
Proposition :
Soit q≥2,1≤k≤q−1.
Si (e1, . . . , ek, ek+1, . . . , eq)est une famille libre d’un K-ev Ealors
Vect(e1, . . . , ek)et Vect(ek+1, . . . , eq)sont en somme directe.
Cela signifie : Vect(e1, . . . , ek)∩Vect(ek+1, . . . , en) = {0E}
1.3 Bases finies
Définition :
Soit n≥1. Une famille (e1, . . . , en)d’éléments de Eest une base de Essi
c’est une famille libre et génératrice de E.
Remarque :
Si l’on change de place les éléments eidans une base (e1, . . . , en)de E, la famille reste une base de E.
Exemples :
¶Dans Cvu comme R-ev, (1, i)est une base de C.
·Dans R2,((1,0),(0,1)) est une base de R2.
La famille (1,0),(1,1)) est aussi une base de R2car elle est génératrice (vue précédem-
ment) et libre (car c’est une famille de 2vecteurs non colinéaires ).
Remarque : Il n’y a pas unicité de la notion de base d’un espace vectoriel E. Plus précisément,
s’il existe une base (e1, . . . , en)de Ealors il y en a une infinité car (λ1e1, . . . , λnen)avec les
scalaires λitous non nuls, est aussi une base de E
¸Dans Kn, on pose : e1= (1,0,...,0), e2= (0,1,0,...,0), . . . , en= (0,...,0,1)
(e1, . . . , en)est une base de Knappelée base canonique de Kn.
Proposition et définition :
Soit n≥1. Une famille (e1, . . . , en)d’éléments de Eest une base de Essi
∀x∈E, ∃!(λ1, . . . , λn)∈Kn, x =
n
X
i=1
λixi
Les coefficients λ1, . . . , λnsont appelés coordonnées de xdans la base (e1, . . . , en)
.Démonstration 7
Remarque :
Quand on explicite les coordonnées dans une base, l’ordre des vecteurs a une importance.
Exemples :
¶Soit n∈N. La famille (1, X, . . . , Xn)est une base de Kn[X]appelée base canonique
de Kn[X].Les coordonnées d’un polynôme dans cette base correspondent aux coefficients de ce
polynôme, ordonnés selon les puissances croissantes.
·Les coordonnées d’un vecteur (x, y)de R2dans la base canonique de R2sont xet ycar
(x, y) = x(1,0) + y(0,1)
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