PRISE EN CHARGE D’UNE
PLEURESIE METASTATIQUE
J.CHAPRON - FOUCHE
Généralités
La Pleurésie métastatique est une forme fréquente de maladie
néoplasique disséminée ou avancée. (6 mois d’espérance de
vie), sauf pour les localisations lymphomateuses et mammaires.
65% des pleurésies malignes sont représentées par les
métastases de cancer du poumon (40-45% ) et sein (20%)
Autres étiologies: lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens
(10%), cancer de l’ovaire et cancers digestifs
L’existence d’une pleurésie métastatique d’un cancer pulmonaire
le classe en stade IIIB
La prendre en charge améliore la dyspnée et la qualité de vie
Diagnostic and therapeutical management of malignant pleural
effusion, Tassi, Ann Oncol 2006 Mar, 17
Mécanismes
Envahissement de la plèvre viscérale par voie hématogène ou par contiguïté, bloquant les
voies de résorption du liquide pleural, avec blocage du système lymphatique
NB Diagostic différentiel: autres pleurésies « paratumorales »: pas de pleurésie
métastatique, mais pleurésie réactionnelle à une compression bronchique, une atélectasie
pulmonaire, une pression oncotique basse liée à la cachexie, ou secondaires aux
traitements spécifiques de la maladie (radiothérapie, méthotrexate, cyclophosphamide,
bléomycine.)
Manifestations cliniques: peu spécifiques
Dyspnée 96%
Toux 44%
Douleur thoracique 56%
25% des patients sont asymptomatiques
Radiologie (RP, TDM, IRM)
Peut aider à discerner si l’épanchement pleural est la cause de la symptomatologie:
quantité estimée, cloisonnement, recherche de signes indirects de poumon bloqué,
lymphangite carcinomateuse, obstruction bronchique
Management of malignant pleural effusions
Bennett, curr opin pulm med 2005 jul; 11(4)
Ponction pleurale à l’aiguille
Pleurésie exsudative : > 30 g/L de protides pleuraux, ratio LDH pleuraux/LDH
sériques >0,6, ratio protides pleuraux/protidémie>0,5;
50% des pleurésies exsudatives sont des pleurésies malignes
Cytologie du liquide pleural : apporte le diagnostic dans 60% des cas de
pleurésies malignes, et 30% des cas de mésothéliome, malgré les progrès de
l’immunohistochimie
Bilan étiologique: examen clinique, biologie, radiologie, et endoscopie à la
recherche d’un primitif
immunohistochimie sur le liquide pleural (récepteurs oestrogène, progestérone,
récepteur HER-2/neu, c-ErbB2, TTF1)
CA 549 sensibilité de 49% et spécificité 99% pour le diagnostic de pleurésie
maligne, ACE dans bronchiques non à petites cellules, et CA 15-3 dans le cancer
du sein.
La combinaison de CA 549, ACE et CA 15-3 positifs montre une forte probabilité
pour le mésothéliome et faible pour le cancer du sein
Analyse facteurs de croissance (VEGF) et analyse chromosomique polysomie 7
et 9 dans le mésothéliome, perte d’allèle dans le cancer du sein, atteintes
spécifiques du lymphome ou de la LA
Biopsie pleurale
¾Biopsie à l’aveugle à l’aiguille d’Abrams ou Biopsie scano-guidée sensibilité 47 %
VS 87%
¾Seulement 7 à 12% des patients à cytologie négative auront un diagnostic par
biopsie pleurale à l’aveugle.
¾Contre-indications d’hémostase et si infection cutanée en regard.
¾Complications pneumothorax, hémothorax, douleur.
Thoracoscopie reste le gold standard pour l’exploration des pleurésies cytologie-
négatives: sous AG avec ventilation à 1 poumon
sensibilité >95% pour les pleurésies malignes,
permet d’être thérapeutique en même temps (pleurodèse)
10% des pleurésies malignes resteront sans primitif retrouvé
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