CUNIN Francois

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2011-2012
UNIVERSITE DE NANTES
Les Voies Olfactives
Par
Cunin François
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Pr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
1
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2011-2012
UNIVERSITE DE NANTES
Les Voies Olfactives
Par
Cunin François
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Pr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
2
REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, je souhaitais adresser mes remerciements les
plus sincères aux personnes qui m ont apporté leurs aide et qui on
contribué à l’élaboration de ce mémoire.
Je tiens à remercier sincèrement Monsieur le Docteur Olivier HAMEL, qui,
en tant que directeur de mémoire, s’est toujours montré à l’écoute et très
disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire.
Mes remerciements s’adressent également à Messieurs les Professeur
ROGEZ, ROBERT, A.HAMEL, ARMSTRONG, qui à travers leurs
enseignements ont su me transmettre leur passion pour l’anatomie.
J’exprime ma gratitude aux Messieurs LAGIER et BLIN sans qui les
dissections au laboratoire d’anatomie ne seraient pas les mêmes.
Enfin j’adresse mes plus sincères remerciements a tout mes proches et amis
qui m on toujours soutenu et encouragé au cours de l’élaboration de ce
mémoire.
3
PLAN :
I.
INTRODUCTION
p.5
II RAPPEL ANATOMIQUE ET EMBRYOLOGIQUE
p.5
III
MATERIELS ET METHODE
p.12
IV
RESULTATS
p.14
V
DISCUSSION
p.22
VI
CONCLUSION
p.23
VII BIBLIOGRAPHIE
p.24
4
I.Introduction et phylogenèse
L'olfaction est très certainement le sens le plus antique qui fut créé dans
les premiers stades de l'évolution. Par exemple chez les procaryotes bactériens la
chimiotaxie est un procédé qui présente les mêmes principes que les processus
olfactifs chez les mammifères supérieurs. De plus les bactéries ont une capacité,
quoique extrémement courte, de se souvenir des substances chimiques et donc il
est possible de se demander si déjà dans l'antiquité il n'existait pas un lien entre
le système olfactif et les systèmes de mémorisation et de récompense. Il n'est
donc peut-être pas un hasard que l'odorat humain reste si étroitement lié avec les
processus émotionnels anatomiquement, physiologiquement et
psychologiquement.
Seulement l'olfaction fait partie des structures sensorielles qui vont
régresser au cours de l'évolution ce qui va de pair avec le développement de la
vision et de la station érigée chez les primates. En effet chez les poissons par
exemple, la vésicule diencéphalique va être avant tout un centre végétatif et son
télencéphale va se présenter comme un cerveau uniquement olfactif d'où la
dénomination de rhinencéphale. Le rhinencéphale du poisson perçoit des odeurs
(danger, proie,...) et ses noyaux moteurs, les noyaux striés, répondent au stimuli
olfactifs par des influx descendants vers l'hypothalamus, centre végétatif du
diencéphale. Le rhinencéphale a donc un rôle instinctif et primaire que l'on va
retrouver chez les mammifères mais également un rôle d'olfaction qui lui va
régresser au cours de l'évolution dû a une utilité moindre pour la survie de
l'espèce humaine. En effet chez l’homme, la fonction olfactive est réduite, mais
toutes les autres fonctions du lobe limbique sont conservées.
L'olfaction est soit directe par une inspiration nasale, soit indirecte par la
voie de la retro-olfaction lors d'une inspiration buccale, entraînant une remontée
des molécules odorantes en arrière du voile du palais vers la fente olfactive.
II. Rappel anatomique et embryologique
A. Embryologie
La systématisation du nerf olfactif ,en deux neurones et non en trois et le
fait qu'elle ne fasse pas relais dans le thalamus comme les autres voies de la
sensibilité, s'explique par l'embryologie. En effet le tractus olfactif est une
excroissance du télencéphale qui apparaît à la sixième semaine de
développement embryonnaire lorsque les axones sensorielles primaires (futures
cellules de Schultze), différenciées dans les placodes nasales, commencent à
faire synapse avec les corps cellulaire des futures cellules mitrales. Les axones
des cellules mitrales vont ensuite s’étendre, former la bandelette olfactive, pour
5
aller faire synapse dans les différents centres olfactifs des hémisphères
cérébraux.
