Sophie Touzet -Généralités sur les probabilités- Page 2
c) Equiprobabilité
Définition 8 : Lors d’une expérience aléatoire, lorsque chaque éventualité a la même probabilité de se réaliser, on dit
qu’il y a équiprobabilité sur l’univers.
Théorème 1 : Pour tout i, P(ω
i
) = 1
card(Ω) ; soit E un événement, P(E) =
card(E) "nombredecasfavorables"
card( ) "nombredecaspossibles"
=
Ω
.
II. Conditionnement et indépendance.
Soient Ω un univers muni d’une loi de probabilité P. A et B sont des événements. On suppose P(B) ≠ 0.
1- Définition.
Définition 9 : La probabilité que l’événement A se réalise sachant que l’événement B est réalisé, est définie par :
P
B
(A) =
)B(P )BA(P ∩
.
P
B
(A) se lit probabilité de A sachant B.
Conséquence : P(A ∩ B) = P
B
(A) P(B). Si de plus P(A) ≠ 0, P(A ∩ B) = P
B
(A) P(B) = P
A
(B) P(A).
Remarque : La « probabilité conditionnelle » est une probabilité, elle vérifie notamment pour tout événement A:
0 ≤ P
B
(A) ≤ 1, et P
B
(A) + P
B
(
) = 1. Le « conditionnement » consiste à changer d’univers : on se place dans l’univers
constitué des éventualités de B.
2- Evénements indépendants.
Soient A et B des événements. « Naïvement », A et B sont indépendants si la probabilité que A se réalise n’est pas
affectée par le fait que B soit réalisé ou pas, en d’autres termes si P(A) = P
B
(A). Ceci amène la définition suivante :
Définition 10 : On dit que A et B sont indépendants lorsque P(A ∩ B) = P(A) P(B).
Théorème 2: Si A et B sont deux événements indépendants de probabilités non nulles, alors P
B
(A) = P(A) et
P
A
(B) = P(B).
En pratique : On peut se trouver dans deux situations :
o ou bien la loi de probabilité est connue et on cherche à savoir si deux événements A et B sont indépendants ; on
doit alors vérifier par des calculs si l’égalité P(A ∩ B) = P(A) P(B) est vraie ;
o ou bien on sait que les événements sont indépendants, et on utilise l’égalité P(A ∩ B) = P(A) P(B) dans les
calculs pour déterminer d’autres probabilités.