•On remplace souvent le symbole ×par un simple point. Parfois même, lorsque le contexte est clair,
on l’oublie complètement.
•Dans un calcul utilisant uniquement +, les parenthèses sont inutiles grâce à l’associativité. De même
dans un calcul utilisant uniquement ×. Par contre, dans un calcul combinant les deux, elles sont
indispensables. On décide que lorsqu’aucune parenthèse n’est écrite, c’est la multiplication qui doit
être effectuée en premier. Ainsi 2.3 + 2 signifie (2.3) + 2 (donc 8) et non pas 2.(3 + 2) (qui ferait 10).
•Puisque +est commutative, lorsque la condition a×1 = aest vérifiée, on a automatiquement 1×a=a.
Mais le jour où vous rencontrerez une multiplication non commutative, il faudra bien vérifier les deux
pour prouver qu’un élément est neutre.
Exemple: Effectuer le calcul (114+31)−14 le plus rapidement possible. Quelles propriétés utilisez-vous ?
Même question avec (17 + 39) + (11 −17), puis 992, en remarquant que 99 = 100 −1.
Proposition 1.1. (multiplication par 0)
Pour tout z∈C,0.z =z.
1.2 Intégrité
Voici une conséquence du fait tout complexe hormis 0 admet un inverse pour ×, qui est indispensable à
la résolution d’équations :
Théorème 1.2. ((C,+, .)est intègre)
Pour tout (z, z0)∈C2:
z.z0= 0 ⇔z= 0 ou z0= 0.
Démonstration:
Le sens ⇐n’est autre que la proposition 1.1.
Réciproquement, supposons que z.z0= 0. Nous allons considérer deux cas, selon que zest nul ou pas :
1. Si z= 0 :l’assertion « z= 0 ou z0= 0 » est vraie.
2. Si z6= 0 :Dans ce cas, zest inversible, i.e. z−1existe. On a alors, en multipliant l’égalité z.z0= 0 par z−1à
gauche :
z−1.z.z0=z−1.0
donc 1.z0= 0 (définition de z−1à gauche, et proposition 1.1 à droite )
donc z0= 0.(1 est neutre pour .)
Nous avons traité tous les cas possibles (z= 0 ou z6= 0) et à chaque fois, nous avons vu que z= 0 ou z0= 0 .
Ce théorème est très important : c’est celui qui permet de résoudre la plupart des équations. Par exemple
résoudre les équations suivantes, d’inconnue x∈C:
(A):x2= 4
(B):x2= 2
(C):x2=−1
(D):cos(x)+2xcos(x)=0
(E):x2+ 2x+ 2 = 0
(F):x2+x+ 2 = 0
1.3 R,Q,Z,N, stabilité par les opérations
La définition des ensembles N,Z,Q,Rn’est pas au programme. Dans ce paragraphe, on rappelle juste un
point : les opérations +et ×appliquées à deux nombres réels donnent un nombre réel. En formules :
∀(a, b)∈R2, a +b∈Ret ∀(a, b)∈R2, a ×b∈R
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