20
40
60
80
100
120 Etats-Unis : confiance des ménages
(Indice du Conference Board)
Source : Datastream. Performances en . Les indices de référence sont indiqués entre parenthèses.
Ce document est exclusivement destiné aux professionnels de l’investissement, il ne doit pas être diffusé à des investisseurs particuliers.
Les données chiffrées citées dans ce document ne constituent pas de recommandations d’achat. FF-Fidelity Patrimoine est un compartiment de la sicav luxembourgeoise
Fidelity Funds. Le présent document a été établi par FIL Gestion, SGP agréée par l'AMF sous le n°GP03-004, 29 rue de Berri, 75008 Paris. PM2108
Par David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine
L’hebdo des marchés Semaine du 22 au 29 janvier 2016 No 196
Revue macroéconomique
L’ombre d’un doute
A l’issue de son premier comité de politique monétaire (FOMC) de
l’année, la Fed a dressé jeudi son état des lieux de l’économie
américaine et - plus surprenant - mondiale. Confirmant que l’ombre
d’un doute planait sur ses anticipations initiales, la Réserve fédérale a,
sans surprise et à l’unanimité de ses membres, décidé de laisser
inchangé son principal taux directeur. Un statu-quo motivé par des
indicateurs conjoncturels peu encourageants depuis le début de l’année.
Notamment dans le secteur manufacturier qui continue de souffrir de la
chute des cours du pétrole et d’un dollar fort. Ce qui se fait désormais
sentir sur la croissance. La première estimation du PIB pour le quatrième
trimestre a fait état, vendredi, d’une hausse de seulement 0,7 % sur la
période. Dans ces conditions, « le comité surveille étroitement l’économie
mondiale et les développements financiers, et évalue leurs implications
sur le marché du travail et l’inflation » a indiqué la Fed dans un
communiqué. Un aveu implicite de cataracte sinon de cécité - sur les
tenants de la situation extérieure et les aboutissants sur la croissance
américaine. Ne pouvant faire plus longtemps abstraction de la
conjoncture mondiale, tout laisse à penser que l’instance de Washington
revoit à la baisse la cadence du resserrement monétaire envisagée
initialement en décembre.
Une perspective d’autant plus probable qu’au-delà des frontières
américaines, c’est l’assouplissement qui prévaut. Sans plus attendre, la
BoJ a annoncé vendredi l’instauration de taux d’intérêt négatifs en fixant
à -0,1 % son taux de dépôt au jour le jour. Cette mesure - qui entrera en
vigueur le 16 février prochain - n’est pas une première puisqu’elle a déjà
été mise en place par la BCE en juin 2014. Néanmoins, elle reflète le
caractère exceptionnel du contexte actuel. Faute pour l’heure de mettre
un coup de fouet à son économie, la BoJ en a au moins mis un aux
places financières vendredi. Une fois encore, ce nouvel épisode
témoigne du conditionnement pavlovien des marchés à la seule voix des
banquiers centraux. Certes, exception faite de la confiance des
consommateurs américains (Conference Board) ressorti à 98,1
points la semaine dernière et témoignant de la santé de l’économie
réelle, les derniers indicateurs n’étaient pas de nature à soulever
l’enthousiasme des investisseurs. Espérons seulement que les nombreux
indicateurs annoncés pour cette semaine seront simplement jugés à leur
juste valeur.
A surveiller cette semaine
Le calendrier de la semaine à venir s’annonce d’ores et déjà chargé
avec dès aujourd’hui la publication des PMI manufacturiers en Chine
(Caixin), au Japon, en zone euro et aux États-Unis (ISM). Demain, la
principale donnée sera le taux de chômage en Allemagne et en zone
euro. Mercredi, les PMI des services et composite seront à surveiller en
Chine (Caixin) en zone euro et aux États-Unis (ISM) où, par ailleurs,
seront également publiés les stocks de pétrole brut. La journée de jeudi
sera essentiellement marquée par une nouvelle prise de parole de Mario
Draghi et le bulletin économique de la BCE. Enfin, la semaine se
conclura vendredi par les créations d’emplois non-agricoles outre-
Atlantique ainsi que le taux de chômage sur le mois de janvier.
