Marchés Immobilier Initiatives Institut Montaigne Billet des gérants Opportunités Un autre Reg’Art L’Objet du mois Économie circulaire : réconcilier croissance et environnement Les bénéfices attendus d’une transition vers l’économie circulaire - - - Dans son nouveau rapport, l’Institut Montaigne invite à changer de paradigme : passer d’une économie linéaire à une économie circulaire. Les engagements de réduction de gaz à effet de serre pris lors de la COP21 - il nous faudra réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 - appellent à relever un défi aussi complexe qu’ambitieux : proposer un nouveau modèle de croissance compatible avec les équilibres naturels de notre environnement, le développement économique et la responsabilisation des citoyens et consommateurs. « Lutter contre le changement climatique n’est plus un pari sur l’avenir, mais bien une urgente nécessité. Or, si nous voulons également préserver la création de richesses sur le long terme, nous devons repenser nos modèles économiques pour les rendre à la fois pérennes et compatibles avec la préservation de notre environnement. C’est une formidable opportunité pour accélérer la transition vers une économie circulaire », déclarent d’une voix commune Jean-Louis Chaussade, Directeur Général de Suez et Jean-Dominique Senard, Président de Michelin, tous deux présidents du groupe de travail de l’Institut Montaigne. À l’échelle globale, l’économie circulaire permet de déconnecter la croissance économique de la consommation de matières premières et de ressources énergétiques afin de préserver l’environnement ; À l’échelle d’un territoire ou d’un pays, elle offre la possibilité de lutter contre les risques d’épuisement des ressources naturelles et de gestion des diverses externalités (déchets, pollution…), d’éviter la délocalisation de certaines productions et donc de constituer de nouveaux bassins d’emplois et d’améliorer la balance commerciale ; À l’échelle des acteurs économiques, elle présente de nombreux intérêts, pour les entreprises comme pour les consommateurs : • pour les entreprises, elle sécurise l’accès aux ressources et protège contre la volatilité des prix des matières premières tout en créant de nouvelles opportunités d’affaires ; • pour le consommateur, le développement de l’économie circulaire se veut source de valeur supplémentaire, soit parce qu’il lui offre un bien identique à un coût inférieur, soit parce qu’il lui permet de disposer de fonctionnalités supérieures. Ainsi, en achetant des appareils électroménagers éco conçus, le consommateur accepte certes de le payer plus cher, mais il obtient en contrepartie la garantie de pouvoir le (faire) réparer sur une période plus longue, et donc d’en prolonger l’usage, et donc de repousser le remplacement par un bien neuf. Sur la période complète d’usage, il est donc gagnant. 8 propositions pour passer d’un modèle linéaire à un modèle circulaire. Au cours du XXe siècle, le prix des principales ressources naturelles a été quasiment divisé par deux en monnaie constante, alors que la population mondiale a quadruplé et que la production économique mondiale a été multipliée par 20, provoquant une hausse de la demande de l’ordre de 600% à 2 000% selon les ressources. Pourtant, la transition vers une économie plus circulaire continue de prendre la forme d’initiatives individuelles et éparses. Il s’agit en effet d’adopter une approche globale afin de faire évoluer les comportements tant des producteurs que des consommateurs, et d’éviter les effets pervers auxquels conduirait une optimisation à un unique maillon de la chaîne. Qu’est-ce que l’économie circulaire ? La transition vers une économie circulaire concerne « l’ensemble des transformations qui permettent de poursuivre la création de valeur pour les différents acteurs économiques (dont les consommateurs finaux), en préservant le capital naturel et en utilisant de moins en moins des ressources existant en quantité limitée ». C’est la définition retenue pour ce travail. Cette transition appelle le passage d’un modèle de société linéaire, fondé sur la logique « extraire, produire, consommer, jeter », à un modèle circulaire qui repose sur l’innovation et la collaboration de tous les acteurs économiques et au sein duquel les déchets et les rejets deviennent des ressources. Proposition 1 : promouvoir l’économie circulaire au niveau international comme levier permettant de répondre aux enjeux environnementaux mondiaux. Proposition 2 : mesurer la transition circulaire de manière harmonisée au niveau européen et fixer des objectifs à moyen terme. Proposition 3 : adapter le cadre réglementaire pour favoriser la transition vers l’économie circulaire. Proposition 4 : donner un prix aux externalités négatives pour faire de l’économie circulaire un terrain de jeu équitable. Retrouvez toutes nos autres propositions et leur mode d’emploi pour réussir cette transition. Télécharger ici le rapport 1 Gestion Privée d’AXA France – Novembre 2016