i. les principales erreurs alimentaires des français

9/2/2014 ELEMENTS DE DIETETIQUE
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Elements de diététique
La diététique est le fleuron de la médecine préventive
Conseils pour la santé
Dr René Flurin
Mis en ligne le 20 avril 2001
La santé a du goût
Comité Français d'Education pour
la San
Sommaire
Les principales erreurs alimentaires des français
Les règles d'une bonne diététique
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Nous n’aurons pas en vue dans ce chapitre les régimes particuliers prescrits dans certaines maladies, mais les
principes de diététique convenant à l’ensemble de la population.
I. LES PRINCIPALES ERREURS ALIMENTAIRES DES FRANÇAIS
1. Beaucoup de personnes mangent trop :
« La ration calorique moyenne est de 3400 calories alors que 2800 calories seraient suffisantes
dans la majorité des cas. »
L’alimentation est, en règle, trop copieuse, dans une socié les efforts physiques ne cessent
de diminuer. Beaucoup de personnes passent une grande partie de leurs journées en position assise :
assis devant leur bureau, leur ordinateur, leur écran de lévision, assis devant leur assiette, ou sur le
siège de leur automobile. Il en sulte une diminution considérable des dépenses énergétiques qui
étaient liées jadis au travail musculaire et à la lutte contre le froid.
La conséquence en est une proportion croissante d’obèses, et ceci dès l’enfance : 10% au
moins des enfants sont de vrais obèses. De même, 10% de la population a un surpoids de plus
de 70%. Cette pathologie, dite de pléthore, fait courir des risques sérieux à la population, notamment
en matière de diabète et de maladies cardiaques.
« Qui mange sobrement jouit d’un bon sommeil et se lève bien en forme. Un sommeil difficile,
des nausées, des maux de ventre, voilà pour les goulus ! »
(Le Livre de la Sagesse)
2. Les Français mangent souvent mal :
La principale erreur réside dans une alimentation trop riche en corps gras (lipides) surtout
en graisses dorigine animale, apportant à l’organisme un excès de graisses saturées. Ces lipides
sont ceux qui se posent dans la paroi interne des artères, et sont à l’origine de lathérosclérose,
cause principale de la mortali en France. Ces graisses, dites saturées, se trouvent dans les
graisses de cuisson, le gras de bœuf, de mouton, le lait entier, charcuterie, sauces grasses.
L’alimentation actuelle est aussi trop riche en sucres d’absorption rapide : chocolat,
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pâtisseries, viennoiseries, bonbons et surtout, en sucres cachés dans les boissons : sodas,
limonades. Ces boissons sucrées contiennent jusqu’à 4 à 5 morceaux de sucre par verre et
représentent un des facteurs d’obési chez les jeunes. Depuis 10 ans, le nombre d’enfants
obèses a été multiplié par 4.
L’alimentation est, en règle générale, trop salée. La consommation moyenne de sel en France
est de 12 à 15 g par jour, alors que 3 à 5 grammes suffiraient à couvrir les besoins de l’organisme dans
des conditions normales. Cet excès de sel est préjudiciable à la san. Il est responsable
dhypertension arrielle.
Dans certaines régions du Nord du Japon, où l’on consomme beaucoup de poissons conservés
dans le sel, la teneur en sel de l’alimentation atteint 20 g par jour, et la moitié de la population souffre
d’hypertension artérielle. A linverse, en Amazonie, la teneur en sel de l’alimentation est inférieure à
5 g par jour, lhypertension artérielle est pratiquement inconnue.
Il convient, à cet égard, de perdre l’habitude de resaler sysmatiquement les aliments ;
ne pas laisser de salière sur la table ! Dès le plus jeune âge, le fait de rajouter systématiquement
du sel aux « petits pots », sous prétexte de stimuler lappétit du nourrisson, contribue à installer en lui
de mauvaises habitudes.
La consommation d’alcool est trop souvent excessive. Il en résulte une aggravation de
lathérosclérose, du diabète, de lobési. L’alcool est, avec le tabac son complice, responsable
des 4/5 des cancers des voies rodigestives supérieures et de l’œsophage. L’alcool demeure
le problème majeur de santé en France. L’alcoolisme est aussi une grande cause de carence en
vitamines du groupe B, et notamment en acide folique, se manifestant, chez le sujet âgé par un déficit
de la mémoire. L’alcool apporte des calories vides qui font grossir et n’apporte pas au muscle
l’énergie dont il a besoin ; c’est une cause de crampes musculaires.
« Avec le vin, on ne joue pas au plus fort, car il a fait le malheur de beaucoup de gens.
Le vin produit la bonne humeur, la joie des cœurs, mais bu avec excès il rend l’humeur
méchante. L’ivresse aggrave la fureur de l’homme sans bon sens, jusqu’à faire scandale ; elle
entame sa force et appelle les coups. »
(Le Livre de la Sagesse)
Par contre, certains aliments tiennent une place insuffisante dans lalimentation des Français :
- Les besoins en eau sont insuffisamment respectés. Ils sont de 2 litres ½ par jour,
dont un litre doit être appor sous forme de boisson.
