Interdépendances et économie générale
Thème 4 : De l’équilibre général aux imperfections du
marché
Comment la microéconomie permet-elle d’expliquer les défaillances du marché ?
I - Léon Walras et l’équilibre économique général
A) La structure du système
Système warlasien
Repose sur la théorie de
l’équilibre général : comment
on obtient l’égalité de l’offre et
de la demande sur tous les
marchés grâce à la
détermination d’une certaine
grille de prix relatifs
Système peretien
Théorie du de l’optimum
économique, égalité de TMS
entre les bien et les facteurs de
tous les acteurs
Théorème de l’économie du bien-être
Lorsque l’organisation économique est celle de marchés
parfaitement concurrentiels alors on démontre le
théorème de l’économie et du bienêtre alors tout équilibre
général est un optimum économique et à tout optimum
économique est associé un système économique qui en fait
un équilibre général.
B) La place de la théorie de l’équilibre général dans l’analyse
microéconomique
L’équilibre général dépend des théories précédentes :
- Les modalités du calcul économique du consommateur et celui du producteur : une
analyse normative qui précise le comportement que doit adopter le consommateur
cherchant à maximiser son utilité sous contrainte budgétaire ; et du producteur pour
maximiser son profit sous contrainte de ses coûts ou en utilisant une quantité maximale
d’inputs pour avoir une quantité maximum d’output à offrir sur ce marché)
- Second niveau du calcul du consommateur découle le calcul de la demande individuelle
d’un bien selon la demande qui la détermine, et en fonction du bien considéré celui
également des autres biens, et en fonction du revenu du consommateur. Et découle aussi
de la théorie du producteur dans la mesure où le calcul découle du producteur avec la
construction de la courbe d’offre sur son coût marginal.
- Pour un bien donné, comment s’égalise au travers de la détermination d’un prix
d’équilibre d’une part la demande collective de ce bien qui résulte de l’agrégation des
demandes individuelles des différents consommateurs potentiels (ce sont des
intentions : tant qu’il n’a pas rencontré l’offre, il n’y a pas d’échange) de ce bien ; l’offre
collective de ce bien qui résulte de l’agrégation des différentes offres individuelles des
différents producteurs potentiels de ce bien. Le processus qui aboutit à la fixation de ce
prix d’équilibre correspond à la mise en œuvre de la loi de l’offre et de la demande
Dès ces premiers niveaux nous avons fait des hypothèses : rationalité économique de ces
acteurs, et cadre de CPP.
Loi de l’offre et de la demande : le commissaire-priseur : un tâtonnement que régit le
commissaire-priseur (il personnifie la main invisible d’A. Smith) élabore le prix d’équilibre. Les
prix individuels des consommateurs potentiels et celui des producteurs potentiel forme le prix
d’équilibre sur ce marché.
Nous verrons comment d’autres approches permettent de renouveler l’approche qu’on a de la
théorie du marché grâce à cette théorie proche.
Théorie du consommateur
Théorie du producteur
Théorie de la demande individuelle
Théorie de l’offre
Théorie des marchés et des prix
Théorie de l’équilibre partiel
Théorie de l’équilibre général
C) Eléments d’économie pure (1874) L. Walras
Selon lui, la formation optimale d’une économie repose sur le libre échange des produits, sur la
vente libre de la force de travail, sur la libre circulation des capitaux et la libre location de la
terre : la mobilité des facteurs de production.
Selon Walras « le monde peut être considéré comme un vaste marché libéral composé de divers
marchés spéciaux où la richesse sociale se vend et s’achète. »
C’est sur le marché que se manifeste le phénomène de la valeur d’échange. La classe les marchés
en trois catégories des mieux, aux moins biens organisés « les marchés les mieux organisés sous
le rapport de la concurrence sont ceux où les ventes et les achats se font à la criée, par
l’intermédiaire d’agent tel qu’agents de change, courtiers de commerce, crieurs qui les centralise,
de sorte qu’aucun échange n’es lieu sans que les conditions en soient annoncés et connues et
sans que les vendeurs puissent aller au rabais et les acheteurs à l’enchère ».
On criait dans la corbeille. Mais bon, « la poubelle tout le monde peut la sauter » (Derouard)
On peut représenter les différents types de marché en fonction de leur fonctionnement.
Marchés
Biens et services
Travail
Monnaie
Prix
Evaluation
monétaire du
produit
Salaire
Niveau général
des prix (NGP)
des produits
Offre
Production
(entreprises)
Ménages
Etat
Banques
Demande
Consommation
(ménages)
Entreprises
Ménages
Entreprises
Attention : c’est à l’époque de Walras (les banques ne sont pas encore indépendantes des
Les agents économiques sont à la fois offreurs et demandeurs :
A théorie néoclassique insiste sur l’interdépendance de ces 4 marchés :
Sur chacun des principaux marchés (des biens, du travail, du capital) se confronte une fonction
de demande et d’offre en fonction du prix proposé. C’est la variation du prix qui permet
d’atteindre ce prix d’équilibre.
Par des mécanismes autorégulateurs : lorsqu’on a un déséquilibre sur un marché, ce
déséquilibre est temporaire car elle est compensée « forces du marché ».
L’économie va atteindre un équilibre général à savoir qu’il ne peut y avoir de crise de
surproduction car la variation du prix des biens et services permet d’égaliser l’offre et la
demande.
Toute l’épargne est forcément investie, et il ne peut y avoir de chômage sauf volontaire car la
libre variation du salaire permet d’égaliser l’offre et la demande.
La situation sera dite optimale car ni les consommateurs ni les producteurs n’auront à modifier
les quantités de biens et de services qu’ils offrent ou demandent sur les différents marchés.
