AMBEL ET VEYMONT
Un jardin
à l’hôpital
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été revu à la baisse de 1,4 mil-
liards d’euros, s’établissant
ainsi à 19 milliards. Ce redres-
sement de plus de 4 milliards
d’euros entre le déficit 2010 et
le prévisionnel de 2011 s’ex-
plique principalement par “un
important surcroît de recettes”.
Plus de 3 milliards d’euros ont
ainsi été apportés à la branche
vieillesse par la réforme des
retraites adoptée fin 2010.
Si le déficit commence à dimi-
nuer, le prévisionnel 2011 pour
le régime général reste à un
niveau élevé, au delà de 19
milliards d’euros. Selon un
expert de la CCSS (commission
des comptes de la sécurité so-
ciale), cette amorce de redres-
sement est positive. Mais il
subsiste une lecture négative
de ces données chiffrées. Le
déficit annoncé reste à un
niveau trop élevé, et sans les
nouvelles recettes évoquées, il
se serait même encore dégra-
dé. Un rapport de la CCSS
indique au travers de projec-
tions pour la fin 2011, un défi-
cit “plus de deux fois supé-
rieur au palier des 9-10 mil-
liards d’euros de la période
2003-2008”. Ce même rapport,
rappelle que la plongée des
comptes sociaux à partir de
2009 est “due pour l’essen-
tiel” à l’impact de la crise éco-
nomique.
Éducation
thérapeutique
par SMS
Le service cardiologie de la
Timone propose une solution
innovante pour aider leurs
patients à suivre leur
traitement dans le cadre
spécifique des consultations
antiplaquettaires.
L’éducation thérapeutique vient
en aide aux patients afin qu’ils
puissent acquérir ou maintenir
les compétences dont ils ont
besoin pour gérer au mieux
leur vie avec leur maladie
(chronique). Le service cardio-
logie teste depuis environ un
mois l’envoi de SMS aux
patients ayant bénéficié d’une
angioplastie coronaire. Chaque
jour, le patient reçoit un texto
lui rappelant de prendre son
traitement à base d’aspirine.
Cette initiative a pour objectif
Le cancer
de moins en
moins meurtrier
en France
L’institut national du cancer
(INCA) publie un rapport
encourageant sur la période
2003-2007 et en comparaison
à la période 1983-1987, le taux
de mortalité par le cancer a
baissé de 22% chez les hommes
et de 14% chez les femmes.
Dans le même temps le nombre
de cancers détectés a augmenté.
Cette bonne nouvelle est attri-
buée à plusieurs facteurs.
D’abord, les diagnostics sont
posés de plus en plus préco-
cement grâce notamment aux
différents dépistages organi-
sés. Cela permet de traiter le
cancer à ses débuts, donc plus
facilement et plus efficace-
ment. Par ailleurs, de très gros
progrès ont été effectués en
termes de traitements ces der-
nières années, avec l’appari-
tion de molécules innovantes.
La différence de mortalité
entre les hommes et les
femmes s’explique essentielle-
ment par le comportement
face au tabac et à l’alcool. Les
hommes ont eu tendance à
diminuer leur consommation
sur les dernières décennies,
celle des femmes a augmenté,
le nombre de cancer du pou-
mon chez les femmes égale-
ment. Même si ces chiffres
sont encourageants, le cancer
demeure la première cause de
décès chez les hommes en
France et la seconde chez les
femmes. Entre 2003 et 2007,
le cancer a tué chaque année
plus de 148 000 personnes.
Sécurité sociale :
stabilisation
du déficit ou bien
amorce de
redressement ?
Après une plongée record de
23,9 milliards en 2010, les
comptes de la sécurité sociale
devraient connaître “l’amorce”
d’un redressement en 2011.
C’est la bonne nouvelle révé-
lée par la commission des
comptes de la sécurité sociale.
Le déficit prévu pour 2011 a
ON EN PARLE
Couleurs HDN
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En avril 2005, paraissait le premier numéro de
“Couleurs HDN”… cela faisait presque un an que l’idée
avait germé entre Claudie Greslon et moi-même,
un an d’hésitation, de réflexion, puis de constitution
d’un comité de rédaction et de formation de ses membres.
