Numéro 16 - Hôpitaux Drôme Nord

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dossier
Psychiatrie :
coup de flash
sur un secteur
mal connu
Couleurs HDN
L’émergence du
cinquième risque
Après le risque maladie,
le risque accidents du travailmaladies professionnelles,
le risque famille-maternité,
et le risque vieillesse couverts
par la sécurité sociale, un
cinquième risque à l’étude :
le risque dépendance.
Une concertation est lancée
pour créer un nouveau risque
lié à la dépendance qu’il soit
lié à l’âge ou à un handicap.
Des projets de réformes sont
en cours auprès des différents
partenaires sociaux pour une
application en 2009.
Les drogues au
volant : nouveau
test salivaire
Depuis cet été, un nouveau
dispositif a été mis en place
pour détecter la présence
de stupéfiants chez les
conducteurs : le test salivaire.
Lancé par la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, ce
test consiste à recueillir un
peu de salive au moyen d’un
bâtonnet. Le changement de
couleur du bâtonnet indique la
présence de substance illicite.
Le conducteur est alors soumis
à un test sanguin, effectué en
milieu médical, afin de déterminer la nature exacte de la
substance. Ce dispositif, facile
et immédiat, remplace le test
urinaire beaucoup plus complexe puisqu’il devait être réalisé en présence d’un médecin
et dans un véhicule garé en
bord de route.
Conseil National
de l’Urgence et
de la permanence
des soins
En début d’année, la ministre
de la santé, Roselyne Bachelot,
annonçait la mise en place
d’une réflexion sur l’urgence
et la permanence des soins.
2
Le 5 juin, le Professeur Pierre
Coriat, président de la CME de
l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, remettait officiellement à la ministre son
rapport. Accompagné de six
médecins, issus des trois sec-
ON EN PARLE
teurs de l’hospitalisation (urgence, gynécologie-obstétrique,
chirurgie), le professeur propose quatre objectifs principaux
pour le futur conseil : accompagner la réforme de l’hôpital
en ce qui concerne l’organisation territoriale des urgences,
des soins urgents non programmés et de la permanence
des soins ; favoriser l’amélioration de la qualité des soins
urgents et non programmés
délivrés ; identifier et faire
reconnaître les spécificités et
les contraintes des professionnels de santé impliqués dans
la prise en charge des urgences et dans la permanence des
soins ; anticiper l’évolution
des urgences et de la permanence des soins. Ces propositions doivent rapidement être
étudiées par la ministre de la
santé.
Rapport
Vallancien :
réflexion et
propositions sur
la gouvernance
hospitalière
Dans le cadre des réflexions
menées sur la gouvernance à
l’hôpital, Roselyne Bachelot,
ministre de la santé, a confié
au professeur Vallancien
une mission sur les instances
hospitalières.
L’objectif de cette réflexion est
d’analyser la place et le rôle
du directoire, du conseil de
surveillance et de la CME
(commission médicale d’établissement), mais aussi de
définir les futurs rôles du président de directoire et du chef
d’établissement comme cela a
été imaginé par la mission
Larcher. Un rapport a été rendu
le 10 juillet dernier. Il préconise, entre autres, la création
d’un conseil de surveillance
composé de douze membres,
véritable organe d’orientation
de la politique générale et
garant de la situation financière.
Le conseil nomme le président
du directoire mais peut aussi
le révoquer à tout moment. Le
directoire devient “le poste de
commandement de la communauté hospitalière”. Quant au
Un air de rentrée
Pour en savoir plus :
http://www.sante-jeunessesports.gouv.fr, rubrique publicationsdocumentations - rapport.
Ambroisie :
attention danger
Les sujets sensibles ne le savent
que trop bien, avec le mois
d’août apparaît l’urticante
ambroisie.
Particulièrement bien implantée dans notre région, l’ambroisie (son pollen) est la
cause de nombreuses rhinites
allergiques, conjonctivites, urticaires ou autres symptômes
respiratoires. Pour la combattre, une seule méthode, la
destruction des plants avant la
floraison. Attention toutefois à
porter un masque adapté lors
d’un arrachage manuel, puisque que quelques grains de
pollen par mètre cube d’air
suffisent à faire apparaître les
premiers symptômes.
S’il n’existe aucun texte législatif ou réglementaire spécifique, des textes généraux
issus du code de la santé
publique, des collectivités territoriales et de l’environnement existent. Cet été, plusieurs campagnes d’éradication ont eu lieu aux HDN.
Pour en savoir plus :
http://www.ambroisie.info
Couleurs HDN
Directeur de la publication :
Daniel Bouquet
Rédacteur en chef :
Daniel Bouquet
Comité de rédaction :
Marine Allermoz, Denis Cocard,
Valérie Darnaud, Rita Etienne,
Chantal Mejean, Aurélie Michel,
Marie-Laure Pascal.
Ont collaboré à la rédaction de
ce numéro : Mireille Fillod, Maryse
Friol, Martine Jolivet, René Parreault,
Damien Veyrier, l’équipe GIPSO,
l’équipe de coordination.
Hôpitaux Drôme Nord
Route de Tain, BP 1002,
26102 Romans/Isère Cedex.
Tél. 04 75 05 75 05
Maquette : www.alainroth.com
Impression : Agence Médicom
115 rue Masséna, 69 006 Lyon
Tirage : 2 900 exemplaires
Dépôt légal : à parution.
