Vincent Pilaud
Kholles de math´ematiques 29 novembre 2005
MP* - Lyc´ee Charlemagne - Paris
Topologie
1 Th´eor`emes de point fixe
Exercice. [Point fixe de Banach]
Soient (E, d) un espace m´etrique complet et f:E→Eune application contractante,
∃k∈[0,1[,∀x, y ∈E, d(f(x), f (y)) ≤kd(x, y).
Montrer qu’il existe un unique point fixe ede f. Montrer de plus que pour tout x0∈E,
la suite des it´er´es de x0par f(ie. la suite d´efinie par la r´ecurrence xn+1 =f(xn)) converge
g´eom´etriquement vers e, c’est-`a-dire que
d(xn, e)≤knd(x0, e).
Exercice. [Contre-exemples]
Donner des contre-exemples `a l’exercice pr´ec´edent lorsque
(i) En’est pas complet,
(ii) fn’est pas contractante, bien qu’elle v´erifie d(f(x), f(y)) < d(x, y) pour tout x, y ∈E
(on pourra donner un contre-exemple `a l’existence, puis `a l’unicit´e du point fixe).
Exercice. [It´er´ee contractante] Soient (E, d) un espace m´etrique complet et f:E→Etelle
qu’il existe p∈N∗tel que fpest contractante. Montrer que fadmet un unique point fixe e.
Montrer de plus que pour tout x0∈E, la suite des it´er´es de x0par fconverge vers e.
Exercice. [Point fixe et compacit´e]
Soient (E, d) un espace m´etrique compact et f:E→Etelle que ∀x6=y∈E, d(f(x), f(y)) <
d(x, y). Montrer que fadmet un unique point fixe eet que pour tout x0∈E, la suite des
it´er´es de x0par fconverge vers e.
Exercice. [Point fixe et compacit´e+convexit´e]
Soient (E, k.k) un espace vectoriel norm´e et Xune partie compacte convexe non vide de
E. Soit f:X→Xtelle que ∀x, y ∈E, kf(x)−f(y)k ≤ kx−yk. Montrer que fadmet au
moins un point fixe dans X.
Exercice. [Point fixe `a param`etre]
Soient (E, d) un espace m´etrique complet non vide, (Λ, δ) un espace m´etrique et F:
E×Λ→Econtinue, contractante en la premi`ere variable uniform´ement par rapport `a la
deuxi`eme. Montrer que pour tout λ∈Λ, l’´equation F(x, λ) = xadmet une unique solution
xλqui varie continuement par rapport `a λ.
Exercice. [Convergence locale de la m´ethode de Newton]
Soient [a, b] un intervalle born´e de Ret f∈C2([a, b],R). On suppose qu’il existe ˜x∈[a, b]
tel que f(˜x) = 0 et que pour tout x∈[a, b], f0(x)6= 0. Pour tout x0∈[a, b], on d´efinit la
suite (xn)n∈Npar r´eccurence en posant
xn+1 =xn−f(xn)
f0(xn).
Topologie 1