Champs tournants, création d`un couple électromagnétique.

Champ tournant, création de couple électromagnétique
SIMON SELLEM [email protected]
Motivation
Toute machine tournante classique comporte un stator et un rotor. Il est nécessaire d’étudier la ré-
partition de l’induction magnétique le long de l’entrefer situé entre le rotor et le stator puisque c’est là
qu’auront lieu les phénomènes principaux permettant d’expliquer le transfert d’énergie mécanique/-
électrique et le fonctionnement des machines alternatives en régime permanent. Cette leçon vient
donc introduire les machines tournantes. Toutes les machines fonctionnent sur le même principe :
interaction entre deux champs magnétiques.
On se proposera dans un premier temps de faire le lien entre les champs crées dans les machines tour-
nantes et le couple qu’elles génèrent en conséquence, après quoi nous présenterons différentes façons
de créer des champs tournant, en présentant des théorèmes associés à ces phénomènes.
Nous ferons tout au long de la leçon l’hypothèse que µr1, que l’entrefer est idéal, que les machines
ne saturent pas, et que les champs statoriques (non tournants) sont à répartition spatiale sinusoïdale
(dernière hypothèse justifiée dans l’autre approche (by J.GORI), ils seront schématiquement représen-
tés par une seule spire par souci de lisibilité des figures).
Table des matières
1 Lien entre le champs crées dans les machines et le couple qu’elles génèrent 2
1.1 Etude d’un cas simple ..................................... 2
1.2 Méthode des moments ..................................... 2
1.3 Approche à partir des puissances by J. GORI ......................... 3
2 Champ tournant créé par une armature mobile alimentée par un courant constant 4
3 Champs tournants créés par une armature monophasée fixe alimentée en courant alterna-
tif 4
4 Champ tournant créé par une armature triphasée fixe alimentée en courant alternatif 5
5 Conclusion 7
1
simon sellem – champ tournant, couple électromagnétique
1 Lien entre le champs crées dans les machines et le couple qu’elles
génèrent
Expérience à faire avec les mini machines de gros tek alimentées comme il se doit pour montrer
les différents phénomènes
Utilisation possible (et idéale) du logiciel FEMM pour montrer le chemin des lignes de champ au
sein d’une machine
1.1 Etude d’un cas simple
Etude du cas le plus simple du dipôle magnétique (autrement dit d’une spire parcourue par un courant
I permanent) plongé dans un champ ~
Buniforme (un tel champ peu être créé par un aimant permanent
par exemple) :
FIGURE 1 – spire alimentée par un courant constant dans un champ magnétique permanent ~
B
Le moment de la force de Laplace par rapport au centre d’inertie 0 de la spire s’écrit
~
Γ = Ispire
OP
dF =Ispire
OP Id
OP ~
B
Aprè avoir déroulé les calculs (que vous trouverez partout) on trouve
~
Γ = IS~n ~
B=~
M~
B(1)
Le champ magnétique exerce un moment qui va avoir tendance à faire tourner la spire sur elle-même,
de telle sorte que son moment magnétique dipolaire ~
Ms’aligne dans la direction de ~
B. Le moment est
de plus maximal quand les deux champs sont orthogonaux. On commence à préssentir ce qu’il va se
passer, de manière cette fois dynamique, dans les machines avec des champs rotoriques et statoriques
tournants...
1.2 Méthode des moments
D’une facon générale, on peut parler de la méthode des moments afin de donner le lien entre champ
créé dans une machine et création de couple dans celle-ci (attention, ne pas utiliser si le niveau de la
leçon est BTS)
Wmag =1
2µ0·ZZZVol
(Bresultant)2dVol
avec
Bres =
Brotor +
Bstator Le couple s’écrit alors :
Cem =Wmag
θ irotor ,istator =cte
(2)
2
simon sellem – champ tournant, couple électromagnétique
On démontre ceci avec deux bilans d’énergie sur une machine :
We=Wmeca +Wstocke +Q
ou encore
idΦ + Ri2dt =Cr+Ri2dt +Wmag +Jd
et un deuxième bilan
idΦ + Ce+dWmag
On écrit enfin la différentielle de Wmag qui donne idΦ + Ced’après bilan 1 et on a le résultat attendu.