Ensuite l’aventure du premier numéro, les inquiétudes
et les doutes de l’équipe rédactionnelle heureusement
balayés avec énergie et ténacité par Claudie, et enfin
la satisfaction exprimée par les lecteurs récompensant
le travail accompli.
Un peu plus de six ans après, voici le 28ème numéro.
L’équipe a un peu changé, mais la volonté de faire vivre
le journal des HDN reste intacte !
Ça tombe bien, les informations à diffuser seront
nombreuses dans les mois qui viennent et, au-delà
des discours officiels, il est important que votre journal
vous en parle avec le regard un peu différent qui
est le sien, parce que c’est votre regard !
Ça tombe bien aussi en ce qui me concerne !
Au moment où je quitte mes fonctions, je suis rassuré
à l’idée que, comme tous nos retraités, je recevrai quatre
fois par an des nouvelles de la vie de notre hôpital…
Merci d’avance au comité de rédaction, et longue vie
à “Couleurs HDN” !
Daniel Bouquet
Couleurs HDN
Directeur de la publication :
Daniel Bouquet
Rédacteur en chef :
Marine Allermoz
Comité de rédaction :
Marine Allermoz, Emmanuel Arnaud,
Cédric Blanc, Denis Cocard,
Valérie Darnaud, Pierre Gilles,
Aurélie Michel, Françoise Turc.
Ont collaboré à la rédaction
de ce numéro :
Jean-Claude Colombani,
Matthieu Gognat, Céline Mazoyer,
Marie-Josée Rognoni
Hôpitaux Drôme Nord
BP 1002
26102 Romans/Isère Cedex.
Téléphone : 04-75-05-75-05
Maquette : www.alainroth.com
Impression et régie publicitaire
Mallet Conseil
2, place Antonin Jutard
69003 Lyon Tel : 04 78 95 10 11
www.mallet-conseil.fr
Tirage : 2900 exemplaires
Dépôt légal : à parution
On en parle
Le cancer de moins en moins meurtrier en France.
Sécurité sociale : stabilisation du déficit ou bien amorce de redressement ?
Éducation thérapeutique par SMS.
Le cuivre pour limiter les infections nosocomiales.
En direct des services
Du nouveau à la consultation sage-femme
La morgue de Saint-Vallier nous a quitté.
Une visite attendue.
Un jardin à l’hôpital.
Les consultations font peau neuve.
La prescription connectée.
SIDECI, un outil décisionnel.
On respire
Connaissez-vous L’AFAR ?
Atout clim’.
Cœur de Lions
On bouge
Tête à tête avec Christine Joly, médecin
Bienvenue, Merci. Nominations
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Photographie de couverture : Audrey Gueyt
de diminuer le nombre de
patients qui stoppe la prise de
médicaments une fois rentré
chez eux. Le service l’estime à
15 %. Une initiative qui devrait
se développer.
Le cuivre
pour limiter
les infections
nosocomiales
L’hôpital de Rambouillet
va devenir le premier établis-
sement français à s’équiper
de cuivre reconnu comme
pouvant réduire de 40%
les maladies nosocomiales.
Une étude le prouve. Le cuivre
et ses alliages grâce à leurs
qualités antibactériennes limi-
tent considérablement le
risque de maladies nosoco-
miales. L’hôpital a donc décidé
d’équiper à partir d’août ses
services de réanimation et de
pédiatrie. Poignées de porte,
barres de lits, mains cou-
rantes, plateaux roulants et
plaques de propreté seront
changés et remplacés par du
matériel en cuivre et en
alliages de cuivre. Une affaire
à suivre dont les premiers
résultats sont attendus pour
l’année prochaine.