B . Bases anatomiques et physiologiques
Le système olfactif fait partie du paléocortex et la voie olfactive est
constitué par deux neurones qui font synapses l'un avec l'autre à la partie
craniale de la lame criblée de l'ethmoïde .
a. Protoneurone de l'olfaction
En effet il existe tout d'abord des cellules neuro-récéptrices olfactives
(cellules de Schultze)qui vont transformer un stimulus chimique en message
électrique. Celles-ci sont ancrées dans l'épithélium olfactif (cinquième
supérieure de la paroi latérale et septale des fosses nasales) qui est en continuité
avec l'épithélium pituitaire (respiratoire) des fosses nasales: c'est la tache jaune
d' Eckardt. Ce sont des cellules bipolaires présentant un prolongement
dendritique, non myélinisé et cilié dans sa portion terminale et qui va capter les
particules odorantes, et un prolongement axonal non myélinisé qui va être
regrouper par des cellules de Schwann avec plusieurs autres axones sans se
ramifier sous forme de filet olfactif. C'est l'ensemble de ces filets que l'on
appelle à tort le premier des nerfs crâniens ou encore nerf olfactif. On dénombre
environ trois millions d'axones qui vont pénétrer la lame criblée de l'ethmoïde
pour aller faire synapse avec les deutoneurones de la voie olfactive dans l'étage
antérieur de la base du crane: les cellules mitrales. Au niveau de l'épithélium
olfactif, des cellules interstitielles vont jouer un rôle de soutien pour les cellules
neuro-receptrices et les cellules basales vont permettre un renouvellement des
cellules composant cet épithélium. En effet les protoneurones de l'olfaction
présente une particularité par rapport aux autres neurones, ils ont un cycle de
renouvellement au cours de la vie, c'est-à-dire une dégénérescence et un
remplacement possible grâce a l'assise basale de l'épithélium olfactif.
b. Voie olfactive intracrânienne
Le bulbe olfactif constitue la première partie intracrânienne des voies
olfactives et se situe sur la face inférieure ou orbitaire du lobe frontal et plus
précisément à la partie inféro-médiale du gyrus rectus. Le bulbe olfactif est
compris dans un repli de la dure-mère perforée dans sa partie caudale pour
laisser passer les filets olfactifs. Dans ce repli chemine l’artériole olfactive qui
se situe à la partie supérieure du bulbe olfactif.
Une partie des axones des cellules mitrales vont aller faire synapse avec
des cellules multipolaires du noyau olfactif antérieur. Ce sont les axones de ces
cellules qui vont ensuite former la strie olfactive médiale.
Celui-ci se poursuit par la bandelette olfactive qui se termine en arrière et
6
en regard de l'espace perforé antérieur par le trigone olfactif. Il se divise en trois
stries olfactives, latérale, médiale et intermédiaire, chacune gagnant un territoire
cortical déterminé. Elles présentent en effet la particularité de ne pas avoir de
relais diencéphalique dans le thalamus avant d'aboutir dans le télencéphale et
correspond à l'exception des autres voies des sensibilités qui ont toutes un relais
dans le thalamus. De plus la voie olfactive consiste en une séquence de deux
neurones avant d’atteindre les structures corticales contrairement aux autres
sensibilités qui sont constituées de 3 neurones.
La strie olfactive latérale se dirige en dehors, passe dans les profondeurs
de la scissure de Sylvius et rejoint la cinquième circonvolution temporale ou
uncus du gyrus parahippocampal pour se distribuer aux gyrus ambiens et semilunaire qui constituent l'aire corticale olfactive primaire correspondant à l'aire 34
de la somatotopie de Brodmann. Celle-ci est aussi connectée aux noyaux
médiaux de l'amygdale et a l'aire enthorinale (aire 28 de Brodmann) qui est
considérée comme l'aire associative olfactive. Les aires olfactives primaires et
associatives sont regroupées sous le nom de cortex piriforme.
La strie olfactive médiale, située en dessous du rostre du corps calleux et
en avant de la lame terminale, se recourbe en dedans et en haut. Une partie des
axones traverse la ligne médiane par la commissure blanche antérieure et inhibe
l'activité des cellules mitrales controlatérales. L'autre partie va aboutir a une aire
en avant du bec du corps calleux : L'aire septale ou aire 25 de Brodmann
décomposée en aire parolfactive de Broca et circonvolution sous-calleuse. Cette
aire est connectée à l'uncus par la bandelette diagonale hippocampique.
La strie olfactive intermédiaire est limitée par la naissance des stries
olfactives latérales et médiales en avant et la bandelette diagonale et le tractus
optique en arrière. Elle aboutit à la substance perforée antérieure et se termine au
niveau du tubercule olfactif qui peut soulever légèrement la substance perforée
antérieure.
Aire 34 ou aire
corticale olfactive
primaire
Aire 25 ou
aire septale
Aire
enthorinale
ou aire 28
Figure 1 : schéma illustrant les aires corticales de Brodmann en vue médiale.
7
c. Organisation fonctionnelle du bulbe
Le bulbe olfactif est organisé en trois couches concentriques. Il existe
environ 50.000 cellules mitrales de chaque coté et chacune des cellules mitrales
fait synapse avec au moins 1.000 cellules de Schultze (cela facilite la détection
des signaux de faible intensité). Les synapses entre protoneurones et
deutoneurones de l'olfaction se font au niveau des glomérules (il en existe près
de 2000) et constituent la première couche du bulbe olfactif.
Les glomérules apparaissent comme des structures closes sans corps cellulaire
mais dont le contour est délimité par les corps cellulaires des cellules
périglomérulaires. Ils comprennent les axones des cellules de Schultze, les
dendrites des cellules mitrales et les dendrites des cellules périglomérulaires. On
rappelle qu'une cellule mitrale innerve un seul glomérule.
Le glomérule reçoit sur sa partie interne les axones des cellules
neurosensorielles qui se ramifient dans le glomérule et établissent des contacts
synaptiques avec les arborisations dendritiques des cellules mitrales qui entrent
dans le glomérule par sa face interne.
Ces synapses sont de type excitatrice tout comme les synapses entre les
dendrites des cellules périglomérulaires et les axones des cellules
neurosensorielles. Il existe également une synapse dendrito-dendritique entre la
dendrite de la cellule périglomérulaire et celle de la cellule mitrale. Cette
synapse est excitatrice dans le sens cellule mitrale/cellule glomérulaire et
inhibitrice dans l'autre sens. Cette organisation des glomérules est une
organisation en colonne horizontale.
Il a été décrit également une organisation en colonne verticale ou colonne
anatomique. Celle-ci regroupe l'ensemble des cellules mitrales et inter-neurones
qui innerve un même glomérule. Il a également été démontré que les cellules
mitrales innervant un même glomérule réagissent semblablement à un même
stimulus et possèdent une projection corticale identique. De plus les glomérules
qui se situent a proximités répondent tous à une même stimulation de la même
façon alors que ceux qui se situent a distance vont répondre de manière opposé a
la stimulation. Cela est rendu possible par l'alternance d'activation/inhibition des
cellules périglomérulaires. Le glomérule le plus actif est entouré de glomérules
qu'il inhibe grâce aux projections latérales de ces cellules périglomérulaires sur
les dendrites de leurs cellules mitrales. Cette organisation plaide en faveur d'un
codage spatial des odeurs.
8
La deuxième couche est constituée des corps cellulaires des cellules
mitrale et la troisième, la plus centrale, est constituée des axones des cellules
mitrales qui formeront par la suite le tractus olfactif ou pédoncule olfactif ou
encore bandelette olfactive.
Figure 2 : Schéma illustrant les synapses entre proto-neurones et deuto-neurones
de l’olfaction.
d. Roles des informations olfactives sur le cerveau
Le cerveau olfactif fait partis du système limbique (improprement appelé
rhinencéphale). Ce système limbique est formé de cinq éléments décrits par Mc
Lean : L'hippocampe, l'amygdale, le septum, le grand lobe limbique et le
cerveau olfactif. Chacune de ces structures sont donc intimement liées.
Les informations olfactives vont être transmises à de nombreuses
structures cérébrales ce qui rend compte de l'indexation affective,
comportementale ou encore végétative induites par certaines odeurs.
L'impact végétatif et neuro-endocrinien (sécrétion gastrique, sont induites par
l'hypothalamus qui reçoit des informations de l'aire septale et des noyaux
amygdaliens (par l'intermédiaire de l'hippocampe).
La discrimination fine des odeurs implique le cortex olfactif primaire et donc les
9
informations transmises par la strie olfactive latérale.
