L`hebdo des marchés : Pas de surprise, bonne surprise

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L’hebdo des marchés
Par David Ganozzi, gérant d’allocation chez Fidelity
Revue macroéconomique
Semaine du 10 au 17 mars 2017 – No 249
Performances des classes d’actifs
Du 10 au 17 mars 2017 (€, %)
Classes d’actifs
Pas de surprise, bonne surprise
En début de mois, Janet Yellen avait pris de court les investisseurs en
annonçant sans ménagement une probable hausse des taux à l’occasion
du prochain Comité de politique monétaire (FOMC). Rompant ainsi avec
son habituelle prévenance, la présidente de la Fed avait alors mis la
communauté financière en ébullition. L’économie américaine est-elle en
surchauffe ? Si oui, de quelle ampleur sera le nouveau tour de vis
monétaire ? Au-delà, est-ce que la Réserve fédérale ne va pas être
tentée d’accélérer la cadence du resserrement ? Mercredi, la montagne
d’interrogations a finalement accouché d’une souris. A l’issue du comité,
l’instance s’est en effet contentée d’un simple relèvement de 25 points de
base de son principal taux directeur. Celui-ci a été porté dans une
fourchette de 0,75 % à 1 %. Point de bouleversement non plus en termes
d’objectifs. L’économie américaine a beau se porter comme un charme,
la Fed entend rester sur la même cadence qu’annoncée en décembre.
Deux nouvelles hausses devraient donc ponctuer l’année en cours pour
porter les taux entre 1,25 % à 1,5 % d’ici la fin de l’année… Janet Yellen
– qui n’a pas d’égal pour parler à l’oreille des marchés – avait à cœur de
ne pas bousculer les investisseurs après les avoir déconcertés en début
de mois. « Pas de surprise, bonne surprise » était en somme le leitmotiv
de la présidente de la Fed qui est finalement parvenue à passer un
troisième relèvement de taux - depuis décembre 2015 - tout en
provoquant une détente sur le T-Bond à 10 ans, repassé depuis sous le
seuil des 2,6 %.
Le même soulagement a prévalu au lendemain des législatives aux
Pays–Bas. La première échéance électorale importante du calendrier
européen avait, en effet, valeur de test. Dans un environnement politique
caractérisé par la montée en puissance des courants populistes, la
perspective de voir le parti extrémiste de Geert Wilders (PVV) remporter
les premières élections d’une longue série à venir, faisait craindre le pire.
Une victoire de ce dernier aurait sans nul doute créé un courant
favorable pour les autres partis extrémistes en Europe et notamment le
Front National en France. L’étincelle hollandaise censée embraser une
traînée de poudre à l’échelle européenne n’a finalement pas prise.
Mieux ! Le raz-de-marée annoncé de longue date s’est finalement
fracassé contre la digue électorale renforcée par une forte participation
(82 %).
Le graphe de la semaine
6
Etats-Unis: taux d'intérêt
(En %)
5
Fed Funds
4
10 ans
3
2
1
0
03/07
03/08
03/09
03/10
03/11 03/12
03/13
À l’exact inverse de la semaine précédente, toutes les classes d’actifs
ont rebondi mais dans une moindre ampleur. La palme revient aux
actions qui s’adjugent la plus forte hausse. Les matières premières qui
avaient lourdement chuté il y a quinze jours - dans le sillage de la forte
baisse des prix du pétrole -, se reprennent timidement. Au palmarès
annuel, ces dernières restent toujours en queue de peloton avec une
baisse marquée de 4,31 %. Les obligations se maintiennent, quant à
elles, en deuxième position avec un recul de 1,67 % depuis le début
de l’année. Enfin, les actions conservent de loin la première place du
classement avec un gain de 5,51 % depuis janvier.
Actions (MSCI AC World)
Matières premières (DJ UBS Commod.)
Obligations (BOFA EMU Lge Cap IG)
Liquidités (Cash €)
0.55
0.32
0.28
-0.01
Marchés actions
Les actions américaines enregistrent sur la semaine passée la seule
baisse de l’ensemble des zones géographiques. La remontée
attendue des taux directeurs de la Fed a logiquement pesé sur les
marchés américains. A l’inverse, ce sont les marchés émergents qui
s’offrent la plus forte hausse hebdomadaire devant le Royaume-Uni.
En tête du palmarès annuel, les pays émergents et la zone AsiePacifique continuent de caracoler en tête avec des hausses
respectives de 10,18 % et 9,38 %. Derrière, ce sont désormais les
actions européennes qui pointent à la troisième place (5,84 %) devant
leurs homologues américaines (4,69 %).
Amérique du Nord (MSCI North America)
Royaume-Uni (MSCI UK)
Europe hors R.U. (MSCI Europe ex UK)
Japon (MSCI Japan)
Asie-Pacifique (MSCI Pacific Bassin)
Pays émergents (MSCI Emerging Markets)
MSCI AC World
-0.41
2.22
1.24
0.65
1.29
3.47
0.55
Marchés de taux
En dépit du relèvement attendu des taux directeurs de la Fed, le
compartiment obligataire se maintient dans le vert sur la semaine
écoulée. Cette tendance est emmenée par l’investment grade qui a
profité en Europe des incertitudes entourant les élections aux PaysBas. Cette évolution laisse inchangé le palmarès qui prévaut depuis le
début de l’année. Celui-ci reste dominé par le high yield qui affiche
désormais une hausse de 1,51 %, suivi par le court terme (-0,61 %) et
les obligations les mieux notées (-1,67 %).
Obligations Investment Grade en €
(BOFA EMU Large Cap IG)
0.28
Obligations d'État des pays de la zone Euro
(BOFA EMU 1-3Y)
0.00
Obligations à haut rendement en € (BOFA Euro HY)
0.03
Source : Datastream,
au 20/03/17
03/14
03/15 03/16
03/17
A surveiller cette semaine
La semaine débute avec les prix à la production en Allemagne. Demain
sera marqué, outre-Manche, par les prix à la production et à la
consommation ainsi qu’un discours de Mark Carney, le gouverneur de la
BoE. Mercredi, les investisseurs seront attentifs aux Minutes de la BoJ
ainsi qu’à la balance commerciale au Japon et en Europe. OutreAtlantique, la journée sera marquée par les demandes de prêts
immobiliers, les ventes de logements existants, l’indice des prix
immobiliers et les stocks de brut. La confiance des consommateurs en
Allemagne (Gfk), le bulletin économique de la BCE, les ventes au détail
en Grande-Bretagne et les ventes de logements neufs aux États-Unis
seront au menu de jeudi. La semaine s’achèvera avec le PMI
manufacturier au Japon et le PMI composite en zone euro et les
commandes de bien durables pour l’économie américaine.
Taux de change
Le relèvement d’un quart de point des taux directeurs américains n’a
eu aucune incidence sur le dollar qui a continué de se déprécier face
à l’euro. La monnaie unique a, en revanche, cédé du terrain face à la
livre et au yen. Depuis le début de l’année, elle affiche désormais une
hausse de 1,86 % face au billet vert et de 1,46 % face à la devise
anglaise et une baisse de 1,55 % face au yen.
1 € = 1.074 $
1 € = 0.868 £
1 € = 121.49 ¥


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Source : Datastream. Performances en €. Les indices de référence sont indiqués entre parenthèses. Les données chiffrées citées dans ce document ne constituent pas de recommandations d’achat.
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