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EN DIRECT DES SERVICES
Couleurs HDN
Direction qualité
et gestion des risques
La morgue de Saint-
Vallier nous a quitté
Après des décennies d’utilisation,
la vétusté des installations nécessitait
d’importants travaux pour sa remise en état
et en conformité au regard des différentes
réglementations.
e nombre annuel de décès sur le site étant
bien inférieur au seuil plancher de 200 décès,
la direction des HDN a scellé le sort de cette
structure en décidant de sa fermeture définiti-
ve. Depuis fin septembre 2011, tout patient décédé sur
le site de Saint-Vallier sera gardé au minimum 2 heures
et au maximum 10
heures à compter de
l’heure du décès. La per-
sonne défunte ne pourra
plus être conservée en
attente de ces funé-
railles. Soit les proches
auront pris des disposi-
tions pour le transfert
du corps, soit la person-
ne est sans famille et n’a
exprimé aucune volonté concernant son devenir après
le décès. Dans ce cas le directeur ou son représentant
pourra ordonner, passé un délai de 10 heures, le trans-
fert de la dépouille sans mise en bière dans une
chambre funéraire, la plus proche. Ces établissements
sont gérés le plus souvent par des sociétés privées,
mais d’utilité publique. La personne défunte peut donc
y être déposée sans que cela contraigne la famille
dans le choix de l’entreprise de pompes funèbres. La
loi interdisant formellement qu’un établissement public
puisse favoriser de quelques manières que ce soit un
établissement de pompes funèbres, des précautions
devront être prises lors des échanges avec les familles
endeuillées. Le terme approprié sera : “Chambre funé-
raire de Saint-Vallier” par exemple et non les pompes
funèbres X ou Y. Courant septembre, la DQGR (direc-
tion qualité et gestion des risques) effectuera plusieurs
interventions auprès des différents services de soins
du site de Saint-Vallier de façon à expliquer plus pré-
cisément cette nouvelle organisation et les différentes
procédures placées à cet effet sous Kaliweb.
Quant au devenir des locaux libérés par la fermeture
de la morgue, plusieurs projets circulent. Mais aucuns
ne semblent arrêtés à ce jour.
Emmanuel Arnaud
Femmes et enfants
Du nouveau
à la consultation
sage-femme
Depuis l’été 2011, Aline, sage-femme
du service de maternité, propose
aux femmes enceintes un nouveau type
de consultation : un entretien de fleurs
de Bach.
estinées à rééquilibrer les émotions, il existe
38 préparations à base de fleurs. Chacune
d'entre elles cible une émotion spécifique et
agit en douceur pour mieux gérer les états
émotionnels, passagers ou anciens de la future maman
et lui permettre de retrouver l'équilibre et l'harmonie.
Ces préparations sont classées en sept groupes d’émo-
tions : sentiment de peur, de solitude, de manque d'in-
térêt pour le présent, d’abattement et désespoir, d'in-
certitude, d'hypersensibilité aux influences et aux
idées, de préoccupation excessive du bien-être des
autres. Pour le sentiment de peur, par exemple, il exis-
te cinq fleurs différentes, d’où l’intérêt d’un entretien
approfondi pour bien cerner l’état émotionnel de la
patiente. Cet entretien d’une heure consiste essentiel-
lement à écouter la patiente, parler avec elle pour
sélectionner les Fleurs de Bach adaptées à son pro-
blème et à sa personnalité. Les essences de fleurs (2
gouttes de chaque) choisies sont mélangées avec de
l’eau dans un flacon.
Aline a suivi une formation complémentaire de
conseiller en Fleurs de Bach agréée par le centre Bach
qui s’est terminée en septembre. Elle propose deux
journées de consultations par mois, sur le site de
Romans, en salle de préparation à la naissance.
Pour prendre rendez-vous :
04 75 05 76 65 ou 04 75 05 46 14.
Valérie Darnaud
DL
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Résidence Clairefond
Un jardin à l’hôpital
Avec le concours de l’association Jardin,
Art et Soin, l’équipe d’Ambel et Veymont
réfléchit depuis le mois de mars sur
la création d’un jardin de soin pour l’unité.
our celles et ceux qui ne connaissent pas,
Ambel et Veymont sont deux unités qui
accueillent chacune 10 personnes âgées déam-
bulantes atteintes de pathologies type
Alzheimer. Un accueil de jour y est aussi rattaché.