Pour nous contacter :
[email protected]
L
a chaleur de l’été, les pieds dans l’eau, l’odeur du
monoï, le farniente, le sable qui colle, les sardines qui
s’étalent sur la plage, les parties de rigolade, de jeux en
famille, entre amis, la java à point d’heure, la découverte de nouvelles balades, de nouveaux sites, de nouvelles personnes, les apéros de midi, du soir, les
moments d’ivresse : Y a du blanc, y a du rouge, du saucisson,
et Gillou avec son p'tit accordéon… (hou, là on s’emporte…). Que ce soit à la maison, à la mer, à la montagne ou à
l’étranger, nos trois semaines de vacances, enfin pour les
plus chanceux, laissent place à : la reprise du boulot, la rentrée des classes, l’achat des fournitures scolaires, l’inscription à une activité, la course aux rendez-vous : dentiste, ophtalmo, médecin…
Et on reprend un rythme… boulot métro dodo.
Retrouvailles avec les copains, les collègues, les chefs… ben
si. Certains seront contents, d’autres traîneront des pieds
quand le réveil sonnera… en rêvant aux prochaines
vacances !
D’ici là, nous vous souhaitons une reprise dans la joie et la
bonne humeur, en espérant que le journal attirera encore de
nombreux lecteurs et pourquoi pas de nouveaux “journalistes”…
La rédaction
Photographie de couverture : la rédaction
personnel médical, le professeur préconise la mise en
place de nouveaux statuts.
2
On en parle
L’émergence du cinquième risque. Dépistage des drogues au volant :
nouveau test salivaire. Conseil National de l’Urgence et de la permanence
des soins. Rapport Vallancien : réflexion et propositions sur la gouvernance
4
hospitalière. Ambroisie : attention danger.
En direct des services
Plan cancer : la consultation d’annonce, c’est parti ! Courriel : la nouvelle
messagerie des HDN. Succès de la journée interprofessionnelle du suicide
chez la personne âgée. Greffe : un prélèvement de cornées redonne la vue
à deux personnes ! La Médecine Physique et de Réadaptation fait peau
neuve. Coup de jaune en cardiologie.
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Dossier
La psychiatrie aux HDN : Coup de flash sur un secteur mal connu.
Vivre son métier
L’ergothérapie, une aide à l’autonomie : Rémi Damon, sourire et efficacité.
On bouge
Départs, arrivées, Gipso (gestion informatisée des processus de soins).
On respire
L’histoire des hôpitaux : le Moyen-âge, (2ème partie). La signalétique,
c’est parti ! L’Esperluette à Paris. Changement de propriétaire.
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Couleurs HDN
Plan cancer : la
consultation d’annonce,
c’est parti !
Dans le cadre du programme de lutte
contre le cancer et pour donner suite
aux différentes évolutions, la première
consultation infirmière dans l’accompagnement du patient a été réalisée
le 30 mai 2008 aux HDN.
Le plan cancer comprend 70 mesures
dont la “mesure 40” : tout patient
atteint d’un cancer doit pouvoir bénéficier, au début de sa maladie et / ou en
cas de récidive, d’un dispositif d’annonce organisé. Il bénéficie d’un temps
médical d’annonce et de proposition du
traitement, d’un temps soignant de soutien et de repérage de ses besoins, d’un
accès à des compétences en soins de
support. C’est dans ce contexte que les
HDN ont obtenu le recrutement interne
de 4 infirmières (2 ETP). Ce projet a permis la rencontre entre professionnels
(psychologues, assistants sociaux, diététiciennes, équipe de soins palliatifs…)
et une mise en commun de leurs compétences.
Dominique Cheval, Marie José Godefroy,
Saida El Maini et Christel Gay
Une note d’information intitulée “Quand
solliciter l’infirmière d’accompagnement ?”
est diffusée dans les services.
Depuis le 1er septembre, une socio
esthéticienne intervient auprès des
patients pour leur permettre de prendre
soin d’eux et de se réconcilier avec leur
image corporelle. D’autres projets à
venir, tels qu’une supervision d’équipe
et une formation à l’hypnose.
Martine Jolivet
Courriel : la nouvelle
messagerie des HDN
Début 2008, le service informatique met
à la disposition des utilisateurs une nouvelle messagerie de type Webmail.
4
Priorité est donnée aux personnes ayant
plusieurs points de consultation, naviguant entre plusieurs services et plusieurs sites. Cette messagerie permet
EN DIRECT DES SERVICES
de se connecter depuis n'importe quel
poste possédant internet, y compris le
domicile. C'est la solution la plus
simple et la plus rapide pour lire et rédiger du courrier électronique. Cette
méthode offre l'avantage de sécuriser
les courriels et de mettre en ligne un
annuaire des adresses électroniques à
jour. Ce type de messagerie est soumis
à un quota mail sur le serveur de messagerie. La taille est fixée par défaut à
500 Mo. Un courriel est adressé au propriétaire de la boîte aux lettres ainsi
qu'au service informatique dès lors que
cette limite est atteinte. Le propriétaire
dispose de 7 jours pour intervenir.
ne plus avoir le choix ? Comment lutter
efficacement contre la solitude, la maladie, la dépression ? Des intervenants
psychiatres et gériatres ont apporté des
éléments de réponses en évoquant les
préjugés relatifs à l’effet visible du
vieillissement, les idées préconçues “a
quoi bon… de toute façon ils vont mourir”. Ils ont insisté sur la nécessité de
poser les bonnes questions à une personne en souffrance, de prononcer le
mot suicide ou désir de mourir.