- Nous ne consommons pas assez de sucres dabsorption lente : pain, pommes de
terre, légumes secs, pâtes, riz, céréales.
- La consommation de laitages (lait écrémé ou semi-écrémé, yaourts, fromages maigres
etc…) ne doit pas être oubliée du fait de leur apport en calcium.
- Nous ne consommons pas assez d’aliments riches en graisses dites
« polyinsaturées ». Celles-ci ne sont pas synthétisées par l’organisme, alors qu’elles sont
indispensables à son fonctionnement. Elles interviennent aussi dans la formation du « bon »
cholesrol H.D.L., qui intervient dans la protection des arres. Ces acides gras bénéfiques nous
sont apportés par les huiles (olives, ms, tournesol) et par les produits de la mer (poisson,
fruits de mer).
- Enfin, notre alimentation fait souvent une place insuffisante aux fibrestales, qui
nous sont apportées par les légumes cuits ou crus, le pain entier.
Les repas des Français sont souvent mal répartis.
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Les repas du midi et du soir sont souvent trop copieux, au détriment du petit déjeuner, qui
devrait représenter au moins le quart de la ration calorique quotidienne.
II. LES REGLES DUNE BONNE DIETETIQUE
1. Une alimentation équilibrée
Daprès la règle des 421 GPL, du professeur Creff , nos repas doivent comporter en moyenne :
- 4 portions de glucides constituées à la fois de sucres rapides (miel, confitures, sucres) et
de sucres lents (pain, pommes de terre, farineux),
- 2 portions de protides (viande, charcuteries, poisson, laitages, œufs),
- et une portion de lipides (graisses) d’origine animale (beurre) ou végétale (huile).
- L’eau de boisson (eau ordinaire et boissons aqueuses : thé, tisane, soupe) doit atteindre 2
litres par jour, de façon à uriner au moins 1 litre ½ par jour. Il convient de boire davantage en cas de
transpiration et par temps chaud.
L’alimentation devra en outre apporter en quantité suffisante des vitamines, des sels minéraux
(calcium, phosphore, fer, iode, fluor) et des fibres alimentaires.
2. Les protides
Elles sont les briques de construction de notre corps ; elles sont indispensables à chacune de nos
cellules ; elles en assurent la structure, la croissance, l’entretien et lincessant renouvellement.
· Les viandes et les charcuteries sont une excellente source de protéines. Le fer quelles
contiennent est celui que notre organisme absorbe le mieux ; ce fer indispensable à la fixation et au
transport de loxygène dans le sang. Mieux vaut éviter le gras des viandes riche en cholestérol, et opter
pour les grillades.
Les viandes maigres (veau, lapin) sont moins riches en graisse.
Quant aux volailles (poulet, canard, dinde…) leur graisse est constituée pour une grande part d’acides
gras non saturés, qui apporte le « bon » cholestérol.
· Le poisson est un excellent aliment. Outre les protides, il apporte à l’organisme en abondance
les vitamines A et D ; les graisses de poisson sont riches en acides gras non saturés,
protecteurs de nos arres.
Il est conseillé de consommer du poisson au moins 2 à 3 fois par semaine, de préférence maigre, grillé
ou en court bouillon.
· Le blanc d’œuf est une excellente protéine. Les œufs pourront être consommés à la coque ou
durs, ou sous forme d’omelettes faites avec 3 blancs pour un jaune ; au maximum toutefois 3 à 4 fois
par semaine.
· Une partie des protides doit être fournie par le lait demi-écrémé ou les laitages pauvres
en graisse (yaourts, fromages maigres) en raison de leur richesse en calcium.
Les Français sont trop souvent carencés en calcium ; le remède réside dans la consommation
raisonnable de fromages.
3. Les lipides
Sans les graisses, ou lipides, la vie est impossible. Comme lexprime fortement le professeur
J.M. Bourre, la vie s’est construite sur terre grâce aux lipides. Chacune des
cellules de notre corps est limitée par une membrane constituée d’un double feuillet de lipides.
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Cette membrane est à la fois la frontière et le lieu de communication et d’échange de la cellule. Ce sont
notamment les membranes lipidiques des cellules de notre cerveau qui assurent la transmission de
l’influx nerveux.
Notre cerveau, pour bien fonctionner, doit faire appel à une concentration
exceptionnelle de lipides.
Les lipides constituent en outre un stock d’énergie unique et précieux, notamment pour les
efforts prolons. Ils sont la source exclusive des vitamines véhiculées par les graisses (vitamines
dites liposolubles) :
- vitamine D indispensables à la croissance et à lentretien des os,
- vitamine A, dont la carence produit de graves troubles visuels.
Les lipides ont un rôle majeur dans la lutte contre le froid.
Seuls parmi les corps gras, les acides gras dits polyinsaturés sont essentiels à la vie ; ce
sont par ailleurs des lipides protecteurs de nos arres. Ils nous sont apportés essentiellement par les
huiles tales et le poisson. Il est donc recommandé de faire la cuisine à l’huile et notamment
avec les huiles riches en acides linoléiques : huile d’olive, de ms, de tournesol
Il serait souhaitable de manger davantage de poisson en France, dont la moitié des frontières est
ouverte sur la mer.
