©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2016-2017 3
6 Suites récurrentes du type un+1 =f(un)
1. Quelques «trucs» pour étudier ce type de suite :
• On cherche les intervalles Istables par f, c’est à dire tels que f(I)⊂I(pour cela, on
dresse le tableau de variations de f). Dans ce cas, si u0∈I, alors pour tout n∈N, un∈I.
• On cherche les points fixes de fqui sont les limites candidates pour u. En effet, si
f:I→Iest continue avec Ifermé, si uconverge, c’est vers un point fixe de fdans I.
• Le signe de f(x)−xpermet d’obtenir la monotonie de u.
• Le résultat suivant est classique mais hors-programme et je ne l’ai pas utilisé en cours :
si Iest stable par fet que fest croissante sur I, alors uest monotone .
Remarque : l’étude sera complétée plus tard à l’aide de l’inégalité des accroissements finis.
2. Formule explicite pour une suite arithmético-géométrique.
Si uest définie par un+1 =aun+bavec a6= 1, alors en notant αle point fixe de f(x) = ax+b,
on a vn=un−αqui est géométrique de raison a.
7 Comparaison des comportements asymptotiques
Les définitions suivantes sont identiques à celles des fonctions.
1. Notion de suites dominées, de suites négligeables.
On retiendra que si lim un
vn= 0 alors uest négligeable devant v, on note u=o(v).
Si la suite u
vest bornée au vosinage de +∞, on dit que uest dominée par v, on note u=O(v).
2. Suites équivalentes
On retiendra que si lim un
vn= 1 alors (un) est équivalente à (vn), on note un∼vn.
On rappelle les propriétés déja établies dans le cas des fonctions :
• si un∼vnet lim un=l, alors lim vn=l. La réciproque est fausse.
• On peut faire des produits et des quotients d’équivalent
• En particulier, un quotient de polynômes est équivalent au voisinage de +∞au quotient
des termes de plus haut degré. Exemple : 5n4
−2n3+5
2n3−4n∼5n4
2n3=5n
2.
• C’est une relation d’équivalence (réflexive, symétrique et transitive)
• Un résultat utile : si uest équivalente à v, alors uet vont les mêmes signes au voisinage
de +∞.
Attention :
• on ne peut pas en général pas faire de sommes ou composés d’équivalents.
• Si lim u−lim v= 0, on n’a pas forcément u∼vpuisque lim 1
n−1
n2= 0 mais 1
nn’est
pas équivalent à 1
n2.
• lim(1 + 1
n)n= e.
8 Suites de nombres complexes
Définition : une suite (zn) de nombres complexes converge s’il existe l∈Ctel que :
∀ε > 0,∃n0∈N,∀n>n0,|un−l|< ε .
Théorème : une suite (zn) de nombres complexes converge vers le nombre complexe zssi les
suites réelles (Re(zn)) et (Im(zn)) convergent vers respectivement Re(z) et Im(z).
Le théorème de Bolzano Weierstrass est encore vrai pour les suites de nombres complexes.