L'indexation affective et mnésique fait intervenir le système limbique et plus
particulièrement le circuit de PAPEZ ( hippocampo-mammillo-thalamo-cortical).
L'olfaction peut jouer un rôle comportementale par l'intermédiaire de l'amygdale
qui transmet ses informations au noyau médio-dorsal du thalamus puis aux
cortex préfrontal.
e. Efférence du bulbe olfactif : Régulation et apprentissage
olfactif
Plusieurs systèmes de fibres dites centrifuges transmettent au bulbe
olfactif des messages issus de nombreuses régions cérébrales.
Ce sont tout d’abord les aires paléocorticales qui reçoivent des projections du
bulbe olfactif. À cela s’ajoutent les grands systèmes régulateurs qui ont
pour origine le locus coeruleus, les noyaux du raphé et le télencéphale basal.
Ces fibres centrifuges aboutissent sur les deux catégories d’inter-neurones
bulbaires qui servent d’intermédiaires à la modulation de la décharge des
cellules mitrales. Le message de sortie du bulbe olfactif n’est donc pas sous la
seule dépendance des afférences primaires, il est aussi dépendant du niveau
d’activité dans les différentes voies centrifuges.
Les exemples les plus étudiés de la mise en jeu des fibres centrifuges se
rapportent à l’apprentissage olfactif.
La libération de noradrénaline (NA) dans le bulbe par les fibres centrifuges du
locus coeruleus est à l’origine de changements dans les interactions synaptiques
réciproques entre cellules mitrales et cellules granulaires. Il en résulte, de façon
durable, un traitement sélectif des odeurs impliquées dans l’apprentissage.
Un autre système de fibres centrifuges, le système cholinergique du télencéphale
basal, joue également un rôle dans une forme de mémoire olfactive à court terme.
L’acétylcholine libérée dans le bulbe olfactif lors de la stimulation olfactive
contribue à maintenir quelque temps dans cette structure, et peut-être dans le
cortex olfactif, une image dynamique de l’odeur.
Ces résultats tendent donc à impliquer le bulbe olfactif non seulement dans la
transmission et le traitement transitoire de l’information olfactive, mais aussi, de
façon plus durable, dans certaines étapes du stockage de l’information.
f. Vascularisation
Pour la vascularisation on distingue la vascularisation des filets olfactifs
qui est très riche contrairement à celle des bulbes olfactifs.
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1) Vascularisation des filets olfactifs
Elle est essentiellement assurée par des rameaux des artères ethmoïdales
antérieures et postérieures provenant de l'artère ophtalmique elle même branche
de l'artère carotide interne. L'artère ethmoïdale antérieure s'engage dans le
conduit orbitaire antérieur, parvient a la lame criblée où elle se divise en de
nombreux rameaux et vascularise les filets les plus antérieurs du nerf olfactif.
L'artère ethmoïdale postérieure vascularise les filets olfactifs de la moitié
postérieure et présente la même organisation que l'artère ethmoidale antérieure.
Figure 3 : Vascularisation des filets olfactifs par les artères ethmoïdales antérieures
et postérieures.
2) Vascularisation du bulbe olfactif
Celle-ci est plus complexe et présente deux variations anatomiques.
En effet elle peut être assurée par l'artère cérébrale antérieure seulement et dans
ce cas précis celle ci, lors de son trajet, donne une artériole qui prend en charge à
elle seule la vascularisation du bulbe olfactif. Cette artériole, à sa naissance,
accompagne le tractus olfactif sur son bord interne en lui fournissant des
branches qui pénètrent dans la substance nerveuse.
Dans de rare cas on peut observer une double vascularisation du bulbe à la fois
par l'artère cérébrale antérieure mais aussi par l'artère ethmoïdale postérieure.
On distingue une artère olfactive principale, branche de l'artère cérébrale, dont le
trajet ne diffère pas de l'artériole décrites ci-dessus ; Et une artère olfactive
accessoire, branche de l'artère l'ethmoïdale postérieure, qui chemine entre la face
inférieure du bulbe olfactif et la face supérieure de la lame criblée et délivrant
des rameaux a la fois pour les filets olfactifs et pour le bulbe. La partie
supérieure du bulbe est donc assuré par l'artère olfactive principale et la partie
inférieure par l'accessoire.
