12.2 Les applications lipschitziennes
12.2 Les applications lipschitziennes
DEFINITION 1 Soient X; Y des espaces métriques et q2R+.
Une application : X! Yest dite q-lipschitzienne si, pour tout u; v 2X, on a
dY( (u); (v)) 6qdX(u; v).
On dit que est localement lipschitzienne si, pour tout x2X, il existe un voisinage Vde x
et un q2R+tels que la restriction de àVsoit q-lipschitzienne.
REMARQUE 1 Une application lipschitzienne est évidemment uniformément continue. Une
application localement lipschitzienne est continue. Cette notion est intermédiaire entre conti-
nuité et dérivabilité.
PROPOSITION Soient e
Xune partie ouverte de Rn, : e
X! Rmune application
continûment dérivable et Xune partie contenue dans e
X. Alors
(i) Si Xest convexe et
kD (x)k6qpour tout x2X,
alors la restriction de àXest q-lipschitzienne.
(ii) La restriction de àXest localement lipschitzienne.
Démonstration de (i) En e¤et l’inégalité de la moyenne 11.14 montre que, pour tout
u; v 2X, on a
j (u) (v)j= supx2XkD (x)kjuvj6q juvj.
Démonstration de (ii) Il su¢ t de constater que kDkest continue sur X, donc bornée
sur toute boule fermée contenues dans ~
X, puisqu’elle est compacte. Une boule étant convexe,
cela montre que est localement lipschitzienne, donc aussi sa restriction à X.
EXEMPLE La fonction x7! jxj:Rn! Rest 1-lipschitzienne, mais elle n’est pas
dérivable en 0.
En e¤et, on a jujjvj6juvjpour tout u; v 2Rn
par la proposition 10.1.
DEFINITION 2 Soient X; Y; Z des espaces métriques, Dune partie de XZ,
: D! Y: (x; z)7! (x; z)
430 ÉQUATIONS DIFF. ORD. Claude Portenier