Performances des classes d’actifs
Du 22 au 29 janvier 2016 (, %)
Classes d’actifs
Phénomène assez rare depuis un an pour être souligné, les matières
premières ont enregistré la semaine dernière la seconde meilleure
performance hebdomadaire de l’ensemble des classes d’actifs. Une
hausse à mettre au compte du rebond des cours du pétrole soutenus
par la perspective d’un accord entre les pays membres et non-
membres de l’Opep pour stabiliser les prix du baril. Dans leur sillage
les actions ont également poursuivi leur rebond. Depuis le début de
l’année, celles-ci n’en restent pas moins à la traîne affichant un recul
de 5,63 %. De leur côté, les matières premières réduisent leur recul
n’accusant plus qu’une baisse de 1,27 % sur la période. Seules les
obligations se maintiennent dans le vert avec une hausse de 1,52 %.
Actions (MSCI AC World) 1.98
Matières premières (DJ UBS Commod.) 2.67
Obligations (BOFA EMU Lge Cap IG) 0.85
Liquidités (Cash ) 0.00
Marchés actions
Le rebond des matières premières se fait également ressentir
indirectement sur les indices boursiers. En effet, ce sont les pays
émergents qui ont enregistré la semaine passée les meilleures
performances des marchés actions. Ils sont suivis à quelques
encablures par la zone Asie-Pacifique et le MSCI UK. Depuis le début
de l’année, la plus faible baisse revient au marché américain (-4,80 %)
suivi de près par le marché anglais (-5,65 %). En dépit des mesures
de facilitation monétaire dans ces deux régions, l’Europe et le Japon
accusent toujours un certain retard avec des reculs respectifs de
6,44% et de 7,86 %. La zone Asie-Pacifique ferme la marche avec un
recul de 8,42 % sur la période observée.
Amérique du Nord (MSCI North America) 1.82
Royaume-Uni (MSCI UK) 2.14
Europe hors R.U. (MSCI Europe ex UK) 0.88
Japon (MSCI Japan) 1.82
Asie-Pacifique (MSCI Pacific Bassin) 2.80
Pays émergents (MSCI Emerging Markets) 4.52
MSCI AC World 1.98
Marchés de taux
Témoignant du regain d’appétit des investisseurs pour le risque la
semaine passée, c’est le high yield qui affiche la meilleure
performance hebdomadaire du compartiment. Bien entendu, la
prudence affichée par la Fed et les mesures prises par la BoJ ont
parallèlement soutenu le segment des obligations les mieux notées.
Depuis le début de l’année, l’investment grade continue de jouer son
rôle de refuge pour les investisseurs et enregistre logiquement la plus
forte hausse avec un gain de 1,52 %. Il est suivi de près par le court
terme (0,16 %). Le high yield ferme toujours la marche (-1,16 %).
Obligations Investment grade en
(BOFA EMU Large Cap IG) 0.85
Obligations d'État des pays de la zone Euro
(BOFA EMU 1-3Y) 0.08
Obligations à haut rendement en (BOFA Euro HY) 0.98
Taux de change
L’actualité de la semaine passée a plutôt été favorable à l’euro qui est
brièvement repassé au-dessus des 1,09 dollar. La mise en place de
taux d’intérêt négatifs au Japon et, dans une moindre mesure, les
craintes affichées par la Réserve fédérale américaine ont pesé sur le
yen et le dollar qui se sont dépréciés face à la devise européenne.
USD/1 1.04
GBP/1 1.26
JPY/1 3.51
effectif 0.69
Le graphe de la semaine
Source: Datastream, au 01/02/16
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !