LES CHOCS Qu`est-ce que le choc ? Classification

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Qu’est-ce que le choc ?
LES CHOCS
Syndrome regroupant l’ensemble des manifestations associées à la détérioration aigue et
durable de l’oxygénation tissulaire entrainant une
déviation anaérobique du métabolisme.
révision novembre 2011
Classification hémodynamique
des états de choc
Choc cardiogénique vrai
(ischémique ou non ischémique)
Choc obstructif
(embolie pulmonaire, tamponnade)
Cardiogénique
Quatre principaux éléments assurant
l’intégrité de l’irrigation cellulaire:



Choc
Non cardiogénique
Choc Hypovolémique vrai
(hémorragie, brûlures)

Choc distributif ou
Hypovolémique relatif
- Choc anaphylactique
- Choc septique
- Choc neurogénique
Succès du traitement


Le cœur
Le système vasculaire
Le volume sanguin
Le système capillaire
Détection rapide des signes et symptômes
Le sens de l’observation de l’infirmière contribue
au succès du traitement
Étapes du choc




Phase compensatoire initiale
Phase progressive
Phase de décompensation
Phase de défaillance
1
Phase compensatoire initiale
Phénomènes communs initiaux






 retour veineux
 remplissage ventriculaire gauche
 débit cardiaque
 TA
 perfusion tissulaire




Signes et symptômes
(Phase compensatoire initiale)







Changements subtils
Fréquence respiratoire: normale ou légèrement
augmentée, amplitude augmentée
Fréquence cardiaque: normale ou légèrement
augmentée >120 battements/min.
TA normale ou légèrement diminuée
État de conscience: anxiété – irritabilité – agitation
Débit urinaire: normal ou légèrement diminué
Tégument: peau froide et moite
Phase progressive










Les cellules qui se trouvent dans le segment courtcircuité doivent compter sur le métabolisme
anaérobie Les cellules reçoivent moins de glucose
Accumulation d’acide lactique
Libération d’histamine et étranglement des
sphincters post-capillaire
Circulation capillaire considérablement réduite
La récupération ne se fait pas
Stade réversible
Mécanismes compensatoires insuffisants
Pas d’irrigation vers les organes vitaux
Altération de la circulation systémique et de la
dynamique capillaire
Perturbation de la fonction cellulaire
L'ouverture de shunts artérioveineux
Signes et symptômes
(phase progressive)
Phase progressive (suite)

Mécanismes compensatoires efficaces
Système nerveux sympathique
Triade: rénine – angiotensine – aldostérone
Maintien de la TA et DC
Stade réversible






Fréquence respiratoire: > 20 / min superficielle,
tachypnée
Fréquence cardiaque: > 120 pls filant , arythmies
TA: chute de la TA et TA pincée
État de conscience:
somnolence, pill rolling,
confusion, léthargie
Débit urinaire: oligurie
Téguments: pâleur, marbrures, cyanose, froideur,
pétéchies aux extrémités (CIVD)
2
D-ST1
Coagulation intravasculaire
disséminée (CIVD)
Phase de décompensation







Microcoagulation capillaires
Dépôts de fibrine
Thromboses plus ou moins durables
Consommation du fibrinogène circulant avec
autres facteurs de coagulations
Sang incoagulable
Hémorragies possibles
Signes et symptômes
(phase décompensation)






Fréquence respiratoire: lente, agonale nécessitant
une intubation
Fréquence cardiaque: tachycardie, bradycardie,
pouls filant
TAS: inférieur à 60-70 mmHg
État de conscience: coma
Débit urinaire: IRA par nécrose tubulaire aiguë
Téguments: froideur, marbrures (thorax-m.inf.)




Syndrome de détresse respiratoire
aiguë (ARDS)


Phase de défaillance







Les mécanismes compensatoires ne fonctionnent plus
Une nécrose cellulaire ou un syndrome de défaillance
multiviscérale peuvent se produire
Aucune amélioration malgré le traitement
Défaillance de chaque organe
 Acidose
 Sang s’accumule dans microcirculation:
caillots
CIVD
Diminution du volume circulant: saignement
Mort
Stade Irréversible
Cellules:
augmentation
des
catécholamines
et
vasoconstriction qui amènent une hypoxie cellulaire
entraînant une acidose métabolique
Rein: cesse de fonctionner :oligurie ou anurie
(nécrose tubulaire aiguë : NTA)
Cœur: augmentation de la fréquence cardiaque et de la
contractilité entraînant une augmentation des besoins en
oxygène (non satisfaits) pouvant amener à une défaillance
Poumons: augmentation de la perméabilité capillaire
entraînant un œdème interstitiel (ARDS), une congestion
pulmonaire, une diminution de l’oxygène et une acidose
Stade réversible
Le syndrome de détresse respiratoire
aiguë est un état critique où la compliance
pulmonaire et la capacité d’échanges gazeux
chutent radicalement. Le pronostic de ce
syndrome est encore très sombre.
Absence d’étiologie cardiaque
Choc cardiogénique vrai


Causé par une insuffisance cardiaque ou une altération
de la fonction cardiaque
Un choc cardiogénique peut être causé notamment:
 par un infarctus du myocarde (étiologie la plus
fréquente) dont 40% du VG a été endommagé par
celui-ci, des arythmies.
 Arythmies
 Valvulopathies
 Myocardite
 Cardiomyopathie dilatée
3
Diapositive 13
D-ST1
DRT - Soutien Technique, 3/26/2009
Choc cardiogénique vrai (suite)
Manifestations cliniques
 Tachycardie
 Pression systolique basse soit < 90 mmhg ou 30
mmhg au dessous de la valeur normale)
 Diurèse < 20 ml/h
 Signes cliniques d’hypoperfusion tissulaire:
 Marbrures
 Sueurs froides
 Altération de l’état de conscience
Choc cardiogénique vrai (suite)
Traitements




Le premier objectif du traitement consiste à
rétablir le flot sanguin des artères coronaires
Procéder à un cathétérisme cardiaque et à
une angioplastie coronarienne
Mise en place d’une endoprothèse vasculaire
Corriger les arythmies
Choc cardiogénique vrai (suite)
Traitements (suite)





Administrer des agents inotropes (dobutamine-Milrinone)
Administrer des diurétiques (diminuer la pré-charge)
Administrer des vaso-dilatateurs (diminution de la postcharge)
Procéder à une contrepulsion par ballon intra aortique
(BIA)
Réaliser une chirurgie ou transplantation d’urgence
Choc obstructif


Causé par la constitution rapide d’un obstacle
de la fonction contractile du cœur
Causes:





Choc obstructif (suite)
Manifestations cliniques:




Tachycardie
Pression systolique basse (soit 90 mmhg ou
30 mmhg au-dessous de la valeur normale)
Diurèse < 20 ml/h
Signes cliniques d’hypoperfusion tissulaire
(marbrure cutanée, sueurs froides, altération
de l’état de conscience)
Embolie pulmonaire massive
Tamponnade
Dissection aortique
Rupture d’anévrysme
Pneumothorax sous tension
Choc obstructif (suite)
Traitements:
 RTPA (embolie pulmonaire)
 Ponction péricardique (tamponnade)
 Fenêtre péricardique
 Drainage péricardique
 Salle d’opération(embolectomie, filtre d’interruption
de la veine cave: parapluie )
 Drain thoracique (pneumothorax sous tension)
4
Choc hypovolémique vrai
Choc hypovolémique vrai


Le choc hypovolémique se caractérise par une
diminution de l’irrigation des organes de même
que par la présence de troubles métaboliques
cellulaires consécutifs à une perte de sang, de
plasma, d’eau et d’électrolytes
Manifestations cliniques
Les causes de la perte volumique peuvent être
d’origine interne (ex. hémorragie interne) ou
d’origine externe (ex. saignement,diarrhée
grave,vomissements, brûlures, etc.)





Tachypnée
Tachycardie
Pouls faible et filant
Hypotension
Aplatissement des
veines du cou

Le SRIS est une réponse systémique initiale
qui précéderait l’apparition du sepsis, du
sepsis sévère et du choc septique (Bone et
al., 1992). Il est défini par la présence d’au
moins deux des signes objectifs suivants
d’inflammation systémique:



(Choc distributif ou hypovolémique relatif)

Défaillance circulatoire aigue entrainant
des désordres hémodynamiques, métaboliques et viscéraux déclenchés par un
agent infectieux
Choc septique (suite)
Syndrome de Réponse Inflammatoire
Systémique (SRIS):

Peau pâle, froide et
moite
Diminution du débit
urinaire
Anxiété, agitation
Soif
Diaphorèse
Choc septique
Choc hypovolémique vrai (suite)
Traitements
Le remplacement de volume liquidien constitue le
traitement principale en cas de choc hypovolémique.
 Réanimation liquidienne
 Cristalloïde isotoniques: (Lactate Ringer, NaCl 0,9%)
 Colloïdes (expanseurs de volume plasmatique):
albumine sérique humaine, voluven, plasma frais
congelé, culot globulaire
 Surveillance étroite des quantités de liquide
administré
 Support aminergique prn

(suite)
Choc septique (suite)
Syndrome de Réponse Inflammatoire
Systémique (SRIS):




Température (T) > 38°C ou <36°C
Fréquence cardiaque (FC) > 90 battements par
minutes
Fréquence respiratoire (FR) > 20 cycles par minute
Nombre de globules blancs (GB) > 12 000 ou < 4
000, ou > 10% de formes immatures (Bone et al.,
1992)
5
Choc septique (suite)
Manifestations cliniques – Sepsis:

SRIS + infections (foyer infectieux documenté
cliniquement ou microbiologiquement)
Choc septique (suite)
Manifestations cliniques – Sepsis sévère:
 SRIS + > 1 défaillance organique (respiratoire, rénale,
cardiovasculaire, etc.)
 Signes de défaillance organique:






CHOC SEPTIQUE (SUITE)
Manifestations cliniques – Sepsis sévère:

Hypoperfusion : marbrures ,acidose
lactique oligurie, trouble du SNC

Hypotension induite par sepsis
Choc septique (suite)
Manifestations cliniques – Choc Septique
(SUITE):


Syndrome de défaillance multiviscérale –
dysfonction multiorgarnique (SDM)
Défaillance progressive et simultanée de
plusieurs organes menant souvent au décès
Fréquence cardiaque inadéquate
Insuffisance respiratoire
Insuffisance rénale
Insuffisance hépatique
Altération de l’État de conscience
Coagulopathie
Choc septique (suite)
Manifestations cliniques – Choc Septique:
 Défaillance cardiovasculaire manifestée par
une baisse de la tension artérielle malgré
l’administration de solutés et nécessitant des
inotropes ou des vasopressseurs
 TA < 90/min malgré une expansion volumique
énergique
Choc septique (suite)
Traitements:
 Déceler la source d’infection
 Traiter l’infection soit à l’aide d’une antibiothérapie adéquate,
d’un drainage chirurgical, ou les deux
 Si identification impossible du micro-organisme spécifique à
l’origine du choc septique; utilisation d’une antibiothérapie à
large spectre
 Administration rapide de grandes quantités de liquides
 Cristalloïdes (expanseurs de volume plasmatique): albumine
sérique humaine, plasma frais congelé, pentaspan, voluven
 Utilisation de vasopresseurs (p. ex. vasopressine, dopamine,
norépinéphrine) pour soutenir la pression artérielle
6
Choc septique (suite)
Traitements (suite):
 Surveillance
hémodynamique étroite (risque
accru d’atteinte multi-systémique)
 Oxygène
 Prélever
des échantillons de culture afin
d’identifier l’organisme pathogène
 Administration précoce d’antibiotiques à large
spectre
 Régularisation de la température
Choc anaphylactique




Le choc anaphylactique est causé par la libération
d’une quantité importance d’histamine par les
défenses immunitaires de l’organisme
L’histamine dilate les artères et les veines et
augmente ainsi la perméabilité capillaire
Le liquide intravasculaire passe alors dans les
tissus environnants
Manifestation la plus sévère de l’allergie aiguë
entraînant une grave défaillance circulatoire
Choc anaphylactique (suite)
Manifestations cliniques
 Des manifestations cardiaques et/ou respiratoires et/ou
cutanées et/ou digestives se déclenchent dans les minutes
ou dans l’heure suivant le contact avec la substance:
 Intense sensation de malaise
 Appréhension, faiblesse
 Démangeaison débutant dans la paume de la main
 Dyspnée sibilance, dysphagie, douleur abdominale,
vomissements
 Altération du pouls: devient faible, rapide, irrégulier et
imperceptible
 Syncope
 Convulsions, coma
Choc anaphylactique (suite)
Causes
 Aliments: lait, poisson, arachides, œufs, fruits
de mer, etc.
 Médicaments: antibiotiques, analgésiques,
anesthésiques locaux, substances de
contrastes utilisées en radiologie
 Transfusion sanguine
 Pollen
 Piqûres d’insectes
Choc anaphylactique (suite)
Dans les cas graves ou de non traitement, le
choc anaphylactique peut entraîner la mort.
Tuméfactions cutanées (tissus sous-cutané);
atteinte de muqueuse buccales (lèvres et
langue) ou celles des voies respiratoires
supérieures sont particulièrement dangereuses.
7
Choc anaphylactique (suite)
Choc anaphylactique (suite)
Traitements


Épinéphrine (adrénaline):antagonise l’action des
médiateurs chimiques sur les cellules cibles et
sur les fibres musculaires lisses des bronches,
des artérioles et des parois capillaires.

Bénadryl (diphehydramine):
antihistaminique
qui prévient et diminue la perméabilité des
capillaires et qui, par conséquent, diminue
l’œdème et la démangeaison.

Solumedrol (Hydro cortisone) améliore la
résistance des capillaires et renforce l’action
des adrénergiques.
Les corticostéroïdes
peuvent aider à réduire l’œdème laryngé et
l’hypotension.
Pepcid: protection gastrique, propriété
antihistaminique
Choc anaphylactique (suite)
Interventions



Surveiller les signes vitaux aux 15 minutes
environ
Rechercher les signes de détresse respiratoire
Vérifier la perméabilité des voies respiratoires
RÉFÉRENCES



FURGER Philippe et all., Guide médical
(Urgences et Diagnostic Différentiel), Québec, D
et F Éditions, 2003, 228 pages.
Fondation des maladies du cœur du Canada,
Guide des soins d’urgence cardiovasculaire,
2006, 97 pages.
BEAUMONT, J-L, Les Arythmies cardiaques:
un guide clinique et thérapeutique, 5e édition,
Montréal, Gaëtan Morin éditeur.
RÉFÉRENCES


Document cardiologie volet 3 CHUM, 2007
Département de pharmacie CHUM, guide
d’administration des médicaments injectables
unité de soins critiques révisé en novembre
2005
8
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