Ces unités sont accolées et s'ouvrent autour d'un
espace extérieur clos. Il y a plusieurs années, les
équipes avaient cogité et rêvé pour savoir comment
faire évoluer ce lieu, important pour la vie de ces uni-
tés fermées. Un premier projet était né mais il fallait de
l'argent. Tout a donc continué en l'état avec un petit
jardin, partiellement bétonné, peu convivial mais mal-
gré tout investi par les résidents, les familles et les soi-
gnants. L’association “Jardin, Art et Soin” et ses béné-
voles sont arrivés à point. Une première rencontre avec
des représentants est organisée. Ils ont expliqué le
mode de fonctionnement, les objectifs de l'association
et son mode d'intervention pour aider les équipes à
réfléchir, financer et construire un projet de jardin de
soins. Bien évidemment, tout cela n'est qu'une aide et
tout part de la volonté, d'une équipe de s'investir dans
ce projet, de le penser, de le faire vivre. Equipe soi-
gnante bien sûr : aides soignants, infirmières, psycho-
logues, animateurs, médecins, mais aussi jardiniers,
techniciens et également la Direction. Tous ont été de
près ou de loin sollicités.
Un groupe de travail incluant au-delà des personnels,
des résidents et des familles, s'est réuni plusieurs fois
et a écrit le projet : analyse de l'existant, les objectifs
et les attentes en terme de déclinaisons paysagères. Le
projet est soutenu activement par Joëlle et Hugues de
Luzy, propriétaires du château de Bresson à Moissieu
sur Dolon (38) qui mettent gracieusement à disposition
leur demeure pour l'organisation d'événements afin de
collecter des moyens pour le projet. Madame de Luzy
participe à toutes les réunions de travail.
Fin juin, le “projet jardin de soin” est officiellement
remis au Professeur Calender, président de JAS. À cette
P
Avenir des HDN
Une visite attendue
Le 29 juin dernier, Monsieur Morin, directeur de l’ARS visitait les HDN.
ne rencontre intense, minutée, couplant visite de services et débats ouverts avec les agents. Un entretien attendu
par tous ceux qui espèrent pouvoir en
apprendre plus sur l’avenir de l’établisse-
ment. La journée commence par une visite
du site de Saint-Vallier. En présence de
Messieurs Bertholet et Cheval président et vice-pré-
sident du conseil de surveillance, de Monsieur
Bouquet, de Madame Boutly-Salou et de Madame
Mejean, Monsieur Morin commence sa journée par le
service des urgences. C’est ensuite le tour des
consultations, puis de la MPR et enfin de deux uni-
tés de psychiatrie (infanto-juvénile et générale). Sur
le site de Romans, accompagné par le Docteur
Bauge, le directeur de l’ARS rencontre les équipes
des services des consultations, des urgences, de la
surveillance continue, du plateau technique, de la
cardiologie, de l’orthopédie, de l’UMCCD pour terminer par la maternité. Ces entretiens, quoique rapides, permettent de don-
ner un aperçu de la situation des HDN : le manque de locaux et de modernité, la difficulté des travaux d’amélioration de la
sécurité incendie (ASI) mais aussi et surtout la motivation des équipes.
Après une courte pause déjeuner, l’après-midi fait place aux rencontres. D’abord le corps médical puis les organisations syn-
dicales pour terminer par le Directoire. À l’occasion de ces rencontres, Monsieur Morin a donné des précisions sur sa vision
de l’avenir des HDN. Il attend des HDN et du CH de Valence qu’ils entrent dans une communauté hospitalière de territoire
pour coordonner leurs activités au bénéfice de la population. Il a souligné le travail déjà accompli par les équipes dirigeantes
des deux établissements, et qu’il ne souhaite pas une fusion ou une absorption. Pour lui, les deux établissements ont leur
raison d’être, ils doivent formaliser leurs complémentarités plutôt que de se lancer dans une concurrence stérile. Il est resté
prudent sur le départ du directeur des HDN… Il a clairement exprimé sa préférence pour une direction commune confiée au
directeur du CHV. Cette perspective n’a pas rencontré un enthousiasme débordant mais il reste à la “mettre en musique’
pour la rentrée…
Marine Allermoz
U
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