CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES
FILIÈRE MP
BANQUE
ÉPREUVE ORALE
DE MATHÉMATIQUES
SESSION 2015
avec corrigés
V. Bellecave, J.-L. Artigue, P. Berger, J.-P. Bourgade, S. Calmet, A. Calvez, D. Clenet, J. Esteban,
M. Fructus, B. Harington, J.-P. Keller, M.-F. Lallemand, A. Lluel, J.-P. Logé, S. Moinier,
P.-L. Morien, S. Pellerin, V. Rayssiguier, S. Rigal, A. Walbron et A. Warin
2014, CC BY-NC-SA 3.0 FR
Dernière mise à jour : le 26/08/14
Banque épreuve orale de mathématiques session 2015, CCP-MP Mise à jour : 26/08/14
Introduction
L’épreuve orale de mathématiques des CCP, filière MP, se déroule de la manière suivante :
25 minutes de préparation sur table.
25 minutes de passage à l’oral.
Chaque sujet proposé est constitué de deux exercices :
un exercice sur 8 points issu de la banque publique accessible sur le site http://ccp.scei-concours.fr
un exercice sur 12 points.
Les deux exercices proposés portent sur des domaines différents.
Ce document contient les 113 exercices de la banque pour la session 2015 :
58 exercices d’analyse ( exercice 1 à exercice 58).
37 exercices d’algèbre (exercice 59 à exercice 95).
18 exercices de probabilités (exercice 96 à exercice 113).
Dans l’optique d’aider les futurs candidats à se préparer au mieux aux oraux des CCP, chaque exercice de la
banque est proposé, dans ce document, avec un corrigé.
Il se peut que des mises à jour aient lieu en cours d’année scolaire.
Cela dit, il ne s’agira, si tel est le cas, que de mises à jour mineures : reformulation de certaines questions pour
plus de clarté, relevé d’éventuelles erreurs, suppression éventuelle de questions ou d’exercices.
Nous vous conseillons donc de vérifier, en cours d’année, en vous connectant sur le site :
http://ccp.scei-concours.fr
si une nouvelle version a été mise en ligne, la date de la dernière mise à jour figurant en haut de chaque page.
Si tel est le cas, les exercices concernés seront signalés dans le présent document.
Remerciements à David DELAUNAY pour l’autorisation de libre utilisation du fichier source de ses corrigés des
exercices de l’ancienne banque, diffusés sur son site http://mp.cpgedupuydelome.fr
NB : la présente banque intègre des éléments issus des publications suivantes :
A. Antibi, L. d’Estampes et interrogateurs, Banque d’exercices de mathématiques pour le programme
2003-2014 des oraux CCP-MP, Éd. Ress. Pédag. Ouv. INPT,0701 (2013) 120 exercices.
http://pedagotech.inp-toulouse.fr/130701
D. Delaunay, Prépas Dupuy de Lôme, cours et exercices corrigés MPSI - MP, 2014.
http://mp.cpgedupuydelome.fr
L’équipe des examinateurs de l’oral de mathématiques des CCP, filière MP.
Contact : Valérie BELLECAVE, coordonnatrice
des oraux de mathématiques des CCP, filière MP.
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Banque épreuve orale de mathématiques session 2015, CCP-MP Mise à jour : 26/08/14
BANQUE ANALYSE
EXERCICE 1 analyse
Énoncé exercice 1
1. On considère deux suites numériques (un)nNet (vn)nNtelles que un
+vn.
Démontrer que unet vnsont de même signe à partir d’un certain rang.
2. Déterminer le signe, au voisinage de l’infini, de : un=sh 1
ntan 1
n.
Corrigé exercice 1
1. Puisque un
+vn, on peut écrire, au voisinage de +,un=vn+o(vn).
o(vn) = εnvnavec lim
n+εn= 0.
lim
n+εn= 0 donc il existe entier Ntel que : nN,n>N⇒ |εn|61
2.
Et donc n>N,|o(vn)|=|εnvn|61
2|vn|c’est à dire n>N,1
2|vn|6o(vn)61
2|vn|.
On en déduit que n>N,1
2|vn|+vn6un61
2|vn|+vn. (*)
Soit nNtel que n>N.
Premier cas : Si vn>0
Alors d’après (*), un>1
2vnet donc un>0.
Deuxième cas cas : Si vn60
Alors d’après (*), un61
2vnet donc un60.
On en déduit qu’à partir du rang N,unet vnsont de même signe.
Autre méthode :
un
+vn (εn)/ unvn=εnvnavec lim
n+εn= 0
(εn)/ un= (1 + εn)vnavec lim
n+εn= 0 ()
lim
n+εn= 0 donc il existe un entier n0tel que : nN,n>n0=⇒ |εn|61
2.
Donc, nN,n>n0=⇒ −1
26εn61
2.
On en déduit que nN,n>n0=1 + εn>1
2>0. (**)
D’après (*) et (**), pour n>n0,unet vnsont de même signe.
2. Au voisinage de +, sh(1
n) = 1
n+1
6n3+o1
n3et tan 1
n=1
n+1
3n3+o1
n3. Donc un
+1
6n3.
On en déduit, d’après 1., qu’à partir d’un certain rang, unest négatif.
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EXERCICE 2 analyse
Énoncé exercice 2
On pose f(x) = 1
(x+ 1)2(3 x).
1. Décomposer f(x)en éléments simples et en déduire la primitive Gde fdéfinie sur l’intervalle ]1; 3[ telle
que G(1) = 0.
2. Déterminer le développement en série entière en 0 de la fonction fet précisez le rayon de convergence.
3. Déduire de ce développement la valeur de G(3)(0).
Corrigé exercice 2
On pose f(x) = 1
(x+ 1)2(3 x).