Ces problématiques démontrent l’importance du travail en réseau et du partenariat dans l’analyse et la prise en
charge des situations de souffrance.
S’ajoutent les difficultés pour trouver
des places en structures d’hébergement, ou du maintien à domicile des
personnes âgées.
Damien Veyrier
Greffe : un prélèvement
de cornées redonne la
vue à deux personnes !
Plus de 4000 patients mal voyants
bénéficient chaque année de greffes de
cornée. Ce chiffre pourrait doubler
si des greffons étaient prélevés en plus
grand nombre.
Au-delà de ce délai ou de la taille fatidique de 750 Mo, les courriels sont
refusés et retournés à l'émetteur. Il est
donc important de faire régulièrement le
“ménage”, notamment avant toute
absence prolongée. Les serveurs ne
connaissent pas les vacances et les
messages sont délivrés toute l'année.
D’utilisation facile, ce logiciel sera
accompagné d’une formation et d'un
manuel d'utilisation.
Maryse Friol
Succès de la journée
interprofessionnelle
du suicide chez
la personne âgée
19 juin, les HDN et le CCAS de Romans
organisent une journée interprofessionnelle sur un thème tabou : le suicide
des personnes âgées.
En France, sur 11 000 décès annuel par
suicide, 3 000 concernent des personnes âgées de plus de 65 ans. Réalité
très peu abordée. On parle plus du suicide des adolescents que de celui des
personnes âgées (pourtant 4 à 5 fois
supérieur). Le suicide n’a rien à voir
avec la question du choix ou du courage mais relève d’une seule cause : la
souffrance. Qu’est-ce qui peut expliquer
qu’une personne âgée a l’impression de
Pour répondre à ce besoin de santé
publique, les HDN se sont lancés dans
les prélèvements de cornée sur personnes décédées, d’où la naissance
d’une nouvelle unité sur le site de
Romans : la CHPG (coordination hospitalière, prélèvements et greffes). Elle est
composée d’un médecin coordinateur,
Pierre Genevey, d’un cadre de santé,
Françoise Marques et de deux infirmières à temps partiel, Nadine Panetier
et Catherine Charignon.
Ses missions ? Recenser les personnes
décédées dans les 24h, rechercher les
contre-indications médicales aux prélèvements, organiser les prélèvements de
cornées et gérer la partie administrative, rencontrer les familles endeuillées
afin de recueillir la position du défunt
par rapport au don, assister le médecin
lors des prélèvements, informer et sensibiliser le public et le personnel hospitalier au don d’organes et de tissus.
L’équipe de coordination
Saint Vallier
Cardiologie
La MPR fait
peau neuve
Coup de jaune
en cardiologie
Vendredi 27 juin, le nouveau bâtiment
de la Médecine Physique et de
Réadaptation accueillait le personnel
des HDN venu découvrir les 6000 m2
de surface : 19 mois de travaux,
200 000 heures de travail, 200 salariés,
35 entreprises.
Le service de cardiologie est rénové à
l’issue de nombreux mois de travaux,
et cela ne pouvait réussir qu’avec l’implication de tous.
évrier 2008 : coup d’envoi du chantier. L’activité
est maintenue sans relâche grâce aux efforts de
chacun. AS et IDE dispensent la même qualité
de soins malgré des conditions de travail difficiles. Les ASH font face au nettoyage incessant
du chantier. Les brancardiers obligés de slalomer entre
échelles d’électriciens et escabeaux de menuisiers
veillent à ne pas frôler les murs fraîchement repeints.
Les patients et leurs familles font preuve de gentillesse et de compréhension malgré les désagréments et le
bruit. La dernière étape est le déménagement de l’intégralité du service pour occuper provisoirement le 3ème
étage en juillet et août.
L’ensemble des couloirs de circulation est remis à neuf,
le jaune et blanc font place au marron. Résultat : c’est
propre, chaleureux et lumineux. Une salle d’échocardiographie de stress et de consultation voit le jour. Le
nouveau bureau médical occupe une place centrale
proche de l’unité de soins intensifs entièrement restaurée. Le bureau du cadre et l’office du personnel
occupent le carrefour névralgique du service pour une
meilleure réactivité.
F
près avoir symboliquement coupé le ruban, le
préfet, les maires des deux sites, la directrice
de la DDASS, Dr Charle et M. Bouquet suivis
par le personnel ont pu visiter les différents
locaux, la balnéothérapie et les chambres des
futurs patients.
Les différents représentants ont insisté sur la nécessité de s’inscrire dans une perpétuelle évolution pour ne
pas disparaître. Si le maire de Saint-Vallier a souligné
la volonté d’inscrire ce site0 dans l’avenir, le maire de
Romans quant à lui, a souhaité qu’il devienne un hôpital de référence dans la région Rhône-Alpes. Le préfet
a marqué la nécessaire complémentarité pour répondre
aux besoins de l’usager et met l’accent sur le courage
des HDN pour faire bouger les choses. Sans oublier les
remerciements du constructeur et du directeur des
HDN pour la qualité du management et la contribution
de tous. Dès le lendemain, le bâtiment était ouvert au
public pour une dernière visite avant l’occupation totale du site prévue pour septembre, avec 59 lits (contre
29 précédemment) et 5 places en hôpital de jour.
