Vestiges d'une terminale S – Probabilités : les notions essentielles - Un doc de Jérôme ONILLON distribué par la taverne de l'Irlandais(www.tanopah.com) Page 2 sur 2
Quelques rappels sur les variables aléatoires
Lorsqu'une variable aléatoire X prend les n valeurs
auxquelles sont associées les
probabilités respectives
alors :
L'espérance mathématique E(X) de la variable aléatoire X est définie par :
= + + +
La variance V(X) de la variable aléatoire X est définie par :
( ) ( )
1 1 n n
2 2 2
1 1 n n
Formule simplifiée de la variance
V(X) p . x E(X) p . x E(X)
p .x p .x E(X)
= − + + −
= + + −
…
…
L'écart-type
σ est la racine carrée de la variance V(X).
Variables aléatoires indépendantes
Définition de l'indépendance de deux variables aléatoires
Sur une même expérience aléatoire, on considère deux variables aléatoires X et Y prenant
respectivement les valeurs
et
.
Dire que les variables aléatoires X et Y sont indépendantes signifie que pour tous entiers
naturels
∈
et
∈
, on a :
( )
( )
i j
i j i j
Les événements X x et Y y sont indépendants.
La réalisation de tout événement X x n'a aucune incidence sur celle d'un événeme
Et réciproquement !
p X x Y y p X x p Y y
= =
= =
= ∩ = = = × =
Voyons cela avec l'expérience aléatoire "on tire au hasard une carte dans un jeu de 32". On
considère les variables aléatoires suivantes :
X est la variable aléatoire qui vaut 0 si la carte tirée est un sept, un huit, un neuf ou un
dix; 1 si c'est une tête couronnée et 2 si c'est un as. Sa loi de probabilité est :
Valeur de X 0 1 2
Probabilité 1/2 3/8 1/8
Y est la variable aléatoire qui vaut 1 si la carte tirée est un coeur et 0 sinon. Sa loi de
probabilité est :
Valeur de Y 0 1
Probabilité 3/4 1/4
Déterminons si ces deux variables aléatoires sont indépendantes. Pour ce faire nous
devons calculer et comparer les probabilités de toutes les intersections possibles.
Probabilité de
( )
∩
La carte n'est pas un coeur
La carte est un coeur
La carte est un sept, un
huit, un neuf ou un dix.
( )
( )
= = ×
( )
( )
= = ×
La carte est un valet,
une dame ou un roi
( )
( )
= ×
( )
( )
= ×
La carte est un as
( )
( )
= ×
( )
( )
= ×
Conclusion : d'après le tableau, dans tous les cas nous avons bien
( )
( )
= ∩ = = = × =
Donc les variables aléatoires X et Y sont indépendantes.
Quand est-on en situation d'équiprobabilité ?
On décide de répéter un très grand nombre
de fois une expérience aléatoire qui a
exactement k issues possibles
. Par exemple, le tirage au sort d'une boule
dans une urne en contenant k distinctes que l'on répète n fois (la boule tirée est remise).
A la fin des n expériences, on calcule la fréquence
d'apparition de chaque boule
.
Si l'on suppose que nous sommes en situation d'équiprobabilité, c'est-à-dire s'il s'agit d'un
véritable tirage au sort, alors la fréquence
d'apparition de chaque boule
doit être
proche de
, c'est-à-dire de la probabilité que cette boule
soit tirée.
Mais ce terme de "proche de..." est très relatif. A partir de quand peut-on considérer que
l'on est en situation d'équiprobabilité ? Pour le déterminer, on définit l'indicateur :
2 2 2
21 2 k
On calcule le carré des écarts entre ce qu'on a comptabilisé et ce qui est prévu
1 1 1
d f f f
k k k
= − + − + + −
…
On considère que si 2
d
alors l'hypothèse d'équiprobabilité est plausible. Dans le cas
contraire, l'hypothèse d'équiprobabilité est considérée comme exclue.