B – Le marché défaillant : la règle plutôt que l’exception
1 – Les marchés oligopolistiques dominent la réalité contemporaine :
a - Les quantités offertes restent inférieures à la demande potentielle, donc les prix demeurent trop
élevés. Le prix de marché se fixera à un niveau supérieur au coût marginal.
b – Cependant la théorie des marchés contestables stipule que si les entrées et les sorties de marché
restent libres, les entreprises doivent s’adapter au niveau de leur coût marginal.
2 – L’information imparfaite constitue la défaillance principale du marché
a – L’effet de « sélection adverse ». L’asymétrie de l’information sur le marché des voitures
d’occasion. Cf. TD « Questionnement ».
b – Le principe de l’aléa moral met en évidence l’ignorance du comportement des agents
économiques. Cf. TD « Questionnement ».
II – L’INTERVENTION PUBLIQUE et ses LIMITES
A – L’Etat et les politiques contracycliques
Les taux de croissance du PIB ou le taux de chômage restent les seuls indicateurs qui requièrent l’’attention des
pouvoirs publics. L’Etat peut-il mener des politiques contracycliques efficaces ?
1 – Les classiques et les keynésiens
- Pour les penseurs de l’Ecole Classique, le marché coordonne l’ensemble des intérêts privés vers un équilibre
optimal ; JB Say considère que le simple fait de produire offre un débouché aux autres productions pour le
montant de sa valeur. Donc une intervention publique s’avère inutile puisque l’équilibre de l’offre et de la
demande se réalise « naturellement ».
- Keynes énonce que la production dépend de l’anticipation de la demande que perturbent la thésaurisation
(« fuite » de la monnaie hors du circuit) et la situation d’incertitude du marché. L’équilibre de l’économie se réalise
à un niveau de sous-emploi. L’intervention de l’Etat modifie les anticipations des agents économiques : politiques
budgétaire et monétaire.
2 – L’abandon des politiques keynésiennes
Cf. Travaux dirigés sur la contestation des politiques dites « keynésiennes »
B – L’Etat doit-il modifier l’allocation des ressources ?
1 – « Internaliser » les externalités
L’Etat peut intervenir pour modifier « l’allocation des ressources » :
- Les théoriciens de la croissance endogène considèrent l’importance du progrès technique dans le
développement. D’où l’importance de la R & D qui doit profiter à l’ensemble des entreprises sous l’impulsion des
pouvoirs publics (districts industriels, partenariats de recherche...).
- L’accumulation du capital humain génère également des externalités positives en développant l’éducation et
la formation grâce au développement de structures publiques.
2 – Prendre en charge les biens collectifs. Cf. la première partie.
3 – Réguler la concurrence imparfaite. Cf. travaux dirigés.
C – Redistribuer les richesses dans un souci de justice sociale.
Quel seuil d’injustice une société ne peut tolérer sans intervenir ? Le thème 3 développera cette question. Un
bref récapitulatif des concepts montre que l’Etat risque d’intervenir de moins en moins afin de rechercher une plus
grande efficacité économique, indépendamment de toute considération philosophique ou politique.
1 – L’utilité collective (Jeremy Bentham). Elle constitue la somme des utilités de chaque individu.
Une politique de redistribution s’avère efficace si la satisfaction collective se révèle supérieure au coût collectif
(l’impôt par exemple). Comment comparer utilité et désutilité ?