Marie Laure Pascal et Valérie Darnaud
© Alain Roth
© Alain Roth
A
Citons encore : l’installation d’une fontaine d’eau
fraîche, la modernisation de l’office alimentaire et la
création d’une chambre de garde. Tout cela dans le
souci du meilleur service rendu aux usagers. Reste
encore les chambres des malades à restaurer. Une prochaine tranche de travaux peut-être ?
Dr Mireille Fillod
5
DOSSIER
L
es HDN sur le site de Saint
Vallier nous accueillent au
centre d’une architecture
pavillonnaire différente de
celle du centre hospitalier
type. Espace vaste et verdoyant, il est situé à flanc de colline, avec vue sur le Rhône… un
havre de paix.
Une ville dans la ville avec son plan
de circulation, indiquant des lieux
inattendus dans un hôpital comme
le centre social, la salle des fêtes et
des pavillons portant le nom
d’illustres psychiatres (Dabrowski,
Janet ou Wallon). Le personnel se
déplace en voiture pour se rendre
d’un point à un autre. Il circule avec précaution car il
peut rencontrer des personnes à la démarche chaloupée, à l’allure hésitante,
au regard fuyant et parfois
à la curiosité débridée, pouvant l’arrêter avec un “T’es
qui toi ?” “Tu vas où ?”
Quiconque peut voir des
groupes de patients, en
bleu de travail, affairés
autour d’un véhicule qu’ils
nettoient ou revenant d’un
jardin qu’ils cultivent et
entretiennent. Illustrations
du domaine de la santé
mentale. Elle fait l’objet
d’un large éventail d’activités soignantes, relevant
directement ou indirectement du “bien être”. Elle
se réfère à la définition de
la santé établie par l’OMS
(organisation mondiale de la santé) :
“…un état de complet bien-être physique, mental et social et qui ne
consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d’infirmité”.
Au-delà du bien-être, la santé mentale englobe la promotion du bien
être, la prévention des troubles
mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes.
Focus sur l’accueil
et l’élaboration du contrat
de soins en psychiatrie
Les services Dabrowski, Janet et
celui du Vercors, accueillent des
patients qui ont perdu la raison. Les
6 maladies mentales sont une altéra-
La psychiatrie aux HDN
Coup de flash su
un secteur mal c
Pas facile de parler de la psychiatrie, discipline qui renvoie
à ses propres faiblesses et notre société à ses contradictio
de mieux comprendre cette prise en charge particulière et
© Alain Roth
Couleurs HDN
tion de la conscience des patients
qui perturbe l’image qu’ils ont
d’euxs-mêmes et leur relation au
monde et aux autres.
L’individu sort alors de la norme
sociale et doit être protégé tout
comme la société.
Il entre en institution pour recevoir
des soins selon trois modalités précises et réglementaires : l’hospitalisation libre, l’hospitalisation à la
demande d’un tiers et l’hospitalisation d’office.
Les pavillons abritant ces services
sont organisés pour assurer cette
protection. Ils sont équipés d’une
clôture, et pour y accéder, il est
nécessaire de se signaler car la
sécurité de tous impose de tenir
Le service Dabrowski à Saint-Vallier,
rénové en 1998
leurs portes fermées à clefs. Chaque
soignant possède son trousseau,
continuité logique de sa main. Il ne
porte pas l’uniforme blanc, mais
une blouse ouverte sur les vêtements de ville car les règles d’hygiène ne sont pas la priorité. Lui, il
est spécialiste de la relation et de
l’éducation. On peut le voir partager
une partie de ping-pong thérapeutique, de plusieurs sets, avec un
patient au “moi surdimensionné” !
C’est son job. Il soigne.
Le patient est donc pris en charge
par une équipe de professionnels
aux compétences pluridisciplinaires.
L’écoute est essentielle pour condui-
re l’entretien thérapeutique qui permet l’élaboration du contrat de
soins, proposé au patient.
ur
connu
e chacun d’entre nous
ons. Nous allons essayer
ceux qui l’assurent.
Quelques chiffres
39 services sur quatre sites (Saint-Vallier,
Romans, Tain-l’Hermitage, Saint-Rambertd’Albon) : 111 lits, 79 places, 9 psychiatres,
12 psychologues, 134 agents IDE. La durée
moyenne d’un séjour est de 37 jours.
Le contrat de soins est un cadre
thérapeutique individualisé, réalisé en accord avec le patient et
pour lui, par l’équipe médicale
et paramédicale. De cette façon,
il adhère aux soins et sa prise en
charge s’en trouve améliorée. Le
contrat est écrit pour éviter l’ambivalence. Il doit être clair, précis
et sans interprétation possible. Il
garantit la permanence et la
continuité des soins. Plusieurs
types de contrats de soins peuvent être rédigés.
À titre d’exemple, dans le cadre
de l’anorexie, il figure un objectif poids : prendre 2 kilos en une
semaine.
Le médecin appelé dès l’arrivée du
patient pose un diagnostic qui peut
évoluer et renseigne les documents
réglementaires dans les délais
requis. Il prescrit un traitement
administré et évalué chaque jour
avec un suivi du comportement du
patient.