11
III. Matériels et Méthodes
A. Matériel de dissection :
Prélèvement des pièces anatomiques :
- bistouri avec lame n°23
- scie.
Dissections :
- bistouri avec lame n°23
- bistouri avec lame n°15
- pince à disséquer à griffes
- pince à disséquer sans griffe
- écarteurs de Farabeuf
- paire de ciseaux courbes de type Mesenbaum
- paire de ciseaux fins courbes à bouts pointus
- ciseau à frapper et marteau
- Lunette binoculaire grossissante
- Scie
Sujets disséqués :
Quatre sujet ont été disséqués dont un formolé.:
•
•
•
•
Sujet de sexe masculin âgé de 87 ans
Sujet de sexe féminin âgé de 84 ans
Sujet de sexe féminin âgé de 90 ans
Sujet formolé de sexe féminin âgé de 76 ans
Les deux premiers sujets ont été des échecs en quelque sorte car j'ai tout d'abord
cherché a étudier les filets olfactifs ce qui n'a pas aboutit, de plus ces deux sujets
étaient non formolés ce qui ne m'a pas permis d'étudier le bulbe olfactif de façon
correcte à postériori.
B. Méthodes
Pour le prélèvement j'ai prélevé la tête des sujets dans leur intégralité puis je les
ai congelés pour pouvoir obtenir des coupes parasagittal. Pour ces coupes,
n'ayant pas pu avoir de résultat convenable, il a été choisi d'étudier directement,
après prélèvement, l'abord supérieur et inférieur du bulbe olfactif sur sujets
formolés et frais.
12
a. Abord supérieur du bulbe olfactif
Pour cette dissection j'ai tout d'abord congelé la pièce anatomique afin d'en
enlever la face a la scie à ruban pour mieux visualiser le bulbe et travailler en
toute précaution. Puis J'ai scalpé la peau du crane et a l'aide d'une scie ôter la
voûte crânienne. Il a fallu par la suite enlever la dure-mère tout en évitant de
léser le cerveau sous-jacent. Pour l'étude du bulbe et du tractus j'ai tout d'abord
ôté le repli de dure mère recouvrant le bulbe et décoller a l'aide d'un bistouri le
tractus de la face inférieur des lobes frontaux. Il a été ensuite aisé d'observer le
bulbe et le tractus olfactif après soulèvement des lobes frontaux.
b. Abord inférieur du bulbe olfactif
Pour cette pièce anatomique j'ai entamé mes dissections directement sans
congélation préalable. J'ai effectué une coupe transversale allant de la partie
inférieure de l'orbite jusqu'à la partie inférieure du lobe de l'oreille afin de ne pas
léser les lobes temporaux. Petit a petit j'ai ensuite enlevé la base du crane ainsi
que les globes oculaires pour aboutir à la vue inférieure du bulbe, du tractus
olfactif et de la strie olfactive médiale. La strie olfactive latérale a pu être aussi
étudiée sur cette pièce après écartement du lobe temporal. La pièce utilisée pour
l'abord supérieur du bulbe a également servi à aborder la face inférieure du
bulbe, du tractus et de l'artériole olfactive après section du tronc cérébrale et du
nerf optique afin d’ôter le cortex de la base du crane.
Après multiple section coronale du lobe temporal au niveau du trigone olfactive
il a également été possible de mettre en évidence la strie olfactive intermédiaire
plongeant dans la substance nerveuse du lobe frontal au niveau de la substance
perforée antérieure.
13
IV Résultats
haut
antérieur
Photo 1 : Vue sagittale de la région ethmoïdale et du bulbe olfactif.
haut
Gyrus
rectus
antérieur
Crita Galli
Bandelette
olfactive
Bulbe
olfactif
Lame
criblée de
l’ethmoïde
Gouttière
contenant
les filets
14
arrière
droite
Photo 2 : Vue supérieure des bulbes et bandelettes olfactives après soulèvement
des lobes frontaux.
arrière
Face
inferieure
des lobes
droite
Bulbe
olfactif
Apophyse
Crista Galli
Bandelette
olfactive
Lame
perpendiculaire
de l’ethmoïde
Fosse
nasale/cornets
15
gauche
antérieur
Photo 3 : vue inferieure du cerveau.
Artère
cérébrale
antérieure
Bulbe olfactif
gauche
antérieur
Artère cérébrale
moyenne.
