U.E.291 Mathématiques de la Modélisation II 2010/2011
1.3 Loi de probabilité d’une variable aléatoire
1.3.1 Fonction de répartition
La loi de probabilité d’une variable aléatoire Xpeut toujours être décrite par sa fonction de répartition
F:R→[0,1]
t→F(t) = P(X≤t)
Fest croissante, continue à droite, lim
t→−∞ F(t) = 0,lim
t→+∞F(t)=1.
Exercice : montrer que P(X > a) = 1 −F(a)et que P(a < X ≤b) = F(b)−F(a).
1.3.2 Variables aléatoires discrètes
Si l’ensemble Eest fini ou dénombrable, on dit que Xest une variable aléatoire discrète. Sa loi de probabilité
peut alors être décrite par les probabilités aux points P(X=x),x∈E(souvent plus simple que la fonction de ré-
partition). Dans l’exemple 2, E={0,1,2,...,9}et la loi de Xest donnée par P(X= 0),P(X= 1),...,P(X= 9).
Si Aest un sous-ensemble de E, on obtient P(X∈A)par la formule P(X∈A) = X
x∈A
P(X=x). Dans l’exemple
2, la probabilité que l’oiseau ait au plus deux petit-descendants arrivant à maturité est P(X≤2) = P(X=
0) + P(X= 1) + P(X= 2).
Exemples de lois discrètes :
– La loi uniforme discrète sur E={1, . . . , N}, notée U({1, . . . , N}):P(X=k) = 1
Npour tout k∈ {1, . . . , N}.
C’est le cas où toutes les réalisations de Xsont équiprobables.
– La loi de Bernoulli de paramètre p∈[0,1], notée B(p):E={0,1},P(X=0)=1−p,P(X= 1) = p.
C’est la loi associée à une expérience aléatoire à deux issues succès et échec, par exemple X= résultat du
lancer d’une pièce de monnaie pour laquelle la probabilité d’obtenir face est p(la pièce n’est pas forcément
équilibrée).
– La loi binomiale de paramètre n∈N∗et p∈[0,1], notée B(n, p):E={0,1,2, . . . , n}et pour tout k∈E,
P(X=k) = Ck
npk(1 −p)n−k.
C’est la loi du nombre total de succès lorsque l’on répète nfois de manière identique et indépendante une
expérience aléatoire à deux issues succès et échec, par exemple X= nombre de faces obtenu lors de nlancers
d’une pièce de monnaie pour laquelle la probabilité d’obtenir face est p.
– La loi géométrique de paramètre p∈[0,1], notée G(p):E={1,2, . . .}et pour tout k≥1,
P(X=k) = p(1 −p)k−1.
C’est la loi du nombre d’épreuves nécessaires à l’obtention d’un succès, lorsque l’on répète de manière iden-
tique et indépendante une expérience aléatoire à deux issues succès et échec, par exemple X= numéro du
lancer donnant face pour la première fois lors de lancers successifs d’une pièce pour laquelle la probabilité
d’obtenir face est p.
Une variante de cette loi, notée G0(p), est E={0,1,2, . . .}=Net pour tout k≥0,
P(X=k) = p(1 −p)k.
C’est la loi du nombre d’échecs précédant un succès lorsque l’on répète de manière identique et indépendante
une expérience aléatoire à deux issues succès et échec, par exemple X= nombre de piles avant le premier
face lors de lancers successifs d’une pièce pour laquelle la probabilité d’obtenir face est p.
– La loi de Poisson de paramètre λ > 0, notée P(λ):E={0,1,2, . . .}et pour tout k≥0,
P(X=k) = e−λλk
k!.
C’est la loi des événements rares, par exemple le nombre d’enfants dans une famille.
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