 0 (x) = √ 2 x2 − x + 1 f décroît donc sur [0, 12 ] de 1 à 2. ∀x ∈ [0, 1] f (x) − x 3. On utilise x2 − x + √ 3 2 et croît sur [ 21 , 1] de d’où = √x1−x 2 −x+1 1 > 34 d’après la √ 3 2 à 1. le résultat. première question, et −1 6 2x − 1 6 1 donc |2x − 1| 6 1 pour x ∈ [0, 1]. 1.1.3 1. f (1) = 1 2. f est continue,dérivable sur [0, 1], et : 1 ∀x ∈ [0, 1] |f 0 (x)| 6 √ 3 donc, d’après l’inégalité des accroissements finis : 1 ∀(x, y) ∈ [0, 1]2 |f (y) − f (x)| 6 √ |y − x|. 3 Si x = 1, alors f (x) = 1, et si y = un ∈ [0, 1], alors f (y) = un+1 , d’où le résultat. n 3. Par récurrence : ∀ n ∈ Ω|1 − un | 6 √13 |1 − u0 | n 4. √13 < 1 donc limn→∞ √13 = 0, et donc : limn→+∞ un = 1. Problème 2 Ètude d’une intégrale 1.1.4 II.1 Z 0 A e−t dt = 1 − eA donc Z A lim A→+∞ e−t dt = 1 = I0 . 0 II.2 0 a) On effectue une intégration par parties en posant f (t) = tn+1 , f 0 (t) = (n + 1)tn , g 0 (t) = e−t , g(t) = −e −t . f, g sont de classe C 1 . b) limA→∞ An+1 eA = 0. (C’est une limite remarquable). c) En faisant tendre n vers +∞ : Z lim n→∞ A tn+1 e−t dt = (n + 1) lim tn e−t dt = (n + 1)In n→∞ 0 (On sait que cette dernière limite est finie). Donc R +∞ 0 tn+1 e−t dt converge et In+1 = (n + 1)In . II.3 Montrons alors par récurrence que pour tout entier naturel n, In converge et vaut n!. C’est vrai pour n = 0 puisque I0 converge et 0! = 1. Soit n ∈ N. On suppose que In converge et vaut n! . Alors In+1 converge et In+1 = (n + 1)In = (n + 1)n! = (n + 1)!. Étude d’un produit scalaire. II.4 P (t)Q(t)e−t est une combinaison linéaire de termes de la forme tn e−t , dont les intégrales sur [0, +∞[ convergent. Donc R +∞ P (t)Q(t)e−t dt converge. *II.5 L’application (P, Q) 7→ hP, Qi est bien définie d’après la question précédente. Elle est linaire 0 à gauche par linéarité de l’intégrale : Z +∞ ∀P1 , P2 , Q) ∈ R3 [X]3 , ∀λ ∈ R h, λP1 + P2 , Qi = (λP1 + P2 )(t)Q(t)e−t dt 0 Z +∞ Z +∞ =λ P1 (t)Q(t)e−t dt + P2 (t)Q(t)e−t dt 0 0 = λhP1 , Qi + hP2 , Qi Donc, d’après la symétrie, h, i est bilinéaire. Par positivité de l’intégrale et de la fonction à intégrer : Z +∞ ∀P ∈ R3 [X] , P i = P 2 (t)e−t dt > 0 0 Enfin, si cette dernière intégrale est nulle, alors la fonction à intégrer étant positive ou nulle, et continue, on a, par théorème du cours : ∀t ∈ R∗+ P (t)2 e−t = 0, donc ∀t ∈ R∗+ P (t) = 0. P qui s’annule une infinité de fois est donc le polynôme nul. On a donc bien : ∀P ∈ R3 [X] hP, P i = 0 ⇒ P = 0. d’où le caractère « défini ». On définit donc bien un produit scalaire. Construction d’une base orthogonale 1.2 II.6 On vérifie sans problème que pour tout P ∈ R3 [X]Φ(P ) est un polynôme réel de degré inférieur ou égal à 3, puisque P 0 et P ” sont des polynômes de degré inférieur à 2. Par linéarité des dérivations, on vérifie que Φ est linéaire. C’est donc un endomorphisme de R3 [X]. II.7 On obtient sans problème Φ(1) = 0, Φ(X) = 1 − X, Φ(X 2 ), Φ(X 3 ) = 6X 2 + 2X 2 (1 − X) = 9X 2 − 3X 3 . D’où la matrice dans la base canonique (1, X, X 2 , X 3 ) de R3 . II.8 Cette matrice est triangulaire supérieure. Les valeurs propres sont les éléments diagonaux 0, −1, −2, −3. Elles sont toutes simples dans le polynôme caractéristique X(X + 1)(X + 2)(X + 3) qui est scindé. Donc Φ est diagonalisable et les sous-espaces propres sont de dimension 1. II.9 1. Pour λ = 0, P0 = 1 est vecteur propre d’après la matrice de l’application. 2. Pour λ = −1, on trouve P1 = X − 1. 