Ex 3 : des conditions suffisantes de convergence ee probabilité
Soit (Xn)n IN et x des variables aléatoire sur un même espace probabilisé.
Démontrer que :
(i) Si E( | Xn – X | ) converge vers 0 quand n tend vers + alors (Xn) converge en probabilité vers X.
(ii) Si E(Xn-X) et V(Xn-X) convergent vers 0 alors Xn converge en probabilité vers X.
(iii) Si E(|Xn-X|²) converge vers 0 alors Xn converge en probabilité vers X.
II Convergence en loi
1. Définition
Soit (Xn)n IN une suite de variables aléatoires réelles. On note FXk la fonction de répartition de la variable aléatoire Xk.
On dit que la suite (Xn)n IN converge en loi vers une variable aléatoire X de fonction de répartition FX ( ou que la loi de (Xn)nIN
converge vers la loi de X ) si et seulement si la suite (FXn(u))n IN converge vers FX(u) pour tout réel u où FX est continue.
On note Xn
L X
Attention : la convergence en loi n’est pas à proprement parlée une convergence de variable aléatoire mais une convergence de
lois donc de fonctions de répartition. La limite X n’est définie que par sa loi, elle n’est donc pas unique et les opérations usuelles
sur les limites de suites réelles ne s’appliquent pas aux limites en loi de variables aléatoires.
2. Exemple
Soit (Un)nIN* une suite de variables aléatoires réelles mutuellement indépendantes, de même loi uniforme sur [0,1].
On pose : Xn= n (1- Max(U1 , ... , Un) ). Montrer que la suite (Xn)nIN* converge en loi et préciser la loi limite.
3. Exercices
Ex1. Soient (Xn) et (Yn) deux suites de variables aléatoires réelles, de fonctions de répartition FXn et FYn, convergeant en loi
vers la même variable aléatoire réelle Z de fonction FZ.
Montrer qu’en tout point x où FZ est continue, la suite ( FXn(x) – FYn(x) )n IN converge vers 0.
Ex2. Soit (Xn)nIN une suite de variables aléatoires de même loi de Bernoulli de paramètre 1
2 . On note Yn= 1-Xn.
Montrer que les suites (Xn)nIN et (Yn)nIN convergent toutes les deux en loi, vers une même variable aléatoire
X B(1, 1
2) . Que dire des suites (Xn+Yn)nIN ? (Xn-Yn)nIN ?
Ex3. Soient a un réel fixé et (Xn)n IN une suite de variables aléatoires réelles convergeant en loi vers une variable aléatoire X.
Montrer que la suite ( Xn + a )n IN converge en loi vers (X + a).
Même question pour (aXn).
Ex4. Montrer que la convergence en probabilité implique la convergence en loi. Que penser de la réciproque ?
4. Cas des variables aléatoires à valeurs dans
Soient (Xn)n IN une suite de variables aléatoires et X une variable aléatoire toutes définies sur ( , T , P ) et à valeurs dans .
(Xn) converge en loi vers X si et seulement si pour tout k , lim
n + P[ Xn = k ] = P[X=k].
5. Convergence de la loi binomiale vers la loi de Poisson : rappel de 1ère année
Soient ℝ+*, (Xn)n IN* une suite de variables aléatoires de lois binomiales B(n,/n) .
(Xn)n0 converge en loi vers une variable aléatoire X de loi de Poisson P().
Traduire cette propriété à l’aide de la définition de la convergence en loi.
Dans la pratique, on pourra approcher B(n,p) par P(np) lorsque n 15, p < 0,1 et np 15.
Exemple : X suit la loi B( 400,
. Donner un valeur approchée de : P[ X = 30 ].
Utiliser Scilab pour donner une valeur approchée de P[30 ≤ X ≤ 50]