soit un morphisme d’anneaux locaux.
Le point de vue de la g´eom´etrie alg´ebrique. Une vari´et´e alg´ebrique n’est
pas tout d’abord un ensemble de points.
Raison : Elle sera d´efinie par des ´equations polynomiales (`a coefficients dans k)
dans An
kou Pn
k, o`u kest le corps de d´efinition. Si kn’est pas alg´ebriquement clos,
il peut ne pas y avoir de points du tout, et pourtant la vari´et´e n’est pas en g´en´eral
l’ensemble vide, au sens o`u si on ´etend le corps k, on peut avoir des points.
Exemple : La vari´et´e d’´equation Pix2
i=−1 est une vari´et´e alg´ebrique r´eelle
tr`es int´eressante, mˆeme si elle n’a pas de points r´eels : son anneau de fonctions
alg´ebriques est R[X1, . . . , Xn]/ < PiX2
i+ 1 >.
Par contre, si la vari´et´e n’est pas vide (comme vari´et´e alg´ebrique), elle a des
points sur des corps qui sont des extensions alg´ebriques du corps de base, ou mˆeme
sur des corps beaucoup plus gros (le point g´en´erique, par exemple). Tous ces points
font partie du spectre (dans le cas affine) et se voient d´ej`a sans ´etendre le corps de
d´efinition.
L’id´ee, dans le cas affine, est de partir de l’anneau Ades fonctions alg´ebriques,
(une k-alg`ebre de type fini) et d’introduire tout son spectre (id´eaux premiers). Ce
spectre contrˆole les k-points, mais aussi les k-points, correspondant aux points ferm´es
du spectre. Cela veut dire que l’on n’a pas d’´evaluation des fonctions sur les points
du spectre, mˆeme maximal. Ou plutˆot l’´evaluation en un id´eal maximal Mest `a
valeurs dans le corps r´esiduel A/M, une extension alg´ebrique de k.
Pourquoi ne passe-t-on pas tout de suite `a la clˆoture alg´ebrique du corps, o`u on
a “tous” les points, au sens o`u les corps r´esiduels sont ´egaux au corps de d´efinition,
ce qui permet d’´evaluer les fonctions ?
Il y a des quantit´es d’invariants attach´es `a une vari´et´e alg´ebrique d´efinie sur
k. En g´en´eral, ce sont naturellement des k-espaces vectoriels obtenus comme des
groupes de cohomologie. Si on ´etend le corps de d´efinition `a un corps plus gros K,
les nouveaux invariants seront les anciens tensoris´es par K. On a alors perdu la
k-structure.
Premi`ere partie
Sch´emas affines et projectifs, faisceaux
coh´erents
1 Sch´emas affines et projectifs
Le corps kest donn´e. C’est le corps de base. L’anneau fondamental est l’anneau
k[X1, . . . , Xn]. Dans le cas de Pn
k, on consid´erera k[X0, . . . , Xn], et on le verra comme
un anneau gradu´e par le degr´e. Ces anneaux sont des k-alg`ebres.
1.1 L’espace affine An
k
Spectre : on consid`ere le spectre Ak
n=Spec k[X1, . . . , Xn]. Comme ensemble c’est
l’ensemble des id´eaux premiers de k[X1, . . . , Xn]. Ce spectre poss`ede la topologie
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