4Chapitre 7. Polynômes
Corollaire 2. Tout polynôme admettant une infinité de racines est identiquement nulle.
Exercice 5. Soient Pet Qdeux polynômes tel que P(x) = Q(x)pour tout x∈[0,1]. Démontrer
que P(x) = Q(x)pour tout x∈R(c.a.d. P=Q).
Exercice 6. On considère un polynôme Ptel que
(i) P(0) = 0;
(ii) ∀x∈R, P (x2+ 1) = P(x)2+ 1.
(1) Donner un exemple simple d’un tel polynôme.
(2) On considère la suite (un)définie par son premier terme u0= 0 et la relation de récurrence
un+1 =u2
n+ 1, pour n≥0.
(a) Montrer que la suite (un)est strictement croissante.
(b) Montrer que, pour tout n≥0, on a P(un) = un.
(3) Déterminer tous les polynômes Pvérifiant (i)et (ii).
Le décompte des racines dans le théorème précédent autorise les différentes racines à être répétées
et elles sont ainsi comptées le nombre de fois qu’elles apparaissent. Par exemple, P= (X−1)2(X−
2) = (X−1)(X−1)(X−2) n’a que deux racines distinctes, mais trois racines si on autorise les
répétitions: 1,1,2. Afin de tenir compte de l’éventuelle répétition d’une racine, on introduit la
notion de multiplicité.
Définition 4 (Multiplicité d’une racine).Soient Pun polynôme et α∈R. On dit que αest une
racine de Pde multiplicité m, si il existe un polynôme Q, tel que
P= (X−α)m·Q.
On peut alors réécrire le Corollaire 1 comme suit.
Corollaire 3. Soit Pun polynôme. Il existe rréels α1, α2, ..., αqdistincts et rnombres entiers
m1, m2, ..., mpainsi qu’un polynôme Q∈R[X]sans racine tels que
P= r
Y
k=1
(X−αi)mi!Q.
Enfin, on a un lien entre multiplicité d’une racine et dérivées successives d’un polynôme.
Proposition 5. Soit Pun polynôme. Alors, αest une racine de Pde multiplicité msi et seulement
si
∀k∈J0; m−1K, P (k)(α) = 0.
Exercice 7. Déterminer tous les polynômes Pde degré 3 tels que P(2) = P′(2) = 0.
4 Division euclidienne des polynômes
Comme pour les entiers, on peut introduire une division euclidienne de polynômes.
✎Méthode. Division euclidienne de polynômes Il est possible de poser des divisions euclidi-
ennes entre polynômes. On ne va pas énoncer de résultat précis à ce sujet et on va se contenter de
savoir le faire en pratique.
Faisons quelques rappels sur la division euclidienne des entiers. Si par exemple on divise 17 par
5, on dira que dans 17, il y a 3fois 5et qu’il reste 2. Ainsi le quotient est 3et le reste est 2. On a
17 = 3 ×5 + 2.
Avec les polynômes, c’est le même principe. On peut même poser la division comme à l’école
primaire!
Posons la division euclidienne du polynôme X3+X2−X+ 1 par X2+ 1: