Dans b) , on peut prendre pour U et V les compl´ementaires des supports de fet g.
Corollaire 2. — Soit Xune vari´et´e diff´erentielle paracompacte et soit (Ui)i∈Iun
recouvrement ouvert de X. Il existe un recouvrement ouvert localement fini (Vi)i∈Ide
Xtel que Vi⊂Uipour tout i∈I.
On peut en effet prendre Vi=f−1
i(]0,+∞[) , o`u (fi)i∈Iest une partition de l’unit´e
satisfaisant les conditions du th´eor`eme 1.
Remarques. — 1) Le th. 1 et ses corollaires 1 et 2 peuvent s’´etendre `a tout espace topologique
paracompact, `a condition d’y remplacer les fonctions et partitions de l’unit´e de classe C∞par des
fonctions et partitions de l’unit´e continues.
2) Une vari´et´e diff´erentielle s´epar´ee d´enombrable `a l’infini peut ˆetre recouverte par une famille
d´enombrable d’ouverts relativement compacts. Elle admet donc une partition localement finie de l’unit´e,
constitu´ee par une suite (hn)n∈Nde fonctions de classe C∞`a support compact.
Corollaire 3. — Toute vari´et´e diff´erentielle paracompacte est m´etrisable.
Soit en effet X une telle vari´et´e et soit Aun atlas de X . Pour chaque carte c=
(Uc, ϕc,Ec)∈A, choisissons une norme sur Ec. Il existe une partition continue de
l’unit´e (fc)c∈Alocalement finie subordonn´ee au recouvrement ouvert (Uc)c∈A. Notons
ψc: X →Ecl’application qui est ´egale `a fcϕcsur Ucet `a 0 sur {Uc. Elle est continue
(car continue sur Ucet nulle sur X -- Supp(fc) ).
On d´efinit une distance dsur X en posant
d(x, y) = X
c∈A
(|fc(x)−fc(y)|+kψc(x)−ψc(y)k.
Comme la sommation est localement finie, dest continue sur X ×X . Toute boule ouverte
pour dest donc ouverte pour la topologie Tde X . Il s’en suit que Test plus fine que
la topologie d´efinie par d.
Pour d´emontrer que ces deux topologies sont identiques, il suffit de prouver que, pour
tout x∈X et toute suite (xn) de points de X telle que d(xn, x)→0 , la suite (xn)
converge vers xpour T. Choisissons c∈Atel que fc(x)6= 0 . Les suites (fc(xn)) et
(ψc(xn)) convergent vers fc(x) et ψc(x) respectivement. La suite (xn) est donc contenue
dans Uc`a partir d’un certain indice n0, et la suite (ϕc(xn))n≥n0converge vers ϕc(x) . Il
s’en suit que (xn) converge vers xpour T.
Remarques. — 1) Nous donnerons ult´erieurement une d´emonstration plus simple de l’´enonc´e plus
pr´ecis suivant : toute vari´et´e diff´erentielle paracompacte poss`ede une m´etrique riemannienne.
2) Le cor. 3 est aussi une cons´equence imm´ediate du th´eor`eme de Whitney que nous prouverons au
chapitre suivant, mais la d´emonstration de ce dernier est toutefois bien plus difficile.
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