Il autorise ou non les visites des
proches. Si nécessaire, il décide
l’isolement. Il permet les sorties
hors du pavillon et la participation
aux ateliers et animations… Les
médecins et les infirmiers considèrent que les activités laborieuses et
récréatives permettent aux malades
mentaux de retrouver leur dignité et
favorisent leur guérison.
Quand le contrat de soin arrive à
son terme, le patient passe à l’étape de réadaptation et ou de réinsertion. Il reste hébergé dans le service d’accueil et intègre l’unité de
jour qui lui permettra de retrouver le
26 GO1, 26 GO2 ?
Le pôle de psychiatrie est composé de trois secteurs qui correspondent chacun à
trois zones géographiques..., base de référence de l’organisation. Un secteur correspond, selon l’OMS, à 70 000 habitants pour un secteur de psychiatrie adulte et 140
000 habitants pour celui de la pédopsychiatrie.
Dans le département de la Drôme il y a six secteurs adultes et trois secteurs enfants.
Aux HDN, nous avons deux secteurs adultes (26 G01 et 26 G02) et un secteur enfant
(26 I01). Le G étant la dénomination pour psychiatrie générale et le I pour Infanto
juvénile.
chemin de la réinsertion sociale. Là,
il lui sera proposé d’intégrer un
appartement thérapeutique avec un
suivi de proximité, réalisé par une
équipe mobile de soignants.
Les hôpitaux de jour
des HDN
Le secteur 26 G01 dispose de deux
hôpitaux de jour : l’Esperluette à
Tain-l’Hermitage et la Rose des
Sables à Saint-Vallier (récemment
associé avec le Floréal). Ces structures d’accueil sont de première
intention. Véritables alternatives à
l’hospitalisation temps plein, elles
travaillent en étroite collaboration
avec le CMP (centre médico psychologique) et l’unité Janet.
Les suivis sont assurés par une
équipe pluridisciplinaire composée
de psychiatres, psychologues, infirmiers, psychomotriciens, assistantes
sociales…
Les prises en charge s’organisent
autour d’activités thérapeutiques
manuelles, socioculturelles, ludiques,
sportives.
L’objectif principal est d’apporter un
soutien et un accompagnement aux
patients pour les aider à se maintenir dans une stabilité psychologique
satisfaisante pour eux et leur famille, en continuant à vivre dans leur
milieu habituel.
Il existe aussi des CATTP (centres
d’accueil thérapeutique à temps
partiel) proposant une alternative
plus souple à l’hospitalisation dans
des objectifs similaires. Dans ce
cadre, les patients, en voie de guérison et en accord avec l’équipe de
soins, retrouvent progressivement
leur autonomie. De manière concrète, le patient accepte l’évolution du
contrat ; par exemple en résidant
chez lui le soir et en s’engageant à
venir travailler au CATTP la journée.
Il s’agit là d’une véritable réinsertion sociale.
Autre visage : la psychiatrie
de longue durée
La prise en charge est différente, ce
n’est plus la guérison qui est recherchée mais le maintien d’un minimum d’autonomie.
Les unités Wallon et Lierres suivent
des patients atteints de pathologies 7
Couleurs HDN
DOSSIER
lotos. Des camps thérapeutiques
sont également organisés pour permettre à certains patients de sortir
de l’institution. Le camps est un
projet établi par l'équipe soignante
qui associe les patients, un lieu
(gîte), un thème : le but étant d’essayer de recréer un cadre familial
(facilité par le petit groupe, 3 soignants, 5 patients).
Du côté de
la pédopsychiatrie
différentes : psychose infantile, débilité, autisme, schizophrénie, alcoolisme chronique, trisomie, avec des
symptômes de paranoïa, de perversité, de violence, de maniaco-sexuel
et de fugueur.
Les chambres, salles de bain, lingeries, cuisine et porte d'entrée de ces
unités sont verrouillées.
L'équipe soignante est composée
d’infirmiers spécialisés, d’infirmiers
et d'aides soignants.
Tous les repas sont à visée thérapeutique et pris avec les patients.
L’objectif visé est de maintenir son
autonomie dans tous les gestes de
la vie quotidienne comme l’hygiène
et l’alimentation.
Avec l’accord du médecin, la journée
peut être fractionnée par des ateliers se trouvant dans l'enceinte de
l'hôpital (mosaïque, peinture, poterie, menuiserie, sport, la cafétéria...). Ces ateliers sont gérés par
des infirmiers psychiatriques.
En fonction de l’état des patients,
des projets de soins sont mis en
place. Ils visent une réinsertion
dans la société par le biais de foyer
occupationnel ou de famille d’accueil.
Pour les patients qui n’ont pas de
projet à long terme, des sorties à la
journée sont organisées pour ne
pas les couper de la vie réelle. Ils
visitent des musées, des parcs,
effectuent des sorties à thème avec
repas au restaurant. Ils participent à
des activités intra-muros comme la
confection d'un gâteau, les parties
de pétanque, ou de ping-pong, les
8 ateliers dessin, les karaokés et
Le service de pédopsychiatrie de
Saint-Vallier comprend un hôpital de
jour ayant pour mission d’accueillir
sur prescription médicale des
enfants présentant des difficultés
psychiques et relationnelles. Ces
prises en charge se font à la journée, ou en demi journée afin de
maintenir autant que possible des
temps de scolarisation.