Artère carotide
interne.
Artère
communicante
antérieure
Artère
communicante
postérieure
Tracti olfactifs
Chiasma
optique
Infundibulum
16
droite
antérieur
Photo 4 : Vue inferieure de la vascularisation de la bandelette et du bulbe
olfactif, le tractus gauche a été écarté.
Nerf optique
(II)
Artère
cérébrale
antérieure
Artériole
olfactive
Bulbe
olfactif
Bandelette
olfactive
Lobe
frontal
Ramification
artériolaire
olfactive
droite
Sillon
olfactif
antérieur
17
antérieur
droite
Photo 5 : vue inferieure du cerveau montrant le trigone olfactif ainsi que les
stries olfactives.
Lobe
frontal
Bandelette
olfactive
Os pariétal
Scissure
Sylvienne
Trigone
olfactif
Strie
olfactive
latérale
Tronc
basilaire
antérieur
Lobe
temporal
droite
Moelle
allongée
18
antérieur
gauche
Photo 6 : trigone olfactif gauche sur une vue inferieure du cerveau.
antérieur
Lobe frontal
gauche
Bandelette
olfactive
Trigone
olfactif
Strie olfactive
médiale
Strie olfactive
latérale
19
antérieur
droite
Photo 7 : trigone olfactif droit sur une vue inferieure du cerveau.
antérieur
droite
Bandelette
olfactive
Trigone
olfactif
Strie
olfactive
latérale
Strie
olfactive
médiale
20
caudale
gauche
Photo 8 : coupe coronale du lobe frontal au niveau du trigone olfactif.
caudale
gauche
Bandelette
olfactive
Gyrus
rectus
Trigone
olfactif
Strie olfactive
intermédiaire
21
V. Discussion
A. Exploration fonctionnelle
L'exploration de l'olfaction n'est pas courante car souvent peu informative
et assez difficile a effectuer en milieu hospitalier. En effet on peut tester
l'olfaction en présentant sous chaque narine du patient des flacons renfermant
divers produits d’odeur plus ou moins forte et caractéristique en obstruant la
narine controlatérale ; Puis on demande au sujet de distinguer entre elles les
odeurs, les yeux fermés. La sensation doit être identique pour les deux côtés.
Il existe également des examens d'imagerie fonctionnelle cérébrale ou
d’électrophysiologie encore trop peu standardisées pour être pratiquées
couramment. L’électrophysiologie comprend l'électro-olfactogramme
(introduction d'une électrode dans la cavité nasale et stimulation de l'épithélium
olfactif avec de la vanilline dans le but de rendre compte d'un déficit
périphérique du système olfactif) et les potentiels évoqués corticaux (exploration
centrale du système olfactif). Toute la difficulté de ces études repose tout d'abord
sur la sélection de substances activant spécifiquement le nerf olfactif sans
activer le nerf trijumeau (telles que la vanilline ou encore le sulfure d'hydrogène)
Les méthodes d’imagerie fonctionnelle sont mieux adaptées à l’exploration des
dysfonctionnements olfactifs d’origine centraux. La tomographie par émission
de positons (TEP) ou encore L'IRMf sont des examens de choix pour ces
explorations et permettent de montrer une activation des cortex olfactifs après
stimulation par des substances odorantes.
B. Implication en pathologie
Les troubles de l'olfaction peuvent se manifester par une absence
d'olfaction (anosmie), une diminution d'olfaction (hyposmie), une altération
d'olfaction (cacosmie).
Les lésions périphériques du système olfactif peuvent être de cause
allergique, virale ou bactérienne (rhinite, sinusite, polyposes) entraînant un
affaiblissement de l'odorat. Des troubles de l'odorat accompagnent assez
fréquemment les traumatismes crâniens et peuvent être classé en trois catégorie :
lésions du nerf olfactif (cisaillement au niveau de la perforation de la lame
criblée lors de choc occipitaux ou frontaux), lésions de voies nasales (lésions de
tissu osseux, cartilagineux ou des tissus mous) et lésions cérébrales (par
contusion, œdème, hémorragies causant des perturbations de la discrimination et
de la reconnaissance olfactives et non la simple perte de sensibilité).
