ECS3 Carnot Chapitre 28 — Dérivées successives et formules de Taylor 2013/2014
Exemple. L’application x7→ x2exest de classe C∞sur Ret on a par la formule de Leibniz
que pour tout n>2,
∀x∈R, f(n)(x) = x2ex+ 2nxex+ 2n(n−1)
2ex
On montre (exercice) par récurrence que :
Proposition 1.2.5
Si f:I→Rne s’annule pas sur Iet est nfois dérivable (resp. de classe Cn, de classe
C∞), alors 1
fest nfois dérivable sur I(resp. de classe Cn, de classe C∞).
Proposition 1.2.6
Si I, J sont deux intervalles et f:I→Ret g:J→Ravec f(I)⊂J. Si fet gsont n
fois dérivables alors g◦fest nfois dérivable. (Respectivement : de classe Cn, de classe
C∞).
Démonstration : Montrons le résultat par récurrence sur n. L’initialisation est claire. Sup-
posons que la composée de deux fonctions nfois dérivables soit nfois dérivable. Soit f, g
n+ 1 fois dérivables telles que f(I)⊂J. Alors g◦fest dérivable de dérivée f′×(g′◦f).
Par hypothèse de récurrence, cette fonction est nfois dérivable, donc g◦fest bien n+ 1
fois dérivable.
Cette dernière proposition est à la limite du programme.
Proposition 1.2.7
Soit fune fonction dérivable et strictement monotone, de classe Cnet dont la dérivée
ne s’annule pas. Alors f−1est de classe Cn.
Démonstration : Par récurrence sur n. L’initialisation est claire. Pour l’hérédité, on a f−1
dérivable de dérivée 1
f′◦f−1. En utilisant les deux propositions précédentes, on en déduit
que (f−1)′est de classe Cndonc que f−1est de classe Cn+1.
2 Fonctions convexes
Tous les résultats de cette section peuvent être admis
2.1 Préliminaires
Soit a, b ∈R,a < b.Le segment [a, b]d’extrémités aet best l’ensemble des réels qui
s’écrivent αa +βb avec α, β ∈R+tels que α+β= 1. On peut aussi écrire
[a, b] = {λa + (1 −λ)b, λ ∈[0,1]}
En effet, tout réel xs’écrit x=a+t(b−a). Si on souhaite que x∈[a, b]il est
nécessaire et suffisant que t∈[0,1]. Géométriquement, le segment [a, b]est donc l’ensemble
des barycentres de aet baffectés de coefficients positifs.
Les fonctions affines g:I→Rsont les fonctions du type x7→ px +q. Ces fonctions
ont la propriété suivante (ce que l’on vérifie facilement) :
∀a, b ∈I, ∀α, β ∈R, α +β= 1 ⇒g(αa +βb) = αg(a) + βg(b)
J. Gärtner. 3