L’équipe pluridisciplinaire composée
de médecins, psychologue, infirmiers, moniteurs éducateurs, psychomotricienne, professeur des
écoles et assistante sociale, a élaboré un projet thérapeutique individualisé. Il s’appuie sur des médiations thérapeutiques, faisant appel
à des supports ludiques comme la
dînette, la peinture, la lecture d’histoires, les jeux de société…
Depuis trois ans, une médiation thérapeutique originale est utilisée : le
groupe cirque. Il a émergé d’une
volonté d’équipe de créer un support innovant alliant créations, techniques artistiques et soins. Les
objectifs sont les suivants : Mettre
en scène le corps du sujet pour
étayer ses notions de schéma cor-
porel. Développer ses capacités
d’écoute et de concentration.
S’affirmer, trouver et retrouver
confiance en lui et en l’adulte.
Prendre du plaisir tout en développant le goût de l’effort. Se socialiser
par le travail de groupe. Cet atelier
se déroule tous les jeudis de 13h30
à 15h30, à la salle des fêtes de l’hôpital de Saint-Vallier. Il est animé
par une intervenante extérieure,
diplômée de la Fédération française
des écoles de cirque. Le groupe
composé de 5 enfants de 7 à 10 ans
est encadré par deux soignants.
C’est là que Manon, huit ans, se
rend tous les jeudis depuis deux
ans. À l’origine, c’était une petite
fille frêle, terrorisée par l’autre, effacée, présentant des mouvements
oculaires et gestuels dés que l’on
s’adressait à elle. Très mal à l’aise
avec son corps, elle parlait peu, à
voix basse. Lors des premières
séances, son inhibition et ses mouvements parasites la
paralysaient et l’empêchaient de participer aux séances. Elle
regardait et pleurait.
Les soignants se mettaient à sa portée en
effectuant les mêmes
ateliers qu’elle :
maquillage, jonglerie
de foulards et d’assiette, chute et déguisement… Aujourd’hui,
de ratages en réussites, Manon interpelle l’adulte par
la voix, le regard. Elle lui fait
confiance, persiste et refait les exercices jusqu’à réussir. Ses mouvements oculaires et gestuels tendent
à s’estomper. Elle peut se mettre en
avant du groupe, jouer réellement,
prendre des initiatives et rire. Même
si ses progrès demeurent fragiles,
elle en est très fière. Manon existe.
Cette année, lors de la fête de la
musique, les enfants du groupe ont
présenté l’aboutissement de leur
travail devant un public surpris et
enchanté. Tout ceci grâce à l’ASVER
qui subventionne cet atelier depuis
trois ans.
Rita Etienne et
les acteurs de la psychiatrie
Couleurs HDN
VIVRE SON MÉTIER
L’ergothérapie, une aide à l’autonomie
Rémi Damon,
sourire et efficacité
I
ci et là, notre ergothérapeute ne se trouve
jamais au même endroit. S’il court sur les
stades, il court aussi dans les services dès
décharges talonnières, d’adapter le mobiqu’il est bipé. Intervenant sur prescription
lier, de régler la hauteur d’assise d’un faumédicale, il n’a pas de planning précis, figé
teuil roulant… Rémi intervient quotidienneà l’avance, hormis les 2-3 visites à domicile
ment auprès de tout type de patient, de
programmées dans le mois.
tout âge, en collaboration avec des
Il vérifie si l’installation du patient au lit ou fauéquipes interdisciplinaires, dans tous les
teuil est adaptée à son état. Son objectif est de
services. En neurologie pour un travail
tout mettre en œuvre pour éviter les complicabasé sur des exercices de préhension, de
tions liées à une hospitalisation : prévenir les
sensibilité. À l’EHPAD, pour adapter des
risques d’escarres, les risques cutanés, articucouverts ergonomiques permettant aux
laires… Il participe au retour à domicile du
résidents de manger de façon autonome. Il
patient. Il aide le patient à réaménager son intéintervient surtout en USSR dans le cadre
rieur en fonction de son handicap et lui propose
d’une rééducation, en vue de maintenir ou
des solutions techniques.
de récupérer la meilleure autonomie posIl conseille le patient et sa famille sur le type de
sible en optimisant au maximum les capamatériel à mettre en place et sur sa bonne utilicités de la personne. Il exerce également
sation par une mise en situation réelle.
sur demande en orthopédie
Il procède à une évaluation des
séquelles et met en place
Permettre l’autonomie où il est chargé de préparer
les attelles thermo forun plan de rééducation
en collaboration avec le
d’une personne, quelque soit mables : attelles moulées
sur le patient après une
kinésithérapeute. Il traablation de plâtre. Un
vaille essentiellement
son handicap (moteur,
travail très manuel,
sur la finalité du geste.
technique, en lien
Allié indispensable pour
intellectuel, cognitif ou mental)
avec les matières prele patient, son indépenmières.
dance et son confort
En somme, Rémi intervient pour faciliter la vie du
sont recherchés.
patient ou du résident. C’est dans la bonne
L’ergo est ciblé sur l’activité (du grec Ergon : trahumeur et avec le sourire qu’il se présente
vail par l’activité). L’aspect manuel de la profescomme une aide médicale, sociale et humaine
sion, c’est ce qui intéresse le plus Rémi. Il aide
incontournable.
des personnes à se réinsérer dans leur milieu
Marie-Laure Pascal
professionnel. À titre d’exemple, il rééduque un
menuisier à l’utilisation de la scie. Sans être péjoratif, le métier d’ergothérapeute c’est un peu du
bricolage quand il s’agit de mettre en place des
© Alain Roth
Il court, il court …
Parfois en moto, le plus
souvent en vélo, en roller,
ou encore à pied, voilà le
régime quotidien de notre
ergothérapeute, sans doute
l’avez-vous déjà aperçu sur
le trajet de l’hôpital ?
