Concernant la convergence de la série de Taylor - Maclaurin.
Si l’on dispose d’une fonction f qui est
alors son développement en série entière converge
vers f (localement au voisinage de a) si et seulement si le reste,
(1)
()
(): ()
!
xn
n
a
xt
Rx f t dt
n
+
−
=⋅
∫
tend
vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
L’on va démontrer ci-dessous que le seul facteur problématique est celui des dérivées ne de f.
Lemme. Si a < b < c < d et que a + d = b + c alors b·c > a·d
Preuve. Posons (b + c) / 2 = M alors b = M – m, c = M + m, a = M – n et d = M + n,
avec 0 < m < n. D’où :
22 22
()() ()()bc M m M m M m M n M n M n ad=−+= −>−=−+=
Preuve. Supposons que n soit un nombre pair.
2
22
...
lim lim
(2 )! 1 2 3 4 ... ( 1) ( 1) ( 2) .... (2 1) 2
n
nn
aaaaaa
nnnnnnn
→∞ →∞
⋅⋅⋅ ⋅⋅
=
⋅⋅⋅⋅ ⋅ − ⋅⋅ +⋅+⋅ ⋅ − ⋅
Choisissons n pour que 1·2n > 2·a2. Dans ce cas, par le lemme précédent, on a que le produit des
facteurs symétriques par rapport au n central vérifie : k·(2n – k +1) > 2·a2 où k < n.
D’où :
... 1
lim lim 0
1234...( 1) ( 1)....(2 1)2 2
n
nn
aaa aa
nnn n n
→∞ →∞
⋅⋅⋅⋅⋅ ⎛⎞
<=
⎜⎟
⋅⋅⋅⋅⋅ − ⋅⋅ +⋅ ⋅ − ⋅ ⎝⎠
.
Dans le cas impair, il suffit d’isoler le facteur a / n et l’on est ramené au cas pair. De surcroît les
deux facteurs tendent alors vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
La règle (du Marquis) de l’Hôpital (ou de Jean Bernoulli) 1696
Pour évaluer le comportement limite (en un point a ou asymptotique) de certains quotients il peut
être d’une grande utilité de disposer du théorème suivant :
Théorème. Si f et g sont deux fonctions dérivables sur l’intervalle ]a ; b[, continues sur [a ; b],
que
lim
x!a+
f(x)=lim
x!a+
g(x)=0
()
(): () ()
()
fb
hx f x gx
gb
=−
. On a h continue sur [a ; b], dérivable sur ]a ; b[ et de
plus h(a) = h(b) = 0. Par le théorème de Rolle, il existe
. Si l’on fait tendre b vers a+ alors l’on a
!
=lim
b"a+
#
f(
µ
)
#
g(
µ
)=lim
b"a+
f(b)
g(b)
. C.Q.F.D.
En modifiant quelque peu la démonstration ci-dessus on peut prouver que le résultat ci-dessus
reste valable si on remplace
lim
x!a+
f(x)=lim
x!a+
g(x)= +"
,…
Attention ! La dérivabilité de f et de g et le fait que la dérivée de g ne s’annule pas sur un certain
voisinage ]a ;b[ est fondamental ! Pour des contre-exemples intéressants consultez le Kowalskis
note : http://icp.ge.ch/po/calvin/espace-pedagogique/math/cours-de-c.-aebi/4e_math_niv2/kowalskis-note-notes_49_lhospitals_rule/view
alors le
développement de Taylor-Maclaurin de f en a approche arbitrairement près f sur tout [a ; b].