Équilibre sur le marché des biens et services = profit + titres + monnaie
Walras pose un certain nombre d’hypothèses :
- L’individu est rationnel
- La monnaie est un instrument de mesure et c’est un prix de référence à tous les autres
bien, c’est une monnaie de compte numéraire et de ce fait, la valeur totale de tous les
biens demandés est toujours égale à la valeur totale de tous les biens offerts. La
résolution du système d’équation de ce modèle donne le niveau relatif des prix.
- Le comportement des consommateurs est fondée sur la loi de l’utilité marginale
pondérée par des prix (la 2ème loi de Gossen : 𝑈𝑚𝐴
𝑃𝐴
=𝑈𝑚𝐵
𝑃𝐵)
- Un individu dispose d’une certaine quantité de travail et quand la désutilité engendrée
par une heure de travail reste inférieure à l’utilité du salaire horaire, le travailleur
continue à vendre son travail.
- Les rétroactions d’un marché sur l’autre sont nombreuses et différentes. Les conditions
d’équilibre sur le marché de l’emploi sont un des déterminants de la demande de biens
de consommation. Les salariés ne peuvent dépenser que s’ils ont réussi à vendre leur
travail à un salaire suffisant (sauf s’ils bénéficient d’allocations chômage). C’est le revenu
qui donne au consommateur la capacité de consommer, cela compense le fait qu’ils ont
de renoncer à du loisir.
Rétrospectivement, pareil pour les producteurs.
Il n’y a aucune raison pour que, pour un agent économique donné, le niveau de son revenu
corresponde exactement à ce qu’il souhaite consommer.
Selon Walras « l’équilibre parfait ou général du marché n’a lieu que si le prix de deux
marchandises quelconques est égal au rapport des prix de l’une et l’autre dans une troisième
marchandise quelconque ». Cette marchandise fait office de numéraire, à savoir « la marchandise
la marchandise on énonce ainsi le prix de toutes les autres est la monnaie qui sert de
numéraire ». C’est la monnaie qui sert d’unité de compte et d’assurer l’équilibre des prix quand
l’échange porte sur plus de deux marchandises. Donc dans la théorie de l’échange de plusieurs
marchandises, Walras établit l’état d’équilibre : « plusieurs marchandises étant donnée dont
l’échange se fait avec l’intervention du numéraire, pour qu’il y ait équilibre du marché à leur
égard […] il faut et il suffit qu’à ces prix, la demande effective de caque marchandise soit égale à
son offre effective ». Lorsque cette égalité n’existe pas, donc il faut, pour arriver au prix
d’équilibre, une hausse des prix des marchandises dont la demande effective est supérieur à la
demande effective et une baisse du prix des marchandises dont l’offre effective est supérieure à
la demande effective.
Walras introduit 4 agents économiques :
- Propriétaire foncier
- Capitaliste
- Travailleur
- Entrepreneur
Et introduit 3 sortes de capitaux :
- les terres
- les capitaux propres (mobilier)
- les capitaux humains
Qui donnent naissance à trois sortes de services :
- services fonciers (revenu de la terre, c'est à dire : la rente)
- services mobiliers qui ont comme rémunération le profit
- services personnel, rémunérés par el salaire et qui représente le travail
Donc les propriétaires fonciers, les capitalistes et les travailleurs, sont acheteurs de produits et
vendeurs de services producteurs. Tandis que les entrepreneurs sont vendeurs de produits et
acheteurs de services producteurs. Donc les entrepreneurs ne vendent aucun service
producteur sur le marché.
Quand l’équilibre n’est pas atteint, pour certains entrepreneurs, le coût de vente des produits est
supérieur au prix de revient des services producteurs, ils dégagent un profit les entrepreneurs
de la branche vont alors augmenter leur production et on constatera un afflux d’entrepreneur
dans cette activité qui va contribuer au retour à l’équilibre général.
Dans l’autre cas, si le coût de vente des produits est inférieur au prix de revient, certains
entrepreneurs vont faire faillite, et les quantités produites dans cette branche vont réduire car
certain entrepreneurs vont sortir de la branche, et vont contribuer à un retour à l’équilibre
général.
Le processus de tâtonnement, permet avec la théorie d’échange, d’atteindre l’équilibre général. A
long terme, les bénéfices normaux sont nuls (ni gain ni perte). La rémunération du producteur
fait partie de la rémunération de ses activités.
Le système walrasien de l’équilibre général comporte une solution unique aux conditions
suivantes :
- convexité de l’ensemble de production : des rendements constants ou décroissants
- convexité de l’ensemble de consommation : taux marginaux de substitution décroissants
- substituabilité de chaque bien par rapport aux autres : la hausse du prix d’un bien
entraîne un excédent de la demande positive pour un autre.
Ce qui caractérise le système d’équilibre général est la convergence vers un équilibre (un
système est en équilibre quand il ne tend pas spontanément à quitter la position dans laquelle il
se trouve). Cet équilibre peut être stable, instable ou neutre :
- S’il est stable : tous mouvements exogènes qui éloignent le système de sa position
équilibre suscite des forces internent au système qui tendent à l’y ramener.
- S’il est instable : le moindre mouvement hors de l’équilibre suscite des forces internes
qui éloignent encore davantage le système de sa situation initiale. Un système instable
légitime une situation extérieure.
- S’il est neutre : à la suite d’une perturbation de son équilibre initial, le système ne tend
pas à revenir à sa situation première mais tend à se trouver à une nouvelle position
d’équilibre.
Walras monte l’idée que le système libéral concurrentiel est un système qui fonctionne mais on
ne peut pas le qualifier de libéral, il était socialiste même.
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