1. En utilisant les méthodes habituelles de décomposition en éléments simples, on trouve :
f(x) = 1
16 ×1
x+ 1 +1
4×1
(x+ 1)2+1
16 ×1
3x.
Les primitives de fsur ]1; +3[ sont donc les fonctions Fdéfinies par :
F(x) = 1
16 ln x+ 1
3x1
4×1
(x+ 1) +Cavec CR.
De plus, F(1) = 0 C=1
8.
Donc, x]1; 3[,G(x) = 1
16 ln x+ 1
3x1
4×1
(x+ 1) +1
8.
2. D’après le cours, x7−1
x+ 1 et x7−1
(x+ 1)2sont développables en série entière à l’origine.
Le rayon de convergence de ces deux développements en série entière vaut 1. (1)
On a x]1,1[,1
1 + x=
+
P
n=0
(1)nxn.
Et, x]1,1[,1
(1 + x)2=
+
P
n=1
(1)n+1nxn1( obtenu par dérivation du développement précédent).
Enfin, 1
3x=1
31x
3.
Donc x7−1
3xest développable en série entière à l’origine.
Le rayon de son développement en série entière vaut 3. (2)
Et, on a x]3; 3[,1
3x=1
3
+
P
n=0
xn
3n
On en déduit que fest développable en série entière.
On note Rle rayon de convergence de ce développement en série entière.
D’après (1) et (2), R>1.
Or lim
x→−1|f(x)|= +donc R61.
Donc R= 1.
Et x]1; 1[,f(x) = 1
16
+
P
n=0
(1)nxn+1
4
+
P
n=0
(1)n(n+ 1)xn+1
16 ×1
3
+
X
n=0
xn
3n.
C’est-à-dire x]1; 1[,f(x) =
+
X
n=0 (1)n
16 +(1)n(n+ 1)
4+1
16 ×3n+1 xn.
3. D’après le cours, les coefficients d’un développement en série entière sont ceux de la série de Taylor associée.
Donc, si on pose nN,an=(1)n
16 +(1)n(n+ 1)
4+1
16 ×3n+1 , alors, nN,an=fn(0)
n!.
Ainsi, G(3)(0) = f(2)(0) = 2!a2= 2 ×1
16 +3
4+1
16 ×27=44
27 .
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EXERCICE 3 analyse
Énoncé exercice 3
1. On pose g(x)=e2xet h(x) = 1
1 + x.
Calculer, pour tout entier naturel k, la dérivée d’ordre kdes fonctions get hsur leurs ensembles de
définitions respectifs.
2. On pose f(x) = e2x
1 + x.
En utilisant la formule de Leibniz, concernant la dérivée nème d’un produit de fonctions, déterminer, pour
tout entier naturel net pour xR\{−1}, la valeur de fn(x).
3. Démontrer, dans le cas général, la formule de Leibniz, utilisée dans la question précédente.
Corrigé exercice 3
1. gest de classe Csur Ret hest de classe Csur R\{−1}.
On prouve, par récurrence, que :
xR,g(k)(x)=2ke2xet xR\{−1},h(k)(x) = (1)kk!
(1 + x)k+1 .
2. get hsont de classe Csur R\{−1}donc, d’après la formule de Leibniz, fest de classe Csur R\{−1}
et xR\{−1}:
f(n)(x) =
n
X
k=0 n
kg(nk)(x)h(k)(x) =
n
X
k=0 n
k2nke2x(1)kk!
(1 + x)k+1 =n!e2x
n
X
k=0
(1)k2nk
(nk)!(1 + x)k+1 .
3. Notons (Pn)la propriété :
Si f:IRet g:IRsont nfois dérivables sur Ialors, f g est nfois dérivable sur Iet :
xI,(fg)(n)(x) =
n
X
k=0 n
kf(nk)g(k)(x).
Prouvons que (Pn)est vraie par récurrence sur n.
La propriété est vraie pour n= 0 et pour n= 1 (dérivée d’un produit).
Supposons la propriété vraie au rang n>0.
Soit f:IRet g:IRdeux fonctions n+ 1 fois dérivables sur I.
Les fonctions fet gsont, en particulier, nfois dérivables sur Iet donc par hypothèse de récurrence la
fonction fg l’est aussi avec xI,(fg)(n)(x) =
n
X
k=0 n
kf(nk)g(k)(x).
Pour tout k∈ {0, . . . , n}, les fonctions f(nk)et g(k)sont dérivables sur Idonc par opération sur les
fonctions dérivables, la fonction (f g)(n)est encore dérivable sur I.
Ainsi la fonction fg est (n+ 1) fois dérivable et :
xI,(fg)(n+1)(x) =
n
X
k=0 n
kf(n+1k)(x)g(k)(x) + f(nk)(x)g(k+1)(x).
En décomposant la somme en deux et en procédant à un décalage d’indice sur la deuxième somme, on
obtient : xI,(fg)(n+1)(x) =
n
X
k=0 n
kf(n+1k)(x)g(k)(x) +
n+1
X
k=1 n
k1f(n+1k)(x)g(k)(x).
C’est à dire
(fg)(n+1)(x) =
n
X
k=1 n
k+n
k1f(n+1k)(x)g(k)(x) + n
0f(n+1)(x)g(0)(x) + n
nf(0)(x)f(n+1)(x).
Or, en utilisant le triangle de Pascal, on a n
k+n
k1=n+ 1
k.
On remarque également que n
0=1=n+ 1
0et n
n=1=n+ 1
n+ 1.
On en déduit que (fg)(n+1)(x) =
n+1
X
k=0 n+ 1
kf(n+1k)(x)g(k)(x).
Donc (Pn+1)est vraie.
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