1.3 Approche à partir des puissances by J. GORI
On se place dans le cas d’une paire de pôles et d’une machine triphasée. Pour garder un caractère
général, on suppose qu’il y à trois spires convenablement réparties (pour avoir un système équilibré) et
qu’il existe un champ tournant b0(t)tel que :
b0(t) = B2 cos(ω0tθ)
ce qui induit dans chaque phase les tensions :
e1=ω0B2 sin(ω0tθ)S
e2=ω0B2 sin(ω0tθ2π
3)S
e3=ω0B2 sin(ω0tθ4π
3)S
Si le système décrit précédemment est alimenté par un système de courants triphasé équilibré, les
courants sont alors de la forme :
i1=I2 sin(ωt φ)
i2=I2 sin(ωt φ2π
3)
i3=I2 sin(ωt φ4π
3)
On a alors l’échange d’énergie suivant entre réseau et machine :
Pe(t) =
3
X
j=1
ej(t)ij(t) = 3
2hω0B2SI2 cos(ω0tωt +φθ)i
Soit :
Pe(t) = 3ω0BSI cos((ω0ω)t+φθ)
et au final, on obtient pour le couple, en considérant
Pe=Cem ×
|Cem|= 3BSI cos((ω0ω)t+φθ)
Sur une période, le couple moyen est nul dans le cas général. Toutefois :
< Cem >T=A < cos((ω0ω)t+φθ)>T6= 0 si ω0=ω
3
simon sellem – champ tournant, couple électromagnétique
2 Champ tournant créé par une armature mobile alimentée par un
courant constant
On considère le bobinage rotorique représenté sur la figure ci-dessous parcouru par un courant
constant I supposé positif. On considère un point M fixe de l’entrefer situé à l’abscisse angulaire θ
par rapport à l’axe du stator (fixe)
FIGURE 2 – Cas d’un bobinage bipolaire porté par une armature tournante
Le rotor tourne à la vitesse (dans le sens positif, et constant), l’induction magnétique au point M
peut s’écrire :
B(M) = B(θ, t) = B0cos(Ωtθ)(3)
L’induction dans l’entrefer dépend à la fois de la date t et de la position du point M. En un point
fixe de l’entrefer on observe au point M un champ qui varie sinusoïdalement en fonction du temps à la
pulsation . Si maintenant un prend une photo de ce qu’il se passe à l’instant t, on a une répartition
spatiale sinusoïdale en fonction de la position du point M dans l’entrefer.
On peut généraliser facilement le résultat ci-dessus dans le cas d’une machine comportant p paires
de pôles :
B(θ, t) = B0cos(pt) = B0cos(ωt )(4)
avec ω=pla vitesse électrique
3 Champs tournants créés par une armature monophasée fixe ali-
mentée en courant alternatif
On considère toujours le schéma de la figure 1 mais cette fois le rotor est fixe et le courant injecté
dans celui-ci est de la forme i(t) = Icos(ωt)ce courant crée toujours un champs
B(θ, t) = ki(t) cos(θ) = kI cos(ωt) cos(θ)
d’où
B(θ, t) = 1
2kI cos(ωt θ) + 1
2kI cos(ωt +θ)(5)
4
simon sellem – champ tournant, couple électromagnétique
L’analyse de ce résultat et la généralisation comme dans le paragraphe précédent à une armature p-
polaire nous amène au théorème de Leblanc :
Une armature p-polaire, fixe, monophasée, à répartition spatiale sinusoïdale, ali-
mentée par un courant alternatif i(t) = Icos(ωt)crée deux champs tournants :
de même amplitude à répartition spatiale sinusoïdale ;
tournant en sens inverse l’un de l’autre à a même vitesse ω
p;
dont les axes coïncident avec l’axe du bobinage lorsque le courant qui les
traverse est maximal
4 Champ tournant créé par une armature triphasée fixe alimentée
en courant alternatif
On considère maintenant un bobinage triphasé constitué de trois bobines identiques et réparties sur
la périphérie du stator. Les axes des bobines sont décalés entre eux d’un angle électrique égal à 2π
3.
FIGURE 3 – Armature triphasée fixe alimentée par un système triphasé équilibré direct de courants
Les courants qui alimentent les bobinages ont pour expression :
i1(t) = Icos(ωt)
i2(t) = Icos(ωt 2π
3)
i3(t) = Icos(ωt 2π
3)
Si l’on considère le point M situé :
à l’angle θdu bobinage 1
à l’angle θ+4π
3du bobinage 2
à l’angle θ+2π
3du bobinage 3
Ces bobinages créeront au point M des inductions respectives B1,B2,B3dont les amplitudes sont
données ci-dessous :
B1(θ, t) = kI cos(ωt) cos(θ)
B2(θ, t) = kI cos(ωt 2π
3) cos(θ+4π
3)
B3(θ, t) = kI cos(ωt 4π
3) cos(θ+2π
3)
Et le champ résultant au point M s’écrit B(M) = B1+B2+B3.
PETIT DIAGRAMME DE FRESNEL POUR MONTRER DANS LE PLAN COMPLEXE CE QU IL SE
PASSE AVEC LA SOMME DES CHAMPS
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