26 ans,
ergothérapeute
aux HDN
depuis 2 ans
Formé à Lyon
après avoir
passé les
concours de
médecine puis
de kiné-ergo.
3 ans d’études.
Pratique du
triathlon
(natation, vélo
et course
à pied).
Marathonien
à ses heures
perdues.
9
Couleurs HDN
ON BOUGE !
GIPSO
Merci !
aux personnels qui ont quitté
l’hôpital depuis juin 2008.
Marie-Claude Laby
Laby Marie-Claude, cadre
supérieur de santé, Romans
Ne pouvant plus se satisfaire d’un circuit
itinérant qui l’a conduite de bureau en
bureau, mais toujours avec son ordinateur sous le bras, Mme Laby a pris sa
retraite. Elle est partie découvrir les
routes et sentiers de la Drôme avec son
vélo et ses nouveaux équipements.
S’arrêtera t-elle un instant pour penser à
nous ?
Ceux qui ont travaillé avec elle.
10
Badot Annie, AS, pédiatrie.
Beal Sylvie, cadre de santé, crèche.
Bedon Jacqueline, AS, Hermitage.
Best Evelyne, IDE, endoscopie,
Romans.
Beton Alain, AS, Royans.
Bonnier Bernadette, AS, gynécologie
obstétrique.
Boucher Josiane, AS, surveillance
continue.
Bourgeon Anne-Marie, puéricultrice,
néonatologie.
Brenier Claudine, adjoint administratif, DRHAM.
Cartier Sophie, IDE, endoscopie,
Romans.
Castello Christelle, AS, Orchidée.
Champey Claudine, AS, endoscopie,
Romans.
Chaussinand Bernadette, AS,
surveillance continue.
Clemençon Cosette, agent entretien,
Lou Piroulé.
Debree Carole, IDE, Vercors.
Despesse Bosc Mallaury, AS,
gynécologie obstétrique.
Drevet Simone, AS, Lou Piroulé.
Duclaux Fernande, cadre de santé,
Janet.
Francœur Micheline, adjoint des
cadres, DRHAM.
Gardes Marie-Yvonne, cadre de
santé, Vercors.
Gil Danielle, IDE, Mont du matin.
Givet Eliane, IDE, consultations.
Gray Edith, IBODE, bloc opératoire.
Grizard Sylvette, AS, Jardins
de Diane.
Guerry Véronique, IDE, Tourniol.
Jourdan Henri, praticien attaché,
pédiatrie.
Leger Delphine, IDE, SSR.
Marcon Isabelle, AS, Jardins
de Diane.
Meunier Bertrand, AS, endocrinologie.
Moutel Marie-Hélène, technicienne
de laboratoire.
Munia Christine, adjoint administratif, DAEL.
Après de longues hésitations, elle a
enfin pris sa décision, prendre le temps
de vivre auprès des siens, prendre du
temps pour elle, voilà l’idée que notre
très jeune retraitée a eue en ce milieu
d’année ! Son sourire radieux aura marqué toutes les personnes ayant travaillé
avec elle. Très accueillante, toujours
agréable et disponible, elle a su allier
toutes ces qualités à son professionnalisme.
Marielle Paravano
Paravano Marielle, psychologue, SSR
Chacun pourra puiser en lui son souvenir
personnel de Marielle, tandis que je
vous informe qu’elle a quitté les HDN
début juillet, pleine de nouveaux projets
et d’élan pour les réaliser. Ciao bella et
bonne route !
Céline Mazoyer
Rivoire Danielle, adjoint administratif,
direction générale.
Seignobos
Aline,
maître
ouvrier,
cuisine,
Romans.
Wesquy
Françoise,
cadre
de santé,
cellule
hygiène.
Sandrine Fraisse
Gestion informatisée
des processus de soins
Concrétisation des efforts consentis par
l’équipe informatique et les référents
métiers, cinq services utilisent ORBIS quotidiennement.
L’étape 1 : Bureautique médicale
et agendas électroniques
Depuis début juillet 2008
• Mise en place des agendas informatisés
au secrétariat et aux consultations de cardiologie.
• Démarrage de la production documentaire et remplacement du spot au service
cardiologie.
• Création d’un formulaire de saisi pour la
prescription nominative informatisée au
niveau des EHPAD.
CALENDRIER
septembre 2008
• Mise en route des agendas informatisés
pour les consultations de pédiatrie.
• Mise en route des agendas pour les
consultations en diététique.
automne 2008
• Démarrage de la production documentaire avec ORBIS dans le secteur des consultations ORL/neurologie.
• Le démarrage côté consultations chirurgie reste assujetti à l’installation du
réseau informatique sur ce secteur.
• Mise en place de la prescription nominative informatisée au niveau des EHPAD.
• Mise en route des groupes de travail
autour du circuit du médicament.
• Mise en place des agendas pour le secteur de rééducation au service de MPR à
Saint-Vallier.
Les étapes 2 et 3 : « Prescriptions connectées » et 3 « Dossier de soins » sont planifiées au printemps 2009 et 2010.
