UN MAUVAIS AIR DE SWING (E. TISON, P. GAUTIER) Histoire du patient Mme C., 75 ans, est admise en urgence pour une dyspnée majeure, d'aggravation récente. Elle ne présente aucun antécédent cardiologique ou pneumologique, mais a été traitée en 1986 pour un cancer du sein par chirurgie d'exérèse complétée par une radiothérapie. L'apparition de fixations scintigraphiques et d'un épanchement pleural avec cellules néoplasiques ont amené à débuter une chimiothérapie associée à une hormonothérapie en 1992. La patiente ressentait depuis 15 jours une dyspnée inhabituelle, apparue dans un tableau d'altération de l'état général préoccupant. Dans les derniers jours, la dyspnée s'est aggravée avec apparition d'une mauvaise tolérance du décubitus. A l'admission, la tension artérielle est à 150/100 mm Hg, avec un pouls paradoxal de Kussmaul net. L'auscultation cardiaque est assourdie, l'auscultation pulmonaire note un assourdissement de la base gauche avec matité à la percussion. L'examen vasculaire est normal, il n'existe pas de signes droits associés. L'ECG montre une arythmie complète par fibrillation auriculaire rapide à 140 batt/mn avec un microvoltage en dérivations frontales, sans séquelle ou ischémie évolutive. La radiographie de thorax visualise une cardiomégalie symétrique et un épanchement pleural gauche. Quel est votre diagnostic ? AFC Siège social : 122, rue de Rennes 75006 Paris tél : +33 (0) 1 45 44 96 77