3. Poyr λ = −2, on cherche le polynôme propre sous la forme a0 + a1 X + a2 X 2 + a3 X 3 .On obtient à l’aide de la matrice : P2 = X 2 − 4X + 2 4. Pour λ = 3, on obtient de même à l’aide de la matrice : P3 = X 3 − 9X 2 + 18X − 6. II.10 a) f est prduit de fonctions de classe C 1 donc de classe C 1 . On trouve : f 0 (t) = e−t Φ(t) b) Évident d’après la question précédente. c) On applique le théorème d’intégration par parties. f et Q sont de classe C 1 , f (0)Q(0) = 0 = lim f (t)Q(t). t→+∞ On trouve donc : +∞ Z 0 hΦ(P ), Qi = − Z +∞ f (t)Q (t)dt = − 0 tP 0 (t)Q0 (t)dt 0 On est certain que cette dernière intégrale converge par le théorème d’intégration par parties. d) Cette dernière expression est symétrique en P et Q, donc en inversant les rôles de P et Q, on obtient : hΦ(P ), Qi = hP, Φ(Q)i. On traduit cette propriété en disant que Φ est symétrique. II.11 hΦ(Pi ), Pj i = h−iPi , Pj i = −ihPi , Pj i. hPi , Φ(Pj )i = hPi , −jPj i = −jhPi , Pj i. D’où par soustraction : (i − j)hPi , Pj i = 0. Comme i − j 6= 0, on obtient : hPi , Pj i = 0. II.12 On sait déjà que (P0 , P2 , P2 , P3 ) est un base de vecteurs propres de Φ, puisque celui-ci est diagonalisable et que les sousespaceS propres sont de dimension 1. D’après la question précédente, ils sont deux à 2 orthogonaux. On aurait pu aussi dire que (P0 , P2 , P2 , P3 ) est une famille orthogonale de vecteurs non nuls, donc est libre. C’est une base de R3 [X] qui est de dimension 4. Problème III III.1 X0 suit la loi certaine égale à 2 donc E(X0 ) = 2 et V (X0 ) = 0. III.2 Appelons Yn l’événement : la première ampoule est allumée à l’instant n, et Zn l’événement : la deuxième ampoule est allumée à l’instant n. Xn = 2 est donc l’événement Yn ∩ Zn . On a PYn ∩Zn (Yn+1 ) = 21 = PYn ∩Zn (Zn+1 ). Donc, par indépendance des ampoules :PYn ∩Zn (Yn+1 ∩ Zn+1 ) = 41 . De même : (Xn+1 = 2) = (Yn+1 ∩ Zn+1 ) ] (Yn+1 ∩ Zn+1 ). Donc : PXn =2 (Xn+1 = 2) = PYn ∩Zn (Yn+1 ∩ Zn+1 )) + PYn ∩Zn (Yn+1 ∩ Zn+1 ) = 1 1 1 + = . 4 4 2 III.3 PXn =2 (Xn+1 = 0) = 0, PXn =0 (Xn+1 = 0) = 1. 1 4 ., PXn =1 (Xn+1 = 2) = 0, PXn =1 (Xn+1 = 1) = 1 2, PXn =0 (Xn+1 = 2) = PXn =0 (Xn+1 = 1) = III.4 Les événements (Xn = k), k = 1, 2, 3 forment un système complet d’événements. Donc ∀k ∈ {0, 1, 2} P (Xn+1 = k) = 3 X PXn =j (Xn+1 = k)P (Xn = j). j=0 On obtient : 1 1 P ((Xn+1 = 0)) = P (Xn = 0) + P (Xn+1 = 1) + P (Xn+1 = 2). 2 4 1 1 P ((Xn+1 = 1)) = P (Xn+1 = 1) + P (Xn+1 = 2). 2 2 1 P ((Xn+1 = 2)) = P (Xn+1 = 2). 4 Ceci se traduit par la relation matricielle Un+1 = AUn . (On lit les coefficients en ligne). III.5 a) On identifie comme il est d’usage une matrice carrée d’ordre 1 avec son unique terme. On a alors : L1 Un = 2 X kP (Xn = k) = E(Xn ). k=0 b) L1 A = (0 1 2 1) = 12 L1 . On a alors : E(Xn+1 ) = L1 Un+1 = L1 AUn = c) La suite (E(Xn )) est géométrique de raison 1 2 1 1 L1 Un = E(Xn ). 2 2 et donc : ∀n ∈ N E(Xn ) = 1 1 E(X0 ) = n−1 . 2n 2 III.6 a) E(Xn2 ) = 2 X k 2 P (Xn = k) = L2 Un . k=0 b) L2 A = (0 1 1 3 ) = (L1 + L2 ). 2 2 4 c) On a donc pour tout entier naturel n : 2 E(Xn+1 = L2 AUn = d) 1 4 un + 1 n+1 2 =2 1 n+1 2 1 1 1 (L2 Un + L1 Un = E(Xn2 ) + n+1 . 4 4 2 = un+1 e) En retranchant membre à membre les résultats des deux questions précédentes, on obtient : ∀n ∈ N, vn+1 = 1 vn . 4 f ) On a donc ∀n ∈ N vn = Donc E(Xn2 ) = vn + un = 1 2n−1 + 1 1 2 v0 = n (4 − u0 ) = n . 4n 4 4 2 4n III.7 On a alors : ∀n ∈ N, V (Xn ) = E(Xn2 ) − E(Xn )2 = 1 2n−1 + 2 4n − 1 4n−1 = 1 2n−1 − 2 4n .