Équipe GIPSO
Bienvenue
Azzouz Abdelhamid, praticien
hospitalier, anesthésie.
Barralon Philippe, IDE, neurologie.
Duclaux Florian, TSH, DSI.
Jolivet Viviane, adjoint administratif accueil et gestion des
patients.
Fraisse Sandrine,
cadre de santé, Jacquemart.
Jovillain David,
IDE, Les Lierres.
Pautrot Amaury,
adjoint administratif, DSI.
Philibert
Michaël,
cadre de santé,
Hermitage.
Michael Philibert
Couleurs HDN
ON RESPIRE !
L’histoire
des hôpitaux
(2ème partie)
Le Moyen-âge, moment
de la fondation
L’échec de la domination ecclésiastique et la prééminence de la commune. Entre les XIV et XVe siècles,
l’assimilation des hôpitaux aux
biens ecclésiastiques a pour résultat
de susciter convoitise et scandales.
De plus, la nomination de recteurs
incompétents (nom des directeurs
de l’époque) par les évêques, soucieux de favoriser des proches plus
affairés à détourner à leur profit les
revenus de l’hôpital que de faire
acte de bonne gestion, attise les
mécontentements. Deux facteurs
externes vont encore aggraver la
situation. La peste noire de 1347 va
décimer la population, tandis que la
guerre de Cent Ans entraînera la
destruction d’une partie du patrimoine hospitalier, notamment au
sud du pays.
Ces événements associés à la maladie et la pauvreté d’une large partie
de la société vont inciter les municipalités à accroître leur influence
dans l’administration hospitalière.
Cela se traduit par une communalisation de la gestion hospitalière.
Ainsi les autorités laïques, par souci
de compétence et de paix civile,
prennent en charge le temporel laissant à l’Eglise le soin des âmes.
Parallèlement alors que depuis l’origine les soins se limitaient à des
potions, tisanes et surtout des
prières, le processus de médicalisation des hôpitaux marque dans ce
domaine la fin du Moyen-âge. Les
maisons se spécialisent encore plus,
les diagnostics deviennent plus élaborés et les premières mesures prophylactiques voient le jour. On répartit les malades selon leurs maux, on
en isole certains ; la notion de
convalescence apparaît. Les bibliothèques des ordres monastiques
s’enrichissent de traités d’apothicaire
alors que progressivement, les hôpitaux s’attachent le concours de
médecins et de chirurgiens. À suivre…
René Parreault
La signalétique…
c’est parti !
Avec l’été, sont apparus sur le site
de Romans, de nouveaux panneaux
de signalisation extérieure. Installés
à des lieux stratégiques, les visiteurs peuvent localiser facilement
parkings, services médicaux et
administratifs autrefois difficiles
d’accès. Les directions des ressources humaines, des achats, équipements travaux et logistiques,
l’UMCCD, l’IRM, le service social ou
encore la résidence Clairefond sont
désormais repérables dès l’entrée
de l’établissement. Un travail identique est en cours sur le site de
Saint-Vallier et devrait débuter au
niveau du bâtiment principal et jusqu’au nouveau parking du service
MPR (médecine physique et de
réadaptation).
Premier pas vers la mise en place
d’une signalisation globale, ces installations marquent le début de la
nouvelle signalétique qui devrait
apparaître au cœur des services dès
la fin de l’année.
Marine Allermoz
L’Esperluette
à Paris
Il y a tout juste un an, octobre
2007, six patients et deux infirmières de l’Esperluette se rendaient
à Paris pour un séjour découverte.
Couleur HDN n’avait pas eu l’occasion d’en parler jusqu’à ce jour. Il
n’est jamais trop tard ! Aujourd’hui,
c’est chose faite, en réponse au
souhait de ces patients de témoigner de leur grande satisfaction lors
de ce voyage. Durant trois jours de
tourisme, mais aussi dans un cadre
thérapeutique, ils ont
arpenté les rues de
Paris, emprunté le
métro, les bus, le
bateau mouche, pour
visiter les monuments principaux.
Notre-Dame
reste
leur monument préféré. Ils n’ont pas
oublié le Paris By
Night et ont dîné
chez “le Père Eugène” avec animation musicale. Ils sont rentrés fatigués mais la tête remplie de bons
souvenirs avec le plaisir d’avoir
vécu une aventure de groupe hors
des murs de l’hôpital. Ils tiennent à
remercier la direction des HDN,
l’ASVER, le personnel médical et
soignant d’avoir permis la réalisation de ce séjour.
Denis Cocard
Changement
de propriétaire
Depuis le 1er septembre, Stéphanie
Dorier a succédé à Sylvie Beal au
poste de responsable du multiaccueil “La clé des Champs”.
Les enfants ont donc fait leur rentrée avec un nouveau visage parmi
eux : pas pour tout le monde car
Stéphanie aura été une maman
bénéficiaire pour Arthur et Elisa
avant d’en avoir la responsabilité,
assistée de Sylvie Charvat l’éducatrice. Stéphanie est aussi connue
aux HDN pour ces 8 années passées
au service de pédiatrie en tant qu’infirmière puéricultrice. Souhaitons lui
une bonne rentrée et de mettre en
place de nouveaux projets pour nos
“bout’ choux” dans ce lieu qui restera toujours pour le personnel “la
crèche de l’hôpital”.
Aurélie Michel
Stéphanie Dorier et Sylvie Charvat
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