
mt, vol. 13, n° 1, janvier-février 2007 67
2.5. Tolérance
Les effets indésirables sont, pour leur majorité, 
de survenue précoce en début de traitement ou après 
augmentation de la posologie, dose-dépendants, 
transitoires.
Effets somatiques
Les effets indésirables les plus fréquents sont liés aux 
effets pharmacologiques des différentes classes :
–  effets anticholinergiques des imipraminiques : trou-
bles de la vision, bouche sèche, constipation, tachy-
cardie, rétention urinaire (effets périphériques), confusion 
(effets centraux).
On rappelle que les effets anticholinergiques sont à 
l’origine de certaines contre-indications des imiprami-
niques (risque de glaucome par fermeture de l’angle, 
hypertrophie bénigne de la prostate) ;
– effets antihistaminiques des imipraminiques : 
somnolence ;
– effets sérotoninergiques des ISRS et IRSN : nausées, 
vomissements, diarrhée, hypersudation, céphalées, agitation, 
insomnie, somnolence, vertiges, tremblements et asthénie.
Des effets cardiovasculaires peuvent également 
survenir :
– du fait de leurs effets « quinidine-like », anticholi-
nergiques et antagonistes adrénergiques alpha-1, les anti-
dépresseurs imipraminiques peuvent induire une hypo-
tension orthostatique, des troubles du rythme ou des 
troubles de la conduction auriculo-ventriculaire ;
–  les IMAO non sélectifs engendrent une hypotension 
permanente et posturale ;
– la venlafaxine, pour des posologies élevées, peut 
augmenter la pression artérielle.
Autres effets :
–  prise de poids, symptômes sexuels, syndrome séro-
toninergique, hyponatrémie (sous ISRS), risque de saigne-
ments (sous ISRS et venlafaxine).
Il est recommandé d’instaurer une surveillance 
clinique, notamment en début de traitement. Les effets 
indésirables attendus doivent être recherchés et évalués 
de façon systématique à chaque consultation.
Effets psychiques
Il est parfois diffi cile de distinguer les effets indési-
rables du traitement des symptômes de la dépression 
(idées suicidaires, anxiété, insomnie ou constipation 
par exemple).
Tous les antidépresseurs peuvent induire des virages 
maniaques de l’humeur, particulièrement chez les 
patients bipolaires.
Chez les patients bipolaires, les antidépresseurs 
sont susceptibles d’induire la survenue de cycles 
rapides (au moins 4 épisodes thymiques par an), l’uti-
lisation d’antidépresseurs en monothérapie étant alors 
à éviter (Grade B).
La survenue de symptômes, tels que l’insomnie, 
l’irritabilité, l’anxiété, l’hyperactivité et a fortiori les 
idées suicidaires nécessite une surveillance particulière 
et des consultations plus fréquentes.
2.6. Arrêt du traitement
Modalités d’arrêt
Au terme d’un traitement bien conduit, il est recom-
mandé d’une part de diminuer les posologies progressi-
vement de façon à prévenir la survenue d’un syndrome 
de sevrage et d’autre part d’augmenter la fréquence des 
consultations du fait du risque de réapparition des symp-
tômes qui ont nécessité la mise en place du traitement 
(Grade A). Le syndrome de sevrage, également appelé 
syndrome d’arrêt, ne signifi e pas que le patient est dépen-
dant aux antidépresseurs.
La période de diminution des posologies sera d’autant 
plus prolongée que la durée de traitement aura été longue. 
Elle sera généralement comprise entre 1 et 6 mois (Grade C), 
par exemple :
– traitement < 1 an : arrêt en quelques semaines, en 
diminuant par exemple toutes les semaines la posologie 
journalière ;
–  traitement > 1 an : arrêt en quelques mois, en dimi-
nuant par exemple tous les mois la posologie journalière.
Syndrome de sevrage (ou syndrome d’arrêt)
Le syndrome de sevrage apparaît dans les jours suivant 
l’arrêt, rarement au-delà d’une semaine, et dure moins 
d’une semaine en moyenne.
Les symptômes les plus habituels sont :
–  anxiété, irritabilité, tension nerveuse,
–  cauchemars et autres troubles du sommeil,
– sensations vertigineuses, troubles de l’équilibre et 
autres troubles neuro-sensoriels,
– syndrome pseudo-grippal (rhinorrhée, myalgies, 
malaise, nausées, vomissements, diarrhée, frissons).
Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec 
les symptômes dépressifs ou anxieux.
Les facteurs de risque de syndrome de sevrage sont : 
une posologie élevée, une durée de traitement prolongée, 
un arrêt brutal du traitement, et les caractéristiques phar-
macocinétiques du médicament.
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