MARKETING ■Guide de l’enseignant
© 2008 Les Éditions de la Chenelière inc. 3
CHAPITRE 09 ■Le prix
Question 6
La politique d’écrémage consiste à fixer un prix relativement élevé
pour un produit lors de son introduction, de manière à ne toucher
au début qu’une clientèle limitée. Par la suite, on réduit le prix de
façon graduelle afin de vendre le produit à différents segments du
marché. Avec une telle politique, on s’adresse d’abord aux individus
appartenant aux couches sociales élevées de la société, pour qui
le prix a moins d’importance et qui consentent à payer le produit
plus cher. Par la suite, en réduisant les prix, on rejoint les
consommateurs qui sont plus sensibles à cette variable.
Le fabricant d’appareils peut opter pour cette politique lors de
l’introduction d’une nouvelle technologie. Ce fut le cas au milieu
des années 1990 avec les pellicules photos APS. Étant donné
leurs particularités (mise en place automatique dans l’appareil,
rembobinage automatique), des appareils spécifiques ont été
conçus, plus simples à utiliser que les «reflex», mais aussi plus
coûteux. Il faut toutefois avouer que cette technologie n’a pas
séduit les consommateurs comme elle était censée le faire.
Aujourd’hui, ce même fabricant peut opter pour des appareils
numériques présentant des atouts: stockage quasi illimité des
photos sur cartes mémoire, transfert sur ordinateur, envoi par
courrier électronique, impression sur papier standard ou photo
avec une imprimante domestique. Cette technologie qui renvoie
les appareils traditionnels à l’âge de pierre est plus coûteuse,
mais certainement plus commode. Peu de frais connexes y sont
associés (papier, encre pour l’imprimante), et l’appareil permet
la personnalisation et le tri des photos. Avec le temps, on assiste
à une baisse du prix des appareils, même s’ils restent, en général,
bien plus chers que les modèles traditionnels.
Question 7
Oui, les facteurs psychologiques influent sur les prix, car bien
souvent, pour le consommateur, la qualité des produits est liée
au prix. Ainsi, plus le consommateur paie un produit cher, plus
il estime que ce produit est de bonne qualité, même si ce n’est
pas forcément le cas.
Question 8
Six principaux objectifs sont à considérer:
• l’objectif de survie;
• l’objectif de maximisation des profits;
•l’objectif d’atteinte d’un taux de rendement sur
les investissements;
• l’objectif d’accroissement de la part de marché;
• l’objectif de parité avec la concurrence;
• l’objectif de promotion d’une gamme de produits.
Question 9
Facteurs justifiant une hausse de prix:
• les changements dans les coûts;
• l’accroissement désiré des profits;
• le besoin de rehausser l’image du produit.
Facteurs justifiant une diminution de prix:
• causes internes: réduction des coûts; objectifs promotionnels;
• causes externes: guerre des prix; alignement des prix sur ceux
des concurrents.
Question 10
Des études montrent qu’une baisse de prix est perçue plus négati-
vement par le consommateur qu’une hausse de prix. D’après Alfred
Oxenfeld, ce dernier pourra interpréter de différentes manières
une hausse de prix:
• Il y a une très forte demande pour le produit et, si on ne l’achète
pas tout de suite, on risque de ne pas pouvoir se le procurer.
• L’article est d’une qualité exceptionnelle et ne pouvait être
rentable à l’ancien prix.
• Le fournisseur abuse les consommateurs, c’est pourquoi il fixe
son prix au maximum de ce que le marché peut tolérer.
De même qu’une baisse de prix:
• Un modèle récent va bientôt remplacer le produit.
• Le produit a un défaut et ne se vend pas.
• Des difficultés financières forcent l’entreprise à prendre
ces mesures et il se peut qu’elle ne soit plus là pour assurer
le service après-vente.
• Ce n’est certainement pas la même qualité.
PARTIE 5 RÉPONSES AUX EXERCICES PRATIQUES
EXERCICE 9.1
Quel est le bon prix?
L’objectif de cet exercice pratique est de sensibiliser l’étudiant
aux différentes politiques de fixation des prix.
À la lecture des circulaires de Métro, IGA, Sobeys, Loblaws, Super C
et Maxi pour la semaine se terminant le 4 mai 2008, tous ces
commerces utilisent des prix non arrondis. Tous les prix de Métro,
Loblaws et IGA se terminent par «9» et, le plus souvent, par «,99».
Ces trois chaînes utilisent une approche similaire lors de la fixation
des prix. Super C se différencie, pour sa part, lorsqu’il affiche des
prix pour un groupe du même produit (2/3$, 2/4$, 4/10$). Dans le
cas de Maxi, les prix ont été arrondis au dollar (1$, 2$, 3$).