1 Espaces vectoriels
Les trois premiers paragraphes de ce chapitre sont compos´es de rappels. Les preuves y
seront donc en g´en´eral omises.
1.1 Premi`eres d´efinitions
D´efinition 1. Soit K=Rou K=C, que l’on appellera le “corps de base”. On appelle espace
vectoriel (souvent abr´eg´e e.v.) sur Kun ensemble Edot´e des lois de composition suivantes :
•une loi interne, c’est-`a-dire une op´eration E×E→Equi `a (x, y)∈E×Eassocie
x+y, dite addition, telle que (E, +) soit un groupe commutatif, c’est-`a-dire que (voir
aussi §6.2) :
– elle est associative : ∀x, y, z ∈E,(x+y) + z=x+ (y+z),
– elle est commutative : ∀x, y ∈E,x+y=y+x,
– elle admet un ´el´ement neutre (not´e 0Eou plus simplement 0) : ∀x∈E,x+ 0E=
0E+x=x,
– tout ´el´ement admet un inverse (dit oppos´e) : ∀x∈E,∃y∈E,x+y=y+x= 0E;
cet ´el´ement est not´e −x,
•une loi externe sur Epar les ´el´ements de K, c’est-`a-dire une op´eration K×E→E
qui `a (λ, y)∈K×Eassocie λ·x, dite multiplication par un scalaire de K, telle que :
∀λ, µ ∈K,∀x∈E, λ ·(µ·x) = (λµ)·x,
∀λ, µ ∈K,∀x∈E, (λ+µ)·x=λ·x+µ·x,
∀x, y ∈E, ∀λ∈K, λ ·(x+y) = λ·x+λ·y,
∀x∈E, 1·x=x(o`u 1est l’´el´ement neutre pour la multiplication dans K).
On notera dans toute la suite “λx” plutˆot que “λ·x”. On appellera les ´el´ements de K
des scalaires et les ´el´ements de Edes vecteurs.
Exemples.
•Rnmuni de l’addition et de la multiplication par un scalaire “coordoon´ee par coor-
donn´ee”
(a1, . . . , an)+(b1, . . . , bn) = (a1+b1, . . . , an+bn),
λ(a1, . . . , an) = (λa1, . . . , λan).
est un espace vectoriel sur R.
•Le corps des complexes E=Cest un espace vectoriel r´eel (sur K=R) ou complexe
(sur K=C).
•L’espace Cnavec les mˆemes op´erations d’addition et de multiplication que ci-dessus
(voir Rn) est un espace vectoriel sur Rou sur C.
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