Partie 2
Dans toute cette partie,
f(z) =
+∞
X
n=0
cnzn
d´esigne une s´erie enti`ere `a coefficients complexes cn,n∈N, de rayon de convergence R > 0
(´eventuellement infini). On note D(0, R) := {z∈C,|z|< R}.
1. On suppose dans cette question que fest une fraction rationnelle, c’est-`a-dire qu’il
existe P, Q ∈C[X] avec Q(z)6= 0 et f(z) = P(z)
Q(z)pour tout z∈D(0, R). Montrer qu’il
existe p∈N, des complexes non tous nuls β0, . . . , βp, et n0∈Ntels que
β0cn+β1cn+1 +. . . +βpcn+p= 0,pour tout n≥n0.(0.1)
2. R´eciproquement, on suppose qu’il existe p∈N, des complexes non tous nuls β0, . . . , βp,
et n0∈Ntels que (0.1) soit v´erifi´ee. Montrer que fest une fraction rationnelle.
3. On suppose que fest une fraction rationnelle. Montrer que les d´eterminants
∆m:=
c0c1. . . . . . cm
c1c2. . . . . . cm+1
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . .
cmcm+1 . . . . . . c2m
, m ∈N
sont tous nuls `a partir d’un certain rang.
4. On suppose r´eciproquement que ∆m= 0 pour tout m`a partir d’un certain rang. On
note ple rang minimal. On souhaite montrer que fest une fraction rationnelle. On
suppose p≥1 (le cas p= 0 est trivial).
(a) Montrer qu’il existe des complexes β0, . . . , βp−1tels que
Cj+p:= β0cj+β1cj+1 +. . . +βp−1cj+p−1+cj+p
soit nul pour tout j= 0, . . . , p.
(b) Montrer que ∆p+1 =−∆p−1(C2p+1)2.
(c) Montrer que Cj+p= 0 pour tout j∈N.
Indication: on pourra raisonner par r´ecurrence, et montrer que si Cj+pest nul
pour tout j≤m−1(m>p), alors ∆m= (−1)m+p∆p−1(Cp+m)m−p+1.
(d) En d´eduire que fest une fraction rationnelle.
5. On suppose que fest une fraction rationnelle, que l’on ´ecrit sous forme irr´eductible:
f(z) = P(z)
Q(z)=p0+p1z+· · · +pmzm
q0+q1z+· · · +qnzn, z ∈D(0, R)
avec Pet Qpremiers entre eux dans C[X], uniques `a constante multiplicative pr`es. On
suppose de plus que fest `a coefficients dans Z:cn∈Zpour tout n≥0.
On admet que les coefficients piet qjpeuvent alors ˆetre choisis dans Zet premiers entre
eux dans leur ensemble. On supposera d´esormais ces deux hypoth`eses satisfaites.
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