
 
Cédrick Tombola, J–Paul K. Tsasa & Moïse Mbikayi 
Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative 
2013). Dans ce présent papier, nous poursuivons la suite de nos publications dans la série topologie pour 
économistes et abordons l’analyse des espaces topologiques. 
 
Plutôt que de présenter dans un papier unique les différents concepts retenus dans le numéro « Espaces 
topologiques »,  nous  avons  préféré  le  scinder  en  plusieurs  publications  afin  de  traiter  de  façon 
relativement très soignée chaque aspect considéré. Ainsi, nous procédons en sous – numéro : dans (2P –
1),  nous  dérivons  les  notions  fondamentales  dans  la  construction  et  la  manipulation  d’espaces 
topologiques. Dans (2P –2) et (2P –3), nous présentons respectivement quelques applications continues 
et  constructions  topologiques.  Dans  (2P  –4),  notre  attention  portera  sur  les  espaces  topologiques 
séparés. Dans (2P –5), nous abordons la notion de limites et de valeur d’adhérence. Dans (2P –6) et (2P 
–7),  nous  présentons  respectivement  les  suites  et  les  familles  filtrantes  croissance  dans  les  espaces 
topologiques.  Et  enfin,  dans  (2P  –8),  nous  nous  intéressons  brièvement  aux  espaces  réguliers  et 
normaux. 
 
A l’effet de procéder à la présentation des espaces topologiques et de ses principales notions satellites 
(2P  – 1),  nous  organisons  la  discussion  comme  suit.  Dans  une  première  section,  nous  présentons  les 
différentes  approches  (axiomes)  de  construction  d’un  espace  topologique.  Dans  la  deuxième  section, 
nous  définissons  les  notions  d’intérieur,  d’adhérence  et  de  frontière  d’une  partie.  Et  enfin,  dans  la 
troisième section, nous abordons la notion  d’espaces séparables, en  évoquant brièvement la notion de 
densité d’un ensemble et les premier et second axiomes de dénombrabilité. 
 
Construction d’une Topologie 
 
Avant de procéder à la construction de la topologie, disons un mot sur la topologie en tant que branche 
de  mathématiques.  Le  mot  topologie  (topos  et  logos =  lieu  et  étude),  littéralement  étude  du  lieu 
(analysis situs) est une branche de mathématiques qui étude les espaces et leurs propriétés (science de 
l’espace).  Un  espace  est  un  ensemble  muni  de  structures  remarquables  dont  les  éléments  sont 
généralement les points, les vecteurs ou les fonctions. Ainsi, par exemple, on distingue : (i) un espace 
vectoriel, ensemble dont les  éléments (vecteurs) peuvent être additionnés entre  eux  et être  multipliés 
par  des  scalaires ;  (ii)  un  espace  topologique
,  ensemble  muni  d’une  structure  très  générale,  appelée 
topologie,  permettant  de  définir  la  notion  de  voisinage  et  par  la  suite,  d’extraire  plus  rigoureusement 
celles  de  limite,  de  continuité  et  de  dérivée ;  (iii)  un  espace  métrique
,  espace  topologique  dont  la 
topologie est définie au moyen d’une distance (application satisfaisant certains axiomes et permettant de 
préciser  la  proximité  par  rapport  à  un  point  ou  la  taille  d’un  ensemble  –diamètre) ;  (iv)  un  espace 
probabilisé,  espace  des  événements  élémentaires  (univers  ou  ensemble  fondamental)  muni  d’une 
mesure sur une tribu ou  (corps de Borel). 
 
Bien  que  le  mot  topologie  ne  fût  employé  pour  la  première  fois  qu’en  1847  par  le  mathématicien 
allemand Johann Benedict Listing
 (1808 – 1882), l’origine de cette discipline remonte à l’analyse menée 
 
 Le terme d’espace topologique fut introduit en 1914 par le mathématicien allemand Felix Hausdoff (1868 – 1942). Par 
ailleurs, Hausdoff donne également son nom au concept d’espaces séparés (espaces de Hausdoff). 
 Le terme d’espace métrique fut inventé en 1906 par le mathématicien français Maurice René Fréchet (1878 – 1873). 
Il mit également en avant l’usage de quelques notions fondamentales en topologie telles que le filtre, la convergence 
uniforme, la convergence compacte et l’équicontinuité. 
 Listing a  préféré utiliser le terme  topologie en lieu et place du terme geometria situs afin  de  marquer l’autonomie 
croissante de cette nouvelle discipline.