Juillet 2014 Examen des régimes médicamenteux sans interféron pour les patients présentant un VHC chronique de génotype 1 Contexte Méthode Environ 250 000 Canadiens seraient infectés par le virus de l’hépatite C (VHC); et plusieurs autres ignoreraient qu’ils sont infectés. Sur une période de 20 à 30 ans, 15 % à 25 % des patients infectés par une hépatite C chronique développeront une maladie hépatique évolutive, un cancer du foie, ou nécessiteront une transplantation du foie. On connait six génotypes du VHC, et le génotype 1 est le plus répandu au Canada. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable. Technologie Pendant plusieurs années, le traitement standard pour les patients présentant un VHC chronique de génotype 1 consistait en une combinaison d’interféron pégylé et de ribavirine. Depuis 2011, quatre médicaments antiviraux à action directe ont été approuvés dans le traitement du VHC en association avec la combinaison interféron pégylé et ribavirine. Cette « trithérapie » augmente les chances de guérison, mais les patients subissent tout de même les effets secondaires de l’interféron, comme la fatigue, des symptômes analogues à la grippe, des symptômes psychiatriques, des crises épileptiques, une perte de poids, une neuropathie périphérique, et une dépression médullaire. Les régimes médicamenteux à base d’antiviraux à action directe qui excluent l’interféron sont encore en phase de développement. Sujet Au moment de la rédaction du présent rapport, aucun régime médicamenteux excluant l’interféron n’avait été autorisé par Santé Canada. Les données actuelles indiquent que ces régimes médicamenteux présentent de meilleurs profils d’effets secondaires et de plus hauts taux de guérison que les précédents, mais ils posent un défi quant à leur accessibilité et à leur abordabilité. Un examen des régimes médicamenteux sans interféron dans le traitement des patients présentant un VHC chronique de génotype 1 éclairera les prises de décision dans le traitement de ces patients. Messages clés Plus de 90 % des patients ont une réponse virologique soutenue (RVS ou « résolution virale ») avec ces régimes médicamenteux : sofosbuvir et le dipasvir, avec ou sans ribavirine, pour 8, 12, ou 24 semaines* sofosbuvir et daclatasvir, avec ou sans ribavirine, pour 12 ou 24 semaines * sofosbuvir et GS-9669 associé à la ribavirine pour 12 semaines. * Les taux de RVS étaient plus bas chez les patients qui ont reçu uniquement du sofosbuvir combiné à la ribavirine. * La fréquence des effets indésirables graves était faible. Le rapport cout-efficacité en contexte canadien n’est pas confirmé. *Ces régimes médicamenteux ne sont pas encore autorisés au Canada. Résultats La recherche documentaire a permis de relever 545 références, auxquelles se sont ajoutées 5 lignes directrices tirées d’autres sources. Après examen des résumés, 28 ont été jugés potentiellement pertinents et 10 répondaient aux critères de sélection de l’examen — 1 évaluation des technologies de la santé, 8 essais cliniques (non randomisés ou non contrôlés), et 1 évaluation économique. AVERTISSEMENT : L’information contenue dans ce Rapport en bref vise à aider les décideurs des soins de la santé, les patients, les professionnels de la santé, les dirigeants des systèmes de santé et les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées et ainsi améliorer la qualité des services de santé. L’information contenue dans ce Rapport en bref ne doit pas être utilisée comme substitut à l’application d’un jugement clinique en ce qui concerne les soins d’un patient ou autre jugement professionnel dans tout processus décisionnel ni n’est-elle destinée à remplacer un avis médical professionnel. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du présent rapport, elle décline toute responsabilité à cet égard, comme elle ne saurait être tenue responsable des erreurs, omissions, blessures, pertes ou dommages découlant de l’usage (ou du mauvais usage) de l’information contenue ou implicite dans le présent Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme finale et du contenu de ce Rapport en bref. Les déclarations, conclusions et opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada ou des gouvernements provinciaux et territoriaux. La production de ce Rapport en bref a été rendue possible grâce à une contribution financière de Santé Canada. RC0563