22
Des troubles de l'olfaction peuvent être aussi associer a des pathologies
sous-jacentes telles que le syndrome de Kallman (hypogonadisme
hypogonadotrophique associé a une anosmie par agénésie du bulbe), la maladie
d'Alzheimer et la maladie de Parkinson. Prenons comme exemple les troubles de
l'olfaction dans la maladie de Parkinson qui ont été décris la première fois en
1975: Ils se traduisent le plus souvent par une élévation du seuil de détection et
une difficulté d'identification et constituent un signe précoce de la maladie,
précédant parfois de plusieurs années les troubles moteurs. Selon certaines
études ils apparaissent même plus fréquent que les tremblements de repos. En
terme d’évolution, le déficit de l’odorat est stable dans le temps, non influencé
par la sévérité de la maladie ou la prise de traitements antiparkinsoniens.
VI. Conclusion
L'olfaction est un sens très particulier au sens qu'il se différencie des
autres par sa fonctionnalité et son organisation anatomique très particulière. Les
associations corticales des aires olfactives sont nombreuses et permettent a
l'olfaction de garder une place importante dans la vie de toute individu. De
nombreuses études ont été faites récemment afin de démontrer ses altérations
précoces et spécifiques dans certaines pathologie tel qu’Alzheimer ou Parkinson.
Cela pourrait permettre dans l'avenir de prévenir de telle pathologie afin de les
traiter plus précocement.
23
VII R éférences
(1)
A. Leblanc, Système encéphalo-périphérique : vascularisation, anatomie,
imagerie, Springer-verlag, pages 3 à 17.
(2)
James D. Fix, Neuro-anatomie, De Boeck, pages 97 à 98.
(3)
C.Filteau et M.Beniamino, Mémoire et culture, Pulim pages 372 à 380.
(4)
Purves, Augustine, Fitzpatrick, Hall, Lamantia, McNamara, Williams,
Neurosciences, 3eme edition De Boeck, pages 351 à 354.
(5)
C.Maillet, encéphal et moelle épinière : anatomie macro et fonctionnelle,
Springer-Verloy, page 274.
(6)
W.Ganong, Physiologie médicale, De Boeck p.176-179
(7) Article pubmed : J.Gottfried, D.A.Wilson, Neurobiology of sensation and
reward, 2011
(8)
Article pubmed : R.L.Doty, Olfactory dysfunction in Parkinson disease.
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RESUME
Les voies olfactives :
Laboratoire d'anatomie- Faculté de médecine Nantes.
BUT
L'olfaction est un sens très archaique intriqué anatomiquement et
physiologiquemnt avec le système limbique et de nombreuses autres structures
corticales. Le but était ici d'étudier principalement en dissection les filets
olfactifs, le bulbe, le trigone ainsi que les stries olfactives latérales,
intermédiaires et médiales mais aussi d'étudier la littérature afin de mieux
comprendre son implication et son altération précoce dans des pathologies telles
que la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer.
MATERIELS ET METHODES
Quatre dissection sur quatre sujets différents ont été réalisé mais deux seulement
ont permis une étude plus élaborée.En premier lieu il a fallu montrer l'abord
inférieur du bulbe,de la bandelette, du trigone et des stries olfactives latérales et
médiales après retrait de la base du crâne.En second lieu l'abord supérieur en
soulevant les lobes frontaux pour visualiser le bulbe et la bandelette olfactive
après retrait de la voute du crâne.Une coupe coronale au niveau du trigone
olfactif a également permis la mis en évidence de la strie olfactive intermédiaire
plongeant au niveau de la substance perforée antérieure.
RESULTATS
Ses différentes dissections ont permis la mise en évidence des différentes
structures du système olfactif (bulbe, bandelette, trigone et stries olfactives ainsi
que leur trajet et leur rapport anatomique. Ses dissections ont également permis
de visualiser la vascularisation du bulbe olfactif.
CONCLUSION
Anatomiquement les différentes structures des voies olfactives n'ont montré
aucune variation chez les sujets étudiés. Seulement la distinction des odeurs
ainsi que leurs indexations affectives et comportementales varient énormément
entre les sujets et au cours du vieillissement. L'étude anatomique et littéraire des
voies olfactives a permis de montrer que l'olfaction était un systéme
extrèmement complexe et difficile à étudier dans le milieu hospitalier.
Mots clés : Voies olfactives, afférence corticale, étude clinique et pathologique.
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