Les lipides d’origine animale, notamment le beurre cru sont une source précieuse de vitamine A et D. Il
faut en user sans abuser.
4. Les glucides
Les glucides sont la principale source d’énergie du corps, la plus économique et la plus
digestible. Il faut respecter un équilibre entre les glucides simples, d’action rapide et les glucides
complexes d’absorption lente et d’utilisation prolone.
- les sucres simples apportent une énergie immédiatement utilisable mais d’action brève. Ils
ont un rôle de « starter ». En cas d’abus, ils sont mis en réserve dans les cellules adipeuses et
contribuent à l’obésité.
Parmi les sucres d’action rapide, le miel est particulièrement recommandé. C’est un sucre naturel
enrichi de tous les éléments prélevés par les abeilles lors du butinage des fleurs. Il est de digestion facile
et contribue à la bonne qualité du transit intestinal.
- Les glucides complexes, d’absorption lente, sont distribués aux cellules de façon
progressive et prolone. Ils entretiennent de ce fait lénergie d’un repas à l’autre et évitent les
fringales. Les glucides complexes peuvent être absorbés sous forme de pommes de terre, de pâtes, de
riz, lentilles, légumes verts. Le pain, notamment le pain complet est parfois trop délaissé en France. Il
ne fait pas grossir. Nous devrions manger davantage de pain.
5. Les fibres alimentaires
Les fibres alimentaires doivent occuper une place suffisante dans la composition de nos repas.
Elles améliorent le transit intestinal ; elles diminuent le contact prolongé des substances toxiques avec la
muqueuses du gros intestin, elles freinent l’ascension dans le sang des mauvaises graisses (triglycérides
notamment) ; elles contribuent à lutter
contre lobésité. Notre régime doit être assez riche en végétaux cuits ou crus : légumes verts, salade,
fruits, pain de campagne.
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6. Les vitamines
Il faut aussi veiller à un apport suffisant en vitamines dans notre alimentation. A cet égard, les
fruits, notamment les fruits pauvres en sucre : pommes, agrumes, melon, fraises, abricots ; les légumes
(carottes) et les légumes-fruits (tomates) doivent tenir une place de choix.
7. L’eau et les boissons
Le besoin d’eau est le plus vital de tous nos besoins. Il n’y a pas de vie sans eau. « On fait la
grève de la faim mais on ne peut pas faire la grève de la soif ».
( Dr Chauchard)
L’eau représente 60% du poids corporel. Elle est le véhicule de la respiration cellulaire, du
transport des aliments, de lélimination des déchets. L’eau de notre organisme doit être constamment
renouvelée.
L’eau est la seule boisson indispensable. C’est la seule boisson qui ne fait pas grossir. L’eau est
notre meilleure arme contre la constipation. Elle est une aide précieuse contre l’insomnie. Nous devons
boire au moins 1 litre ½ de liquide par jour. C’est leau fraîche qui désaltère le mieux. On peut boire,
au choix, l’eau du robinet, une eau de source en bouteille, une eau minérale, faiblement minéralisée.
Les boissons chaudes sont également bienfaisantes : tisanes, potages, ainsi que thé et café, mais ceux-ci
sont de légers excitants.
Les jus de fruits et sodas sont des boissons agables et rafraîchissantes mais il faut tenir compte
de leur teneur en sucre (3 à 4 morceaux de sucre par verre) et ne pas en abuser.
Le vin et les boissons fermentées sont un élément essentiel de la gastronomie. Il faut apprendre
à déguster le vin, à le boire lentement et toujours en quanti modérée, sans dépasser un verre
de vin par jour (ou son équivalent en bière, cidre) à l’exclusion de toute autre boisson alcoolisée. La
ration d’alcool ne doit pas dépasser 5% de lapport alimentaire total. Au-delà, il entraîne une prise de
poids, une augmentation du cholesrol, une alration des neurones et des cellules du foie.
8. Des repas mieux répartis
L’alimentation doit être répartie en 3 repas équilibrés.
- Le petit déjeuner doit être consistant et apporter environ le quart de la ration calorique
quotidienne. Au traditionnel menu de pain, beurre, confiture, il est souhaitable d’ajouter un apport de
protéines : céréales, œufs, voire jambon, poulet ou viande froide.
- Le repas de midi ne doit pas être trop copieux. Un repas de midi trop riche ou trop prolongé
entrne somnolence de lourdeurs digestives et compromet inutilement les activités de la deuxième
matinée de la journée.
- Le repas du soir ne doit pas être trop tardif. Il vaut mieux éviter de se coucher directement après
le repas. « Après le repas, il faut marcher un peu, ne pas passer directement de la table au
fauteuil dans lequel on se vautre devant la télévision avant d’aller au lit. »
- En cas de fatigue, surmenage, convalescence, des repas plus légers pourront être complétés par
une collation vers 11 heures, vers 17 heures (lheure du thé), ou vers 22 heures.
9. Concilier diététique et gastronomie
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