Exemple. Soit A∈Mn(K)une matrice carrée. Alors la sous-algèbre K[A]⊂
Mn(K)est diagonalisable si et seulement si Aest diagonaliable sur Kau sens
habituel.
Proposition 2.1. Soit A une K-algèbre finie. Alors il y a équivalence entre:
(i) A est diagonalisable.
(ii) A a exactement [A:K]idéaux maximaux.
Démonstration. (i) implique (ii) car on vient de voir que Kna exactement nidéaux
maximaux.
Réciproquement, supposons que Aait [A:K]idéaux maximaux notés m1,m2,...,m[A:K].
Le morphisme canonique de Adans le produit des A/miest surjectif d’après le
lemme Chinois. Donc, pour une raison de dimension, chaque A/midoit être de
dimension 1, c’est-à-dire isomorphe à K, et le morphisme canonique doit être in-
jectif. Donc Aest isomorphe à K[A:K].
Proposition 2.2. Soit A une K-algèbre finie. Alors il y a équivalence entre:
(i) A est diagonalisable.
(ii) Pour tout x ∈A, mxest diagonalisable.
(iii) A est engendrée par des éléments x tels que mxsoit diagonalisable.
Démonstration. Les implications (i)⇒(ii)⇒(iii)sont triviales. L’application m
de Adans l’algèbre des endomorphismes du K-espace vectoriel Adéfinie par x7→
mxest un morphisme injectif d’algèbres. Comme Aest commutative et sachant
que des endomorphismes diagonalisables qui commuttent sont codiagonalisables,
on obtient l’implication (iii)⇒(i).
Proposition 2.3. Soit x un élément d’une K-algèbre finie A. Alors mxest diago-
nalisable si et seulement si le polynôme minimal de x est scindé à racines simples
dans K.
Démonstration. Comme Aest finie, tous ses éléments son algébriques sur Ket on
peut donc parler du polynôme minimal de x. Il coïncide avec celui de l’endomor-
phisme mx. La proposition résulte donc du fait qu’un endomorphisme est diagona-
lisable si et seulement si son polynome minimal est scindé à racines simples.
Corollaire 2.4. Soit A une K-algèbre finie. Alors A est diagonalisable si et seule-
ment si elle est engendrée par des éléments dont les polynômes minimaux sont
scindés à racines simples dans K.
Proposition 2.5. La classe des K-algèbres diagonalisables est stable par les opé-
rations suivantes: (i)produits finis, (ii)sommes finies, (iii)passage à un sous-
objet, (iv)passage au quotient.
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