Hépatite C : Les traitements
Principe
L'objectif principal du traitement de l'hépatite C consiste à obtenir une réponse virologique soutenue
(RVS) : il s'agit d'un résultat négatif au test de recherche de l'ARN VHC six mois après la fin du
traitement. Ce résultat signifie que le corps du patient s'est débarrassé du virus. Le patient sera toujours
porteur des anticorps anti-VHC, mais il n'y aura plus de virus actif dans son corps. Il n'existe toutefois
aucune immunité contre le VHC, et il est possible d'être infecté de nouveau par le virus.
Les autres objectifs du traitement consistent à :
− minimiser les dommages subis par le foie et prévenir la progression de l'infection vers le stade
de l'insuffisance hépatique terminale ;
− améliorer la qualité de vie du patient ;
− prévenir la propagation du VHC à d'autres personnes en réduisant le nombre de personnes
infectées.
Qui peut être traité ?
Une fois le diagnostic de l’hépatite C confirmé, le médecin et le patient décident du suivi d’un
traitement. Avant d’opter définitivement pour ce choix, plusieurs facteurs sont à prendre en
considération tels que les chances de réussite du traitement, la présence ou l’absence de symptômes,
les éventuelles conséquences d’un traitement tardif, toute autre infection ou tout autre traitement en
cours, les antécédents personnels ainsi que les effets secondaires possibles. Enfin, un bilan biologique
doit être réalisé pour orienter le traitement. Dans certains cas, surtout s’il s’agit d’une forme avancée de
maladie du foie, il sera conseillé de commencer rapidement le traitement. La sévérité de l’hépatite C est
principalement définie par le degré de fibrose et le degré d’activité histologique. Quel que soit le stade
atteint par leur infection hépatique, tous les patients devraient faire l'objet d'une évaluation pour
déterminer si un traitement est indiqué.
Le génotype du VHC (VHC 1 à 6) constitue également un autre facteur de décision puisqu’il a une
conséquence sur la réponse au traitement. Le traitement par bithérapie (immunostimulant + antiviral
direct) a un taux de réussite chez les personnes infectées par le génotype 1 inférieur à celui des
personnes infectées par un VHC de génotype 2 ou 3 (50 % contre 80 %). Par ailleurs, les patients
porteurs du virus génotype 1 ou 4 doivent suivre un traitement plus long et en supporter plus longtemps
les effets secondaires que les patients infectés par un VHC génotype 2 ou 3 (généralement 48 semaines
contre 24 semaines).1
Les patients ayant déjà suivi un traitement contre l’hépatite C et n’y ayant pas répondu, ou ayant fait
une rechute, doivent décider avec le médecin s’il est judicieux de reprendre ce traitement. Les patients
qui n’ont pas répondu à un premier traitement par bithérapie ont très peu de chances de répondre à un